Chaque année, de plus en plus de femmes enceintes optent pour une interruption de grossesse que l’on appelle plus communément, un avortement provoqué. Selon Worldometers, l’avortement provoqué est bien différent des “avortements spontanés […] généralement appelés fausses couches”.

Si on utilise le concept d’avortement pour parler d’avortement provoqué, les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé  montrent qu’environ 1 femme enceinte sur 5 décide d’avorter. 

En 2018, l’avortement provoqué était la cause principale de mort avec 41 millions de victimes.

Vous pouvez trouver des chiffres encore plus percutants en visitant directement la page de Worldometers, qui montre en temps réel combien d’avortements ont été provoqués depuis le début de l’année 2019.

Une étude réalisée en 2004, spécifiait qu’une des raisons principales pour lesquelles les femmes aux USA décidaient d’opter pour l’avortement était qu’elles ne se sentaient pas prêtes financièrement pour un enfant. La deuxième, la suivant de près, étant qu’avoir un enfant aurait dramatiquement changé leur vie.

Il y a un débat virulent qui n’est pas près de s’achever autour de cette problématique. Tout comme Joseph Smith, alors qu’il avait 14 ans, nous pouvons nous demander :

Au milieu de cette guerre de paroles et de ce tumulte d’opinions, je me disais souvent : Que faut-il faire ? Lequel de tous ces partis a raison ? Ou ont-ils tous tort, autant qu’ils sont ? Si l’un d’eux a raison, lequel est-ce, et comment le saurai-je ?

Heureusement pour nous, ce n’est pas la première fois que quelqu’un s’inquiète à ce sujet. Et les prophètes ont longuement parlé de la position à prendre.

La Loi de l’homme ou la Loi de Dieu ?

Les lois sur l’avortement sont différentes dans chaque pays. Les opinions fusent de tous côtés laissant des questions sans réponses. La science même ne peut déterminer des informations essentielles. L’une d’entre elles est, par exemple, l’interrogation sur le début exact de la vie.

Quand peut-on considérer qu’un fœtus est un être vivant et que le souffle de vie est entré en lui ?

C’est pour cela, que l’avortement est au final une question de choix.

Et grâce à Dieu nous avons des prophètes qui nous révèlent la volonté du Père au sujet de ces problématiques cruciales.

Certes, un commandement au début des temps…

“Et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre” (Genèse 1:28). Un commandement qui n’est pas étranger à ceux qui ont entendu parler de l’histoire d’Adam et Ève.

L’importance de la procréation était évidente déjà depuis la création de l’homme. Dieu nous a donné un pouvoir qu’il nous a commandé de bien utiliser et, surtout, d’utiliser pour donner un corps au reste de ses enfants qui étaient en attente de venir sur Terre.

…Mais un commandement encore en vigueur.

la famille déclaration au monde

Mais ce qu’il faut savoir, c’est que ce pouvoir est encore présent aujourd’hui et possède encore le même objectif. Dieu souhaite que la procréation soit réalisée dans un cadre hors de danger où l’enfant pourra grandir aimé par ses deux parents. Voici ce que nous dit La Famille : Déclaration au monde :

Les parents ont le devoir sacré d’élever leurs enfants dans l’amour et la droiture, de subvenir à leurs besoins physiques et spirituels, et de leur apprendre à s’aimer et à se servir les uns les autres, à observer les commandements de Dieu et à être des citoyens respectueux des lois, où qu’ils vivent.

C’est pour cela que Dieu nous a aussi donné la Loi de Chasteté. Une loi qui nous isole des croyances du monde mais qui nous amène aussi des bénédictions sans prix. En quelques mots, lorsque respectée, la loi de chasteté stipule que les relations sexuelles ne doivent avoir lieu qu’entre un homme et une femme légitimement mariés.

Cette loi, avec la déclaration citée précédemment, présentent des atouts à plusieurs niveaux :

  • Un mariage où les deux conjoints restent fidèles, heureux, et s’aiment
  • Un cadre où les enfants peuvent vivre heureux aimés et protégés
  • Une sécurité majeure contre les maladies sexuellement transmissibles
  • Un besoin éradiqué d’avortement

La Loi de Dieu stipule, en résumé, le respect de la valeur de la famille. 

Les couples face à l’avortement provoqué

L’avortement provoqué est un choix difficile à faire. Ce qui m’a beaucoup marquée, lors de ma lecture des articles sur ce thème, est que je n’ai vu aucune mention du père dans les études. Chaque article parlait des femmes enceintes, de ce que les femmes enduraient, de comment les femmes prenaient la décision.

J’ai décidé de creuser un peu plus le sujet et j’ai enfin trouvé des articles qui m’ont profondément marquée : dans beaucoup de pays, le père de l’enfant n’a, légalement, aucun mot à dire dans cette décision. Certes, il peut aider dans le processus de prise de décision. Mais le moment venu, la mère est la seule à faire le choix. Les pays recensés donnant le droit légal de parole au père sont peu nombreux : Indonésie, Malawi, Syrie, Émirats Arabes, Guinée Équatoriale, Koweït, Maldives, Maroc, Corée du Sud, Arabie Saoudite, Japon, Taïwan et Turquie.

