En vue de la sortie récente de la série “Trahison chez les Mormons”, nous partageons cet extrait d’une conférence donné donnée à l’Université Brigham Young, le 6 août 1987 par Dallin H.Oaks. Président Oaks nous explique en détail tous les événemets liés à Mark Hofmann et à ses falsifications les plus célèbres de documents soi-disant appartenant à l’histoire de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. 

Événements récents impliquant l’histoire de l’Église et des documents falsifiés

Par Dallin H. Oaks
Du Collège des Douze

D’après une conférence donnée à l’Université Brigham Young, le 6 août 1987.

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J’apprécie cette occasion de prendre officiellement la parole sur un certain nombre de questions qui ont suscité un grand intérêt auprès des spécialistes, des membres de l’Église et du grand public au cours des dernières années.

Un attentat meurtrier à la bombe déclenche toujours un grand intérêt du public. Lorsque les meurtres du 15 octobre 1985 ont été liés à la vente de documents historiques mormons, l’intérêt pour cet événement était mondial. Quand il a été révélé, plusieurs mois plus tard, que les meurtres avaient été commis dans le but de dissimuler que ces documents étaient des faux, toute l’histoire a atteint des proportions démesurées.

Au fur et à mesure que cette affaire compliquée avançait, l’attention des observateurs était attirée par différents aspects de l’histoire, des techniques utilisées par le faussaire, au schéma intellectuel d’un maître de l’escroquerie. Ce qui m’a le plus intéressé, c’est le fait que ces faux et les mensonges qui les entouraient sont nés de la tentative délibérée de leur auteur de réécrire l’histoire de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, et que tant de personnes et d’organisations se sont emparées de cette histoire pour tenter de discréditer l’Église et ses dirigeants. J’ai été attristé, mais pas surpris que la couverture médiatique de la vérité sur les faux et les mensonges de Mark Hofmann ait été minime par rapport au remus ménage qui avait eu lieu autour des affirmations selon lesquelles ses documents nouvellement découverts détruisaient les croyances, compromettaient les dirigeants et ébranlaient les fondations de l’Église.

Pendant cette histoire, nous avons assisté à certaines des attaques les plus violentes et intenses depuis le début du siècle. Alors que l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ne pouvait pas vraiment s’exprimer sans interférer avec l’enquête criminelle et les poursuites en cours, l’Église et ses dirigeants ont été des cibles faciles pour des individus pouvant affirmer et insinuer que l’Église était complice de meurtre, et qu’elle avait l’habitude d’acquérir et de faire disparaître régulièrement des documents historiques dans le but de tromper ses membres et le public. Entre les mains d’écrivains et de dessinateurs habiles, la salamandre mythique s’est avérée être un instrument des plus efficaces pour susciter l’intérêt du public et noircir la réputation des personnes fidèles, vivantes et mortes.

Destruction supposée de documents

Je vais d’abord commenter l’accusation concernant la destruction de documents.

Une semaine après les attentats, dans le but de répondre aux questions du public, l’Église a fait savoir qu’Hofmann lui avait donné ou vendu une quarantaine de documents (Gordon B. Hinckley, lors de la conférence de presse du 23 octobre 1985). L’Église s’efforce sous mandat divin d’acquérir et de conserver les documents et les objets en lien avec son histoire, et ces acquisitions faisaient partie de cet effort. Au cours des semaines qui suivirent, un inventaire exhaustif des immenses collections de l’Église a révélé l’étendue des transactions effectuées avec Hofmann. Ces renseignements ont été immédiatement divulgués aux autorités en charge de cette enquête criminelle.

Au cours de ces efforts pour informer ses membres et aider à l’enquête en cours, l’ouverture de l’Église sur ses relations avec Hofmann a été utilisée contre elle. Par exemple, le New York Times Magazine du 12 janvier 1986 déclare :

« Hinckley a déclaré lors d’une conférence de presse qu’à partir de 1980, il avait acheté une quarantaine de documents à Hofmann. Seuls quelques-uns d’entre eux ont été rendus publics ; les autres sont dans un coffre-fort de l’Église. On ne sait pas s’ils jettent une nouvelle lumière sur le passé de cette dernière (p. 43, 46) ».

Ce que le président Hinckley a dit, c’est qu’il avait acheté deux documents, et que le personnel du département d’histoire de l’Église avait acquis le reste. De plus, les documents inconnus étaient pour la plupart inoffensifs, inconnus non pas parce qu’ils étaient cachés dans un coffre-fort — ils ne l’étaient pas — mais inconnus parce qu’ils n’étaient pas importants.

Au cours de ce même mois de janvier 1986, à la demande des procureurs, l’Église leur a remis tous ses documents acquis auprès de Hofmann. Par conséquent, l’Église ne pouvait rendre publics ces mêmes documents pour répondre à ces insinuations de destruction, sans avoir l’air d’essayer d’influencer ou d’entraver l’enquête criminelle.

