Nous avons commencé en début d’année 2019 un programme nommé Viens et Suis-moi. Nous vous proposons, chaque semaine, une série d’articles visant à approfondir certains thèmes des lectures. Voici, donc, l’article de la semaine du 5 au 11 août. Qu’est-ce qui vous a le plus touché ?
« Une puissance de Dieu pour le salut »
Comme nous commençons à étudier les épîtres (lettres) des apôtres aux congrégations de l’Église, sachez que la plupart ont été écrites par Paul et qu’elles ne sont pas dans l’ordre chronologique. Celles de Paul aux chrétiens de Rome ont été écrites vers la fin de son ministère.
Il y avait déjà des chrétiens à Rome quand Paul est arrivé, et il y avait parmi eux aussi bien des Juifs que des Gentils. L’empereur Claude (l’un des dirigeants les plus hauts placés de Rome) avait déjà forcé les Juifs à quitter Rome quand ils causèrent des troubles, probablement contre les chrétiens. Après Claude, Caligula (qui était fou à lier) régna pendant 4 ans avant d’être assassiné. Puis vint Néron, qui initia le martyr de Pierre et Paul.
Les Romains étaient très préoccupés par la paix et l’ordre. Ils trouvaient les chrétiens vraiment étranges parce qu’ils
- Ignoraient le système de classe et considéraient tous les gens égaux ;
- Pratiquaient leur religion en privé plutôt qu’en public ;
- Avaient des rites étranges et effrayants, comme manger le corps et boire le sang de leur Dieu ;
- Ne respectaient pas la religion romaine et ses fêtes ;
- Suivaient un « homme » qui avait été considéré comme un criminel par Rome et qui avait été crucifié par le gouvernement pour l’insurrection.
Pourtant, il n’y avait aucune sorte de persécution organisée des chrétiens jusqu’à ce que l’empereur Néron l’initie en 64 apr. J.-C. Il semble que l’énorme incendie qui brûla une grande partie du centre de Rome ait pu avoir conduit à cette persécution. Néron était un homme-enfant qui cassait tous ses jouets. C’est une chose très dangereuse quand une personne a autant de pouvoir. Néron voulait construire un immense palais somptueux et les citoyens pensaient qu’il avait mis le feu à Rome afin de pouvoir réclamer cette propriété.
Néron réagit à l’incendie avec des moyens d’urgence admirables, apportant de l’aide aux personnes déplacées, mais il commença ensuite la construction de son palais. Il semble qu’il ait rejeté la responsabilité de l’incendie sur les chrétiens et les en accusa pour éviter de l’être lui-même. Néron exécuta Paul en le décapitant (une exécution clémente réservée aux citoyens romains) et Pierre en le crucifiant (à l’envers, pour respecter le souhait de Pierre).
Jusque-là, Paul était assigné à résidence dans sa propre demeure louée, ayant la possibilité de recevoir des visiteurs comme il le souhaitait. Il put écrire des lettres à diverses congrégations de l’église. Nous ne savons pas combien il en a réellement écrites, ou si toutes les épîtres identifiées comme écrites par Paul ont réellement été écrites par lui.
Grâce et obéissance (Romains 1:5) :
Certaines religions chrétiennes enseignent que suite à l’expiation du Christ, sa grâce est suffisante pour nous sauver, que nous n’avons plus qu’à confesser le Christ pour être sauvés. L’obéissance n’est pas nécessaire. Cependant, le plus grand commandement est d’aimer Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre force. Le Christ a dit :
« Si vous m’aimez, gardez mes commandements ».
L’épître de Jacques nous enseigne que la foi est un terme d’action. Nous montrons notre foi par nos œuvres.
La grâce du Christ nous permet de vivre et de respirer, de le servir et de respecter ses commandements. Nous comptons quotidiennement sur sa grâce. Bien que nous ayons été accusés de croire en un évangile « basé sur les œuvres », nous savons que nous ne pouvons jamais gagner seuls notre place dans les cieux. La grâce du Christ est indispensable au salut et à l’exaltation.
Ce discours de Brad Wilcox peut être la base d’une discussion fructueuse sur la grâce
Je n’ai pas honte de l’évangile (Romains 1:16) :
Grande discussion !
- Comment agissons-nous si nous n’avons pas honte de l’évangile du Christ ?
- Comment agissons-nous si nous AVONS honte de l’évangile du Christ ?
