par  David Snell

Ah, les années 1800. À l’époque où l’air était pur et où les patients atteints de choléra étaient traités par des lavements au tabac. C’était le bon temps ! Mais je m’éloigne du sujet. Cet article porte sur Joseph Smith. Un ange a dit un jour que le nom de Joseph « serait connu en bien et en mal parmi toutes les nations, les races et les langues, ou qu’on en parlerait en bien et en mal parmi tous les peuples ». Et c’est vrai. Pour certains, Joseph Smith est un prophète de Dieu. Pour d’autres, il est tout autre chose. Mais … s’il n’est pas un prophète, qu’est-il exactement ?

Les antagonistes de Joseph ont imaginé toute une série de moyens fantaisistes qui auraient permis à Joseph d’accomplir ses nombreuses œuvres. Cet article examine certaines des choses que Joseph aurait dû savoir et/ou faire pour réaliser ce qu’ils considèrent comme l’un des plus grands canulars de tous les temps.

Joseph le métallurgiste

Soit Joseph Smith avait les plaques d’or, soit il ne les avait pas. Les onze témoins officiels du Livre de Mormon ont tous déclaré, tout au long de leur vie (même après que certains ont quitté l’Église), qu’ils avaient vu les plaques. Les trois témoins ont déclaré avoir « vu les plaques et avoir vu les caractères qui sont gravés sur les plaques … ». Les huit autres témoins ont déclaré : « Nous avons touché de nos mains toutes les feuilles [des plaques] que Joseph Smith a traduites, et nous avons également vu les inscriptions qui y étaient gravées … » Outre ces témoins officiels, il y a eu de nombreux témoins officieux des plaques. Vous pouvez lire leurs expériences ici (NdT : en anglais).

Le fait est que, à moins que les témoins officiels et officieux n’aient été dupés ou n’aient participé à la soi-disant conspiration de Joseph, des plaques ont bel et bien existé. La question est la suivante : Comment cela se fait-il ? D’où viennent-elles ? Pour le détracteur, il n’est certainement pas possible que Joseph les ait retirées du sol à la demande d’un ange. Il a donc dû les fabriquer. Qui aurait pu croire que Joseph, le fermier, avait un tel intérêt pour la métallurgie et des compétences apparemment secrètes dans ce domaine ?

N’aurait-il pas pu engager quelqu’un pour fabriquer les plaques à sa place ? Je suppose que oui, mais il aurait pris un grand risque en faisant ainsi. Un simple commentaire du forgeron du coin (« Oui, il m’a engagé pour les fabriquer ») et l’affaire était close. Mais un tel aveu n’existe pas. De plus, où Joseph aurait-il trouvé l’argent pour financer un tel projet ? En 1859, Martin Harris a déclaré :

« Lorsque j’étais chez M. Smith, j’ai soupesé les plaques et j’ai su qu’il s’agissait de plomb ou d’or, et je savais que Joseph n’avait pas assez d’argent pour acheter une telle quantité de plomb. »

Mais peut-être y avait-il un conspirateur anonyme de Joseph Smith, qui était métallurgiste dans la petite ville de Palmyra (dont la population en 1825 était bien inférieure à cinq mille habitants) qui lui offrait ses services gratuitement et dont nous n’avons absolument aucune trace ! La vieille intrigue de « l’homme caché dans les coulisses ». Je suppose qu’il n’y a aucun moyen de réfuter cette hypothèse, et je ne pense pas que cela vaille la peine d’essayer.

Joseph l’hypnotiseur

N’oublions pas que les trois témoins ont affirmé qu’un ange était apparu devant eux et leur avait montré les plaques d’or. Là encore, nos possibilités fantaisistes consistent à dire qu’ils étaient tous des conspirateurs, ou qu’ils ont été dupés. L’une des théories les plus (curieusement) populaires sur sa prétendue duperie est que Joseph Smith était un hypnotiseur doué. Il les a mis en transe et, dans leur état d’esprit altéré, les a convaincus qu’ils voyaient un ange (ou même les plaques inexistantes elles-mêmes). Ce serait impressionnant, si tout cela était vrai.