Le 11 avril 1986, après des mois de recherches dans ses archives et ses collections, l’Église publie une liste complète des quarante-huit documents et ensembles de documents judiciaires alors connus pour avoir été acquis auprès de Mark Hofmann. Cette liste parlait d’elle-même : c’était un mélange de déjà publiés, d’intrigant, de routine et de trivial. Maintenant, plus d’un an plus tard, nous savons que certains des quarante-huit documents sont des faux, parce qu’ils ont été cités dans les accusations criminelles et reconnus comme tels par Hofmann lors de son interrogatoire par les procureurs.

Mais Hofmann s’est occupé de nombreux documents qui n’étaient pas spécifiquement énumérés dans les accusations criminelles et couverts par l’interrogatoire qui suivit. Ainsi, comme la plupart des propriétaires de documents manipulés par Hofmann, l’Église ne sait toujours pas combien de ces documents sont des faux et combien sont authentiques. À cette date, l’Église n’a même pas en sa possession les quarante-huit qu’elle a acquis. L’accusation n’a pas encore restitué les treize derniers, qui comptent les documents qui intéressent le plus le public.

Malgré la publication par l’Église d’une liste complète de ses acquisitions auprès de Hofmann, les allégations de destructions ont continué. Par exemple, un article du New York Times du 11 février 1987 indique ce qui suit :

« Selon les enquêteurs, les dirigeants de l’église ont acheté à M. Hofmann, puis caché dans un coffre-fort un certain nombre de lettres du XIXe siècle et d’autres documents qui ont jeté le doute sur la version officielle de l’église de son histoire. »

Ce genre de diffamation attribué à des « enquêteurs » anonymes a trop souvent été entendu tout au long de la couverture médiatique de cet événement. On peut se demander pourquoi le New York Times n’a pas mentionné dans son long article que, près d’un an plus tôt, l’Église avait publié une liste détaillée de ses acquisitions auprès de Hofmann ? La devise du Times est-elle toujours « Toutes les nouvelles dignes d’être imprimées » ou est-elle devenue « Toutes les nouvelles dignes d’un point de vue particulier » ?

On note également que la plupart des nombreuses couvertures médiatiques sur les « destructions » commises par l’Église ont comme par hasard oublié de mentionner que les documents Hofmann les plus importants utilisés pour attaquer les origines de l’Église — y compris la soi-disant lettre salamandre de Martin Harris, la lettre sur la chasse au trésor de Joseph Smith à Josiah Stowel et la bénédiction de Joseph Smith III — avaient tous été rendus publics par l’Église plusieurs mois avant que les attentats à la bombe ne déclenchent un vif intérêt du public à ce sujet. Nous devrions également nous souvenir des mises en garde répétées de l’Église concernant l’authenticité de ces documents. Par exemple, Gordon B. Hinckley a dit ceci au sujet de la lettre de Martin Harris :

« Personne, bien sûr, ne peut être certain que Martin Harris a écrit le document. Toutefois, à ce stade, nous acceptons la conclusion du spécialiste qui l’a examiné, selon laquelle rien n’indique qu’il s’agit d’un faux. Cela n’exclut pas la possibilité qu’elle ait pu être forgée à un moment où l’Église avait beaucoup d’ennemis. » (Communiqué de presse, 28 avril 1985.)

Un autre document qui a fait la une de ces accusations de destruction est ce qu’on a appelé l’Histoire d’Oliver Cowdery. Ce manuscrit mythique a fait l’objet de centaines de colonnes de spéculations et d’insinuations dans les journaux parce qu’une source anonyme a affirmé avoir vu l’Église en sa possession. La source connue sous le nom de « gorge profonde » a également affirmé que le contenu du manuscrit était embarrassant pour l’Église, en particulier, que c’était Alvin Smith, et non Joseph, qui avait trouvé les plaques d’or. C’était la base du raisonnement des critiques selon laquelle l’Église avait une Histoire d’Oliver Cowdery qu’elle cachait.

Dans quelques minutes, je vais décrire la conclusion de cette allégation particulière de destruction. Pour l’instant, il me suffit de dire que nous avons pu déterminer, dans les mois qui ont suivi, que l’Histoire d’Oliver Cowdery avait été le fruit de l’imagination fertile d’une personne. Mark Hofmann a maintenant admis que c’est lui qui avait inventé l’histoire. L’affirmation de Hofmann selon laquelle l’Église possédait un document préjudiciable est née parce que trop de personnes peu avisées n’ont pas tardé à répéter et à embellir des rumeurs sensationnelles préjudiciables pour l’Église, et trop de journaux et de chaînes de télévision étaient désireux de claironner les affirmations non vérifiées d’un informateur anonyme.

