« Je veux être mère au foyer ». C’est une phrase que j’ai entendue de la part d’innombrables sœurs seules quand on leur demande ce qu’elles veulent faire de leur vie. Pendant très longtemps, j’ai cru que c’était un objectif fantastique. Elles voulaient suivre les conseils du prophète. Puis j’ai réalisé quelque chose.

Je faisais une randonnée à l’est de Provo et je méditais sur l’évangile quand cela m’a frappé. « Dieu n’a pas demandé aux femmes d’être “mère au foyer”. Au lieu de ça, il veut qu’elles soient des maîtresses de maisons ». J’ai réalisé que beaucoup de femmes sont des mères au foyer mais pas des maitresses de maisons, et parfois les maitresses de maisons doivent aussi travailler en dehors de la maison. Alors que je continuais mon ascension vers le sommet de Freedom Peak, l’Esprit m’a enseigné quelque chose que je souhaite partager avec vous aujourd’hui.

« Edifier un foyer est la profession la plus élevée, la plus noble à laquelle une femme puisse aspirer » Ezra Taft Benson (Oct 1981).

Le danger de vouloir être “mère au foyer”.

Être mère au foyer n’est pas une mauvaise chose en soi, mais ça le devient lorsque cela remplace l’objectif d’être une maîtresse de maison. Une mère au foyer reste simplement chez elle et gère la maison. Elle fait les tâches ménagères, s’assure que les enfants sont nourris et habillés. Souvent, quand les gens n’ont que des enfants jeunes, ou pas d’enfants, être mère au foyer devient limitatif quand les mères commencent à s’ennuyer et se tournent vers diverses choses pour passer le temps. Les réseaux sociaux et Netflix peuvent aider jusqu’à un certain point. Je le vois souvent chez les jeunes couples. Ils se laissent emporter par la routine, mais il leur manque quelque chose, ils entretiennent une maison, mais n’édifient pas un foyer.

L’appel à être maîtresse de maison.

La phrase : « Mère au foyer » n’apparait qu’une seule fois en conférence générale, mais la mots Maîtresse de maison/Edification de foyer apparait des douzaines de fois. Notre devoir n’est pas seulement dans l’action, mais dans le devenir. Nous avons beaucoup de travaux, de tâches, et d’activités qui demandent notre attention, mais il est important de se rappeler les enseignements de James E. Faust (avril 1998) :

« Il n’y a, cependant, aucune tâche plus importante que celle d’édifier un foyer ».

Alors, qu’est-ce qu’édifier un foyer exactement ? Dans le contexte de l’évangile, édifier un foyer est tellement plus que gérer une maison. Edifier un foyer est l’art de faire d’une maison, un foyer. C’est l’évangile en action. C’est un parcours pour préparer votre famille à l’exaltation. En octobre 2007, Julie B. Beck a enseigné :

« Les mères qui savent créent un climat propice à la croissance spirituelle et temporelle dans leur foyer. Elever c’est aussi être maitresse de maison. »

Être maîtresse de maison n’est pas être une domestique ! C’est apprendre et grandir en tant qu’épouse et partenaire à égalité avec votre époux. Il y a 100 ans les maîtresses de maison ont appris à apprivoiser les animaux, à faire des potagers, et recoudre les vêtements pour permettre à leurs familles de survivre avec un seul salaire. Les maîtresses de maison d’aujourd’hui peuvent apprendre à faire ces choses, mais elles peuvent également apprendre à blogger, ou suivre des classes sur internet, ou obtenir des compétences utiles comme le codage. Elles peuvent enseigner aux autres à jouer au piano, ou à chanter. Ma mère a même pris des cours en ligne et a obtenu son master tout en élevant ses enfants !

Le “travail” d’une maîtresse de maison est de rendre les choses le mieux qu’elles peuvent être. Elles font des maisons, des foyers. Elles enseignent aux garçons comment devenir des hommes et aux filles comment devenir des femmes. De même, elles cherchent à développer leurs propres talents et compétences. Dans toutes ces choses, elles doivent avoir le soutien total de leur époux. En définitive, pour être une maitresse de maison, votre objectif est de faire de votre foyer un endroit ou l’Esprit du Seigneur est présent et où chacun se rapproche de Dieu. Un vrai foyer est le paradis sur terre.

“Seul le foyer peut être comparé au temple en sainteté” – Elder Gary E. Stevenson (April 2009)

Exemples de maîtresses de maison

1er exemple

Quand je pense à des maîtresses de maisons, deux exemples me viennent à l’esprit. Tout d’abord, mes propres parents. Avant ma naissance, nous avons déménagé de Chatfield à Loveland (banlieue de Denver). Nous avons vendu notre maison et fermé ce chapitre de notre vie. Quelques mois plus tard, mes parents reçoivent un appel de la personne qui a emménagé dans notre maison. Vous voyez, ils ont vu les jardins, les chambres des enfants, les arbres fruitiers, et ils ont ressenti l’esprit de notre maison. Ils ont décidé qu’ils voulaient avoir ce que ma famille avait. Et ils ont donc commencé à poser des questions sur ma famille, et à un match de football l’une des mères a entendu par hasard que cette nouvelle famille posait des questions sur mes parents, et leur a dit qu’elle allait à la même église que les Goff, et les a invités à en savoir davantage. Ils appelaient mes parents pour leur dire que leur famille allait se faire baptiser. Une maison qui était jadis un foyer les a guidés vers l’évangile.

