Ce n’est pas souvent qu’un couple de jeunes mariés pense qu’il va avoir des problèmes de stérilité. Et ce n’est pas souvent qu’un couple souffrant de stérilité fera rire les autres de leur problème.
Les douleurs et les chagrins liés à la stérilité ne seront jamais oubliés, mais Spencer et Whitney Blake, parents de deux garçons adoptés dans l’Idaho, ont décidé de faire face à l’épreuve avec quelque chose que la plupart des couples n’oserait jamais considérer : l’humour. Au lieu d’imaginer des faire-parts de grossesse créatifs, ils ont posté des annonces de stérilité sur leur blog à l’occasion de la “Semaine de la prise de conscience de la stérilité”. Ces annonces ont fait un tabac depuis.
« Il y avait, bien sûr, des journées difficiles qui ne nous donnaient pas envie de sourire, et encore moins de rire », explique Whitney. « Mais nous avons toujours fait de notre mieux pour être des gens gais. L’humour n’était pas tant une décision temporaire qu’un mode de vie pour nous. Nous aimons rire, et nous aimons particulièrement rire ensemble. Nous avons simplement essayé de trouver le coté drôle de notre situation, et par moment il ne fallait pas chercher bien loin. »
Surmonter la stérilité
Pour Spencer et Whitney, les choses ne se sont pas déroulées comme ils l’avaient prévu. Après avoir essayé d’avoir un enfant pendant environ un an, on leur a diagnostiqué une « stérilité inexpliquée » et ils ont lutté contre la stérilité pendant plusieurs années.
« L’une des choses les plus difficiles était le sentiment de ne pas être à la hauteur », dit Whitney. « Les familles sont le point central de l’évangile, et nous savons que le rôle de mère est l’un des rôles les plus divinement importants que nous, les femmes, serons appelées à remplir. Il était parfois difficile de réconcilier ces vérités de l’évangile avec mon incapacité à avoir des enfants. Il y a eu beaucoup de moments où j’ai ressenti que je n’étais pas à la hauteur. »
La famille étant une partie tellement importante de la culture de l’Église, la plupart des membres se voit fonder leur propre famille un jour. Bien qu’elle sache, dans son for intérieur, que l’épreuve de la stérilité n’est pas une punition, Whitney a eu du mal à se faire à cette idée et culpabilisait du fait de ne pas pouvoir procréer. Quelques années après les traitements contre la stérilité, ils ont décidé que le plan de Père Céleste pour eux était de fonder une famille grâce à l’adoption.
Cette épreuve n’a pas entamé leur foi mais a ouvert pour eux de nouvelles portes pour recevoir les bénédictions d’être parents. C’est pendant ces moments de réflexion profonde, de cœur brisé, de sanglots sur le carrelage de la salle de bain, qu’ils ont appris à faire confiance au Père Céleste et à renforcer leur relation avec Lui.
« Lorsque j’ai supplié pour que mon désir d’être mère soit exaucé, j’ai appris finalement qu’il ne disait pas non », dit Whitney. « Il disait “attendez”. Je sais que certaines bénédictions ne viennent pas pendant notre vie terrestre, mais je sais qu’elles finissent par arriver un jour. »
Les réponses aux prières
C’est au cours d’une conférence sur l’adoption alors qu’une écriture bien connue, 1 Néphi 3 : 7, a été partagée que Whitney a réalisé que notre Père Céleste l’aiderait à progresser pour devenir la personne qu’elle est censée être avec ou sans enfants.
Le verset dit : « Et il arriva que moi, Néphi, je dis à mon père : J’irai et je ferai les choses que le Seigneur a commandées, car je sais que le Seigneur ne donne pas de commandements aux enfants des hommes sans leur préparer la voix afin qu’ils puissent accomplir ce qu’il leur commande. »
« J’ai appris qu’il y a bien plus dans le fait d’être une mère que d’avoir des enfants, ou bien même d’élever des enfants. », dit Whitney. « Je pourrais aimer et élever ceux dont j’ai la charge, et tant que je fais de mon mieux pour bénéficier de l’Expiation, mes efforts seront suffisants. Cette paix et cette compréhension ne sont pas venus du jour au lendemain, mais après beaucoup de prières elles sont bien venues.»
Bien que la réponse à ces prières ne fût pas la naissance de leur propre enfant biologique, le couple a adopté son premier fils, Mason, en 2012, et deux ans plus tard ils ont adopté leur deuxième fils, Kellen. Les bénédictions de l’adoption ont fait grandir le témoignage de Spencer et Whitney que notre Père Céleste connaît réellement ses enfants. La vie sans la stérilité n’est plus concevable car ils n’auraient jamais rencontré leurs Mason et Kellen pour être scellés à eux pour toujours.
« Quand Spencer et moi rêvions de, et attendions nos enfants, nous attendions Mason et Kellen », dit Whitney. « Pas n’importe quels bébés, nous attendions nos bébés. Et grâce à deux mères biologiques courageuses, nous les avons trouvés. Lorsque je regarde la création de notre famille, je peux voir la main de notre Père Céleste à travers tout le processus. »
Et comme l’a évoqué Elder Joseph B. Wirthlin dans son discours de Conférence Générale en octobre 2008 « Prends les choses comme elles viennent et aime-les », l’une des premières choses que nous pouvons faire pendant les moments d’épreuves est d’apprendre à rire. Spencer et Whitney sont de vrais exemples de foi dans les moments difficiles en faisant face à une expérience très douloureuse avec un peu d’humour.
Article écrit par Sugene Lee et publié sur lds.net, traduit par Samuel Babin
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