Arrive-t-il que l’Église acquière des documents et ne les rende pas public ? Bien sûr. C’est le cas pour la plupart des grandes archives ; toute personne bien informée doit en être consciente. Comme d’autres archives, le Département d’histoire de l’Église ferme ou restreint l’accès à certains documents qu’il acquiert de sources extérieures pour des raisons telles que celles-ci :

  1. Le donateur a exigé que l’accès soit restreint ou interdit pendant une certaine période.
  2. Le contenu est confidentiel. Lorsque des documents sont écrits ou des déclarations sont faites en stipulant que leur contenu ne sera pas accessible au public pendant un certain temps, le Département d’histoire de l’Église respecte cet accord.
  3. Le contenu est privé. Les lois et l’éthique de la protection de la vie privée interdisent aux conservateurs de révéler des renseignements qui peuvent porter atteinte à la vie privée des personnes vivantes. Par exemple, des journaux intimes ou des procès-verbaux qui traitent des affaires privées des personnes vivantes. En outre, notre croyance en la vie après la mort nous amène à étendre ce principe au respect de la vie privée des personnes qui ont quitté la mortalité mais vivent au-delà du voile. Les descendants qui s’attendent à de futures retrouvailles avec des ancêtres décédés ont un intérêt continu pour la vie privée et la bonne réputation de leurs ancêtres.

Ces mêmes considérations s’appliquent aux documents officiels de l’Église, tels que les procès-verbaux des réunions confidentielles et les tribunaux de l’Église.

Autres questions au sujet de Mark Hofmann

Pourquoi Mark Hofmann avait-il si facilement accès à certains dirigeants de l’Église ?

Pendant sept ans, Mark Hofmann a été actif sur le marché de la vente de documents de l’Église, la plupart plutôt banals, mais certains suscitant un grand intérêt auprès du public. Contrairement aux affirmations des médias, comme la déclaration du New York Times Magazine selon laquelle « de grands dirigeants de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours faisaient de bonnes affaires avec Hofmann » (12 janvier 1986, p.43), presque tous ses contacts avec l’Église étaient avec le personnel professionnel du Département d’histoire de l’Église.

Entre parenthèses, je vous rappelle que tous ces documents ont été listés publiquement il y a plus d’un an, ainsi que leur prix d’achat de 57 100 $, en plus de documents négociés d’une valeur indéterminée. Malgré cette déclaration, certaines personnes ont continué de propager la rumeur selon laquelle les acquisitions de l’Église auprès de Hofmann dépassaient le million de dollars. Une estimation récente du journal fixe le total de ses transactions avec les acheteurs et les prêteurs de l’Utah et de l’Arizona à plus de 1,5 million de dollars. Les acquisitions de l’Église ne constituaient évidemment qu’une petite partie de ce total.

Les dirigeants de l’Église n’ont acheté ou reçu que trois documents de Hofmann ou de son intermédiaire. Au nom de l’Église, Gordon B. Hinckley acheta la lettre de Joseph Smith à Josiah Stowel de Hofmann. À peu près au même moment, il offrit au président Hinckley, en cadeau à l’Église, un projet de lettre de Thomas Bullock, daté du 27 janvier 1865. Troisièmement, Hofmann a vendu la lettre de Martin Harris-W. W. Phelps à Steven F. Christensen. Quelques mois plus tard, après que Christensen ait terminé ses recherches et son authentification, il a remis cette lettre au président Hinckley en cadeau à l’Église. Le personnel du Département d’histoire de l’Église a été informé de toutes ces transactions.

Les autres contacts de Hofmann avec les dirigeants de l’Église étaient les suivants. Son premier contact a eu lieu lorsque le personnel du Département d’histoire de l’Église l’a amené au bureau de divers dirigeants de l’Église en 1980 dans le cadre de la première soi-disant « trouvaille » de Hofmann, le « manuscrit d’Anthon ». À cette époque, Hofmann prêta ce document à l’Église pour examen. Plus tard, le Département d’histoire en a fait l’acquisition. L’année suivante, le même processus s’est reproduit avec le document connu comme la bénédiction de Joseph Smith III.

Grâce à l’implication de Hofmann dans ces acquisitions intéressantes, il a pu, par la suite, rencontrer le président Hinckley à plusieurs reprises. Comme le président Hinckley l’expliqua publiquement, Hofmann tenta à ces occasions d’intéresser l’Église à d’autres acquisitions, mais le président Hinckley n’était pas intéressé. Au cours de cette même période, le président Hinckley a rencontré dans son bureau des centaines d’autres visiteurs sur des dizaines de questions différentes liées à l’Église et à son travail. Les visites occasionnelles de Hofmann n’étaient que de peu d’importance face aux grandes responsabilités du président Hinckley.

À ma connaissance, Hofmann n’a rencontré que deux autres dirigeants de l’Église. Steven Christensen lui fit rencontrer Hugh Pinnock, comme frère Pinnock l’a déjà expliqué dans une déclaration publique. Et j’ai rencontré Hofmann pendant dix minutes le 15 octobre 1985, comme je l’ai déjà expliqué dans une déclaration publique.

