Avant tout, je veux commencer par dire que je suis totalement d’accord de suivre les enseignements du prophète et des apôtres. J’ai le témoignage que ces hommes sont appelés de Dieu et qu’ils sont réellement des voyants et révélateurs. Je comprends l’importance de suivre leurs enseignements, que nous soyons d’accord avec eux ou non. Cependant, j’espère que cet article aidera à réduire certains jugements qui accompagnent souvent l’obéissance à ces 7 principes non-doctrinaux, en d’autres termes ces “7 péchés capitaux.”

1. Films interdits aux moins de 16 ans

Il est intéressant qu’un SEUL prophète ait parlé spécifiquement des films interdits aux moins de 16 ans à la conférence générale. Ezra Taft Benson a parlé de ce sujet une fois pendant la session de la prêtrise de 1876 (To the “Youth of the Noble Birthright”) et une fois lors de la session des femmes en octobre 1986 (To the Young Women of the Church).

Le Président Benson a enseigné aux jeunes de “ne pas polluer [leur] esprit avec des sujets aussi dégradants, car l’esprit à travers lequel [ces sujets] passent n’est jamais le même après. Ne regardez pas de films interdits aux moins de 16 ans ou des vidéos vulgaires, ni ne participer à aucun divertissement qui soit immoral, suggestif ou pornographique.”

Bien qu’il soit important de garder ses pensées et son esprit purs, regarder des films interdits aux moins de 16 ans ne déterminera pas votre salut.

2. Cuisiner avec de l’alcool

Imaginez ceci : vous faites défiler Pinterest et trouvez une recette que vous voulez essayer. Vous cliquez sur la recette et vos espoirs s’effondrent. En regardant les ingrédients, vous découvrez que la recette demande de cuisiner avec de l’alcool.

Les membres de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours observent une loi de santé appelée la Parole de Sagesse. La Parole de Sagesse interdit de boire du vin et des boissons fortes. Certains membres croient que cela signifie que nous devrions éviter de consommer de l’alcool, même dans la nourriture. Cette idée a en quelque sorte été confirmée en mars 1973 quand le Church News a publié : “de nombreuses recettes requièrent l’utilisation de vins ou de liqueurs. Même si l’alcool s’est évaporé pendant la cuisson, le goût de l’alcool est cultivé par ceux qui apprennent à apprécier ce produit.”

Cependant, le Président David O. McKay a défié cette idée. Un jour on lui a servi un morceau de gâteau au rhum lors d’une réception et il l’a volontiers mangé. L’un des invités s’est approché de lui et lui a demandé : “Mais Président McKay, ne savez-vous pas que ce gâteau contient du rhum?” Le Président McKay a souri et rappelé à cet invité que la Parole de Sagesse interdisait de boire de l’alcool, pas de le manger.

Il semble que l’interprétation de cette règle soit du ressort des membres, plutôt qu’un péché flagrant.

Si vous trouvez une recette qui contient de l’alcool dans ses ingrédients, sachez qu’il existe des substituts à l’alcool.

3. Les femmes qui travaillent

femme qui travaille

Pendant un coin de feu en 1973, le Président Spencer W. Kimball a enseigné :

“On attend du mari qu’il soutienne sa famille et qu’une femme ne s’engage dans un emploi rémunéré, seulement en cas d’urgence. Sa place est à la maison, pour édifier le foyer en une joie paradisiaque. De nombreux divorces peuvent être retracés directement au jour où la femme a laissé son foyer pour entrer dans le monde du travail.”

Cela fait plus de 40 ans depuis que le Président Kimball a donné ce coin de feu, pourtant nous continuons à traiter ses paroles comme de la doctrine. Les femmes qui travaillent ne sont pas des pécheresses. En réalité, beaucoup de femmes de la Présidence générale de la Société de Secours actuelle ont été des femmes et des mères avec un CV impressionnant. Avant de devenir directrice du département des publications de l’Église, Soeur Browning travaillait pour Morgan Stanley, une banque mondiale d’investissement. Soeur Draper a un master de l’université Fordham et travaille maintenant pour les services familiaux de L’Eglise. Soeur Mullen sert au bureau général de la Société de Secours mais elle continue d’enseigner à l’université Brigham Young.

Les femmes qui travaillent ne devraient pas être réprimandées pour cette décision. Nous devrions suivre le conseil d’Elder Ballard lorsqu’il a dit :

“Il n’existe pas une seule façon parfaite d’être une bonne mère. Chaque situation est unique. Chaque mère a des difficultés différentes, des capacités différentes et assurément des enfants différents. Le choix est différent et propre à chaque mère et à chaque famille. L’important est qu’une mère aime profondément ses enfants et, en accord avec son attachement à Dieu et à son mari, leur accorde la priorité absolue.”

4. Pilosité faciale

Pour une raison que j’ignore, les membres de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ont une dent contre la pilosité faciale. Les missionnaires, les évêques, les servants du temple et les étudiants de l’université Brigham Young (BYU) sont certains des nombreux membres à qui l’on demande d’avoir un visage rasé de près. George Albert Smith était le dernier prophète à porter la barbe en 1951, et depuis lors, la barbe est devenue tabou.

En s’adressant aux étudiants de BYU en 1971, le Président Oaks a dit :

“Dans les esprits de la plupart des gens de cette époque, la barbe et les cheveux longs étaient associés à la contestation, la révolution et la rébellion contre l’autorité. Ce sont des symboles de la culture hippie et de la drogue… De plus, la négligence qui est souvent (bien que pas toujours) associée avec la barbe et les cheveux longs, est une marque d’indifférence envers ce qu’il y a de mieux dans la vie.”