« Dans un foyer de membres de l’église, les enfants ne sont pas simplement tolérés, mais ils sont les bienvenus ; on ne les commande pas, on les encourage ; on ne les force pas, on les guide ; on ne les néglige pas, on les aime. » Thomas S. Monson (April 1992)

2ème exemple

Le deuxième exemple qui me vient à l’esprit est ma voisine, Lloya Hall. Sœur Hall est la définition même d’une maîtresse de maison. Leur maison se trouvait dans le coin le plus éloigné de notre voisinage, au sommet d’une colline, et elle avait un jardin magnifique. Mais ce n’était pas la maison ou le jardin qui comptaient. C’était le fait qu’on s’y sentait comme chez soi. La maison des Hall était toujours ouverte aux enfants du quartier, tout le monde adorait aller dans la maison des Hall. Leur jardin de derrière était la Mecque de notre quartier. Nous y allions pour faire la fête, pour regarder des films, pour jouer au laser tag, pour sauter sur le trampoline, pour y regarder les étoiles, et nous y avons même fait une bataille d’épées en bois épique ! (Avec l’entaille occasionnelle dans la tête). Les jeux de nuit dans le quartier se déroulaient même près de la maison des Hall. Il n’était pas important que les Hall aient une famille énorme, ou que le président Hall était le Président de Pieux. La maison des Hall était celle où tous les enfants du quartier se sentaient aimés et les bienvenus. Ils invitaient aussi les amis de leurs enfants à se joindre à eux pour leurs prières familiales, ou pour étudier les écritures si c’était le bon moment. Ils exemplifiaient vraiment ce conseil :

« Faites de votre maison le centre social et culturel de votre famille. Cela inclue les pique-niques, les soirées familiales, la musique et les jeux dans le jardin. Faites de votre maison un endroit où vos enfants veulent être pendant leur temps libre ». Ezra Taft Benson (Oct 1981).

Pourquoi édifier un foyer?

Trop souvent dans le monde, nous détournons nos responsabilités. Nous les déléguons à des « experts » dans presque tous les domaines. Mais il y a une chose vitale que nous ne pouvons pas déléguer : l’enseignement de l’évangile à nos enfants. Nous oublions trop souvent l’avertissement du président James E. Faust (avril 1987) : « Il n’y a vraiment aucun remplacement adéquat. Les programmes de l’église, de l’école et du gouvernement ne peuvent que renforcer et venir en complément à ce qui est enseigné à la maison. »

L’enseignement de l’évangile doit se faire à la maison. « Le façonnage vertueux d’une âme immortelle est l’œuvre la plus élevée que nous puissions faire, et la maison est l’endroit où le faire », est ce que Elder Joseph B. Wirthlin a enseigné (avril 1993). Dans l’un des meilleurs discours sur ce sujet, intitulé « Vivre l’évangile au foyer », le président Kimball a enseigné : « Notre succès, individuellement et en tant qu’Eglise, sera déterminé en grande partie par le degré de fidélité avec lequel nous nous focalisons sur le fait de vivre l’évangile au foyer ».

« Notre succès, individuellement et en tant qu’Eglise, sera déterminé en grande partie par le degré de fidélité avec lequel nous nous focalisons sur le fait de vivre l’évangile au foyer ». Président Kimball

Une fois que vous comprenez que, dans le contexte de l’évangile, l’édification du foyer veut dire enseigner à vos enfants comment vivre l’évangile, alors tout à coup la raison pour laquelle la Première Présidence n’a pas cédé sur le besoin des femmes de rester à la maison, devient compréhensible. C’est pourquoi il y a eu pendant cette dernière conférence un appel à préserver et à enseigner l’évangile. Parce que rien ne peut compenser un manque d’évangile. Le travail d’édification du foyer peut être essentiellement un rôle pour les femmes, mais il est plus efficace lorsque les deux époux s’efforcent de construire un foyer ensemble, et c’est encore mieux lorsque les tantes, oncles, frères et sœurs s’unissent pour renforcer les principes de l’évangile. Alors, si vous n’êtes pas mariée, ou si vous ne pouvez pas avoir d’enfants, vous pouvez quand même être une maitresse de maison !

« Les femmes qui font de leur maison un foyer apportent une contribution à la société bien plus importante que ceux qui commandent des grandes armées ou qui sont à la tête de larges entreprises. Qui peut mettre un prix sur l’influence qu’une mère a sur ses enfants, qu’une grand-mère a sur sa postérité, ou des tantes et des sœurs sur leur famille ? » Gordon B. Hinkley (Standing for Something: 10 Neglected Virtues That Will Heal Our Hearts and Homes [2000], 152).


Article écrit par Jeremy et publié dans https://mylifebygogogoff.com/2018/10/stay-at-home-mom.html?fbclid=IwAR3N0PqrpC1rptp5A7VFG6Z2FM8ffHC33bIgd6z_ALPr-10NN4sd40Gn6do, traduit par Samuel Babin.