Certains ont demandé, comment Mark Hofmann a-t-il pu tromper les dirigeants de l’Église ?

Comme tout le monde le sait maintenant, Hofmann a réussi à tromper nombre de personnes : historiens expérimentés de l’Église, collectionneurs avisés, hommes d’affaires-investisseurs, experts nationaux qui l’ont fait passer au détecteur de mensonges, et les spécialistes en authentification de documents, y compris l’expert qui avait percé à jour le faux journal d’Hitler. Mais pourquoi, demandent encore certains, ses tromperies n’ont-elles pas été détectées par les nombreux dirigeants de l’Église qu’il a rencontrés ?

Pour exercer leurs ministères, les dirigeants de l’Église ne peuvent se méfier et interroger chacune des centaines de personnes qu’ils rencontrent chaque année. Ils exercent mieux dans une atmosphère de confiance et d’amour. Dans ce genre d’atmosphère, il leur arrive de ne pas détecter certains imposteurs, mais c’est le prix qu’ils paient pour augmenter leur efficacité pour conseiller, réconforter, et bénir des centaines de personnes honnêtes et sincères qu’ils rencontrent. Il vaut mieux qu’un dirigeant d’Église soit parfois déçu que d’être constamment méfiant.

L’Église n’est pas la seule à préférer traiter avec les gens sur la base de la confiance. Ce principe de confiance plutôt que de suspicion s’applique même aux archives professionnelles. Lors de ma récente visite à la bibliothèque Huntington de Pasadena, en Californie, j’ai appris qu’ils n’ont pas de procédures officielles pour authentifier les nombreux documents qu’ils acquièrent chaque année. Ils disent qu’ils considèrent qu’il est préférable de fonctionner dans un climat de confiance et d’assumer le risque de la perte qui peut être imposée par un menteur occasionnel.

Abus dans la couverture médiatique

Au vu de certaines couvertures médiatiques de cet événement, il semble évident que les préjugés religieux sont bien vivants dans de nombreuses salles de rédaction et que les attaques anti-mormons sont toujours populaires et apparemment rentables.

Prenons, par exemple, l’article du Los Angeles Times Magazine du 29 mars 1987, environ deux mois après que Mark Hofmann a avoué deux meurtres et deux cas de faux. Cette série en deux parties s’intitule « The White Salamander Murders » (Les meurtres de la salamandre blanche). La première partie publie le texte intégral de la lettre dite de la salamandre et décrit le contenu d’autres documents historiques de l’Église qui auraient été trouvés par Hofmann. Elle se réjouit de la façon dont leurs contenus, comme elle le prétend, « a secoué l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours » (p.1). « L’histoire jalousement gardée de l’Église », dit l’article, « s’est transformée en une comédie humiliante » (p.12). Mais dans les dix pages de cette première partie d’article, ce journal de premier plan a omis de préciser à ses lecteurs que ces documents qui « secouaient l’Église » étaient des faux.

Dans une violation inexplicable et répréhensible de l’intégrité journalistique, cette information a été reléguée dans la deuxième partie, publiée une semaine plus tard. Le suspense dramatique justifie-t-il une telle dissimulation ? C’est le cas quand il s’agit de fiction, mais quand la réputation et la foi de personnes et d’institutions réelles sont en jeu, surtout quand des milliers de personnes qui lisent le premier opus ne liront pas le second une semaine plus tard, ce genre de délai est injustifié.

Examinons ensuite le traitement du Sunday Times Magazine de Londres à l’égard de l’Église dans un article du 30 Mars 1986. Cet article rempli d’inexactitudes touche un nouveau fond avec cette légende sous des photos de bâtiments à Temple Square, une statue du Christus, et une partie de la lettre à la salamandre :

« Mais cette institution riche et puissante est construite sur des fondations doctrinales fragiles, encore minées par la lettre à la salamandre (à gauche). Maintenant, l’authenticité de la lettre elle-même a été remise en question » (p.30).

Remarquez comment l’authenticité remise en question de la lettre à la salamandre a été habilement formulée pour laisser entendre que les questions posées au sujet de son authenticité constituaient un coup dur supplémentaire pour l’Église, plutôt qu’une suppression de la prétendue atteinte à ses fondements.

Le Los Angeles Times Magazine a utilisé ce même type de phraséologie dans son article « White Salamander ». Son résumé dit : « Les dirigeants de l’église qui ont cru à l’authenticité des surprenantes « découvertes » se sont rapidement retrouvés embourbés dans la supercherie, et dans un complot qui secoueront l’univers du mormonisme, avec en point culminant une série d’horribles attentats à la bombe » (p.1). Notez la façon dont cette tournure de phrase habile implique que « les dirigeants de l’église » ont été impliqués dans la tromperie et les attentats à la bombe perpétrés par Hofmann.