Il serait intérssant de trouver une réponse personnelle à ces deux questions.
Qui retient injustement la vérité captive (Romains 1:18-25) :
Ceux qui appellent le mal bien et le bien mal retiennent la vérité captive. La colère de Dieu est tournée contre ceux qui font cela. Paul dit que Dieu a permis aux païens de se livrer à leurs perversions à cause de l’obscurité de leur âme. Les religions païennes se perdent dans ce qu’elles adorent et elles n’arrivent pas à profiter des bénédictions que la vraie foi pourrait leur apporter.
Paul évoque le comportement homosexuel (Romains 1:26-27) :
Paul liste le comportement homosexuel comme un symptôme d’une société déchue. Dans la Grèce et la Rome antiques le comportement homosexuel était un moyen de satisfaire l’appétit sexuel sans risquer la grossesse. L’homosexualité avait une définition culturelle différente de celle que nous avons aujourd’hui. Il n’existait pas de mot pour désigner l’attraction pour le même sexe, et les pratiques sexuelles ont été considérées comme dominantes versus passives plutôt que homo- ou hétérosexuelles. A l’époque, la morale chrétienne s’en démarquait.
Paul énumère une liste de péchés (Romains 1:28-32) :
C’est une autre bonne discussion puisque Paul semble insinuer que ce sont des gens qui ont péché volontairement, sachant qu’ils offensaient Dieu. Parlait-il des Romains païens ou des chrétiens déchus ?
- Lesquels de ces péchés sont répandus aujourd’hui dans votre culture ?
Paul parle de jugement injuste (Romains 2:1-5; 21-29) :
L’hypocrisie s’invite dans cette discussion. Nous jugeons les autres pour les péchés que nous commettons nous-mêmes.
Nous sommes jugés pour nos œuvres (Romains 2:6-15) :
Ceux qui connaissent et comprennent la loi de Dieu sont jugés selon elle pour leurs actions. Paul parle aussi de la loi juive. Les chrétiens qui étaient des convertis juifs jugeaient parfois les Gentils convertis d’ignorer la loi mosaïque. Bien que Paul ait été un pharisien, il était opposé à ce que les convertis Gentils aient des comptes à rendre par rapport à la loi juive.
Il n’y a pas de juste (Romains 3:10, 12) :
Dans Romains 3, Paul continue de condamner les chrétiens juifs qui jugent la justice des chrétiens Gentils par leur capacité à vivre la loi mosaïque. Il cite à nouveau les péchés des infidèles.
La justification passe par le Christ, pas par la Loi de Moïse (Romains 3:19-31; Romains 4) :
La leçon de Viens et suis-moi parle de justification. C’est un principe qui est facile à mal interpréter et qui mérite d’être discuté. De toute évidence, les chrétiens juifs ont été lents à comprendre que la loi de Moïse ne peut pas nous sauver.
Paul continue d’en discuter dans Romains 4 en utilisant Abraham comme exemple. Les chrétiens juifs pensaient vraiment que les chrétiens Gentils devraient être circoncis, mais le conseil des apôtres à Jérusalem avait décidé que la circoncision était une exigence injuste pour les Gentils de l’église. Paul explique qu’Abraham avait la foi avant d’être circoncis et qu’il est devenu le père de nombreuses nations, y compris des millions de fils non circoncis. Et pourtant, il était justifié par l’expiation du Christ.
Le verset 15 de Romains 4 dit ce qui suit : « …là où il n’y a point de loi il n’y a point non plus de transgression ». C’est la base de notre doctrine qu’il y a des gens de nombreuses religions, et aussi d’aucune religion, qui héritent d’un des royaumes des cieux. Nous ne pouvons pas être envoyés en enfer si nous n’avons jamais connu les lois du Christ. (Voir aussi Romains 5:13.)
La chute et l’expiation (Romains 5) :
Paul explique comment la chute d’Adam a apporté le péché dans le monde et comment l’expiation du Christ nous permet, par le repentir et la foi, d’être pardonnés et justifiés.
Le baptême symbolise la mort et la résurrection (Romains 6) :
Le baptême fait de nous de nouvelles personnes en Christ. Le vieux moi pécheur meurt et une nouvelle personne apparait. Ces versets marquent aussi nos esprits en montrant que le baptême par immersion remplit ce symbolisme mieux que toute autre forme de baptême.
Article original publié sur ThirdHour.org et traduit par Christine.