Chaque semaine, nous publions sur Foi en Christ un résumé avec des points de discussion intéressants pour votre famille et vous. Ils sont traits de la lecture hebdomadaire du programme Viens et Suis-moi. Cette semaine, nous vous proposons une discussion au tour de 1 Néphi 1 à 7. Qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à partager avec votre entourage.

« J’irai et je ferai »

Jérusalem vers 600 avant J.-C. était un endroit méchant et troublé. Les Babyloniens de l’Est contrôlaient la Judée et imposaient de lourdes taxes. Jérémie et d’autres prophètes essayèrent d’appeler le peuple au repentir et les prévinrent qu’ils risquaient d’être détruits à moins qu’ils ne se repentent. Ils énumérèrent les péchés du peuple, notamment les péchés sexuels, la malhonnêteté générale, l’orgueil et la persécution des pauvres.

Les Juifs se rebellèrent contre les Babyloniens, même si Jérémie leur avait conseillé de se plier aux exigences de l’empire. Ils demandèrent de l’aide à l’Égypte et lui firent confiance, même si Jérémie leur avait dit que cela échouerait. Avant le dernier assaut de Babylone, le Seigneur tenta de donner une leçon d’humilité au peuple en provoquant une sécheresse si terrible que des animaux sauvages s’aventuraient dans Jérusalem à la recherche de nourriture et d’eau.

Jérémie fut emprisonné à plusieurs reprises. Les nouvelles écritures qu’il écrivit sous l’inspiration furent détruites, deux fois. Le Seigneur accusa le peuple de refuser de « voir de loin ». Ils refusèrent d’écouter les prophètes et ne comprirent donc pas leurs ennemis. Leur aveuglement les conduisit à leur destruction. Les Babyloniens attaquèrent Jérusalem en trois vagues et au moment de leur assaut final, ils en avaient tué beaucoup et emmené les meilleurs et les plus brillants à Babylone. Seuls les plus pauvres d’entre les pauvres restèrent. Les Juifs passèrent 70 ans en captivité à Babylone, et pendant toutes ces années, Jérusalem fut une ruine isolée de tout.

Avant les dernières attaques de Babylone, le prophète Léhi fut averti de fuir avec sa famille. Nous avons une indication sur la tradition de justice de la famille par le fait qu’il s’agissait de Josephites. La Judée était peuplée principalement de Judaïtes et de Benjaminites, tandis que les autres tribus habitaient le royaume du nord d’Israël. Lorsque les royaumes se séparèrent, certains membres des 10 tribus restèrent en Judée pour être proches du temple. Les ancêtres de Léhi étaient peut-être parmi eux. (Israël avait déjà été conquis par l’Assyrie à cette époque.)

La science de mon père (1 Néphi 1:1,2) :

Nous apprenons tout de suite que Léhi était un homme érudit et qu’il enseigna ses enfants. Ils savaient lire et écrire l’hébreu et l’égyptien. On ne nous dit pas comment Léhi obtint sa richesse, mais il était à la fois riche et juste.

Néphi écrivit ses annales dans « la science des Juifs et la langue des Égyptiens ». Nous apprenons que s’il avait eu plus de place, il aurait écrit en hébreu, toutes les voyelles sont indiquées en petits repères surtout sous les consonnes qui les précèdent. L’« Égyptien réformé » était évidemment encore plus compact. Les auteurs du Livre de Mormon ont même modifié l’Égyptien réformé de sorte qu’il aurait été difficile pour tout érudit moderne de le traduire.

Léhi et la colonne de feu (1 Néphi 1:6-13) :

Tout comme Moïse lors de son expérience avec le buisson ardent (voir Moïse 1), Léhi fut doté de beaucoup de connaissances pendant cette vision. Cette dernière l’épuisa. Il rentra chez lui et se jeta sur son lit. Il reçut ensuite une autre vision. Cette vision était semblable à celle reçue par de nombreux prophètes. Il vit Dieu sur son trône, le Christ descendant du ciel suivi de ses douze apôtres et un livre qui prophétisait la captivité babylonienne.

Néphi fait des plaques de ses propres mains (1 Néphi 1:16-17) :

Ce récit fut écrit plus tard par Néphi. Il abrégea le récit de son père Léhi et ajouta le sien relatant les actions de son peuple, les Néphites.

Léhi prophétise et est menacé de mort (1 Néphi 1:18-20) :

Avec la montée en popularité du péché, nous pouvons voir à quel point les justes peuvent devenir gênants pour les méchants. Il y a quelques dizaines d’années, la morale chrétienne était encore la norme dans notre société. Aujourd’hui, les gens se sentent offensés quand on mentionne sa boussole morale ou les lois bibliques.

Léhi emmène sa famille dans le désert (1 Néphi 2) :

C’était un test abrahamique pour Léhi et sa famille. Le Seigneur leur dit de quitter leurs biens et leurs moyens de subsistance et de fuir dans le désert. Logiquement (surtout pour Laman et Lémuel), cela n’avait aucun sens et représentait un énorme sacrifice. C’était aussi dangereux.

Les spécialistes modernes ont enquêté sur les « réformes deutéronomiques » faites dans le judaïsme lorsque Josias (né en 649 avant J.-C.) était le roi de Judée. Son grand-père, Manassé, était l’un des rois les plus méchants à avoir régné sur la Judée. Rappelez-vous que le temple était devenu une sorte de hangar de stockage lorsque Josias ordonna à ses prêtres de le nettoyer et de le reconsacrer. Les prêtres trouvèrent des écritures qui contenaient la loi mosaïque. Josias était consterné de voir combien lui et son peuple s’étaient éloignés de la vérité et il annonça une ère de repentir universel.