Dans les semaines qui suivirent l’explosion des bombes en octobre 1985, la couverture médiatique du Salt Lake Tribune sur la relation de l’Église et de ses dirigeants avec les attentats relevait de la frénésie. Bien que le journal ait, par la suite, traité le sujet avec plus de prudence, comme je le soulignerais plus loin, sa section Courriers des lecteurs a laissé libre cours aux habituelles attaques extrémistes pleines de moqueries et de haine.

Alors que divers rédacteurs accusaient l’Église de supprimer des documents historiques, certains de ces mêmes journaux ont eux-mêmes eu recours à ce genre de pratiques avec leurs propres documents.

Comme nous l’avons mentionné précédemment, l’une des accusations les plus populaires contre l’Église a été sa prétendue destruction de ce qu’on a appelé l’histoire d’Oliver Cowdery, qui contiendrait un compte rendu de la découverte des plaques d’or, ne correspondant pas du tout à l’histoire officielle de l’Église. John Dart, journaliste au Los Angeles Times, a publié plusieurs articles décrivant le récit et le contenu de l’histoire d’Oliver Cowdery, sur la base d’informations données par un informateur resté secret. Beaucoup d’autres journaux ont suivi Dart en diffusant les déclarations de cette source anonyme et en accusant l’Église de dissimulation pour tromper ses membres et le public.

Dans l’impossibilité de répliquer contre son accusateur, l’Église ne pouvait que fouiller son immense collection d’archives pour tenter de trouver l’histoire en question ou pour trouver des preuves qu’elle n’existait pas. Après une recherche de plusieurs mois, couvrant tous les lieux possibles et épuisant toutes les pistes possibles, l’Église a publié une déclaration le 16 octobre 1986 niant posséder une histoire d’Oliver Cowdery. La déclaration suggérait que celui qui avait lancé cette rumeur pouvait essayer de décrire une ébauche manuscrite de l’histoire de l’Église publiée par Joseph Smith, bien que ce manuscrit n’avait aucune référence aux sujets préjudiciables censés être dans l’histoire d’Oliver Cowdery. (Pour un traitement approfondi de l’ébauche du manuscrit, voir l’article éclairant de Richard L. Anderson, « The Alvin Smith Story: Fiction and Fact », dans le numéro d’août 1987 de l’Ensign.)

Le 17 octobre 1986, le lendemain du démenti par l’Église de l’histoire d’Oliver Cowdery, le Los Angeles Times publia un article de John Dart rapportant que l’Église avait nié les allégations de la « source » du Times. L’article ressassait les anciennes accusations, mais ne révélait toujours pas l’identité de la source.

Le même jour, le Salt Lake Tribune était plus franc. Il publia un article honnête révélant que la « gorge profonde » dont la description anonyme de l’histoire Oliver Cowdery avait fourni au Los Angeles Times et d’autres journaux la source principale pour leurs accusations que l’Église détruisait des documents préjudiciables, n’était autre que le faussaire meurtrier inculpé Mark Hofmann ! (Dawn Tracy, « Hofmann Told Others He Was Shown Secret LDS History », Salt Lake Tribune, 17 octobre 1986, p.C-13). Nous savons maintenant que Mark Hofmann était habile à inventer des mensonges pour discréditer l’Église, et que de nombreuses organisations et personnes ont été ses complices volontairement ou involontairement dans cet effort.

Après que le Salt Lake Tribune ait identifié Mark Hofmann comme l’informateur du Los Angeles Times, des lecteurs inquiets ont écrit des lettres au rédacteur en chef du Times. Ils ont fait appel à l’impartialité, à l’éthique journalistique et à la nécessité d’assurer que la presse n’était pas exploitée à des fins égoïstes. Ils ont demandé au Los Angeles Times de publier la vérité connue afin que ses lecteurs puissent évaluer la crédibilité des articles sur l’histoire d’Oliver Cowdery et sa prétendue destruction par l’Église. Aucune de ces lettres n’a été imprimée. Cinq mois plus tard, le long articles en deux parties du Times sur ce qu’il a appelé « The White Salamander Murders » a mentionné à deux reprises l’histoire présumée Oliver Cowdery et ses divulgations prétendument dommageables.

Mais nulle part dans les plus de six mètres de colonne consacrés à cette histoire, il est fait mention que leur source sur cette question importante était Mark Hofmann, faussaire et meurtrier. Pas plus tard qu’en avril 1987, le Los Angeles Times restait encore évasif sur la question, dissimulant la vérité à ses lecteurs.

Dans les transcriptions publiées le 31 juillet 1987, Hofmann a admis qu’il avait inventé l’histoire d’Oliver Cowdery, mentant dans son interview avec un journaliste du Los Angeles Times. Le lendemain, le Times a finalement révélé les faits à ses lecteurs. « A l’évidence, comme beaucoup d’autres ayant été en relation avec Hofmann, nous avons été sérieusement induits en erreur », admet leur article. « Rétrospectivement, il est clair que nous avons commis une erreur en la publiant sans vérifier l’histoire de Hofmann auprès d’une autre source » (« Tried to Kill Self, Mormon Artifacts Dealer Says », Los Angeles Times, 1er août 1987, p.29). Ainsi se termine une injustice journalistique contre l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Un journal qui a causé du tort en fanfare tente de faire machine arrière en sourdine.

