Dans un article publié récemment, l’auteur a décrit ce à quoi peut s’attendre un missionnaire après avoir terminé sa mission, et qu’il ou elle rentre à la maison. Dans cet article, il a été relevé que lors de sa  mission, le missionnaire laisse derrière lui les soucis du monde et porte toute son attention sur l’enseignement de l’Evangile aux gens qui vivent dans la région qui lui est assignée.

Bien qu’on rencontre des difficultés dans le champ de la mission, aucune de ces difficultés ne peut de loin pas être comparée aux épreuves auxquelles un missionnaire doit faire face lors de son retour à la vie «normale» de tous les jours. Il y en a même certains qui tombent dans ce qu’on peut appeler la dépression post mission ou DPM.

Reconnaître les symptômes et apprendre à les surmonter

La définition du mot dépression dans un dictionnaire normal décrit cela comme un “découragement et un abattement sévère, généralement ressenti pendant une longue période de temps et accompagné par des sentiments de désespoir et d’impuissance”.

sdj-depression-post-missionN’importe quel type de dépression, qu’elle soit légère ou grave, peut avoir des effets néfastes sur la vie d’un individu. La vérité c’est que la dépression ne fait preuve d’aucune partialité, en n’affectant seulement qu’un certain groupe de personnes, et ce n’est pas quelque chose dont une personne peut facilement “se sortir”, pas même quelqu’un qui vient de rentrer de l’œuvre dans la vigne du Seigneur. La dépression est un état physique et émotionnel grave qui peut éventuellement conduire à détériorer le bien-être spirituel, social et mental d’un individu si elle n’est pas traitée.

Giles Andreae, un artiste britannique, poète et auteur de cartes de vœux a déclaré : “Voila ce qu’il y a de tragique : lorsque vous souffrez d’une dépression, non seulement vous vous sentez totalement impuissant et abandonné par tout le monde, mais vous savez aussi que très peu de gens peuvent comprendre, voire commencer à croire que la vie peut être douloureuse à ce point”. Il y a beaucoup de missionnaires qui, après avoir fidèlement servi une mission pour l’Église de Jésus-Christ, ne comprennent que trop bien les sentiments exprimés par Andreae.

Alors, quels sont les signes avant-coureurs ou les symptômes de la dépression post-mission? Dans son article, sur le site MissionHome.com en date du 11 août 2014, Logan Hill a écrit ce qui suit :

Les symptômes de la DPM peuvent inclure, mais ne sont pas limités à, des épisodes aléatoires de larmes sans aucune raison, le cœur brisé, l’envie d’aider les autres ou d’enseigner l’Évangile tout le temps mais être incapable de le faire, ne pas trouver de joie ou de satisfaction dans son quotidien ni dans l’accomplissement de ses tâches habituelles ou dans les activités que l’on aime faire d’habitude, se sentant coupable de simplement rester assis sur place ou perdre son temps, entre autres symptômes que l’on retrouve généralement chez les missionnaires souffrant de DPM.

Le prophète Jérémie a posé cette question sans équivoque : “N’y a-t-il point de baume en Galaad; n’y a-t-il point de médecin?” (Jérémie 8:22). Tel que Hill le souligne dans son article, le “baume en Galaad” généralement administré aux ex-missionnaires souffrant de dépression post-mission est de passer du temps à enseigner avec les missionnaires locaux, rendre service aux autres ou lire et étudier les Écritures. Ces choses semblent toutefois n’être qu’un remède à court terme. Tel que Hill le souligne, la réaction habituelle face à ces activités est : “Ce n’est tout simplement pas la même chose”. Hill relève en outre que le seul vrai «remède» pour une DMP est le temps. Il poursuit :

Ça et le fait de mettre en pratique ce que vous avez enseigné pendant ces deux dernières années en vivant l’Évangile de Jésus-Christ. L’utilisation quotidienne de l’expiation est le seul espoir dans le traitement de la dépression après la mission. La première semaine après la fin de sa mission, le jeune homme ou la jeune femme sera probablement dans un état de choc surréaliste. Ce n’est qu’après, que la DPM commencera vraiment à frapper, néanmoins après trois ou quatre semaines, les symptômes commenceront à disparaître. Si le traitement est utilisé correctement et selon les doses prescrites, la DPM peut être guérie dans un laps de temps relativement court.

Conseils et indications pour se sortir de la dépression post-mission

Les paroles, pleines de sagesse, de Mère Teresa sont les suivantes : “Soyez fidèles dans les petites choses, car c’est en elles que réside votre force”. Et Hélaman, dans le Livre de Mormon, a donné ce conseil à ses fils, ce qui est non seulement un sage conseil pour les missionnaires qui souffrent de DPM mais aussi un conseil dont nous pouvons tous tenir compte :

Et maintenant, mes fils, souvenez-vous, souvenez-vous que c’est sur le roc de notre Rédempteur, qui est le Christ, le Fils de Dieu, que vous devez bâtir votre fondation; afin que lorsque le diable enverra ses vents puissants, oui, ses traits dans le tourbillon, oui, lorsque toute sa grêle et sa puissante tempête s’abattront sur vous, cela n’ait aucun pouvoir sur vous, pour vous entraîner en bas jusqu’au gouffre de misère et de malheur sans fin, à cause du roc sur lequel vous êtes bâtis, qui est une fondation sûre, une fondation telle que si les hommes construisent sur elle, ils ne peuvent tomber (Hélaman 5:12).