Nous avons commencé en début d’année 2019 un programme nommé Viens et Suis-moi. Nous vous proposons, chaque semaine, une série d’articles visant à approfondir certains thèmes des lectures. Voici, donc, l’article de la semaine du 22 au 28 juillet. Qu’est-ce qui vous a le plus touché ? 

« Le Seigneur nous [a appelés à] annoncer la bonne nouvelle »

 Paul est envoyé en Macédoine (Actes 16:1-13) :

22 au 28 juillet

Ci-dessus, une carte de la Méditerranée orientale. A l’époque de Paul, il est possible que les gens parcourrent des distances beaucoup plus longues que nous ne l’imaginons. Paul a probablement reçu une grande partie de son éducation à Rome, mais il était originaire de Tarse et vivait à Jérusalem. Au début d’Actes 16, nous le voyons exercer son ministère avec d’autres apôtres à Derbe et Lystre, dans l’actuelle Turquie.

Nous faisons connaissance du disciple Timothée dont la mère était juive mais dont le père était grec. Paul décida de faire circoncire Timothée. Tout le monde savait que son père était grec et Paul pensait que son travail de missionnaire serait mieux accepté s’il était circoncis selon la tradition de sa mère. Il y avait beaucoup de Juifs dans les régions où ils enseignaient. Leur travail missionnaire fut couronné de succès là-bas, en Galatie et en Phrygie, mais il leur fut révélé qu’ils ne devaient pas aller en Asie ou en Bithynie.

Ensuite, une nuit, Paul eut une vision d’un homme en Macédoine priant pour leur venue. Paul et Timothée partirent immédiatement pour cette région. Ils s’arrêtèrent au bord d’une rivière en Phrygie et prêchèrent aux femmes qui s’y étaient rassemblées.

Lydie marchande de pourpre (Actes 16:14,15) :

Lydie était déjà croyante mais n’était pas complètement intégrée. Elle accepta rapidement et s’enthousiasma pour le message qu’elle avait reçu de Paul et Timothée. Qu’est-ce que le « pourpre » ? C’est le colorant qui était si précieux dans la région. Il provient d’un minuscule crustacé trouvé en Méditerranée, appelé murex. L’intérieur de sa coquille est bleu royal ou violet rougeâtre et était utilisé pour les châles de prière israélites et autres fils et vêtements spéciaux et sacrés.

Paul et Silas sont emprisonnés (Actes 16:16-40) :

Paul chassa un esprit impur d’une jeune femme qui était payée pour faire de la divination. Cela mit ses maîtres en colère car ils allaient perdre de leurs revenus, alors ils firent battre Paul et Silas pour avoir perturbé la paix. C’était illégal parce que Paul et Silas étaient tous deux citoyens romains et méritaient un procès équitable. Après avoir été battus, les magistrats les jetèrent en prison.

En réponse à leurs prières, Dieu provoqua un tremblement de terre qui délia les liens de tous les prisonniers. En conséquence, le geôlier était sur le point de se suicider, mais Paul l’enseigna et le baptisa, puis se réfugia chez lui. Les magistrats recherchèrent Paul et Silas, c’est là qu’ils comprirent qu’ils avaient battu et emprisonné non pas des « Juifs », mais des citoyens romains. Ils incitèrent les deux hommes saints à quitter la ville.

Paul et Silas enseignent à Thessalonique (Actes 17:1-9) :

Paul et Silas avaient instauré une routine quand ils arrivaient dans de nouvelles villes. Premièrement, ils allaient dans les synagogues et enseignaient les Juifs, puis ils prêchaient aux Gentils. Dans la plupart des cas, ils réussissaient à convertir des Juifs, mais les Juifs non-croyants faisaient tout leur possible pour gâcher leur travail. Souvent, les deux missionnaires avaient beaucoup de succès auprès des Gentils. Les Écritures mentionnent souvent la conversion de « femmes de qualité ». C’étaient des femmes d’influence devenues des servantes infatigables de l’Église. Elles étaient indispensables, comme le ciment qui consolide l’édifice.

Les Juifs incroyants provoquèrent un tel chahut à Thessalonique, que cela obligea Paul et Silas à partir de nuit et à se rendre à Bérée.

Paul, Silas et Timothée à Bérée (Actes 17:10-15) :

Les habitants de Bérée étaient plus réceptifs à la parole. Comme d’habitude, les missionnaires commencèrent leur enseignement dans les synagogues. Mais les Juifs de Thessalonique entendirent parler de leur travail et envoyèrent des voyous pour semer le trouble. Paul d’abord, puis les autres durent prendre la mer et aller à Athènes.