Ce qui serait encore plus impressionnant, ce serait la capacité de Joseph à provoquer des hallucinations même en dehors de la présence de son sujet. Par exemple, un témoin officieux des plaques a eu une expérience angélique similaire à celle des trois témoins avant qu’ils n’aient leur propre expérience et écrivent leur témoignage. David Whitmer a raconté (NdT : en anglais) l’expérience de sa mère, Mary :

« …ma mère allait traire les vaches, lorsqu’elle fut rencontrée près de la cour par le même vieil homme (à en juger par la description qu’elle en fit) qui lui dit : “Tu as été très fidèle et diligente dans tes travaux, mais tu es fatiguée à cause de l’augmentation de ton labeur, il est donc approprié que tu reçoives un témoignage afin que ta foi soit fortifiée”. Il lui montra alors les plaques. »

John C. Whitmer ajouta plus tard :

« [Le personnage] tourna les pages des plaques, l’une après l’autre, et il lui montra aussi les inscriptions qu’elles contenaient ; Il lui dit ensuite d’être patiente et fidèle et de porter son fardeau un peu plus longtemps, lui promettant que si elle le faisait, elle serait bénie et que sa récompense serait certaine si elle se montrait fidèle jusqu’à la fin. Le personnage disparut alors soudainement avec les plaques, et elle ne put dire où il était allé. »

N’oublions pas non plus les expériences miraculeuses que de grands groupes de personnes ont vécues (NdT : en anglais) en même temps, en présence et hors de la présence de Joseph. Soit Joseph était l’hypnotiseur le plus accompli de tous les temps, soit, pour une raison ou une autre, tous les endroits où il allait se transformaient en congrès américain de la schizophrénie.

Joseph, l’homme à la mémoire photographique

Joseph est souvent raillé pour avoir « traduit » le Livre de Mormon en lisant à travers une pierre de voyant, le visage enfoncé dans un chapeau. Cette méthode a été attestée par l’un des secrétaires de Joseph : sa femme Emma (NdT : en anglais). 

« J’écrivais fréquemment jour après jour, souvent assise à la table près de lui, lui assis le visage enfoui dans son chapeau, avec la pierre à l’intérieur, et dictant heure après heure sans rien de placé entre nous.  …Il n’avait ni manuscrit ni livre à lire. …S’il avait eu quelque chose de ce genre, il n’aurait pas pu me le cacher. »

Encore une fois, voici les explications potentielles : Emma était aussi une conspiratrice ou Emma a été dupée. Si Emma était une conspiratrice (ainsi que tous les autres secrétaires ou témoins de la traduction), alors la théorie principale consiste à dire que Joseph, sans aucun doute avec une quantité incommensurable d’aide humaine a, d’une manière ou d’une autre, inventé un manuscrit pré-écrit qu’il aurait dicté par la suite. Cependant, cette théorie entraîne une liste interminable de questions et de complications que nous n’aborderons que brièvement à la fin de cet article.

Tout porte à croire qu’il a dicté ce texte à un secrétaire en regardant dans un chapeau, sans aucun document de référence. En supposant que les secrétaires aient été dupés, même si le Livre de Mormon était l’invention de Joseph, comment a-t-il réussi à le dicter alors qu’il avait le visage dans un chapeau ? La seule possibilité qui s’offre à nous est que Joseph ait simplement mémorisé l’intégralité de son manuscrit pré-écrit (ou du moins en grandes parties) avant de le réciter habilement page après page à ses secrétaires.

Curieusement, les preuves qu’il aurait eu une mémoire photographique sont absentes des archives historiques. Même un antagoniste virulent de l’Église (Paul A. Douglas) a écrit : « Au cas où certains se poseraient la question, Joseph ne présentait pas les caractéristiques associées à la mémoire photographique ou eidétique qui est une faculté extrêmement rare » (Interrogatoire n° 7 de A Letter to an Apostle).

D’autres explications potentielles que j’ai entendues seraient que Joseph a été inspiré par un esprit maléfique ou qu’il a utilisé la magie noire pour dicter son texte. Donc, si les secrétaires n’étaient pas des conspirateurs, soit Joseph avait une mémoire photographique, soit c’était un médium, soit c’était un magicien.

Joseph le linguiste

Des dizaines d’éléments de l’ancienne langue hébraïque apparaissent dans le texte du Livre de Mormon. La phrase conditionnel si/alors, le chiasme, la construction des phrases, la métaphore, la fréquence des conjonctions, l’ancienne poésie bédouine du désert, et la liste ne s’arrête pas là.

