Nous avons commencé en début d’année 2019 un programme nommé Viens et Suis-moi. Nous vous proposons, chaque semaine, une série d’articles visant à approfondir certains thèmes des lectures. Voici, donc, l’article de la semaine du 29 juillet au 4 août. Qu’est-ce qui vous a le plus touché ? 

« Ministre et témoin »

Paul témoigne au temple (Actes 22:1-22) :

La présence de Paul avait provoqué une émeute au temple (voir la leçon précédente) et la garde romaine était intervenue. Le capitaine, répondant à la demande de Paul, permit à ce dernier de s’adresser à la foule. Il est important de noter que Paul parla en hébreu, la langue des écritures. À l’époque, la plupart des citoyens juifs parlaient l’araméen, la langue de l’Assyrie et de Babylone. Beaucoup parlaient grec parce que c’était la langue du commerce et du marché. Certains avaient appris les bases du latin pour interagir avec leurs conquérants romains, mais c’étaient les scribes, les Pharisiens et les Sadducéens qui parlaient l’hébreu. Paul les ciblait.

Paul commença par souligner sa judéité : bien que né à Tarse, il avait été élevé à Jérusalem et instruit par le respecté Gamaliel. Il avait activement recherché les disciples de Jésus pour les traduire en justice. Ainsi, il était un Juif zélé et intransigeant. Il raconta ensuite sa miraculeuse conversion, ce qui enflamma la colère des dirigeants juifs, qui crièrent : « Ote de la terre un pareil homme ! Il n’est pas digne de vivre ».

Paul est emmené au château pour y être flagellé (Actes 22:24-30) :

Le capitaine en chef ordonna que Paul soit flagellé afin de l’interroger. Paul interférait avec leurs plans en déclarant sa citoyenneté romaine. Le capitaine en chef avait manifestement acheté son statut de citoyen, mais Paul était né avec sa citoyenneté. Le capitaine détacha alors Paul et lui demanda de témoigner devant les principaux chefs juifs.

Paul témoigne devant des membres du Sanhédrin (Actes 23:1-10) :

Le souverain sacrificateur Ananias ordonna à quelques-uns de frapper Paul. Paul le traita de « muraille blanchie » et les accusa d’enfreindre les lois de Moïse. Puis, voyant que certains d’entre eux étaient des Sadducéens, il se déclara pharisien, détenteur de la croyance en la résurrection. Le judaïsme d’aujourd’hui vient du judaïsme pharisien. Les Pharisiens croyaient à la résurrection et aux anges, contrairement aux Sadducéens. Les prêtres pharisiens commencèrent à défendre l’affirmation de Paul qu’il avait vu un ange, et il y eut des cris et des bousculades. Le capitaine emmena Paul pour le protéger.

Un complot contre la vie de Paul (Actes 23:11-35) :

Cette nuit-là, après la débâcle avec le Sanhédrin, Paul eut une vision dans laquelle le Seigneur lui révéla qu’il témoignerait de lui à Rome. Quarante hommes décidèrent alors qu’ils ne mangeraient ni ne boiraient avant d’avoir tué Paul. Le complot fut révélé à Paul puis au capitaine en chef, qui décida d’envoyer Paul au gouverneur romain Félix à Césarée avec une grande garde romaine pour assurer sa sécurité. Une fois Paul arrivé à Césarée, Félix accepta de l’entendre et le fit mettre dans la salle du jugement d’Hérode.

Paul à Césarée (Actes 24) :

Les grands prêtres se rendirent à Césarée pour porter plainte contre Paul. Ils dirent que Paul avait commis une hérésie et perturbé leurs services au temple, qu’il était un chef de la secte des Nazaréens (le nom qu’ils avaint donné aux disciples de Jésus parce que Jésus était de Nazareth).

Paul se défendit et dit qu’il était entré dignement dans le temple sans causer de troubles, qu’il croyait en la loi et aux prophètes. Il prêcha ensuite à Félix et à sa femme, elle-même juive. Félix fut touché et voulait en savoir plus. Il plaça Paul en résidence surveillée et l’autorisa à recevoir des visites. Paul resta à Césarée pendant deux ans, et ce fut Porcius Festus qui succéda à Félix. Notez que Félix avait espéré que Paul lui offrirait un pot-de-vin pour acheter sa libération.

Paul fait appel à César (Actes 25) :

Lorsque Festus arriva de Rome, il ne passa que trois jours à Césarée, puis monta à Jérusalem. Là, les principaux sacrificateurs lui demandèrent de faire venir Paul pour le juger. Ce qu’ils avaient prévu de faire, c’était de l’assassiner. Festus répondit que Paul devrait rester à Césarée et qu’il était lui-même sur le point de s’y rendre. Il invita les dirigeants juifs à l’accompagner à Césarée pour témoigner. Une fois à Césarée, devant Festus, ils accusèrent Paul de toutes sortes de choses qu’ils ne pouvaient pas prouver. Festus, voulant gagner la faveur des Juifs, demanda à Paul s’il était disposé à monter à Jérusalem pour se défendre. Sachant que cela signerait son arrêt de mort, Paul fit appel à César en tant que citoyen romain.

