Plus de quatre-vingt-dix pour cent de l’Egypte est désertique. Ce pays reçoit moins de pluie au cours d’une année entière que beaucoup de pays n’en reçoivent au cours d’un orage l’après-midi. Heureusement, le fleuve le plus long du monde, le Nil, source de vie, coule sur plus de mille kilomètres à travers toute la longueur du pays, et « tout pousse là où l’eau coule ». (1) Les images satellite montrent un vert luxuriant le long des berges du Nil, contrastant nettement avec le désert environnant.

Pendant des milliers d’années, les cultivateurs égyptiens n’ont pas eu besoin de fertiliser leurs terres car le Nil le faisait pour eux lorsqu’il sortait de son lit tous les étés, déversant des millions de tonnes de sédiments dans la plaine. Ces sédiments contenaient tous les nutriments nécessaires aux récoltes. Les anciens égyptiens étaient reconnaissant mais étonnés par ces inondations annuelles. Pourquoi le Nil ne s’asséchait-il jamais ? Le fleuve débordait toujours en été, pendant la période la plus sèche de l’année, alors d’où venait cette eau précieuse ?

Le secret de l’inondation se trouve dans les différents climats des deux branches qui approvisionnent le Nile. Le Nile Blanc qui prenait sa source dans la forêt tropicale du minuscule pays africain du Burundi, qui reçoit assez de précipitations durant l’année pour assurer un flux continu d’eau jusqu’en Egypte. La source du Nil Bleu se trouvait sur les hauts plateaux d’Ethiopie, ou un mètre et demi de pluie tombait entre mai et octobre.

Je bois quotidiennement de l’eau vive

De même que les anciens égyptiens étaient bénis avec les débordements du Nil, l’eau vive de Jésus Christ, Sa vérité, Sa lumière et Son esprit, peuvent couler en nous et nous sauver de la sécheresse spirituelle. Nous pouvons ne pas comprendre la source de cette eau vive, mais à chaque foi que nous nous tournons vers les écritures saintes, nous faisant un festin des paroles du Christ, nous buvons à une source puissante. Alors que nous nous concentrons attentivement sur les messages de l’évangile et essayons d’appliquer les enseignements du Seigneur dans nos relations avec les autres, une portion de Son eau vive coule en nous.

Quelle est la quantité d’eau vive recommandée chaque jour ? Cela peut-il même être mesuré ? Peut-être que la manière la plus sure de déterminer si notre consommation d’eau est suffisante est la même que notre perception des effets des inondations du Nil sur le désert égyptien : « Tout pousse où l’eau coule ». (2) Notre amour pour les autres, et particulièrement pour le Sauveur, pousse-t-il ? Notre témoignage de Sa parole grandit-il constamment ? Les fruits de l’Esprit murissent-ils dans notre vie ? Une croissance spirituelle indique la présence d’eau vive en nous.

Parfois nous ne faisons que flirter avec la spiritualité en ne prenant que quelques petites gorgées du puit du Sauveur, mais ce n’est que lorsque nous buvons profondément et régulièrement sur une longue période que nous sentons tous les avantages de ce que Jésus nous offre. Oui, « Il rendra [votre] désert semblable à un Eden, et [votre] terre aride à un jardin du Seigneur », (2 Néphi 8 : 3) mais un jardin luxuriant ne fleurit pas du jour au lendemain, même s’il est arrosé fréquemment.

