Beaucoup de gens semblent éviter l’Ancien Testament parce qu’ils considèrent Jéhovah comme un Dieu vengeur et plein de colère. Dans le Nouveau Testament (en tant que Jésus-Christ), Il a enseigné aux gens à aimer leurs ennemis et à pardonner aux pécheurs, mais il a quand même provoqué le chaos chez les marchands dans le temple et a réprimandé les pharisiens en les traitant d’hypocrites.

Y a-t-il une rupture ? Est-ce que Jésus était gentil ?

Je ne crois pas qu’il y ait une rupture. Même en laissant de côté son expiation rédemptrice pour l’humanité, Jésus était vraiment gentil ! Il passait du temps avec les enfants, réconfortait ses amis, aidait sa mère et accueillait toujours tout le monde, même lorsqu’il était fatigué ou prévoyait de passer du temps seul. Il a dit que nous sommes sa principale préoccupation ! « Car voici mon œuvre et ma gloire : réaliser l’immortalité et la vie éternelle de l’homme » (Moïse 1:39). Ses commandements favorisent notre croissance et notre progrès. Il connaît les conséquences du péché. Il connaît nos capacités. Il sait ce qui est en jeu, et il attend de nous notre meilleur effort.

C.S. Lewis a très bien expliqué ce paradoxe apparent dans « Le christianisme pur et simple » :

Des dizaines de personnes viennent à Lui pour être guéries de certains péchés dont elles ont honte (comme la lâcheté physique) ou qui gâchent de façon évidente leur vie quotidienne (comme être une personne de mauvais caractère et qui s’énerve vite ou être prône à l’ivresse). Eh bien, il guérira certainement cela : mais Il n’en restera pas là. C’est peut-être tout ce que vous aurez demandé; mais une fois que vous ferez appel à lui, il vous donnera le traitement complet.

C’est pourquoi Il a averti les gens de « calculer le coût » avant de devenir chrétiens. « Ne vous y trompez pas », dit-Il, « si vous me laissez faire, je vous rendrai parfait. Dès que vous vous mettez entre mes mains, c’est ce que vous acceptez. Rien de moins, rien d’autre. Vous avez le libre arbitre, et si vous le choisissez, vous pouvez me repousser. Mais si vous ne me repoussez pas, comprenez que je vais mener cette tâche à bien. Quels que soient les souffrances que cela puisse vous coûter dans votre vie terrestre, quelle que soit l’inconcevable purification que cela puisse vous coûter après la mort, quoique cela me coûte, je ne me reposerai jamais, et je ne vous laisserai jamais vous reposer, jusqu’à ce que vous soyez littéralement parfait – jusqu’à ce que Mon Père puisse dire sans réserve qu’Il est pleinement satisfait de vous, comme Il l’a dit de Moi. C’est ce que je peux faire et ferai. Et je ne ferai rien de moins. »

 

Faire des alliances nous place entre ses mains 

À travers les écritures, le Seigneur s’est concentré sur les alliances, ou les promesses entre l’homme et Lui-même, qui visaient à corriger la tendance de l’homme à se laisser aller au péché et qui ont inspiré les hommes à se tourner vers Dieu pour leur salut.

Lorsque la Terre était pleine de violence, Jéhovah s’est adressé à Noé. Il a expliqué pourquoi le déluge était imminent. Il a expliqué à Noé comment se sauver, lui, sa famille et les créatures de la Terre. « Mais j’établis mon alliance avec toi ; tu entreras dans l’arche, toi et tes fils, ta femme et les femmes de tes fils avec toi…. C’est ce que fit Noé : il exécuta tout ce que Dieu lui avait ordonné » (Genèse 6:18, 22). Ensuite, « Dieu se souvint de Noé, de tous les animaux et de tout le bétail qui étaient avec lui dans l’arche. Dieu fit passer un vent sur la terre et les eaux se mirent à baisser » (Genèse 8:1).