Certains détracteurs suggèrent que Joseph aurait pu facilement glaner ces éléments linguistiques dans sa version du Roi Jaques de la Bible. J’imagine que c’est possible pour certains de ces éléments. Pour évaluer cette probabilité, je vous suggère de revenir sur votre propre étude et expérience de la Bible et de vous demander combien d’éléments du style et de la structure hébraïques vous venez de relever.

Il est clair qu’il est improbable, mais possible, que Joseph ait pu relever certains de ces éléments dans sa Bible, mais cela n’explique pas tout ce qui doit être expliqué. Nous devons donc nous demander où il a trouvé le reste. Certains suggèrent de chercher dans les bibliothèques locales. Il est évident qu’un certain nombre de livres religieux et linguistiques existaient à l’époque. Cependant, ce à quoi Joseph a pu ou non avoir accès reste entièrement hypothétique. Nous savons que, selon sa mère, Joseph « semblait beaucoup moins enclin à la lecture de livres que n’importe lequel de nos autres enfants, mais beaucoup plus porté à la méditation et à l’étude approfondie ».

Mais même si Joseph avait appris toutes ces subtilités linguistiques par le biais de la littérature qu’il avait à disposition, il est intéressant de constater qu’il n’a jamais attiré l’attention sur aucune d’entre elles, les prônant comme preuve de sa « traduction inspirée ». En fait, il a considéré certains hébraïsmes comme des erreurs grammaticales et les a supprimés des premières éditions imprimées du Livre de Mormon (NdT : en anglais). Quelle chose étrange. Pourquoi l’aurait-il fait après tant d’études apparemment approfondies de cette langue  ?

Joseph le géographe

Le Livre de Mormon témoigne d’une connaissance approfondie de la géographie de l’Ancien Monde. Par exemple, la hauteur de Jérusalem par rapport aux terres environnantes, ainsi que les lieux clés (et leurs caractéristiques) le long de la mer Rouge et de la péninsule arabique. Il y a au moins un lieu mentionné dans le Livre de Mormon qui ne figure sur aucune carte de l’époque de Joseph. Soit il a eu de la chance, soit il a eu accès à des sources géographiques qui, dans certains cas, étaient bien au-delà de son époque.

Il existe une vidéo à ce sujet en anglais. Nous ne l’avons pas traduite. Si elle vous intéresse en français, n’hésitez pas à nous demander le script pour que vous compreniez l’idée générale. La voici : 

Joseph le géologue

Lisez 3 Néphi 8:21-23 :

« Et il ne pouvait y avoir aucune lumière à cause des ténèbres, ni lampes, ni torches ; et il était impossible d’allumer du feu avec leur bois fin et extrêmement sec, de sorte qu’il ne pouvait pas y avoir de lumière du tout. Et on ne voyait aucune lumière, ni feu, ni lueur, ni le soleil, ni la lune, ni les étoiles, tant étaient grands les brouillards de ténèbres qui étaient sur la surface du pays. Et il arriva que pendant trois jours, on ne vit aucune lumière. »

Ben dis donc ! Les ténèbres étaient si épaisses qu’ils ne pouvaient même pas allumer un feu avec leur « bois fin et extrêmement sec ». Cette Écriture ne prétend pas nécessairement qu’il s’agissait d’un événement surnaturel. Les « ténèbres » en étaient la cause. Avez-vous déjà entendu parler d’un tel phénomène ? Certainement pas. Enfin, avant je n’en avais jamais entendu parler… mais maintenant, j’en ai entendu parler. Il s’avère que ce phénomène existe bel et bien. Les cendres volcaniques pourraient facilement expliquer une obscurité épaisse, mais qu’en est-il de l’incapacité des Néphites à allumer un feu ? Selon le professeur de géophysique Alvin K. Benson (NdT : en anglais) : 

« Dans plusieurs cas récents, les gaz volcaniques se sont accumulés dans des points de basse altitude après une éruption, tuant les gens, les animaux et la végétation. Le sort d’une ville spécifique dépendait de son emplacement par rapport aux lignes de faille et aux volcans, et de la direction du vent transportant les cendres et les gaz volcaniques. Dans les régions où les Néphites ont survécu, la concentration de gaz volcaniques a pu être suffisante pour empêcher d’allumer un feu, mais pas assez élevée pour ne pas asphyxier le peuple. Comme la plupart des gaz volcaniques sont plus lourds que l’air, ils ont tendance à atteindre le sol ; par conséquent, au niveau du sol, les concentrations auraient pu être suffisamment élevées pour empêcher l’allumage du bois sec des Néphites. »

Une fois de plus, nos options naturalistes pour expliquer tout cela sont les suivantes : soit Joseph a eu une chance incroyable, soit il avait une compréhension intime des phénomènes géologiques extrêmement rares.

