Chez Foi en Christ, on est là pour vous servir. C’est pourquoi, quand on parle de sujets importants, tels que la Mission de Service, nous préférons mettre à disposition plusieurs moyens pour vous informer. Vous verrez une vidéo sur notre chaîne Youtube. Et pour ceux d’entre vous qui préfèrent la lecture, nous vous fournissons une retranscription de la vidéo. Nous avons omis la partie d’introduction et la partie de fin de la vidéo. Mais vous voici une interview exclusive avec le couple Baehrel, les Dirigeants de Mission de Service en France.

La Mission de Service étant un sujet peu traité, nous vous invitons à nous faire part de vos questions dans les commentaires !

==================== Début de la retranscription ====================

Elder Hervé Baehrel :  Nous sommes Elder et Soeur Baherel. Nous sommes basés à Aix en Provence. Je travaille pour les séminaires et instituts depuis une trentaine d’années maintenant, et nous sommes Dirigeants de Mission de Service pour l’Europe francophone.

Alexandre Van Vooren : Merci beaucoup d’avoir accepté de venir ici. En plus, ce n’est pas la première fois que vous passez sur la chaîne puisque vous avez déjà réalisé une vidéo sur votre mission à Kinshasa. D’ailleurs vous allez être là pour nous aider  à mieux comprendre ce qu’est la mission de service. On aura quelques questions à vous poser et que peuvent se poser les personnes qui vont regardé la vidéo et lire l’article. Merci beaucoup. 

AVV : Je vais commencer par poser la première question à Elder Baehrel. On aimerait savoir avec Giada, et toutes les personnes qui sont là avec nous, quel est le rôle des personnes impliquées dans la procédure de l’appel en mission. 

EHB : Dans le processus d’appel des missionnaires de service, plusieurs personnes interviennent. Il y a bien sûr les dirigeants, qui vont identifier le candidat missionnaire : son Évêque, le Président de Pieu qui va parler avec le jeune lorsqu’il fera son dossier. Le rôle des parents est évidemment important puisque les missionnaires de service vont être à la maison et vont avoir besoin du soutien de leurs parents  Et donc les jeunes sont toujours sous la direction ecclésiastique, évidemment, de leur Évêque et Président de Pieu pour cette mission de service. Et, en tant que Dirigeants de Mission de Service, nous nous occupons de tout le reste et de tous les aspects spirituels, pratiques, de suivi durant toute la durée de sa mission.

Giada Pelucchi : Ok, merci beaucoup pour cette première intervention. J’ai une question pour Soeur Baehrel. On aimerait savoir comment les missionnaires de service sont appelés et aussi comment se passe leur affectation.

Soeur Ginette Baehrel : Si un jeune a le désir de servir Dieu, il va commencer à voir son Évêque. Ensuite il va préparer son dossier comme tous les autres missionnaires. La démarche est la même pour tous les missionnaires. Il suffit d’avoir le désir de servir Dieu. La deuxième étape c’est l’Évêque qui s’en charge car il va remplir le dossier avec le missionnaire. Il va devoir être très objectif et précis sur les difficultés que le jeune rencontre. Et dans la clarté, il remplira ce dossier.

EHB : Une fois que ça arrive au département missionnaire, sous la direction d’un Apôtre, on va pouvoir déterminer si le candidat missionnaire est apte ou pas à faire la mission de prosélytisme. S’il n’est pas apte, on va lui proposer de faire une mission de service. À ce moment-là, le département missionnaire va revenir vers le Président de Pieu qui, à son tour, va revenir vers la famille. On va expliquer au jeune qu’il a été, donc, pressenti pour faire une mission de service.  Le jeune, à ce moment-là, peut accepter ou refuser cette proposition qui lui sera faite. Il n’y aura pas de surprise. Dans aucun cas un jeune faisant son dossier missionnaire, pensant qu’il va faire une mission de prosélytisme s’apercevra, sans aucun préavis, qu’il fera une mission de service. Il sera informé de ce qui va se passer durant toutes les étapes du processus. 

AVV : J’ai une seconde question pour vous, Soeur Baehrel, mais qui concerne un peu plus les aspects logistiques de la mission de service. Concernant un petit peu les logements, les assurances, les paiements, comment ça se passe ? 

