Par Elder Neil L. Andersen, conférence générale d’Octobre 2015
Le Sauveur percevait la force ou la faiblesse de la foi des personnes qui l’entouraient. À l’un, il a dit avec approbation : « ta foi est grande1 ». Il a dit à un autre, en se lamentant : « gens de peu de foi2 ». Il a demandé à d’autres : « Où est votre foi3 ? » Et Jésus en complimenta un autre, en disant : « [dans tout Israël] je n’ai pas trouvé une aussi grande foi4 ».
Je me demande comment le Seigneur voit ma foi. Et ce soir je vous demande : « Comment le Seigneur voit-il votre foi ? »
La foi au Seigneur Jésus-Christ n’est pas quelque chose d’insaisissable qui flotte dans l’air. La foi ne nous échoit par hasard et n’est pas un droit d’aînesse que l’on garde à vie. C’est, comme le disent les Écritures, « une ferme assurance […] une démonstration [des choses] qu’on ne voit pas5 ». La foi émet une lumière spirituelle que l’on peut discerner6. La foi en Jésus-Christ est un don que le ciel nous accorde lorsque nous choisissons de croire7 et que nous le recherchons et nous y attachons. Votre foi se renforce ou s’affaiblit. La foi est un principe de pouvoir, important non seulement dans cette vie, mais aussi dans notre progression de l’autre côté du voile8. Par la grâce du Christ, nous serons un jour sauvés par la foi en son nom9. L’avenir de votre foi n’est pas le fruit du hasard, mais de choix.
La foi d’un jeune Brésilien
Il y a un mois, au Brésil, j’ai rencontré Aroldo Cavalcante. Il s’est fait baptiser à vingt et un ans ; il était le premier membre de l’Église dans sa famille. Sa foi était ardente; et il s’est immédiatement préparé à faire une mission. Malheureusement, on a diagnostiqué un cancer chez sa mère. Trois mois plus tard, quelques jours avant sa mort, elle lui a fait part de sa plus grande crainte : Il n’y avait pas de parent proche pour aider. Aroldo devrait prendre en charge ses deux jeunes sœurs et son frère. Il a fait cette promesse solennelle à sa mère mourante.
Le jour il travaillait dans une banque, et le soir il allait à l’université. Il continuait à respecter ses alliances de baptême, mais c’en était fini de ses espoirs de faire une mission à plein-temps. Sa mission serait de s’occuper de sa famille.
Des mois plus tard, en préparant un discours pour la réunion de Sainte-Cène, il a étudié la réprimande que Samuel a adressée au roi Saül : « L’obéissance vaut mieux que les sacrifices10. » Aroldo a eu le sentiment presque invraisemblable qu’il devait obéir à l’appel du prophète de faire une mission. Malgré les obstacles qui se dressaient devant lui, il est allé de l’avant avec une foi immense.
Il a économisé chaque cruzeiro brésilien qu’il pouvait. À l’âge de vingt-trois ans, il a reçu son appel en mission. Il a expliqué à son frère quelle somme retirer chaque mois de son compte pour sa famille. Il n’avait toujours pas assez d’argent pour payer toute sa mission et subvenir aux besoins de son frère et de ses sœurs, mais il est entré au centre de formation missionnaire avec foi. Une semaine plus tard il recevait la première de nombreuses bénédictions. La banque qui l’avait employé avait doublé de manière inattendue sa prime de fin de contrat. Ce miracle et bien d’autres ont fourni les revenus nécessaires pour sa mission et les besoins de sa famille pendant son absence.
Vingt ans plus tard, frère Cavalcante est l’actuel président du pieu de Boa Viagem, à Récif, au Brésil. À propos de cette époque, il a dit : « Dans mes efforts pour mener une vie juste, j’ai ressenti l’amour et la direction du Sauveur. Ma foi a grandi, ce qui m’a permis de surmonter mes difficultés11. » La foi d’Aroldo ne lui est pas venue par hasard, mais par choix.
Il y a de nombreux chrétiens et chrétiennes qui ont une foi profonde au Seigneur Jésus-Christ, et nous les respectons.
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