Imaginons que vous êtes à l’entrainement d’athlétisme et que vous vous baissez pour ramasser un poids pour le lancer, quand soudain un autre poids arrive de nulle part en roulant et vient écraser votre doigt entre deux boules en acier. Le sang coule de votre doigt et vous vous dites : « pas de gros mot, pas de gros mot, pas de gros mot. »

Comment se fait-il qu’à chaque fois que des choses douloureuses comme celle-ci arrivent, ou quand quelqu’un nous coupe la route en voiture, nous voulons crier des jurons ? Qu’est-ce qui fait que nous ressentons le besoin de ponctuer notre colère avec des mots hauts en couleurs ? Qui a décidé de ce qui est à censurer et ce qui ne l’est pas ?

Les gros mots sont culturellement intéressant. Ils indiquent ce qu’une culture valorise et considère comme tabou. Ce sont des mots faciles à utiliser. Mais personne ne nous a expliqué pourquoi ils existent. J’espère que cet article vous fera réfléchir à tous les mots que vous utilisez, en particulier les gros mots.

 

Les origines

dire ou ne pas dire de gros mots: suivons les commandementsDans la citation de droite, on nous demande de ne pas prononcer le nom de Dieu en vain. C’est vraiment la base des gros mots. Ils sont profanes. « Profane » est un mot vraiment cool qui veut dire beaucoup de choses.

Profane vient du latin ancien. Pro signifie avant, et fanum veut dire temple. Le mot latin profanus, les deux mots mis ensemble, signifie littéralement devant ou en dehors du temple. Cela exprime l’idée de ne pas pouvoir entrer dans l’endroit sacré, d’être profane, ou d’être en dehors du temple. Pour les mormons de notre époque, cette vieille définition devrait avoir une résonance particulière.

Les jurons étaient à l’origine en rapport avec les choses saintes. Ils étaient utilisés pour s’en moquer et les mépriser. Plus tard, au cours du 18e et 19e siècles, des mots tabous, ou des mots considérés comme culturellement inacceptables ont commencé à être utilisés comme des profanités. Il s’agissait de sujets qui n’étaient pas couramment abordés. Ils évoluent continuellement et prennent de nouvelles significations.

Les gros mots sont propres à la culture et peuvent même vouloir dire des choses différentes selon l’endroit. Le contexte de certains jurons peut même affecter leur gravité. Cela peut être très troublant pour une personne apprenant une nouvelle langue. Certains mots peuvent être offensant en fonction de la raison et des personnes pour lesquels ils sont utilisés.

Parce qu’étudier les gros mots vous exposera… et bien, aux gros mots, je vous avertis de vous y engager à vos risques et périls. Soyez prévenus que les savants laïques utiliseront ces mots « académiquement », alors faites attention. Si vous ne voulez pas prendre ce risque, Wikipedia peut être un bon endroit où commencer.

 

Le défi d’aujourd’hui

Le Seigneur a conseillé à Ses Saints d’éviter ce type de langage. Particulièrement lorsqu’il s’agit de désigner la divinité, nous sommes invités à faire preuve du plus grand respect. Bien entendu, c’est normal. Nous ne voudrions pas que nos enfants nous manquent de respect. C’est le cas également pour le Père de la Création.

On nous demande même d’éviter les plaisanteries immorales et obscènes. Nous devrions vraiment éviter tout ce qui est obscène et immoral même si c’est « juste pour rire ». Dans lds.org nous apprenons que « un mauvais langage est à la fois dégradant et nuisible à notre esprit ». Nos esprits sont comme nos corps dans la mesure ils ont besoin d’une bonne nourriture et d’exercice. Si nous faisons des mauvaises choses, nous pouvons endommager nos esprits.

Cela peut-être un défi pour certains, et peut même n’avoir aucun sens, mais c’est un objectif qui en vaut la peine. Comme nous l’avons dit, ce que vous dites affecte votre esprit. Si vous n’avez pas l’Esprit, faites tout ce que vous pouvez pour l’obtenir. Voici des suggestions pour ressentir l’Esprit encore plus. Peu importe ce que vous faites, soyez conscient de l’exemple que vous montrez et du chemin sur lequel vous êtes engagés.

 

Le principe

Elder David A. Bednar a enseigné ce qu’est la différence entre la Doctrine, le Principe, et l’Application. Il a enseigné que la Doctrine est le « pourquoi » de l’évangile et ne change jamais, le Principe est le « quoi » de l’évangile et peut changer en fonction de la révélation, et l’Applications est le « comment » de l’évangile et change beaucoup plus souvent. Je pense que les gros mots sont un excellent exemple de cet enseignement.

La Doctrine des jurons est que nos actions ont un impact direct sur ce que nous devenons. Nous voulons devenir comme le Christ parce que cela nous permet ensuite d’être heureux à jamais. Le Principe est que nous devons faire attention à ce que nous disons et à comment nous le disons. Sinon, nous salirons notre esprit, et certainement celui des autres. Notre exemple a plus d’impact que nos paroles. L’Application est simplement de dire ou ne pas dire ce mot spécifique.

Si vous ne l’avez pas deviné, cet article ne concerne pas vraiment les jurons. Ce que nous disons est moins important que la raison pour laquelle nous le disons, ou que nous choisissons de ne pas le dire. Nous devrions tous nous efforcer de contrôler ce que nous disons et pourquoi nous le disons. Si nos intentions ne sont pas si bonnes que ça, nous ne devrions probablement pas le dire.

 

Ne dites pas de gros mots

C’est juste un conseil d’ordre général. Ce que je veux réellement dire c’est : « Ne jurez pas, ne blasphémez pas, ne dites pas de blagues déplacées, ne traitez pas les choses saintes avec légèreté, et ne prononcez jamais de paroles d’une manière négative ! » Cela change vraiment les choses. Je pense que nous pouvons tous améliorer notre vocabulaire car, comme il est dit dans Jacques 3 : 2 : « Si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait, capable de tenir tout son corps en bride. » Je pense que nous devrions tous essayer de devenir un peu plus parfaits.

 


Article écrit par Justin Lewis et publié sur mormonhub.com, traduit par Samuel Babin.