SGB : Alors, en raison des challenges et des défis que ces jeunes rencontrent, ils vont habiter chez eux et ils vont servir dans la ville où ils habitent. Si bien qu’ils seront à la charge de leurs familles aussi bien au niveau du logement, des transports et de tout le reste. Il n’y aura pas de mutation pendant cette mission de service.

EHB : Du coup il n’y a pas de contribution financière comme pour les missionnaires de prosélytisme qui doivent, eux ou leur famille, verser certaines sommes chaque mois pour subvenir aux besoins de leur mission. En effet, là, ça se fait naturellement puisque les missionnaires habitent chez eux.

GP : La question se pose : s’ils restent chez eux, quel type de vie à un missionnaire de service ? Quand est-ce qu’il va porter son badge missionnaire, par exemple ? Est-ce qu’il va avoir un collègue ? Est-ce qu’il a des règles de sécurité qui sont comme les missionnaires de prosélytisme ? 

EHB : Alors, il y a des similitudes et des différences avec une mission de prosélytisme. Donc, les différences c’est qu’effectivement il est chez lui. Il aura une vie familiale normale. Si la famille regarde la télé le soir, avec des choses convenables évidemment il pourra regarder. Il n’a pas des règles aussi strictes qu’un missionnaire de prosélytisme. Après il y a des choses qui sont très similaires aussi, comme, par exemple, l’étude personnelle qu’on va lui demander de faire; l’étude en équipe, qu’il pourra faire à distance; les réunions de district, qu’on va organiser. Et puis, bien sûr, il aura une plaque missionnaire. Sa plaque missionnaire sera un tout petit peu différente, dans le sens où il y aura marqué dessus “Missionnaire de Service”. Et sa plaque, il la portera uniquement lorsqu’il va servir. Donc, lorsqu’il va faire ses courses pour des raisons personnelles, ou autre, il ne va pas avoir besoin de la porter. 

SGB : Et il va pouvoir recevoir un appel au sein de la paroisse, par exemple. Il pourra aussi continuer à assister à ses cours d’instituts en étant missionnaire. 

EHB : Il pourra participer aux activités des Jeunes Adultes et à tout ce qui est organisé par l’église, en fait.

GP : Vous avez dit, Elder Baehrel, qu’il va faire une étude à distance. Mais il va faire cette étude à distance avec un collègue ? Avec un autre missionnaire de service ?

EHB: Oui tout à fait. On va lui attribuer un collègue, qui sera quelque part ailleurs en France, et puis on va organiser avec eux leur étude en équipe. Et quand on aura peut-être quatre ou cinq ou six missionnaires, on va organiser des districts et des réunions de district à distance aussi.

AVV : Cela fait quelques minutes qu’on parle de la mission de service mais on ne sait pas combien de temps elle dure. Est-ce que vous pouvez nous dire combien de temps dure une mission de service en général ?

SGB : La mission de service dure autant de temps que pour un missionnaire de prosélytisme, c’est-à-dire 18 mois ou 24 mois. Nous allons les amener ou les pousser à aller jusqu’à ce terme-là. Mais ce sera selon leurs capacités, selon les difficultés qu’ils vont rencontrer. Néanmoins, il ne sera pas possible de prolonger au-delà de ces 18 ou 24 mois.

AVV : Effectivement c’est une expérience vraiment particulière comme vous avez dit, Soeur Baehrel. Cela nous permet d’apprendre à devenir de meilleures personnes et  à servir au fur et à mesure. Finalement on réadapte ça, ensuite, dans notre futur et dans notre vie qui s’ensuit. Cette mission de service elle est disponible, j’imagine, dans d’autres pays. Quels sont ces autres pays où les personnes auront accès à ce type de mission ?

EHB : Les missions de service sont en train de s’étendre dans le monde entier. Actuellement, elles sont disponibles dans la plupart des pays d’Europe. Pas encore dans tous les pays du monde, ça arrivera probablement à terme. Mais on peut noter que l’Europe Francophone fait partie des toutes premières missions de non anglophones, où les jeunes peuvent commencer à servir. C’est une grande bénédiction pour nous.

