Comme indiqué dans l’article traduit précédemment, une première expédition en 2014 avait permis de montrer que Khor Kharfot était le lieu le plus en adéquation avec la description de Néphi du lieu où sa famille avait séjourné avant de prendre la mer vers la Terre de Promission. Warren Aston, Scot et Maurine Proctor ont écrit à cette époque plusieurs articles / journal de bord de ces expéditions à Khor Kharfot. Nous vous proposons aujourd’hui la traduction d’un article de Warren Aston publié à la fin de l’expédition d’octobre 2014. Le prochain article sera consacré à ce que les archéologues ont découvert lors de la première expédition archéologique de 2014, et ce qui fut la base du travail préparatoire pour l’expédition de fouilles de février 2016.

 

soleil levant Khor KharfotRéflexions depuis le pays d’Abondance de Néphi

Les lecteurs du Meridian ont aidé à parrainer des chercheurs qui se sont rendus à Khor Kharfot, le meilleur candidat potentiel pour le pays d’Abondance de Néphi afin d’examiner ses caractéristiques spécifiques et d’évaluer les traces archéologiques des personnes qui peuvent y avoir vécu il y a longtemps. Une équipe d’archéologues et de botanistes est retournée sur place ce week-end pour une deuxième série d’études. Pour lire les articles sur la première expédition d’avril 2014, cliquez ici.

Rédigé depuis Salalah, au sultanat d’Oman

Hier, pour mon dernier après-midi ici à Oman, j’ai fait une courte pause pendant mon empaquetage de tente et autres équipements et je me suis assis sur la plage. Le soleil brillait de mille feux, comme toujours, et des familles jouaient sur le sable. Les cocotiers se cambraient au-dessus de la route et la ligne constante des énormes porte-conteneurs faisaient la queue, s’étirant tout le long de l’horizon, pour entrer dans le port de Salalah. Le dernier des botanistes avait pris l’avion la nuit précédente. Il était temps de faire le point sur ce qui avait été accompli lors de la semaine précédente.

Ce qui a été réalisé par deux équipes cette année aurait pu, en réalité, aurait dû être fait il y a vingt ans. Les Saints des Derniers Jours connaissaient Khor Kharfot et ses nombreuses particularités depuis 1988. En 1993, avec le soutien financier de BYU et FARMS, j’ai mené les premières équipes de recherche sur ce site. Depuis lors, cependant, très peu a été accompli. Ce qui manquait, pour donner vie à cette partie de nos Écritures, c’était un engagement institutionnel. Et en l’absence de ce financement, peu de choses sont arrivées. Des collègues et moi avons continué d’explorer et de sonder, mais les ressources nécessaires nous manquaient pour impliquer les professionnels nécessaires – principalement des géologues, des archéologues et des botanistes – pour comprendre un site aussi riche et complexe.

Un nouveau départ

Je veux vous ramener un an en arrière, à l’époque où ce qui semble maintenant être un miracle, s’est produit. Pendant que j’étais à Oman avec un groupe de touristes SDJ, sur les traces du parcours de Léhi, j’ai fait un commentaire au sujet de ce qui devait désespérément être accompli à cet endroit particulier. Plusieurs développements inquiétants menaçaient alors Kharfot. Un certain degré de frustration et de résignation s’entendait probablement dans ma voix. À ma grande surprise, étant donné que ce n’était pas la première fois que j’avais Scot et Maurine Proctor comme invités dans le groupe, Scot et Maurine se sont soudain exprimés pour offrir une solution : ils ont ressenti que de nombreux lecteurs du magazine Meridian aimeraient aider pour faire en sorte que cela se passe!