Un chiffre éloquent : 75% des couples dans lesquels le père ne souhaite pas interrompre la grossesse sont brisés au bout d’un mois seulement. L’homme se sent impuissant face à cette décision, et cela en réduit plusieurs au silence car ils ne souhaitent pas entreprendre une bataille qu’ils vont perdre quoiqu’il arrive.

La Loi de Dieu sur la famille est foulée aux pieds. La seule décision de ne pas laisser la parole à l’homme divise les couples et rend malheureux les familles potentielles. Au lieu de les réunir, la future naissance d’un enfant les divise.

L’importance du rôle du père et de la mère

Lorsque l’on comprend la valeur de la famille aux yeux de Dieu, certaines décisions sont déjà prises à l’avance. Par exemple, quel type de conjoint dois-je choisir pour être un bon parent pour mes enfants ? Qui sera à la hauteur de cette tâche sacrée et merveilleuse ?

Dans ces responsabilités sacrées, le père et la mère ont l’obligation de s’aider en qualité de partenaires égaux. […] Le père doit présider sa famille dans l’amour et la droiture, et a la responsabilité de pourvoir aux besoins vitaux et à la protection de sa famille. La mère a pour première responsabilité d’élever ses enfants.

Un père et une mère sont des partenaires égaux qui subviennent aux besoins l’un de l’autre et de leurs enfants. Ils sont cette responsabilité sacrée d’accueillir les enfants que le Père céleste leur envoie dans les meilleures conditions possibles. C’est pourquoi, Dieu nous a aussi fait parvenir des conseils additionnels à ce sujet.

Faire les réserves

faire les réserves

Voici ce que disent les dirigeants de l’Église à ce sujet :

Nous invitons les membres de l’Église du monde entier à se préparer aux périodes d’adversité en ayant de la nourriture de base et de l’eau en réserve ainsi que quelques économies. Nous vous demandons d’être sages, ne poussez pas les choses trop loin. Par une planification attentive, vous pouvez, peu à peu, vous constituer des réserves au foyer et des économies.

Subvenir aux besoins de sa famille n’est pas une tâche toujours simple. Mais avec de la planification, nous avons la promesse que nous verrons des bénédictions et de l’aide céleste venir sur nous.

Ne pas s’endetter lourdement

Ezra Taft Benson a dit :

« Ne laissez ni vous ni votre famille sans protection contre les tempêtes financières. Constituez-vous des économies4. »

Harold B. Lee a enseigné :

« Nous devons enseigner aux hommes non seulement de s’acquitter de leurs dettes, mais également de ne pas s’endetter5. »

Gordon B. Hinckley a déclaré :

« Il y en a beaucoup parmi nous qui vivent à l’extrême limite de leurs revenus. En fait, certains vivent à crédit… Je vous exhorte à modérer vos dépenses ; faites preuve de maîtrise dans vos achats pour éviter les dettes autant que faire se peut. Remboursez vos dettes aussi vite que vous le pouvez et libérez-vous de l’asservissement6. »

Trois causes acceptées pour l’avortement provoqué

Il n’existe que trois raisons acceptées aux yeux de Dieu pour lesquelles les femmes peuvent demander l’avortement. Président Packer a dit, dans un discours en Octobre de 1990 :

Sauf en cas de crime d’inceste ou de viol, ou lorsque les autorités médicales compétentes certifient que la vie de la mère est en danger, ou qu’un fœtus gravement défectueux ne peut pas survivre à la naissance, l’avortement est clairement un “tu ne pourras pas”. Dans ces cas très exceptionnels, une prière sobre est nécessaire pour faire le bon choix.

Mais le reste n’est pas un choix. Il est hors de question de considérer un avortement provoqué hormis ces trois cas.

Ne pas juger

Il est, cependant, clair que nous ne vivons pas la vie de ceux qui décident d’opter pour l’avortement provoqué. Nous ne savons pas le type de pression que la femme subit, ou que l’homme subit. Nous ne connaissons pas les circonstances défavorables dans lesquelles une erreur a été commise. Seul Dieu et Jésus-Christ peuvent juger de ces situations.

En tant que membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, nous devons comprendre en quoi l’avortement est une pratique erronée. C’est notre devoir de savoir que la vie de chaque être humain a une valeur bien spécifique et que ce n’est pas le choix de la mère ou du père que de terminer une vie qui n’a même pas commencé. L’avortement provoqué est formellement interdit et à proscrire.

Mais chacun possède son libre arbitre. Si quelqu’un fait ce choix, nous n’avons aucun droit de le juger et de le stigmatiser. Personne n’est totalement bon ni totalement mauvais. Ce n’est pas parce que quelqu’un a une compréhension différente de la nôtre qu’il est mauvais.

ne pas juger

En conclusion

Ne laissons pas les théories du monde nous séduire. Nous connaissons la loi de Dieu et savons que “toutes les âmes ont une grande valeur aux yeux de Dieu”. N’oublions pas le pouvoir merveilleux et sacrée de la procréation. La famille est trop importante pour qu’on laisse satan s’insinuer dans nos pratiques.

Et vous, que pensez-vous de l’avortement provoqué ?


Article original écrit par Giada.

 

Ressources additionnelles :