Noé et ceux qui ont respecté l’alliance avec Dieu ont été sauvés. Ceux qui ne l’ont pas fait ont péri. « Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort » (Jacques 1:14-15). Mais même dans leur mort physique, Dieu a prévu des moyens pour leur salut. Pierre a écrit qu’après sa mort, Jésus-Christ a visité le monde des esprits, l’endroit où les esprits des hommes vont après la mort. « …il est allé prêcher aux esprits en prison, qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire huit, furent sauvées à travers l’eau » (1 Pierre 3:19-20). N’est-ce pas là, une extrême gentillesse? Offrir la possibilité de salut même après que quelqu’un se soit autodétruit ?

Jésus est si gentil qu’il s’attend à ce qu’on soit parfaits… mais aussi à ce qu’on tombe

Encore une fois, dans « Le christianisme pur et simple » de C.S. Lewis :

Et pourtant – ceci est l’autre face importante du raisonnement – cet Aide qui, à la longue, ne sera satisfait de rien de moins que de la perfection absolue, sera également ravi du premier effort chancelant et faible que vous ferez demain pour accomplir la tâche la plus simple. Comme l’a souligné un grand écrivain chrétien (George MacDonald), chaque père est heureux du premier essai de marche de son bébé: cependant aucun père ne serait satisfait de moins qu’une marche ferme, libre et virile chez un fils adulte. De la même manière, dit-il, ‘Il est facile de plaire à Dieu, mais il est difficile de le satisfaire.’

La conséquence pratique est la suivante. D’une part, l’exigence de Dieu quant à la perfection ne doit en aucun cas vous décourager dans vos tentatives actuelles d’être bon, ou même dans vos échecs actuels. Chaque fois que vous tombez, il vous relèvera. Et Il sait parfaitement que vos propres efforts ne vous mèneront jamais près de la perfection. D’autre part, vous devez comprendre dès le départ que le but vers lequel il veut vous guider est la perfection absolue ; et aucun pouvoir dans tout l’univers, sauf vous-même, ne peut l’empêcher de vous y amener. C’est à cela que vous êtes destiné. Et il est très important de le réaliser. Si nous ne comprenons pas cela, alors nous sommes très susceptibles de commencer à reculer et de lui résister à un certain point. Je pense que beaucoup d’entre nous, lorsque le Christ nous a permis de surmonter un ou deux péchés qui étaient une nuisance évidente, sont enclins à penser (bien que nous ne le disions pas en mots) que nous sommes maintenant assez bons. Il a fait tout ce que nous voulions qu’il fasse, et nous lui serions reconnaissants de bien vouloir nous laisser tranquilles maintenant. Nous nous disons simplement : ‘Je ne m’attendais jamais à être un saint, je voulais juste être un type décent ordinaire.’ Et nous imaginons, en disant cela, que nous sommes humbles… 

Nous pouvons être contents d’être et de rester ce que nous appelons « des gens ordinaires », mais il est déterminé à réaliser un plan tout à fait différent. Se retirer de ce plan n’est pas de l’humilité; c’est de la paresse et de la lâcheté. S’y soumettre n’est pas de l’orgueil ou de la mégalomanie; c’est de l’obéissance.

C’est pourquoi nous ne devons pas être surpris si nous avons un moment difficile. Quand un homme se tourne vers le Christ et semble s’en sortir plutôt bien… Lorsque des problèmes surviennent – maladies, problèmes d’argent, nouveaux types de tentations – il est déçu. Il pense que ces choses auraient pu être nécessaires pour le réveiller et le faire se repentir dans ses mauvais jours; mais pourquoi maintenant ? Parce que Dieu le pousse, ou l’élève, vers un niveau supérieur, le mettant dans des situations où il devra être beaucoup plus courageux, ou plus patient, ou plus aimant, qu’il n’aurait jamais rêvé de l’être avant. Cela nous semble à tous inutile: mais c’est parce que nous n’avons pas encore la moindre notion de la chose extraordinaire qu’Il veut faire de nous.