Boire de l’eau d’autres puits

Jésus et la Samaritaine au puits: je suis l'eau vive

7 Une femme de Samarie vint puiser de l’eau. Jésus lui dit: «Donne-moi à boire.» 8 En effet, ses disciples étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger. 9 La femme samaritaine lui dit: «Comment? Toi qui es juif, tu me demandes à boire, à moi qui suis une femme samaritaine?» – Les Juifs, en effet, n’ont pas de relations avec les Samaritains. –
10 Jésus lui répondit: «Si tu savais quel est le cadeau de Dieu et qui est celui qui te dit: ‘Donne-moi à boire’, tu lui aurais toi-même demandé à boire et il t’aurait donné de l’eau vive.»
11 «Seigneur, lui dit la femme, tu n’as rien pour puiser et le puits est profond. D’où aurais-tu donc cette eau vive?
12 Es-tu, toi, plus grand que notre ancêtre Jacob qui nous a donné ce puits et qui a bu de son eau, lui-même, ses fils et ses troupeaux?»
13 Jésus lui répondit: «Toute personne qui boit de cette eau-ci aura encore soif.
14 En revanche, celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.»
15 La femme lui dit: «Seigneur, donne-moi cette eau afin que je n’aie plus soif et que je n’aie plus à venir puiser ici.»  (Jésus enseigne la Samaritaine au puits, Nouveau Testament, Jean 4: 7-15)

Alors que l’eau du Nil prend sa source dans des terres éloignées, l’eau vive du Christ vient d’une source céleste, et ne peut pas être reproduite par d’autre sources. Depuis les premiers jours de l’existence terrestre des hommes, il y a eu de faux puits pour nous tromper. Dans les temps modernes, le nombre de ces puits a augmenté de façon exponentielle, et des millions d’âmes assoiffées sont les victimes d’eau contaminée. Des addictions peuvent se créer alors que nous cherchons à étancher notre soif interne avec tout ce qui pourra faire passer notre ennui, satisfaire nos désirs charnels, désensibiliser notre conscience, ou masquer notre souffrance émotionnelle. Malheureusement, la spirale descendante de l’addiction mène au désespoir lorsque nous réalisons à quel point la vie est courte. Le danger de boire de l’eau de puits contaminés est que chaque gorgée accroit notre soif au lieu de la satisfaire.

En tant qu’enfants de Dieu, “… nous venons d’un endroit céleste ou la lumière, la lumière spirituelle, était notre habitat naturel. Bien qu’un voile ait été placé sur nos esprits en entrant dans la mortalité, il semble que nous avons en nous une faim profonde de lumière et de vérité. Cependant, nous ne reconnaissons pas toujours cette faim pour ce qu’elle est. Avec nos esprits logés dans des corps et assujettis à « l’homme naturel » (Mosiah 3 :19), nous essayons d’assouvir notre faim spirituelle en assouvissant nos désirs physiques. C’est une poursuite vaine. ‘Ce sera même… comme celui qui a soif rêve qu’il boit, Puis s’éveille, épuisé et languissant.’ Seule l’eau vive de Jésus Christ peut assouvir notre soif. » (3)

Se référant à notre Sauveur, Catherine Thomas écrit : “Tout ce que nous pensions avoir besoin dans d’autres sources, nous le trouvons en Lui.” (4) Jésus Christ est la source de « lumière liquide » qui désaltère et soutient alors qu’elle coule dans nos esprits et nos cœurs. Cette eau vive possède un pouvoir spirituel remarquable, et de même que la flore d’Egypte prospère le long des rives du Nile, nous prospérons spirituellement lorsque nous buvons profondément, et quotidiennement, l’eau de la source bouillonnante du Sauveur.

 

Nous sommes le désert d’Egypte, desséché et stérile. Jésus est un fleuve d’eau vive qui peut couler en nous, plein de vie et de scintillement de lumière à la surface :

« Il est un fleuve qui ne s’assèche jamais,

Il est l’eau vive en quantité illimité.

Il est une longue et profonde gorgée qui désaltère.

Il est un fleuve qui ne s’assèche jamais. »

 

  1. Orrin G. Hatch/Janice Kapp Perry, Jesus Love is Like a River.
  2. ibid
  3. Lynne Perry Christofferson, Sisters, Arise! p. 66
  4. Catherine Thomas, Light In the Wilderness, p. 241
  5. Lynne Perry Christofferson, River that Never Runs Dry, lyrics.

 

Article écrit par Lynne Perry Christopherson et publié dans Meridian Magazine sous le titre A river that never runs dry, traduit par Samuel Babin