Nous avons commencé en début d’année 2019 un programme nommé Viens et Suis-moi. Nous vous proposons, chaque semaine, une série d’articles visant à approfondir certains thèmes des lectures. Voici, donc, l’article de la semaine du 10 au 16 juin. Qu’est-ce qui vous a le plus touché ? 

« Non pas ce que je veux, mais ce tu veux »

Pas pendant la fête (Matthieu 26:5) 

Il a toujours été prévu que le Christ soit crucifié lors de la Pâque en tant qu’agneau pascal. Le Christ, le Dieu de l’Ancien Testament, a établi la Pâque, la célébration de la délivrance, juste avant que les Israélites ne quittent l’Egypte. Le déroulement de cette fête témoignait de lui, de sa naissance, de son ministère et de sa crucifixion, ainsi que de sa résurrection. C’était dans l’espoir que les Juifs puissens voir que la vie du Christ correspondait parfaitement aux symboles de la Pâque et, ainsi, obtenir le témoignage de lui en tant que libérateur. La crucifixion de la Pâque était donc la volonté de Dieu.

Au début de Matthieu 26, nous voyons les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens se réunir au palais de Caïphe pour organiser l’arrestation de Jésus. Ils étaient pressés, puisque la fête de la Pâque était sur le point de commencer. La fête devait durer une semaine (elle était censée durer huit jours, mais il semblerait que dans la pratique, elle ait été raccourcie). Personne ne dit : « Attendons que la Pâque et les millions de pèlerins soient rentrés chez eux ». Au lieu de cela, ils voulaient que le sale boulot soit fait rapidement.

Ils ont peut-être pensé que les nombreux voyageurs savaient très peu de choses sur Jésus et ne s’impliqueraient pas, ou ils craignaient que le culte de Jésus ne se répande dans le monde juif si les pèlerins se convertissaient pendant leur séjour. Quelle que soit la raison, ils décidèrent que les choses devaient se terminer dans les plus brefs délais.

Jésus était à Béthanie chez Simon le lépreux (Matthieu 26:6-13 ; Marc 14:3-9)

Béthanie était la ville où habitaient Marie, Marthe et Lazare. C’était un lieu de villégiature connu, car il y avait une maison pour les pauvres, une maison pour les malades et c’était un lieu de rassemblement pour les Galiléens qui venaient à Jérusalem. Elle était située à quelques kilomètres au sud-est de Jérusalem. Nous voyons ici Jésus et ses apôtres dînant avec un lépreux qui habitait là. La déclaration du Christ : « Vous avez toujours des pauvres avec vous » a peut-être été inspirée par le fait qu’il y avait des lieux de repos pour les pauvres à Béthanie.

Une femme vint et oignit sa tête avec de l’huile. Le Christ réprimande ses apôtres qui pensent que c’est un gaspillage d’argent en disant qu’elle oint le mort, faisant allusion à sa mort imminente. La myrrhe était l’huile la plus utilisée à cette fin, mais l’huile aurait également pu contenir de l’encens.

Trahison de Judas Iscariot (Matthieu 26:14-16 ; Marc 14:10,11 ; Luc 22:2-6)

Alors Judas alla rencontrer les principaux sacrificateurs afin de trahir Jésus. Le film, Jésus-Christ, Superstar, montre un Judas qui voulait que le Christ montre son pouvoir aux dirigeants juifs pour qu’ils croient. En fait, l’automne précédent, les amis de Jésus, en Galilée, avaient voulu que le Christ aille à Jérusalem pour les fêtes d’automne pour la même raison.

Mais ce n’est pas ce que Judas avait en tête. Il a délibérément trahi le Christ après avoir été tenté et détourné par Satan. Il pourrait donc être un fils de perdition. Puisque les apôtres n’avaient pas encore reçu le Saint-Esprit, il y a une chance qu’il ait pu éviter ce destin, mais elle est mince. Après la crucifixion du Christ, il s’est suicidé.

Le Christ organise une fête de la Pâque avec ses apôtres (Matthieu 26:17-29 ; Luc 22:7-20)

Depuis leur départ d’Égypte en tant que douze tribus d’Israël, la Pâque était célébrée par les Juifs comme la plus grande fête de l’année. Il y eut des exceptions marquantes qui montraient à quel point il leur était difficile de rester fidèles. Quand Ézéchias dirigea la Judée, cela faisait 250 ans que la Pâque n’avait plus été célébrée dans tout le pays. Lorsqu’il rétablit cette fête, beaucoup en Judée se moquèrent de lui.

La fête de la Pâque est hautement symbolique. Les pains sans levain représentaient le Messie et devaient être percés et rayés pour ne pas lever. Pendant le festin, le pain était rompu et béni. Bien entendu, l’agneau représentait également le Messie et toutes les personnes présentes devaient en manger. Mais après la destruction du temple, le pain a pris complètement ce rôle.

Pendant des générations, les Israélites avaient fêté la Pâque avec tous ses symboles, dans l’attente du Messie à venir. Quand Jésus passa les pains sans levain à ses apôtres, ils comprirent quand il leur dit qu’ils devraient désormais le manger en souvenir de lui.

Christ ne prit pas de pain ni de vin (Matthieu 26:26 – 29; Marc 14:21 – 25; Luc 22: 7 – 20)

Le fait que Christ n’ait pas mangé de pain et but de vin est très important. Regardez ce qu’il dit à propos du vin :

Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.