Joseph l’archer

Cette section est basée sur un détail mineur du Livre de Mormon, mais je la trouve fascinante. Dans 1 Néphi 16, nous lisons :

« Et il arriva que nous voyageâmes pendant de nombreux jours, abattant de la nourriture en chemin avec nos arcs, et nos flèches, et nos pierres, et nos frondes.
… Et il arriva que comme moi, Néphi, j’allais abattre de la nourriture, voici, je brisai mon arc, qui était fait d’acier fin…
… Et il arriva que moi, Néphi, je fis un arc dans du bois et une flèche d’une baguette droite ; c’est pourquoi, je m’armai d’un arc et d’une flèche, d’une fronde et de pierres. »

La question est de savoir pourquoi Néphi a fabriqué une nouvelle flèche alors qu’il avait déjà des flèches de son ancien arc. La réponse est simple, mais elle en dit long sur le sujet. Voici ce qu’en a dit un chercheur, William Hamblin (NdT : en anglais), en 1992 :

« L’arc en acier de Néphi nécessitait probablement des flèches plus lourdes et plus rigides que son arc en bois, simplement façonné, ne pouvait en supporter. Néphi était physiquement grand (voir 1 Néphi 2:16 ; 4:31), et il aurait eu peu de raisons d’utiliser un arc en métal s’il n’avait pas une force considérable. Les flèches correspondant à l’arc en acier utilisé par un tel homme auraient sans aucun doute été assez lourdes pour être suffisamment rigides. Un archer expérimenté rapporte : “Les flèches de l’arc en acier tirées à partir de l’arc en bois seraient comme des poteaux téléphoniques”. Il est donc juste que Néphi mentionne, dans un même souffle, le fait qu’il a fabriqué un arc ainsi qu’une flèche. Le bois de l’arc et le bois de la flèche provenant du même arbre ou de la même région pouvaient également être de la même veine.

On peut émettre des doutes sur le fait que Joseph Smith ou un grand nombre de ses contemporains aient eu connaissance d’une telle information. Le tir à l’arc, en tant que moyen d’autodéfense ou en tant que méthode sérieuse de chasse ou de guerre, est tombé en désuétude parmi les Européens de nombreuses années avant l’époque de Joseph Smith. D’autre part, le tir à l’arc en tant que sport n’est apparu que dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle. »

Bien qu’il n’y ait aucune preuve (à ma connaissance) que Joseph avait un intérêt quelconque pour le tir à l’arc, s’il on en croit les antagonistes, Joseph aurait eu une compréhension étonnamment détaillée de cette pratique. Ce qui semble très peu probable au vu des circonstances.

Joseph le voyageur du temps ?

Cette question est vraiment intéressante. Plusieurs parties des traductions du Livre d’Abraham et du Livre de Moïse traduits par Joseph Smith contiennent des détails sur Abraham et le prophète Hénoc qui n’étaient tout simplement pas disponibles (du moins en anglais) à l’époque de Joseph. Des manuscrits de « l’Apocalypse (ou Testament) d’Abraham » et de plusieurs écrits hénochiques ont été publiés depuis l’époque de Joseph et corroborent ce qu’il a écrit à leur sujet.

Vous trouverez un excellent résumé des exemples hénochiques dans ces vidéos (en anglais) : L’Hénoch de Joseph Smith : 1ère partie / L’Hénoch de Joseph Smith : 2e partie. Mais en voici un bref résumé/exemple :

  • – Le fait de détourner une rivière de son cours est mentionné dans le Livre de Moïse en référence à Hénoc et dans les manuscrits hénochiques découverts après la rédaction du Livre de Moïse. Nulle part ailleurs il n’est question d’une rivière détournée de son cours par la puissance divine.
  • Le Livre de Moïse mentionne le nom de Mahijah et, curieusement, la variante Mahujah. La Bible ne mentionne que Mahijah. Plus tard, la littérature hénochique mentionne Mahijah et Mahujah.
  • Hénoch est associé aux livres du souvenir dans le Livre de Moïse et dans la littérature hénochique ultérieure, mais nulle part ailleurs.
  • Dans les chapitres du Livre de Moïse consacrés à Hénoch, Dieu pleure. Dans la littérature hénochique ultérieure, Dieu pleure également.