Clarifications factuelles

Dans son témoignage à l’enquête préliminaire de Hofmann, feu Steven F. Christensen a déclaré qu’à la demande des représentants de l’Église, Hofmann avait été menacé d’être excommunié s’il ne remboursait pas son prêt de 185 000 $ de la First Interstate Bank. (Voir Salt Lake Tribune, 23 avril 1986, p.B-1). Gordon B. Hinckley, Dallin H. Oaks ou Hugh W. Pinnock ont-ils menacé Hofmann d’excommunication ?

Aucune menace de ce genre n’a été proférée. On n’a pas répondu à ces allégations de menaces d’excommunication au moment où elles ont été faites parce que l’affaire était toujours en instance et qu’on a considéré qu’il était préférable de ne pas faire de remarques extra-judiciaires sur le témoignage de différents témoins. Maintenant, je suis autorisé à dire, au nom de Hugh W. Pinnock, qu’il n’a fait aucune menace d’excommunication ou d’autre sanction disciplinaire contre Hofmann dans ses discussions sur le remboursement du prêt.

Je suis également autorisé à dire au nom du président Gordon B. Hinckley, et je dis également pour moi-même, qu’aucun de nous n’a jamais discuté de la possibilité d’une action disciplinaire de l’Église à l’encontre de Hofmann, avec Hofmann ou ses associés ou avec qui que ce soit d’autre. Pour autant que nous puissions le déterminer, aucun dirigeant de l’Église n’a jamais proféré de menaces d’excommunication contre Hofmann pour non-paiement de dettes, directement ou indirectement.

L’Église a-t-elle cherché à obtenir la collection McLellin afin de l’empêcher d’être examinée par le public ?

Non ! Au niveau décisionnel, les autorités ont toujours clairement indiqué que l’Église ne souhaitait pas acheter la collection McLellin ou prêter de l’argent pour que quelqu’un d’autre en fasse l’acquisition. Dans les circonstances qui prévalaient en juin 1985, le fait que l’Église soit impliquée dans l’acquisition des papiers d’un opposant à l’Église de premier plan ne ferait qu’alimenter les spéculations actuelles selon lesquelles l’Église cherchait à acquérir la collection McLellin afin de la détruire.

Dans ses entretiens avec les procureurs, Mark Hofmann a cité des conversations qu’il a dit avoir eues avec le président Hinckley, affirmant que le président lui avait demandé d’aider l’Église à acheter la collection McLellin directement ou indirectement. Le président Hinckley a réfuté ses dires. J’exhorte chacun à réfléchir à qui il croira dans des conflits de cette nature, les autorités générales dont les déclarations sur tout cet épisode ont été confirmées par toutes les enquêtes ultérieures, ou Mark Hofmann, connu pour ses mensonges et ses efforts pour discréditer l’Église et ses dirigeants.

Dans les communications qui suivirent, Hofmann a dit à Frère Pinnock et Steven F. Christensen, le 28 juin 1985, qu’il (Hofmann) avait l’intention d’acquérir la collection McLellin afin de la donner à l’Église. Comme l’ont révélé des déclarations publiques peu de temps après les attentats, Hofmann a dit à Frère Pinnock, en septembre, que, pour régler ses dettes, il était forcé de vendre la collection McLellin et qu’il ne serait donc pas en mesure de la donner à l’Église. Pinnock a ensuite porté la prétendue collection à l’attention de David E. Sorensen, président de la Mission d’Halifax au Canada, pour voir si cela l’intéresserait de l’acquérir comme un investissement qui pourrait éventuellement être donné plus tard à l’Église.

David E. Sorensen m’a téléphoné pour savoir ce que je savais de la collection McLellin. Je lui ai dit que je ne l’avais jamais vu, mais s’il y avait une collection des papiers de cet homme, elle contiendrait probablement des éléments d’un intérêt historique significatif pour l’Église. J’ai dit qu’il serait souhaitable qu’une telle collection soit entre les mains de quelqu’un d’amical envers l’Église, qui envisagerait de la donner un jour à l’Église. J’ai aussi dit à David Sorensen que s’il voulait acquérir la collection, il agirait de lui-même, sans garanties, sans financement, ni représentation de quelque sorte que ce soit de la part de l’Église.

Je l’ai également informé qu’il devait prendre les mesures nécessaires pour s’assurer de l’existence de la collection, qu’elle valait le prix demandé et qu’aucun intérêt sécuritaire par un tiers n’y faisait obstacle. Je lui ai aussi dit que s’il l’acquérait, ce serait à lui de décider s’il la donnerait plus tard à l’Église ou s’il la revendrait. Il n’a pas été question de l’accès à la collection ou de la publicité de l’acquisition, ces questions ne regardant que l’acheteur.