Christ parle du royaume de Dieu sur la terre. Notez qu’il n’a pas non plus pris la Sainte-Cène lorsqu’il exerça son ministère auprès des peuples du Livre de Mormon. Mais dans les Doctrine et Alliances, Section 27, versets 5 à 18, il nous dit quand et où il la prendra, et c’est très réjouissant. C’est pendant le grand et saint rassemblement d’Adam-ondi-Ahman, et le Christ nomme un grand nombre des prophètes qui seront présents. Mais il indique également qui d’autre sera là – « tous ceux que mon Père m’a donnés de parmi le monde ». Lors de cet événement, Adam remettra les clés de toutes les dispensations au Christ.

Tous seront scandalisés (Matthieu 26:31 ; Marc 14:27-31)

Le Christ est le bon berger. La mort du berger surprit et contraria beaucoup de ceux qui croyaient qu’il était le divin Fils de Dieu. Quand il fut tué, les brebis s’éparpillèrent par peur et le danger des persécutions persista jusqu’à ce que Rome devienne un empire chrétien des centaines d’années plus tard.

Comme il est dit dans Matthieu 26:56, lorsque Jésus fut arrêté, « alors tous les disciples l’abandonnèrent et prirent la fuite ».

Le reniement de Pierre (Matthieu 26:33-35 ; Luc 22:54-62)

Les apôtres dirent tous qu’ils ne seraient jamais scandalisés, mais le Christ prédit le reniement de Pierre, qui était la dispersion momentanée de tout le troupeau jusqu’à ce qu’il puisse se rassembler en secret. Jusqu’au retour du Christ ressuscité, tout n’était que confusion.

Christ commença à éprouver de la tristesse et des angoisses (Matthieu 26:36-46 ; Marc 14:33-35 ; Luc 22:39-46)

Les souffrances du Christ à Gethsémané l’ont réellement anéanti. Il était parti pour souffrir, mais il était hésitant et indécis. C’était sans doute la volonté de Dieu que les apôtres ne puissent rester éveillés. Bien que Christ ait été réconforté par un ange, ce n’était pas un événement auquel les apôtres étaient prêts à assister. Nous passons notre vie à essayer de comprendre les souffrances du Christ et les innombrables bénédictions de son expiation.

Le procès illégal de Jésus-Christ (Matthieu 26:57-68 ; Marc 14:53-65 ; Luc 22:66-71 ; Jean 18:12-28)

La loi de Moïse comprend de nombreuses règles pour mener un procès équitable. En voici quelques-unes. Les spécialistes disent que le procès de Jésus a enfreint au moins 18 de ces règles.

  • Le témoignage d’un complice n’est pas autorisé. Par conséquent, Judas ne pouvait ni accuser ni témoigner contre le Christ.
  • L’accusé ne peut être interrogé par un particulier. Le Christ fut emmené à Anne (le beau-père de Caïphe et l’ancien souverain sacrificateur), puis à Caïphe.
  • Aucune procédure judiciaire ne pouvait avoir lieu la nuit.
  • Le Sanhédrin (juges juifs) ne pouvait pas porter plainte. Les témoins devaient le faire. Pourtant, le Sanhédrin porta plainte. Ensuite, il rechercha et présenta de faux témoins.
  • Les infractions passibles de la peine de mort ne pouvaient pas être jugées un jour de préparation pour un sabbat ou un grand jour saint.
  • Les procès pour crimes passibles de la peine de mort devaient durer plus d’une journée pour permettre aux juges d’avoir le temps de bien considérer tous les faits.
  • Il devait y avoir deux ou trois personnes dont les témoignages concordaient et elles devaient jeter les premières pierres au criminel. Si les témoins mentaient, ils devaient subir le même châtiment.
  • L’accusé devait avoir un « ami au tribunal » pour le défendre.
  • Personne ne peut s’accuser. Jésus a reconnu qu’il était/est ce qu’il prétendait être.
  • L’accusé doit disposer de suffisamment de temps pour se défendre de toute accusation.
  • Si dans un procès pour un crime passible de la peine de mort la décision contre l’accusé est unanime, l’affaire doit être rejetée. Les membres du Sanhédrin qui auraient pu défendre le Christ n’avaient pas été invités à cette audience. La cour a unanimement condamné Jésus, il aurait donc dû être acquitté.
  • Le procès a eu lieu au palais de Caïphe au lieu du tribunal officiel. Le lendemain matin, une partie du Sanhédrin s’est réunie au bon endroit pour que les choses paraissent légales.
  • Toute forme de corruption disqualifie un membre du tribunal. La cour avait soudoyé Judas pour se retourner contre le Christ.
  • Les juges ne sont pas autorisés à maltraiter l’accusé.
  • Lorsque les membres du Sanhédrin amenèrent Jésus devant Pilate dans l’espoir qu’une condamnation à mort soit exécutée conformément au droit romain, ils changèrent l’acte d’accusation de blasphème à trahison, ce qui était illégal selon la loi de Moïse.

Les gens choisissent Barabbas au lieu de Jésus (Jean 18:39,40)

Pilate suivit la tradition en libérant un prisonnier avant la fête de Paque. Il donna aux « gens » le choix entre Jésus et Barabbas. L’ironie veut que « barabbas » en hébreu signifie « fils honoré du père ». Ne supposez pas que la foule était composée de toutes sortes de Juifs, mais plutôt que presque tous étaient des potes de Caïphe et de ses comparses payés et soudoyés. Au cours des siècles, on a persécuté les Juifs pour avoir tué le Christ, ce qui est extrêmement injuste. Les écritures elles-mêmes peuvent avoir été modifiées pour être aussi antisémites que possible pendant la période romaine et même après.


Article original publié sur Third Hour et traduit par Christine.