Paul enseigne à l’Aéropage à Athènes (Actes 17:16-34) :

Alors que Paul était à Athènes en attendant Silas et Timothée, il fit le tour de la ville et vit partout des signes d’idolâtrie grecque. Il enseigna dans les synagogues et sur les marchés et finalement accepta de parler à des Athéniens et à des habitants d’autres pays à l’Aéropage.

L’Aéropage était un affleurement rocheux près de l’Acropole à Athènes. Certaines affaires judiciaires furent jugées là-bas. Les gens étaient curieux, voulant toujours entendre parler de « quelque chose de nouveau » et le message de Paul était certainement quelque chose qu’ils n’avaient jamais entendu auparavant. Le sermon de Paul parait quelque peu insultant au début, mais il semblerait que personne ne se leva et ne partit, et quelques-uns furent convertis.

Paul prêche à Corinthe (Actes 18:1 17) :

Corinthe était un endroit intéressant. C’était un énorme centre de commerce et on peut presque l’imaginer plein de marins et de prostituées. C’était un endroit plutôt mal famé. Mais il y avait partout des gens posés et fiables.

Au début du chapitre, il se produit des choses intéressantes. Caligula ne resta que 4 ans empereur de Rome. Il était non seulement fou furieux, mais il était également débauché et faisait des choses innommables. Les Romains de la haute société vivaient dans la crainte des caprices de Caligula et celui-ci fut assassiné. La Garde prétorienne proclame Claude empereur peu après la mort de Caligula. C’était une surprise, car presque personne ne l’avait remarqué auparavant.

Claude, de la dynastie Julio-claudienne avait été malade et, à l’âge adulte, il boitait et était malentendant. Alors que d’autres membres de la famille avaient été perçus comme une menace, Claude avait été ignoré. Ainsi, il survécut, alors que d’autres furent tués par jalousie et/ou par ambition. Il était littéralement le dernier survivant. Claude était un brillant érudit et devint un administrateur efficace. Cependant, au début d’Actes 18, on voit qu’il avait chassé les Juifs de Rome.

Avant cet événement, il y avait eu au moins deux expulsions de Juifs de Rome. En 139 avant J.-C., les Juifs avaient été chassés après avoir été accusés de judaïser les Gentils de la cité. Puis, en 19 après J.-C., Tibère avait de nouveau expulsé les Juifs de la ville pour des raisons similaires. Là, entre 49 et 53 après J.-C., Claude fit la même chose. La raison ostensible était que les Juifs étaient « perturbateurs » et que ces perturbations étaient contre les premiers chrétiens.

À Corinthe, Paul rencontre Aquilas et sa femme, Priscilla, récemment chassés de Rome. Ils devinrent des piliers parmi les saints fidèles. Ils fabriquaient des tentes comme la famille de Paul, alors il demeura avec eux. Paul prêcha seul dans les synagogues, puis avec Silas et Timothée à leur arrivée. Lorsque les Juifs s’opposèrent farouchement à leurs enseignements, Paul secoua ses vêtements pour leur transmettre toute culpabilité, puis décida de se concentrer uniquement sur les Gentils.

Paul reçut une vision de Dieu l’encourageant à rester à Corinthe et à enseigner sans peur parce qu’il y en avait beaucoup qui écouteraient son message. Il resta 18 mois avant que les Juifs ne tentent de l’accuser devant les tribunaux corinthiens. Le magistrat se moquait bien du fait que Paul enseignait des principes qui contredisaient la philosophie juive et rejeta l’affaire.

Après avoir passé un bon moment à Corinthe, Paul prit Aquilas et Priscilla et partit pour la Syrie.

Paul voyage et reste ensuite à Ephèse (Actes 18:18-28) :

Ephèse se trouve sur la côte ouest de l’actuelle Turquie et, de manière intéressante, est le lieu de sépulture traditionnel de Marie, la Mère du Christ. Paul s’arrêta à Ephèse, y laissa Aquilas et Priscilla, puis se rendit à Jérusalem par le port de Césarée. Ensuite il se rendit à Antioche, en Galatie et en Phrygie pour renforcer les croyants. À Éphèse, nous rencontrons Apollos, un Juif d’Alexandrie, en Égypte, qui s’était converti au baptême de Jean-Baptiste. Il parlait avec force dans les synagogues et avait conquis le cœur de nombreux juifs. Aquilas et Priscilla le prirent sous leurs ailes pour lui en apprendre davantage sur l’Évangile révélé.