Je dois encore emprunter une parabole à George MacDonald. Imaginez-vous que vous êtes une maison. Dieu vient pour reconstruire cette maison. Au début, peut-être, vous arrivez à comprendre ce qu’il fait. Il met les drains en ordre et arrête les fuites dans le toit, etc.: vous saviez que ces travaux étaient nécessaires et donc vous n’êtes pas surpris. Mais bientôt, Il commence à frapper la maison d’une manière qui fait terriblement mal et qui ne semble pas avoir de sens. Que fait-Il donc ? L’explication est qu’Il construit une maison tout à fait différente de celle à laquelle vous pensiez – ajoutant une nouvelle aile ici, mettant un étage supplémentaire là, érigeant des tours, créant des cours. Vous pensiez que vous alliez être transformé en un petit cottage décent : mais il construit un palais. Il a l’intention de venir y vivre Lui-même.

Considérez Daniel, Shadrach, Meshach et Abednego. Après avoir été emmenés à Babylone, ils se sont retrouvés à la cour du roi pour être formés par les meilleurs hommes de Nebucadnetsar. Dès le départ, ils ont été confrontés à un obstacle terrifiant : obéir à la loi de santé du Seigneur, ou se plier silencieusement à l’exigence du roi. Dieu savait qu’ils étaient en captivité, n’est-ce pas ? Ne comprendrait-il pas leur péril ?

« Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi et par le vin dont le roi buvait, et il pria le chef des eunuques de ne pas l’obliger à se souiller » (Daniel 1:8). Inquiet pour sa propre vie, le prince des eunuques a tenu bon jusqu’à ce que Daniel demande un test de 10 jours. Après 10 jours, Daniel et ses amis semblaient en meilleure santé que ceux qui mangeaient la viande du roi. Puis vint la bénédiction de l’alliance. « Dieu accorda à ces quatre jeunes gens de la science, de l’intelligence dans toutes les lettres et de la sagesse ; et Daniel expliquait toutes les visions et tous les songes » (Daniel 1:17).

Mais bientôt arriva pour Shadrach, Méshac et Abed-Nego le commandement de prier devant l’idole d’or et la fournaise ardente de Nabuchodonosor, et pour Daniel la loi contre la prière et la fosse aux lions. Bien qu’en danger physique imminent, ils se souvinrent de leur alliance avec Dieu et furent sauvés de la fournaise ardente et de la fosse aux lions.

Jésus est si gentil qu’Il veut que nous devenions comme Lui

Et enfin, toujours dans « Le christianisme pur et simple » de C.S. Lewis :

Le commandement « Soyez parfaits » n’est pas un gaz idéaliste. Ce n’est pas non plus un commandement impossible. Il va faire de nous des créatures capables d’obéir à ce commandement. Il a dit (dans la Bible) que nous étions « des dieux » et il va réaliser ses paroles. Si nous le laissons – car nous pouvons L’en empêcher, si nous le choisissons – Il fera du plus faible et du plus souillé d’entre nous un dieu ou une déesse, une créature éblouissante, radieuse, immortelle, palpitante d’énergie, de joie, de sagesse et d’amour comme nous ne pouvons pas l’imaginer maintenant, un miroir brillant et immaculé qui reflète parfaitement (bien sûr, à une échelle plus petite) sa puissance infinie, sa joie et sa bonté. Le processus sera long et parfois très douloureux, mais c’est ce qui nous attend. Rien de moins. Il voulait dire ce qu’il a dit.

À travers les écritures, les gens ont relevé le défi et ont posé ou répondu à des questions déterminantes. Il a répondu par des déclarations favorisant la croissance, pénétrant l’âme. Chaque personne devait ensuite choisir d’accepter ou non son chemin qui mène à la perfection.

Le but de ces histoires est de reconnaître ces moments déterminants à travers les Écritures – de voir comment le Sauveur a encouragé, atteint et a élevé ces personnes – puis de reconnaître ces moments de ma propre vie.

Voici quelques exemples de moments scripturaires importants. Je vous mets au défi de consulter les références pour découvrir le contexte déterminant de chaque personne. Même une brève révision montre à quel point Jésus était gentil lorsqu’il offrait des conseils salvateurs.