Festus ne pouvait pas lui refuser. Un peu plus tard, Hérode Agrippa et sa femme arrivèrent à Césarée et Félix les informa du cas de Paul. Agrippa souhaita le voir. Notez qu’Agrippa et Paul se connaissaient, ayant été instruits ensemble. Agrippa arriva à Césarée en grande pompe, ce qui montre qu’Agrippa, roi de Judée, était un homme très important.

Paul témoigne devant le roi Hérode Agrippa (Actes 26) :

Paul traita Agrippa avec le plus grand respect, même s’ils étaient des amis d’enfance. Agrippa avait la vie de Paul entre ses mains. Même si le grand-père d’Agrippa, Hérode le Grand, roi de Judée à la naissance du Christ, s’était converti au judaïsme d’Ésaü, sa mère et sa grand-mère étaient juives. Il avait été élevé comme un Juif. Paul fit appel à la connaissance du judaïsme d’Agrippa. Il parla des promesses faites à leurs pères d’un messie qui devait venir et de l’espoir d’une résurrection, comme le croyaient les Pharisiens.

Paul raconta comment il avait puni les chrétiens avec zèle, puis raconta sa conversion. Festus l’interrompit et lui dit que toutes ses connaissances l’avaient rendu fou. Paul se défendit d’être fou et parla ensuite du roi Agrippa : « Le roi est instruit de ces choses, et je lui en parle librement ; car je suis persuadé qu’il n’en ignore aucune, puisque ce n’est pas en cachette qu’elles se sont passées. Crois-tu aux prophètes, roi Agrippa ?… Je sais que tu y crois ». Le roi prononça alors ces mots célèbres :« Tu vas bientôt me persuader de devenir chrétien ! ».

Festus, Agrippa et Bérénice discutèrent ensuite de Paul en privé. Agrippa soutint l’innocence de Paul et dit que si Paul n’avait pas fait appel à César, il l’aurait libéré.

Les aventures de Paul sur le chemin de Rome (Actes 27) :

Paul fut embarqué sur un navire avec plusieurs autres prisonniers envoyés à Rome sous la surveillance d’un centurion nommé Julius. Ils avaient l’intention de remonter la côte puis d’aller vers l’ouest le long de la côte sud de la Turquie. Ils s’arrêtèrent à Sidon, sur la côte de l’actuel Liban, puis naviguèrent vers l’ouest au-dessous de Chypre, car ils avaient rencontré un vent contraire. Ils naviguèrent principalement vers l’ouest d’île en île, mais ce n’était pas facile et, rencontrant un navire venant d’Alexandrie, en Égypte, pour rejoindre l’Italie, ils y transférèrent Paul.

Ils se rendirent à Beaux Ports, du côté sud de la Crète, mais le temps n’était toujours pas favorable. Paul les avertit que le navire, la cargaison et leurs vies étaient en danger, mais Julius croyait davantage aux idées optimistes du capitaine qu’à l’avis de Paul, et ils continuèrent. Pendant des jours, ils luttèrent contre les vents hivernaux, puis Paul eut la vision que le navire serait perdu, mais que tous les passagers du navire survivraient et appartiendraient à Paul. Paul raconta sa vision à l’équipage et aux passagers et leurs dit (aux 246 personnes) qu’ils étaient entre les mains de Dieu. Ils suivirent les instructions de Paul pour trouver l’endroit le plus sûr où débarquer. Ils firent échouer le navire et tout le monde se jeta à la mer pour rejoindre la terre.

Les aventures de Paul à Malte et la prédication à Rome (Actes 28) :

Les indigènes qui vivaient sur Malte, où ils avaient fait naufrage, furent accueillants. Alors que Paul faisait un feu sur le rivage, une vipère le mordit à la main. Les indigènes pensaient que Paul devait mériter ce mauvais sort d’une manière ou d’une autre et pensaient qu’il allait mourir. Mais l’attaque habituellement meurtrière ne lui causait aucun mal. Cela amena les gens à penser que Paul était un dieu.

Le chef de l’île était Publius et son père avait de la fièvre. Paul le guérit, ainsi que d’autres personnes sur l’île qui étaient malades ou affligés. Après avoir passé trois mois sur l’île, le groupe put embarquer à bord d’un navire en provenance d’Alexandrie qui y avait passé l’hiver. Les habitants de Malte rendirent hommage au groupe au moment de leur départ et offrirent les provisions nécessaires au voyage.

A leur arrivée à Rome, il y avait des chrétiens pour accueillir Paul et l’encourager. Alors que les autres prisonniers furent emmenés par les gardes, Paul fut autorisé à rester avec un soldat pour le garder. Paul convoqua une assemblée des dirigeants Juifs restés à Rome pour leur adresser la parole. Paul leur dit comment il avait été accusé à Jérusalem. Les Juifs de Rome n’en avaient pas entendu parler. Ils avaient entendu parler de la secte qui suivait Jésus et ils étaient curieux.

Paul s’arrangea pour les enseigner chez lui, une maison qu’il avait louée. Il avait été placé en résidence surveillée et pouvait recevoir les visiteurs à sa guise. Certains Juifs acceptèrent l’évangile, mais beaucoup s’en détournèrent. Une fois encore, Paul sentit qu’il était temps de porter son attention aux Gentils, plus réceptifs. Paul resta chez lui à Rome pendant deux ans, enseignant et écrivant. Il ne lui fut jamais été interdit de le faire.


Article original sur ThirdHour.org et traduit par Christine.