De toute évidence, les réformes menées par ses prêtres supprimèrent les aspects les plus spirituels de l’Évangile, tels que le ministère des anges, les visions, etc., ne laissant que la loi. Laman et Lémuel représentent le résultat de cette réforme. La révélation et les visions les incommodent.

Et mon père demeurait sous une tente (1 Néphi 2:15) :

Les tentes bédouines du Moyen-Orient peuvent être spacieuses et bien meublées. Abraham vivait dans une tente, et elle était imposante.

Néphi crie au Seigneur (1 Néphi 2:16) :

Néphi criait au Seigneur pour comprendre les visions de son père. Bien que les Juifs aient toujours prié personnellement, Dieu était loin d’eux à cette époque. Néphi reçut des visites personnelles de Dieu qui le lièrent spirituellement d’une manière que seuls les prophètes connaissaient. Quand il expliqua cela à Sam, Sam le crut. Pas Laman et Lémuel.

Béni sois-tu, Néphi (1 Néphi 2:19-24) :

À maintes reprises dans les Écritures, les prophètes se sont tournés vers le Seigneur, attristés à cause de l’incrédulité de leurs frères. Le Seigneur leur répond individuellement, proclamant leur valeur personnelle. « Béni es-tu, Néphi, à cause de ta foi… ». Cela rappelle l’expérience d’Alma quand il s’éloignait d’Ammonihah. Un ange du Seigneur lui apparut, disant : « Tu es béni, Alma ; c’est pourquoi, lève la tête et réjouis-toi, car tu as tout lieu de te réjouir ; car tu as été fidèle… » (Alma 8:14,15).

  • Qu’est-ce que cela nous enseigne sur le libre arbitre des enfants de Dieu et l’attention que Dieu porte à chacun ?

Les tentatives pour récupérer les plaques de Laban (1 Néphi 3) :

Les nombreuses tentatives de négocier honnêtement avec Laban révèlent sa méchanceté. Nous devons cependant nous rappeler que la demande des fils de Léhi était étrange. Ces plaques contenaient les Écritures de la création à nos jours (ministère de Jérémie). Elles étaient inestimables et irremplaçables. À certains égards, Laban s’est peut-être moqués des jeunes hommes, parce que leur demande était vraiment étrange.

Dieu aurait facilement pu inspirer Laban à répondre favorablement, cependant cela n’était possible que si Laban avait été sensible à l’Esprit, mais il ne l’était pas. Laban était l’un des anciens dirigeants des « Juifs » et à cette époque, ces positions d’influence pouvaient être achetées. Une autre chose intéressante est que cette édition des Écritures contenait la lignée de Léhi depuis Joseph, de sorte que ces plaques auraient pu être conservées et gravées par les Joséphistes. On ne nous dit pas si Laban lui-même était de cette lignée.

Laman et Lémuel sont réprimandés par un ange (1 Néphi 3:29) :

Laman et Lémuel obéirent à l’ange, mais cette expérience n’eut pas d’influence sur leur témoignage. Ils continuèrent à se rebeller.

  • Pourquoi ?
  • Qu’observez-vous dans l’Église et chez vos amis ?

Lorsque les gens abandonnent l’Église, ils délaissent leurs expériences et assurances spirituelles antérieures.

Néphi tue Laban après que le Seigneur l’a commandé (1 Néphi 4) :

Si l’un des plus importants commandements est de ne pas tuer, pourquoi était-ce la bonne chose à faire à ce moment-là ? Notez qu’en raison de ce « crime », la famille de Léhi n’aurait peut-être pas pu retourner à Jérusalem même si elle l’avait voulu.

Regardez les paroles d’un ange à Néphi dans le verset 13 :

« Voici, le Seigneur fait mourir les méchants pour accomplir ses justes desseins. Il vaut mieux qu’un seul homme périsse que de laisser une nation dégénérer et périr dans l’incrédulité ».

Comparez-les à ces versets de l’Évangile de Jean (11:49-51) :

« L’un d’eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : Vous n’y entendez rien ; vous ne réfléchissez pas qu’il est dans votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas. Or, il ne dit pas cela de lui-même ; mais étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation ».

Joie et foi justifiée (1 Néphi 5) :

Voyant que ses fils ne revenaient pas, Sariah commença à perdre la foi. Cela prit beaucoup plus de temps que prévu, mais ses fils revinrent, avec un bonus : les plaques et Zoram et sa famille. Léhi reconnut immédiatement la valeur des plaques, qui contenaient même certains des écrits de Jérémie et la lignée de Léhi. C’est ce genre de résultats qui nous donnent des ancres spirituelles dans notre vie.

Néphi et ses frères retournent à Jérusalem pour Ismaël et sa famille (1 Néphi 7) :

Le retour à Jérusalem n’a probablement pas beaucoup enthousiasmé Néphi et ses frères, mais ils étaient obéissants et ils trouvèrent des épouses dans la famille d’Ismaël. Cependant, il y avait des esprits rebelles dans les deux familles, ce qui, plus tard, entraînera des conflits. Pourtant, Ismaël et sa famille avaient la foi pour quitter Jérusalem sur la base des prophéties de Léhi sur sa destruction imminente.

Bien que les prophètes néphites eurent la vision de la destruction de Jérusalem, le témoignage le plus sûr provenait des descendants de Mulek, qui en furent des témoins oculaire.


Article original publié sur ThirdHour.org et traduit par Christine.