GP: Et toujours dans cette dans cette idée de qui peut bénéficier de cette mission de service. Là on a parlé des pays et  j’aimerais qu’on parle des individus. Quelles personnes peuvent bénéficier de cette mission de service ? À qui elle est adressée ?

EHB : Les missions de services concernent tous les jeunes de 18 à 25 ans, donc 18-25 ans pour les garçons, 19-25 ans pour les filles, qui ne peuvent pas faire des missions de prosélytisme pour des raisons de santé physique, pour des raisons de santé émotionnelle ou de santé mentale. Ou alors, des jeunes qui ont eu un accident ou qui ont un handicap quelconque. Mais ça concerne aussi tous les jeunes qui rentrent de mission prématurément pour les mêmes raisons. Donc, les missionnaires peuvent être transférés d’une mission de prosélytisme à une mission de service et terminer le temps qu’ils auraient en mission de prosélytisme en tant que missionnaire de service.

GP : Merci beaucoup pour toutes ces précisions. Est-ce qu’il y a peut-être d’autres détails qu’on n’a pas encore mentionnés ?

SGB : Un détail qui est important, que les membres aussi bien que les jeunes doivent connaître, c’est que les missionnaires de service pourront servir soit dans l’Église, soit en dehors de l’Église. Dans l’Église ça peut être vraiment varié : l’histoire familiale, la communication, les séminaires et instituts ou d’autres activités. Et en dehors de l’Église, et c’est là notre rôle, c’est de chercher des organismes caritatifs qui pourront les accepter pour donner leurs services bénévoles. C’est-à-dire, ça peut être la Croix Rouge, ça peut être Secours Catholique, ça peut être n’importe quel autre service en dehors de l’Église où on a besoin d’aide. 

EHB : Et donc les jeunes n’ont pas à chercher eux-mêmes ces organismes. C’est nous qui les trouverons pour eux,. Et puis en fonction de leurs talents et leurs capacités, de tout ce qu’ils aiment faire, à ce moment-là, on adapte. C’est vraiment une mission adaptée aux capacités et aux talents de chacun. Une autre chose importante à savoir c’est que les missionnaires de service reçoivent leur lettre d’appel du Prophète. Donc tout comme un missionnaire de prosélytisme, à la fin de leur mission, ils sont relevés par le Président de Pieu. Sur leur certificat de membre il est enregistré qu’ils ont accompli une mission. Toute leur vie ce sera un souvenir pour eux et pour leur descendance qu’ils ont servi le Seigneur de manière acceptable 

AVV : Merci beaucoup Elder et Soeur Baehrel. Merci infiniment pour avoir pris du temps dans vos tâches de tous les jours et d’avoir pu répondre à toutes ces questions et de nous avoir éclairés sur ce que c’est la mission de service. Je vais quand même vous laisser un dernier mot pour que vous puissiez  parler de comment vous vivez et ressentez cet appel. 

EHB : Nous avons vraiment été touchés de recevoir cet appel et touchés de savoir que le Seigneur donne l’occasion à tous les jeunes de pouvoir servir.

SGB : Je m’imagine ces jeunes missionnaires comme des personnes qui ont été, dans la Préexistence, des êtres extraordinairement vaillants pour défendre le Plan de Salut et qui ont accepté de venir sur Terre sachant qu’ils allaient avoir ces défis-là. 

EHB : Et j’aimerais juste à ajouter que le Sauveur, durant son ministère, a enseigné et servit. Et c’est ce que font nos missionnaires dans l’Église : ils enseignent et ils servent. 

GP : Merci beaucoup à Soeur et Elder Baehrel, d’avoir pu avoir cette discussion avec nous. Foi en Christ est vraiment heureux d’avoir pu collaborer sur ce projet et on rappelle à tous ceux qui ont pu regarder cette vidéo qu’on est là pour vous donner des informations. De toute manière vous pouvez aller contacter votre évêque ou votre Président de Pieu pour avoir davantage d’informations. 

==================== Fin de la retranscription ====================

Nous espérons que vous avez aimé cette retranscription. Ci-dessous, une vidéo pour connaître davantage le couple Baehrel.

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Production de Foi en Christ.