Paul voyage et confère le Saint-Esprit (Actes 19) :

À Éphèse, Paul trouva des croyants qui n’avaient pas encore reçu le Saint-Esprit, c’est pourquoi Paul le leur conféra. Paul essaya de nouveau d’enseigner dans les synagogues, provoquant une grande controverse. Paul accompli des miracles, envoyant parfois un mouchoir aux malades pour les guérir. Certains essayèrent d’exorciser des démons au nom de « Jésus que Paul connaissait ». Un démon répondit : « Je connais Jésus, et je sais qui est Paul ; mais vous, qui êtes-vous ?». Le mauvais esprit attaqua les exorcistes. Cette nouvelle se répandit rapidement dans la région. L’histoire instaura chez beaucoup la peur de la conversion. Les gens dans les arts magiques brulèrent leurs livres.

Paul traversa la Macédoine et l’Achaïe, puis décida d’aller à Jérusalem, puis à Rome. Il envoya des dirigeants avant lui, puis assista à un énorme tumulte parmi les Éphésiens qui sentaient que leur adoration de la déesse Diana était menacée par les enseignements de Paul.

Paul voyage, ressuscite un homme, reçoit son appel (Actes 20) :

Paul parcourut ce qui est maintenant la Grèce et la Turquie, prêchant et devant parfois fuir les manifestants juifs. Un soir, à Troas, il prêchait quand un jeune homme s’endormit et tomba du troisième étage. Paul se pencha sur lui et le ramena à la vie.

Paul se sentait toujours poussé à aller à Jérusalem, ne sachant pas ce qui l’attendrait là-bas. Il décida de passer par Éphèse pour tenter d’arriver à Jérusalem avant la Pentecôte. Il eut un sentiment d’appréhension et pensa qu’il ne reverrait peut-être pas beaucoup de ces disciples bien-aimés. Il leur dit adieu et dit que ses vêtements étaient exempts du sang de cette génération. Paul prédit que les loups voraces entreraient dans le troupeau et provoqueraient l’apostasie.

Paul se rend à Jérusalem. Il est persécuté, arrêté et lié (Actes 21) :

Le navire sur lequel Paul voyagea eut un chargement à déposer à Tyr, actuellement sur la côte libanaise. Les gens là-bas furent poussés de l’avertir de ne pas continuer jusqu’à Jérusalem. Leur dernier port était Césarée et il resta chez Philippe, l’un des sept appelés par les apôtres. Là, un prophète nommé Agabus prophétisa que les Juifs de Jérusalem lieraient Paul et le livreraient aux Gentils. Les croyants commencèrent à pleurer et à le supplier de ne pas y aller. Paul déclara qu’il était prêt à mourir pour le Christ et se dirigea ensuite vers Jérusalem avec quelques disciples.

À Jérusalem, devant les apôtres, Paul raconta son succès parmi les Gentils. Mais les apôtres avaient entendu dire qu’il avait enseigné aux convertis juifs de ne pas circoncire leurs fils, ce qui dérangeait les apôtres. Paul se purifia pour la fête qui approchait. Comme c’était une fête de pèlerinage, de nombreux Juifs d’Asie s’étaient rassemblés. Ils reconnurent Paul et l’accusèrent, provoquant de vives réactions. Ils avaient vu un Ephésien avec Paul et l’accusaient d’avoir amené un Gentil dans le temple. Il y eut un soulèvement général et Paul fut chassé du temple. L’émeute attira l’attention des Romains.

Quand les soldats et les centurions romains arrivèrent, ils trouvèrent les gens en train de frapper Paul. Le capitaine en chef lia Paul avec des chaînes et exigea de savoir ce qu’il avait fait. Les gens lancèrent toutes sortes d’accusations que le capitaine ne pouvait pas comprendre, alors il proposa d’amener Paul au château. Paul demanda au capitaine s’il pouvait parler le grec (la langue du commerce dans toute la Méditerranée). Le capitaine pensait que Paul pouvait être un Égyptien qui aurait dirigé un très grand groupe de tueurs. Paul s’identifia comme un Juif de Tarse (et donc un citoyen romain) et supplia de pouvoir s’adresser aux gens, ce qu’il fit depuis l’escalier, en hébreu. C’est intéressant parce que beaucoup de locaux parlaient l’araméen et le grec et non l’hébreu. Qui sont ceux qui l’auraient compris ?


Article original publié sur ThirdHour.org et traduit par Christine.