Leur enthousiasme était contagieux. Tout le groupe s’est immédiatement exprimé pour offrir leur soutien. En particulier, un avocat de Houston, Clyde Parker et sa femme Karen, ainsi qu’un docteur d’Atlanta, Mark Hamilton et son épouse Lori, ont offert non seulement un soutien moral, mais aussi la mise de fonds initiale nécessaire pour faire démarrer les choses. Plus tard ce jour-là, de retour à l’hôtel, nous avons parlé de cette idée. Ils sont devenus le noyau d’une organisation indépendante sans but lucratif ayant comme but de parrainer ce qui doit être réalisé à Khor Kharfot. C’est ainsi que la Fondation Khor Kharfot a été créée, fin 2013 :

léopard Arabie Khor KharfotIl est très important de relever le fait que, bien que ses fondateurs soient des croyants saints des derniers jours, la Fondation n’existe pas dans le but de prouver quoi que ce soit. Tout au plus, les preuves physiques peuvent établir des plausibilités mais c’est tout. La «preuve» du Livre de Mormon vient toujours, bien évidemment, de la seule façon qui soit, telle que Moroni l’a décrit. La fondation existe plutôt pour étudier l’histoire de ce lieu, y récolter des données tandis qu’il est encore vierge et pour aider à le préserver. Kharfot est le dernier vestige des forêts de bois qui recouvraient l’Arabie, il y a des millénaires. Les tortues viennent pondre leurs oeufs sur sa plage. C’est également l’habitat naturel du léopard d’Arabie, une espèce littéralement en voie d’extinction. Il est indéniable que s’il est compris comme il se doit, Khor Kharfot est un lieu unique qu’il est intéressant d’étudier “de plein droit”.

Premier travail de terrain achevé en avril-mai 2014

La Fondation a connu un excellent début, fin avril, lorsque son premier projet s’est déroulé à Khor Kharfot. Trois archéologues hautement qualifiés, venus d’Europe et des Etats-Unis, ainsi qu’un géologue du Pakistan se sont mis au travail. Leurs données nous aideront à comprendre la période où les gens ont vécu à Kharfot. Actuellement, l’endroit est inhabité, mais il y a des centaines de ruines, dont certaines sont tout à fait énigmatiques. Ils ont été assistés par une équipe de soutien multinational qui a également poursuivi divers projets, notamment de nouveaux gisements de fer et la mise en place de trappes photographiques qui se déclenchent au moindre mouvement. Deux universités omanaises ont pris part à cet effort qui été un succès gigantesque. Cela nous donne une base solide pour ce qui va suivre. Vous pourrez voir un résumé du projet d’avril et des images sur le site Web cité plus haut, sous la rubrique «Nouvelles».

Deuxième travail de terrain en octobre 2014

octobre 2014 Khor KharfotLa semaine dernière, neuf botanistes hautement qualifiés et des spécialistes de la faune sauvage, venant pour la plupart de l’université nationale d’Oman, à Mascate, ont commencé à récolter des informations sur la flore et la faune. Cela nous donnera une base de référence pour les études à venir. Au bout du compte, cela nous permettra de commencer à étudier des questions telles que l’espèce qui existait en ces lieux il y a des milliers d’années. Par exemple, est-ce que le cocotier, avec toutes les ressources qu’il peut fournir à une communauté côtière, poussait ici? Quelles semences ont été plantées ici et venaient-elles de la région? Quelles espèces d’animaux sauvages auraient pu fournir de la nourriture? Quelles espèces de bois y avait-il ici par le passé?

Deux archéologues professionnels sont aussi venus, pour évaluer le site en prévision de projets à venir et qui donneront vie à l’histoire complexe de la colonisation humaine à Kharfot.

Comme je l’ai écrit dans un article publié il y a plusieurs années dans le Journal of Book of Mormon Studies, nous vivons à l’époque décrite par les prophètes où la vérité sort incontestablement de la terre. 1  Non seulement les plaques d’or, mais les ruines, les autels et les caractéristiques géographiques rendent leur contenu crédible.

 

Article écrit par Warren Aston et publié sur ldsmag.com, traduit par Nathalie

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Note :

  1. « Across Arabia with Lehi and Sariah », dans Journal of Book of Mormon Studies 15/2 (2006): 8-25, 110-113.

https://foienchrist.org/files/2016/04/S00006-50bf649bbb8c23Aston.pdf