J’ai toujours été passionnée par la pâtisserie. Déjà petite je regardais des émissions de cuisine et pâtisserie. J’essayais de temps en temps de reproduire des recettes de cookies, de cupcakes et autres desserts.

Arrivée au moment de choisir mes études, je me suis d’abord tournée vers le droit et ensuite vers la biochimie. Mais j’ai vite réalisé que la fac n’était pas ce qui me convenait le mieux. En finissant ma première année de biochimie, il était trop tard pour penser à m’inscrire dans une autre université. J’ai décidé de prendre une année sabbatique, ce qui m’a permis de consacrer plus de temps à mes passions.

Au début de cette année sabbatique, je ne savais absolument pas ce que j’allais faire par la suite. J’ai pris 2 mois de repos presque total à cause de la fatigue accumulée, et du stress engendré par cette année d’étude de biochimie.

Dès le début de mon année sabbatique, j’ai demandé à Dieu de m’aider à trouver ma voie. J’ai reçu une réponse de Père céleste en janvier l’année suivante. Il m’a montré le chemin que je devais prendre en me mettant devant le fait accompli : un entremet que j’ai réalisé et  qui a régalé ma famille. Je l’avais confectionné pour l’anniversaire de ma sœur. Il faut savoir que l’entremet est le dessert qui définit la pâtisserie. Et, sans savoir comment, ce que j’ai mis sur la table ce jour-là était magnifique.

1 : premier entremet réalisé pour l’anniversaire de ma soeur (2018). 2 : entremet refait 2 ans plus tard (2020).

À ce jour, je ne sais pas comment j’ai pu le réaliser car, à l’époque, je ne m’y connaissais que très peu en pâtisserie. En plus, je n’avais même pas le matériel nécessaire. Les membres de ma famille présents ce jour-là n’ont pas osé me le dire tout de suite, mais, dès qu’ils ont vu l’entremet, ils ont tout de suite pensé que c’était ce que je devais faire de ma vie.

C’est donc comme ça que mon aventure en pâtisserie a commencé. En février de cette année-là, j’ai commencé à chercher une entreprise pour m’inscrire en CFC pâtisserie-chocolaterie en Suisse, l’équivalent du CAP en France. Et pendant que je cherchais cette entreprise pour mon apprentissage, je confectionnais des desserts presque toutes les semaines.

En août 2018 je commençais déjà mon apprentissage !

Mais les choses n’ont pas été faciles. Certes, j’avais reçu une réponse de Père céleste. Je ne pouvais en espérer une plus claire. Mais au bout d’un an j’ai dû me rendre à l’évidence que le milieu de la pâtisserie, comme le milieu de la cuisine, n’était pas pour moi. J’ai décidé d’arrêter cette formation en mai 2019.

Photos de mes créations durant mon apprentissage.

En septembre 2019, j’ai donc décidé de me tourner vers un CAP pâtisserie en candidat libre. En parrallèle, j’ai repris la photographie, une passion qui remontait à loin. D’un côté, je me préparais pour passer le CAP en candidat libre, et de l’autre je me spécialisais en photographie culinaire par le biais de formations non certifiantes.

Une année après, en septembre 2020, je recevais enfin mon diplôme de CAP pâtisserie après avoir passé l’examen en candidat libre.

Photographie culinaire.

Je sens réellement que Père céleste m’a guidée jusqu’ici, et qu’il me guide encore. Chaque fois que je fais un gâteau pour une personne et que je vois la joie que cela lui apporte, je me sens proche de Dieu. Je sens que le processus d’inspiration quant à mes confections est strictement lié à la relation que j’ai avec mon Père céleste. Je l’ai ressenti lors de semaines où j’ai eu du mal à lire les écritures et à prier. Lorsque je ne faisais pas ces choses si petites et simples, je sentais le stress me gagner. Alors qu’en mettant les priorités au bon endroit, j’ai vu mon temps de confection et mon niveau de stress diminuer.

Je suis reconnaissante de pouvoir dire que je vois la main de Dieu dans ce que j’accomplis au travers de mes passions.

Si je devais vous donner un conseil, je vous donnerais le suivant :

“Ne craignez donc pas, petit troupeau ; faites le bien ; laissez la terre et l’enfer s’unir contre vous, car si vous êtes bâtis sur mon roc, ils ne peuvent vaincre.” (D&A 6:34)

Nous sommes un petit troupeau. En comparaison de Dieu, nous sommes petits. Mais il nous a promis qu’il allait être à nos côtés. Et c’est ce que j’ai vu depuis le début de ce parcours. Il m’a soutenue au travers de toutes mes épreuves, épreuves que j’ai eues en acceptant le chemin que lui-même m’avait proposé de suivre. Je ne lui serai jamais assez reconnaissante pour toutes les bénédictions que j’ai reçues.

Dieu est là, et avec sa force, nous pouvons accomplir tout ce qu’il nous demande. Lorsque nous acceptons le chemin qu’il nous propose de suivre, nous allons avoir des difficultés mais aussi un grand nombre de bénédictions. Si nous devons en arriver jusqu’à tomber à genoux, tombons à genoux. On a la promesse qu’on y arrivera si on reste à Ses côtés. C’est souvent dans les plus grands moments de difficulté que les meilleures choses arrivent. Et je le dis par expérience.

Evolution d’un fraisier sur 3 ans. 1: 2018. 2 : 2019. 3 : 2020.

Tout ce que j’ai appris au fur et à mesure de ces années, même parfois dans les difficultés, m’a aidée à m’améliorer et à comprendre qui je suis. Je ne me sens plus comme une personne sans direction, avec le sentiment d’être inutile et découragée même si, à ce jour, les difficultés se présentens encore. Grâce à mes expériences de ces dernières années, je sais aujourd’hui que Père céleste est à mes côtés à chaque instant de ma vie et qu’il ne m’abandonnera pas. Et ce, quoi qu’il arrive.

Je sais aujourd’hui que les difficultés que j’ai vécues ne sont pas en vain. Avec du recul, je peux même affirmer que je ne changerais ce qui s’est passé pour rien au monde. Il est avec moi dans tout ce que j’entreprends depuis le début.


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