Des membres de la Première Présidence et du Collège des Douze Apôtres partagent quelques uns des souvenirs de Noël, cette période de joie de l’année, qu’ils préfèrent  ;

Qu’est ce qui fait de Noël un moment mémorable pour vous ? Les cadeaux, de la musique et des sublimes dîners ? Et un simple dessin ? Ou distribuer des paniers de cadeaux ? Voici quelques expériences  délicieuses de prophètes et d’apôtres.

Une dinde, un poulet et deux lapins

Les souvenirs de Noël de Président Thomas S. Monson

Le temps de Noël est arrivé. Nous étions entrain de préparer une gigantesque dinde pour le four et anticipions déjà le festin savoureux qui nous attendait. Un voisin, un ami à moi, a posé une question surprenante : « A quoi ressemble le goût de la dinde ? ». J’ai répondu : « Oh c’est un peu comme le poulet ». Et de nouveau une question : « A quoi ressemble le goût du poulet ? »

C’est alors que j’ai réalisé que mon ami n’avait jamais mangé de poulet ni de dinde. Je lui ai demandé ce que sa famille allait avoir pour le repas de Noël. Il n’y a pas eu de réponse rapide, juste un regard fixé sur le sol et le commentaire « Je sais pas, il n’y a rien dans la maison. »

J’ai cherché une solution. Il n’y en avait pas. Je n’avais ni dinde, ni poulet, ni argent. Et puis je me suis souvenu que j’avais deux lapins. Immédiatement j’ai pris mon ami par la main et je l’ai conduit rapidement vers le clapier, j’ai placé les lapins dans une boîte et je lui ai tendu la boîte en disant : « Tiens, prends ces deux lapins. Ils sont bon à manger, comme les poulets. »

Il a pris la boîte, a escaladé la clôture et est rentré chez lui où un dîner de Noël était assuré. Les larmes me sont venues facilement tandis que je fermais les porte du clapier vide. Mais je n’étais pas triste. Une chaleur, un sentiment indescriptible de joie a rempli mon cœur. Ce fut un Noël mémorable. 

Père Céleste est soucieux de ceux dans le besoin, de ceux qui le cherchent, lui font confiance, le prient et l’écoutent quand Il parle. « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3 :16). Le don de Dieu devient notre bénédiction. Puisse chaque cœur être grand ouvert et lui faire de la place, le jour de Noël et toujours.

Une baguette de bois trouvée dans le parc

Les souvenirs de Noël de Président Dieter F. Uchtdorf, Deuxième conseiller dans la Première Présidence.

souvenirs de Noël une baguette comme cadeau

Comme beaucoup d’entre vous, je trouve que des souvenirs de Noël les plus chaleureux et les plus vivants que j’aie me viennent de mon enfance. Bien que j’aie grandi dans de modestes conditions, mes parents voulaient que Noël soit un moment de joie et d’émerveillement pour leurs enfants. Ils ont passé beaucoup de temps à faire de Noël un moment spécial pour leur famille.

Nous, les enfants, nous faisions des cadeaux les uns aux autres. Une année, je me souviens avoir fait un dessin pour ma sœur comme cadeau de Noël. Ce n’était pas une œuvre d’art, mais elle l’a traité comme un trésor. Comme je l’aime pour ça ! Une autre année mon frère, qui a 12 ans de plus que moi, m’a offert un cadeau précieux. Il avait trouvé une baguette de bois dans le parc à côté de la maison et l’avait sculpté avec un petit couteau en jouet. C’était simple, rien de fantaisiste, mais oh comme j’ai chéri ce cadeau, parce qu’il venait de lui !

L’une des joies de Noël n’est-elle pas de voir les visages tout excités des petits enfants quand ils prennent dans leurs mains un cadeau emballé juste pour eux ?

En ce temps de Noël et pour toujours, je prie que nous puissions voir le don merveilleux de la naissance du Fils de Dieu à travers les yeux bénis d’un enfant. Je prie qu’en plus des beaux cadeaux que nous offrirons, nous nous efforcions de devenir des receveurs de cadeaux bons et reconnaissants.  Et alors que nous le ferons, l’esprit de ce temps de l’année élargira nos cœur et gonflera notre joie au-delà de toute mesure. 

La musique de Noël

Les souvenirs de Noël de Président Russell M. Nelson, Président du Collège des Douze Apôtres

La musique a toujours tenu une place importante dans nos activités familiales et tout spécialement pendant le temps des fêtes. La nuit précédant Noël, notre famille élargie, frères, sœurs, oncles, tantes, cousins (et nos parents avant qu’ils ne décèdent), se rassemblait dans le salon pour assister au spectacle annuel de Noël des enfants. Nous lisions les récits de la naissance du Seigneur tirés des écritures dans le deuxième chapitre de Luc et dans le Livre de Mormon. Puis nous chantions des cantiques de Noël, accompagnés par des pianistes et d’autres instrumentistes. Bien sûr nous chantions les chansonnettes fantaisistes sur le Père Noël et de nombreux autres. On s’échauffait avec ces numéros. Puis nous chantions nos chants préférés sur le Sauveur. Nous pouvions réellement sentir l’esprit de Noël quand nous finissions en chantant notre cantique de clôture « Douce Nuit ».