Certains détracteurs suggèrent que Joseph était soit un devin très chanceux, soit qu’il avait accès à une sorte de littérature rare et obscure qui lui a donné chacune de ces idées. Les preuves suggérant cette dernière explication sont déplorables, et l’idée que Joseph ait eu autant de chance est aussi incroyable pour moi que la véracité de l’appel prophétique de Joseph l’est pour ses détracteurs.

Ok, et si Joseph avait bel et bien des conspirateurs ?

Peut-être que cette idée de conspiration est beaucoup plus profonde et que Joseph avait effectivement un vaste réseau d’associés prêts à donner leur vie pour sa tromperie. Quel genre de boîte de Pandore cette idée ouvre-t-elle ? Voici quelques questions auxquelles il faudrait répondre :

  • Qui était dans le coup et qui ne l’était pas ? Quels rôles ont-ils joué ?
    • La famille de Joseph a-t-elle participé à cette soi-disant tromperie ?
    • Si la famille était dans le coup, pourquoi Joseph a-t-il versé des larmes de joie lorsque son père a été baptisé dans l’Église, tout en sachant qu’il s’agissait d’une supercherie ?
    • En quoi les dernières paroles d’Alvin Smith (le frère aîné de Joseph) à Joseph soutiendraient-elles l’hypothèse d’une duperie ? « Je veux que tu sois un bon garçon et que tu fasses tout ce qui est en ton pouvoir pour obtenir les annales. »
  • Si les témoins étaient dans le coup, pourquoi ont-ils défendu leurs témoignages jusqu’à la tombe, même après s’être embrouillés avec Joseph et avoir quitté l’Église ? N’oublions pas qu’Oliver Cowdery a témoigné du Livre de Mormon sur son lit de mort.
  • Comment expliquer les visions et les témoignages de gens comme Mary Whitmer, Alva Beman, Zera Pulsipher et bien d’autres ?
  • Durant les dernières heures de Joseph avant son martyre (qu’il savait imminent), pourquoi aurait-il lu et trouvé du réconfort dans un livre frauduleux ?
  • Quand Joseph a-t-il composé son manuscrit secret du Livre de Mormon ? Qu’est-il advenu de ce manuscrit ? Y a-t-il des conspirateurs qui correspondent à la chronologie des événements et qui auraient pu fournir à Joseph l’expertise nécessaire pour écrire le livre ?
  • Si les secrétaires étaient tous dans le coup, pourquoi inventer l’histoire des pierres de voyant ? N’aurait-il pas été plus simple de dire au public : « C’est un livre que Dieu a révélé directement à mon esprit. Le voici. »

Et ces questions n’en finissent pas. Le plus souvent, tenter d’y répondre ne fait qu’en engendrer d’autres. Il n’est pas surprenant que les détracteurs ne parviennent pas à se mettre d’accord sur la manière dont le Livre de Mormon a vu le jour. Si cette prétendue conspiration s’étend au-delà de Joseph, les choses deviennent encore plus compliquées et les détracteurs deviennent encore plus spéculatifs dans leurs affirmations.

Morale de l’histoire

Les saints des derniers jours sont souvent accusés de se plier en quatre, de faire de la « gymnastique mentale » pour justifier l’appel prophétique de Joseph Smith. Mais c’est peut-être la réfutation de son appel prophétique qui nécessite cette gymnastique. Soit Joseph et son réseau de ressources et de cohortes en civil était incroyablement vaste (surtout pour un garçon de ferme dans les années 1820), soit Joseph est un archer, un métallurgiste, un hypnotiseur, un linguiste, un géographe et un voyageur temporel chevronné, doté d’une mémoire photographique. Et ce n’est qu’une petite partie de ce dont on l’a accusé.

Ou alors, il y a cette alternative : Joseph était un prophète de Dieu et le Livre de Mormon nous est parvenu exactement comme il l’a dit.

Article traduit par Nathalie de Foi en Christ et originellement publié sur ThirdHour.org sou le nom The Unbelievable Skill Set of a Fraudulent Joseph.