  1. Moïse : « Dieu dit encore à Moïse : Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : L’Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’envoie vers vous. Voilà mon nom pour l’éternité, voilà mon nom de génération en génération. » (Exode 3:15)
  2. Le jeune homme riche : « Jésus, l’ayant regardé, l’aima et lui dit : Il te manque une chose ; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens et suis-moi. » (Marc 10:21)
  3. Judas : « Et Jésus dit : …elle a fait une bonne action à mon égard… Elle a d’avance embaumé mon corps pour la sépulture. » (Marc 14:6, 8)
  4. Nicodème : « Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » (Jean 3:5)
  5. La femme au puits : « mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » (Jean 4:14)
  6. Femme surprise en adultère : « Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus. » (Jean 8:11)
  7. Pierre : « Jésus lui dit : Fais paître mes brebis. » (Jean 21:17)
  8. Saül : « Et il me dit : Je suis Jésus de Nazareth, que tu persécutes. » (Actes 22:8)
  9. Néphi : « Et lorsque j’eus dit ces paroles, l’Esprit s’écria d’une voix forte, disant : Hosanna au Seigneur, le Dieu Très-Haut ; car il est Dieu sur toute la terre, oui, au-dessus de tout. Et béni es-tu, Néphi, parce que tu crois au Fils du Dieu Très-Haut ; c’est pourquoi, tu verras les choses que tu as désirées. » (1 Néphi 11:6)
  10. Le frère de Jared : « Oui, tous les hommes ont été créés au commencement à mon image. Voici, ce corps, que tu vois maintenant, est le corps de mon esprit ; et l’homme, je l’ai créé selon le corps de mon esprit, et j’apparaîtrai à mon peuple dans la chair comme je t’apparais dans l’esprit. » (Ether 3:15-16)
  11. Joseph Smith : « Quand la lumière se posa sur moi, je vis deux Personnages dont l’éclat et la gloire défient toute description, et qui se tenaient au-dessus de moi dans les airs. L’un d’eux me parla, m’appelant par mon nom, et dit, en me montrant l’autre : Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoute-le ! » (Histoire de Joseph Smith 1:17)

Jésus est si gentil qu’Il s’approche de chacun de nous individuellement.

Pour moi, il est significatif que chaque rencontre avec la Divinité soit spécifiquement adaptée à chaque individu. C’est une preuve que Jésus était gentil envers cette personne et envers nous, car non seulement il veut nous perfectionner, mais Il nous connaît. Il nous aime. Il connaît nos forces, nos faiblesses, nos habitudes, nos secrets, nos peurs et nos espoirs. Il ne piétine jamais nos choix. Il attend que nous demandions, puis il enseigne. Il atteint profondément notre âme, et nous comprenons les merveilleuses possibilités.

Encore une fois, au cas où vous l’auriez oublié…

Il dit : «  Si vous me laissez faire, je vous rendrai parfait. Dès que vous vous mettez entre mes mains, c’est ce que vous acceptez. Rien de moins, rien d’autre. Vous avez le libre arbitre, et si vous le choisissez, vous pouvez me repousser. Mais si vous ne me repoussez pas, comprenez que je vais mener cette tâche à bien. Quels que soient les souffrances que cela puisse vous coûter dans votre vie terrestre, quelle que soit l’inconcevable purification que cela puisse vous coûter après la mort, quoique cela me coûte, je ne me reposerai jamais, et je ne vous laisserai jamais vous reposer, jusqu’à ce que vous soyez littéralement parfait – jusqu’à ce que Mon Père puisse dire sans réserve qu’Il est pleinement satisfait de vous, comme Il l’a dit de Moi. C’est ce que je peux faire et ferai. Et je ne ferai rien de moins. »

Il peut le faire. Il veut le faire. Il le fera. Parce qu’Il est gentil.

Article traduit par Esteban. Original : Was Jesus “Nice?” par ThirdHour.org