Comme vous le savez, David Sorensen a engagé un avocat pour gérer l’acquisition. Lorsque Hofmann n’a pas pu satisfaire aux exigences de vérification de celui-ci, l’acquisition prévue a été annulée, et Hofmann ne toucha jamais le chèque d’un montant de 185 000 $.

Qu’en est-il des allégations de l’implication de Joseph Smith dans la magie populaire ?

Les faux documents de Hofmann et certains commentaires critiques sur ce qu’ils impliquent ont clairement pour but de persuader les membres et les non-membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours que l’Église est basée sur la superstition plutôt que sur la révélation divine.

Il convient de reconnaître que des outils tels que l’Urim et Thummim, le Liahona, les pierres de voyant et d’autres objets ont été utilisés de manière appropriée dans les temps bibliques, du Livre de Mormon et plus contemporains, par ceux qui ont le don et l’autorité d’obtenir la révélation de Dieu en relation avec leur utilisation. Parallèlement, les récits scripturaires et l’expérience personnelle montrent que des personnes non autorisées, mais peut-être bien intentionnées, ont fait un usage inapproprié d’objets tangibles tout en cherchant ou en prétendant recevoir des conseils spirituels. Ceux qui définissent la magie populaire par l’utilisation d’objets tangibles pour aider à obtenir des conseils spirituels confondent le réel et la contrefaçon. Ils se tromper eux-mêmes et leurs lecteurs.

Dans sa propre histoire, Joseph Smith a raconté que Josiah Stowel [également orthographié Stoal] l’avait embauché pour rechercher un trésor. Joseph a écrit :

« Il avait entendu parler d’une mine d’argent qui avait été ouverte par les Espagnols à Harmony, dans le comté de Susquehanna, dans l’État de Pennsylvanie ; il avait, avant de m’embaucher, creusé afin, si possible, de découvrir la mine. Après que je sois allé vivre avec lui, il m’a emmené, avec le reste de ses employés, creuser pour trouver la mine d’argent. J’y ai travaillé pendant près d’un mois, sans succès, et finalement j’ai convaincu le vieil homme de cesser de creuser. C’est ainsi qu’est née l’histoire très répandue que j’ai été chercheur d’argent. » (Histoire de l’Église, 1:17.)

La recherche de trésors était un phénomène culturel de l’époque. Des hommes droits et religieux tels que Josiah Stowel s’y livraient. Le jeune Joseph Smith avait accepté un emploi chez Stowel à quatorze dollars par mois, en partie à cause de la grande pauvreté de la famille Smith. Joseph et ses frères aînés ont dû parcourir la campagne pour trouver du travail afin de construire leur maison et payer la ferme, qu’ils étaient sur le point de perdre et qu’ils ont finalement perdu peu de temps après cette période pour défaut de paiement.

Certaines sources proches de Joseph Smith affirment que dans sa jeunesse, alors qu’il était encore spirituellement immature, avant d’être chargé des plaques contenant le Livre de Mormon, il utilisait parfois une pierre pour chercher un trésor. Que ce soit le cas ou non, nous devons nous rappeler qu’aucun prophète n’est exempt des faiblesses humaines, surtout avant qu’il ne soit appelé à consacrer sa vie à l’œuvre du Seigneur. Ligne sur ligne, le jeune Joseph Smith élargissait sa foi et sa compréhension, et ses dons spirituels mûrissent jusqu’à ce qu’il prenne avec puissance et grandeur le rôle de prophète du rétablissement.

Conclusion

Quand toutes les blessures auront cicatrisé et que le calme sera revenu, y aura-t-il quelque chose de bien à retenir de cette histoire des documents de Mark Hofmann ? J’espère que certaines leçons seront tirées par les membres de l’Église et par les historiens, les archivistes, les investisseurs et le monde des médias. J’espère que nous serons tous moins enclins à agir et à parler précipitamment et plus enclins à réserver notre jugement sur l’importance des soi-disant nouvelles découvertes historiques.

J’ai apprécié la prudence exprimée par les dirigeants de l’Église lors des découvertes successives de documents, une mise en garde pas toujours suivie par les historiens, les investisseurs, les magazines, les journaux et les journalistes de télévision, de l’Église et hors de l’Église. Gordon B. Hinckley a averti à maintes reprises que l’Église ne savait pas si ces documents étaient authentiques.

J’ai essayé de conseiller la même prudence dans un discours que j’ai donné à un groupe d’enseignants du département d’éducation de l’Église le 16 août 1985. C’était deux mois avant les attentats à la bombe qui ont conduit à la découverte des faux de Hofmann. Je cite trois paragraphes de ce discours, qui s’intitulait « Lire l’histoire de l’Église ».

