Les lois, le droit, les juges, les avocats. Toutes des institutions humaines qui permettent de garder un semblant de sécurité et de justice. Mais pourquoi en a-t-on tant besoin ? D’où nous vient ce besoin si pressant de défendre la justice ? Un besoin qui en amène des millions à prendre les armes. Aux frères de se battre pour protéger leurs familles. Aux amis de s’unir contre les ennemis d’un de leurs pairs.

La première écriture qui me vient à l’esprit quand je pense à tout ça se trouve dans Doctrine et Alliances 130:20-21. Elle dit :

Il y a une loi, irrévocablement décrétée dans les cieux avant la fondation de ce monde, sur laquelle reposent toutes les bénédictions ; Et lorsque nous obtenons une bénédiction quelconque de Dieu, c’est par l’obéissance à cette loi sur laquelle elle repose.

Donc, si on résume. Il existe une loi. Ok. Quand on y obéit, Dieu peut nous bénir. Ok. Donc cette loi nous permet de recevoir toutes les bénédictions que Dieu souhaite nous accorder. Et c’est uniquement par l’obéissance à cette loi que nous obtenons des bénédictions. Très bien.

Mais il y a une partie très importante que nous oublions parfois de mentionner. Cette loi a été “décrétée dans les cieux avant la fondation de ce monde“.  Notre désir d’avoir une loi, une justice, nous vient donc du Plan de Salut de Dieu, et de Dieu lui-même !

Il y a tellement d’autres choses inhérentes à ce domaine dans les écritures. Je pense à notre avocat auprès du Père. Mais aussi à notre juge. Et bien encore : le jugement final.

Ici sur terre nous avons tout ça. Mais le jugement des hommes est si imparfait. Serait-il possible que le jugement final se passe par des hommes ? Si la réponse est non, qui sera notre véritable juge ?

Un Dieu aimant qui nous accorde un juge aimant

un juge aimant qui a ses entrailles remplies de miséricorde

Lors d’un séjour aux cieux avant d’arriver sur la Terre, Dieu nous a exposé un plan. Nous irions sur Terre pour recevoir un corps de chair et d’os et pour expérimenter pleins de choses merveilleuses, ou pas. Dieu savait que nous allions pécher et nous éloigner de la route qui nous conduirait à lui. C’est pourquoi, il nous fit don d’un merveilleux Sauveur, qui vint sur Terre et souffrit tout pour nous comprendre. Ce même Sauveur est celui qui a créé cette Terre sur laquelle nous résidons.

Je pensais que les rôles de notre Sauveur – Créateur se résumaient “juste” à ceux-là. Mais c’était avant que je ne tombe sur ce passage dans Jean 5:22 :

Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils.

C’est-à-dire qu’en plus d’être mon Sauveur, mon Créateur, mon Avocat, il est aussi mon Juge ? Je suis restée admirative devant ce concept. Mon cœur s’est rempli d’une gratitude immense.

Dans Alma 7:12, nous apprenons que Jésus-Christ s’est sacrifié pour que “ses entrailles soient remplies de miséricorde, selon la chair, afin qu’il sache, selon la chair, comment secourir son peuple selon ses infirmités.” 

C’est-à-dire que cet homme sera mon juge ? Cet homme qui a volontairement subi des souffrances atroces pour comprendre ce qui m’arrive ?

Jésus-Christ, le juge aimant à prendre comme exemple

Jésus-Christ a su juger de façon juste et miséricordieuse tout au long de son ministère terrestre. Il continue aussi aujourd’hui. Jésus-Christ ne s’arrêtait pas à l’apparence des gens. Il voyait leurs désirs, ce qui les poussaient à devenir meilleurs. Il ne voyait pas le péché comme quelque chose qui définissait la personne.

Qu’a-t-il dit aux pharisiens qui ont amené devant lui la femme adultère ? “Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle.” Ensuite, en s’adressant à elle il lui dit : “Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus.”

Jésus-Christ nous voit pour qui nous sommes vraiment. Facile. Il a expié exprès pour en être capable. Dieu lui a laissé cette tâche immense pour que nous ayons un juge qui nous comprenne, non pas juste à 100%, mais bien outre tous les chiffres que nous pouvons imaginer ! Il connait exactement ce que nous sommes en train de vivre. Et surtout : il nous aime.

Nous aimons notre prochain lorsque nous le servons. Et Jésus-Christ nous a rendu le service ultime.

Servir nous permet d’aimer les autres, et de juger leurs situations de manière plus juste. On accorde aux personnes plus de miséricorde et d’amour lorsque nous suivons l’exemple du Christ.

La loi de Dieu, la loi des hommes

La loi des hommes est inexacte. Elle est incomplète et souvent ressentie comme injuste. Pourtant, Dieu nous commande de suivre cette loi et d’être de bons citoyens. Jésus-Christ nous en a aussi donné l’exemple, lui qui est le juge parfait. Il a dit :

Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.

Nous croyons que nous devons respecter tous les hommes, même lorsque c’est difficile. Laissons au Juge suprême décider ce qu’il en est pour chacun. Dans Matthieu 7:2 on lit :

Car on vous jugera du jugement dont vous jugez

Ne laissons pas la poutre dans notre œil entraver notre jugement. Recherchons le conseil de Dieu lorsque nous sentons que nous sommes en train de prendre des décisions sous les effets de l’émotion. Demandons à Celui qui connait chaque être humain de nous ouvrir les yeux sur ce que nous devons faire.

Jésus-Christ a souffert pour que nous n’ayons pas cette charge immense de nous juger les uns les autres. Pourquoi ne pas lui demander son aide ?

“Louez l’Éternel, car il est bon, Car sa miséricorde dure à toujours!” (1 Corinthiens 16:34)


Article écrit par Giada.