Bien qu’un visage rasé de près soit la norme à BYU, ce n’est pas le cas pour l’Eglise dans le reste du monde. En fait, le manuel de direction de l’Eglise n’a pas de directives spécifiques concernant la barbe et la pilosité faciale. Nous devons garder à l’esprit que c’est une église mondiale. Dans différents endroits du monde, la pilosité faciale a différentes significations et importances. C’est pourquoi l’Eglise a laissé aux dirigeants locaux le choix de décider des normes concernant la pilosité faciale pour l’assistance au temple, pour les dirigeants et les servants du temple.

5. Boire de la caféine

En 1833, le prophète Joseph Smith a reçu la Parole de Sagesse, une loi de santé qui interdit la consommation de boissons chaudes, d’alcool et de tabac. Au fil des ans, la signification de boissons chaudes a été définie comme le thé et le café.

Aujourd’hui, si l’on compare le thé et le café pour trouver des similitudes, les gens et même la science sont partis du principe que la caféine est le dénominateur commun entre les deux. Beaucoup de membres sont allés plus loin avec cette idée et ont choisi de s’abstenir de toute boisson contenant de la caféine, notamment les sodas. Ce “péché” a été prolongé quand le Président Hinckley a momentanément confirmé lors d’une interview que les membres ne boivent pas de sodas contenant de la caféine. Cette pratique d’évitement a même été appliquée sur le campus de BYU. Les sodas contenant de la caféine n’étaient pas vendus sur le campus jusqu’en 2017.

En 2012, l’Eglise a publié une déclaration officielle affirmant qu’il était acceptable pour les membres de boire des sodas contenant de la caféine. Lors de la conférence générale d’octobre 2016, Elder Uchtdorf a admis sans complexe aux membres du monde entier qu’apprendre à utiliser un ordinateur lui a demandé “un grand réconfort de ma femme ; et des litres de boisson gazeuse allégée dont je ne citerais pas la marque.”

Cependant, même après cette clarification venant de l’Eglise, les membres semblent éviter les boissons hautement caféinées, telles que les boissons énergétiques. Alors arrêtez de vous inquiéter ! Vous n’avez pas besoin d’aller voir votre évêque après avoir bu un Coca light pour vous libérer l’esprit.

6. Ne pas servir une mission

Un jour j’ai entendu qu’aller en mission c’est comme d’assister à la conférence FSY pour les jeunes. Pendant cette conférence, on passe une semaine à se concentrer sur la façon dont on peut se rapprocher du Christ et ressentir l’Esprit. Mais si vous n’allez pas à FSY, vous pouvez toujours avoir des expériences spirituelles spéciales. Elles se présenteront d’elles-mêmes de façon différente. Quand vous allez en mission, vous dédiez 18 mois ou 2 ans de votre vie au Seigneur. Vous vous rapprochez de lui et aidez les autres à se rapprocher aussi de lui. Vous aurez des expériences spirituelles, mais devinez quoi ? Ceux qui n’y vont pas ressentent AUSSI l’Esprit et ont AUSSI des expériences spirituelles.

Servir une mission n’est pas une ordonnance salvatrice. De nombreux jeunes adultes ne partent pas en mission pour diverses raisons. De nombreux jeunes adultes reviennent de mission avant de l’avoir terminée pour diverses raisons. Les personnes qui ne sont pas allées en mission ne sont pas des membres de seconde zone. Elles ne méritent pas d’être étiquetées de la sorte. Bien que les prophètes aient conseillé de servir et que de nombreuses personnes aient vu de grandes bénédictions dans leur vie parce qu’elles en ont servi une, le Seigneur ne considère pas différemment des autres ceux qui ne servent pas.

7. Avoir des questions sur les règles de l’Eglise

avoir des questions

Bien que les dirigeants de l’Eglise nous aient dit qu’il est acceptable d’avoir des questions, nous avons tendance à avoir honte des questions avec lesquelles nous avons du mal. Certains diront qu’avoir des questions fait de vous un membre faible. Vous devriez croire et obéir aux paroles du prophète parce qu’ils sont appelés de Dieu, n’est-ce pas ?

Non, bien sûr que ce n’est pas le cas. Avoir des questions ou avoir du mal avec certains points de doctrine ne fait pas de vous un incroyant. En fait, on nous encourage à prier par nous-mêmes pour savoir si ce que dit un prophète est la vérité ou non.

Elder Neil L. Andersen a indiqué :

“Lorsque vous affrontez une épreuve de la foi, quoi que vous fassiez, ne vous éloignez pas de l’Église !”

Quand nous avons des questions, nous devrions prendre cette occasion pour nous rapprocher du Seigneur et lui demander de nous aider avec nos questions. J’ajouterais même que vous tourner vers le Seigneur pour vous aider avec vos questions et vos doutes renforce également votre témoignage.

Conclusions

Il est évident que de suivre les conseils du prophète aide à créer un environnement où l’Esprit peut demeurer et peut fortement vous influencer, vous et vos actions. Cependant, tout en nous efforçant de nous perfectionner, il est important de se rappeler que personne (à l’exception de Jésus-Christ) n’est parfait. Nous sommes les enfants de Dieu faisant notre propre chemin, imparfait et différent des autres, à travers la vie sur terre. Mais ! Au cœur de l’Évangile de Jésus-Christ se trouve l’amour. Jésus aimait tout le monde quels qu’aient été leurs difficultés et leurs péchés. En essayant de lui ressembler davantage, nous devrions peut-être faire nôtre ce principe avant toute chose.


Article original posté sur ThirdHour.com, écrit par Madi Wickham et traduit par Nathalie.