« Certaines nouvelles récentes sur l’évolution de l’histoire de l’Église reposent sur des hypothèses ou des affirmations scientifiques, telles que l’authenticité d’une lettre. Qu’il s’agisse d’experts ou d’amateurs, la plupart d’entre nous ont tendance à être très dogmatiques sur les faits dits scientifiques. Puisque les journalistes ne sont pas à l’abri de cette tendance, les histoires de nouvelles basées sur des hypothèses scientifiques devraient être lues ou vues avec un certain scepticisme. …

« Le contenu de la plupart des reportages dans les médias n’est pas dicté par ce qui est nécessaire à une compréhension complète du sujet, mais par les informations actuellement disponibles et qui peuvent être communiquées dans les limites du temps et de l’espace.

« Par conséquent, les médias sont particulièrement susceptibles de transmettre des informations erronées sur des faits, y compris des développements historiques qui sont basés sur ce que j’ai appelé des incertitudes scientifiques. Cette possibilité s’applique évidemment aux documents nouvellement découverts dont l’authenticité repose sur une évaluation de l’écriture manuscrite, du papier, de l’encre, et ainsi de suite. Les lecteurs devraient être sceptiques quant à l’authenticité de ces documents, surtout lorsqu’il existe une incertitude quant à l’endroit où ils ont été trouvés ou qui les a conservés pendant 150 ans. Les documents historiquement importants nouvellement trouvés peuvent être extrêmement précieux, de sorte que la motivation est grande pour ceux qui les possèdent pour défendre et soutenir leur authenticité. La récente fraude spectaculaire impliquant les soi-disant journaux d’Hitler nous le rappelle, et devrait nous convaincre d’être prudents. »

Plus tard dans cette allocution du 16 août 1985, j’ai observé que « les faits historiques et biographiques ne peuvent favoriser la compréhension que lorsqu’ils sont communiqués dans leur contexte ». C’est le travail du spécialiste. Nous serions tous mieux informés sur l’histoire si les impressions historiques provenaient des articles et des livres de spécialistes expérimentés et objectifs plutôt que par les « histoires » souvent sensationnelles et toujours incomplètes des journalistes.

Un travail historique solide prend du temps, mais la patience est récompensée. Je suis heureux de constater que le Joseph Fielding Smith Institute for Church History de l’Université Brigham Young est sur le point de publier trois volumes d’une importance extraordinaire pour l’histoire de l’Église. Sous la direction du doyen C. Jessee, ces volumes contiendront tous les journaux intimes connus et les écrits autobiographiques de Joseph Smith dans leurs premières versions. Ceux publiés pour la première fois incluront toutes les parties « journal » du manuscrit ancien connu sous le nom de Le Livre de la Loi du Seigneur.

Le projet peu connu de l’histoire de Joseph Smith mentionné dans la déclaration de l’Église du 16 octobre 1986 qui refusait à l’Église la possession d’une histoire d’Oliver Cowdery sera également inclus. Cet important manuscrit, qui, selon le professeur Richard Anderson, a été enregistré par le greffier du prophète, James Mulholland, semble être une première ébauche de nombreuses pages du volume 1 de Documentary History of the Church.

Nous sommes donc, espérons-le, à la fin de cet épisode tragique. Après des enquêtes exhaustives menées par les forces de l’ordre et une foule d’enquêteurs des médias, les accusations portées contre l’Église et ses dirigeants ont été reconnues pour ce qu’elles sont. Des mensonges malveillants ont été révélés. Il a été démontré que les insinuations que l’Église ou ses dirigeants aient été impliqués dans les crimes de Mark Hofmann sont sans fondement. En fait, Hofmann a admis que ses crimes portant sur les documents étaient, au moins en partie, motivés par son désir de changer l’histoire de l’Église dans laquelle il n’avait plus foi.

Tous ceux qui croyaient et répétaient ses mensonges et utilisaient ses faux documents étaient au mieux des serviteurs involontaires de ses efforts pour discréditer l’Église. Cette description fait référence aux crimes de Hofmann contre la réputation de l’Église. Pour ce qui est de ses crimes contre des personnes et des biens, l’Église n’est qu’une victime parmi tant d’autres.

Pour ce qui est de faire preuve de naïveté face à la malveillance, il y a plus d’un fautif. Nous devons tous être plus prudents. En ce qui concerne nos intérêts à long terme dans l’histoire de l’Église, nous avons maintenant la base, et j’espère que nous avons la volonté, d’effacer les traces des mensonges et d’insinuations d’Hofmann. Quand ce sera fait, nous devrions tous poursuivre notre recherche de la vérité avec les outils d’une étude honnête et objective et d’une foi sincère et respectueuse, accompagné de notre propre choix que chacun de nous a le privilège de faire dans ce pays béni et libre.


Article traduit par Christine. Article original : https://www.churchofjesuschrist.org/study/ensign/1987/10/recent-events-involving-church-history-and-forged-documents?lang=eng