Tout comme la mère du Sauveur repassait ces choses sacrées dans son cœur, quelques uns de nos sentiments de révérence et de gratitude les plus profonds ne sont ni parlés, ni chantés. Certains ne se ressentent qu’au fond profondément. Ils sont tellement sacrés qu’en parler ouvertement pourrait quelque part enlever leur caractère sacré. Je suis sûr que nous le ressentons d’une certaine façon quand nous chantons et méditons sur la naissance, la mission et l’expiation du Seigneur Jésus-Christ.

Un panier d’oranges et de pamplemousses 

Les souvenirs de Noël d’Elder Dallin H. Oaks  du Collège des Douze Apôtres

souvenirs de Noël des oranges et des pamplemousses pour les veuves

En tant que diacre de 12 ans, j’avais le plaisir d’accompagner l’évêque pour distribuer des paniers de Noël aux veuves de notre paroisse à Vernal, Utah. Le siège arrière de sa voiture était rempli de paniers de pamplemousses et d’oranges. C’était pendant la deuxième guerre mondiale, quand les pamplemousses et les oranges étaient rares et étaient donc considérées comme des friandises. Il attendait dans la voiture pendant que j’emmenais un panier à chaque porte et disais : « l’évêque m’a demandé de vous donner ce panier de Noël de la part de la paroisse ». Quand nous avons distribué tous les paniers sauf un, l’évêque me reconduisait à la maison. Et là il me tendit le panier et dit : «C’est pour ta mère. ». Il était déjà parti avant que je ne puisse répondre. [Dallin H. Oaks avait 7 ans quand son père est décédé en juin 1940]

Je me tenais devant notre maison, les flocons de neige tombant sur mon visage, portant le panier et m’interrogeant. Nous avions distribué des paniers aux veuves, mais je n’avais jamais pensé à ma mère en tant que veuve. Je ne l’ai jamais entendue se considérer comme une veuve. Je me demandais pourquoi qui que ce soit pourrait penser que ma mère était veuve.

Cette expérience de Noël a été formative dans ma compréhension de la famille éternelle et dans l’appréciation de la foi de ma mère. Elle nous a toujours enseigné que nous avions un père, qu’elle avait un mari et que nous serions toujours une famille grâce à leur mariage au temple.

Je suis reconnaissant pour le mariage au temple et pour l’assurance que nous pouvons être ensemble en famille éternelle.

Le premier Noël loin de la maison

Les souvenirs de Noël d’Elder Jeffrey R. Holland du Collège des Douze Apôtres

souvenirs de Noël - la mission

Pendant 19 ans j’ai bénéficié de Noëls entouré de ma famille et d’amis.

Puis, tandis que le temps de Noël approchait en 1960, je me suis retrouvé à l’autre bout du monde. J’étais en Angleterre depuis 3 mois quand, le premier décembre, mon premier collègue junior et moi avons été envoyés pour ouvrir le travail missionnaire dans la ville conservative de Guildford, une zone qui n’avait jamais reçu les missionnaires Saints des Derniers Jours. Nous étions jeunes, inexpérimentés et un petit peu dépassés, mais nous n’étions pas peureux.

Nous avons frappé aux portes le matin, nous avons frappé aux portes au milieu de la journée, nous avons frappé aux portes dans l’après-midi et nous avons frappé aux portes le soir… Et nous n’en n’avons quasiment franchi aucune.

Il en a été de même jusqu’au soir du réveillon, où les gens étaient bien moins enclins à écouter deux missionnaires. Ce soir là, épuisés mais dévoués, nous nous sommes retirés dans notre appartement d’une pièce et nous avons fait un coin de feu de Noël. Nous avons chanté un cantique de Noël et offert une prière. Nous avons lu les écritures et écouté une cassette intitulée La Véritable Histoire de Noël. Puis nous avons chanté un autre cantique de ce temps de l’année, avons fait la prière de clôture et nous sommes allés au lit.

Le matin de Noël, nous avons gardé notre emploi du temps du matin et nous avons ouvert les 2 ou 3 paquets que nous avions attrapés au moment du transfert. Puis nous sommes allés frapper aux portes. … Nous n’en n’avons franchi aucune.

Bien que ce Noël ait été aussi tranquille, clairement le moins festif de tous ceux que j’avais eu auparavant, quelque chose fait que ces jours particuliers de Décembre 1960 restent dans mon cœur comme l’un des Noëls les plus doux que je n’ai jamais eu. Parce que pour la première fois de ma vie je pense, j’ai compris Noël plutôt que je ne l’ai apprécié. Je pense que pour la première fois , j’ai reçu le message de la naissance et de la vie du Christ d’une façon réellement significative, Son message et Sa mission et Son sacrifice pour les autres.

Les souvenirs de Noël de votre famille

Et vous alors, quels sont les plus beaux souvenirs de Noël que vous ayez conservé de vos Noëls passés ? Faites-en part avec votre entourage ! Cela ne pourra qu’embellir cette période déjà si lumineuse.


D’après un article publié sur lds.org