Bonjour, je m’appelle Olivier Feuga et je suis membre de l’Église de Jésus-Christ des Saint des Derniers jours depuis le 21 mars 2004. Voici mon témoignage.

Ma vie à changé depuis qu’une nuit de début décembre 2003, me tournant et me retournant dans mon lit sans trouver le sommeil, j’ai juste pensé : “Dieu ! Si tu existes, envoie-moi un signe.”

“Je ne vivais plus, j’attendais que la mort vienne me prendre”

En 2001, après la perte de plusieurs emplois, après l’attentat du World Trade Center et surtout une grave dispute avec mon père où nous en étions venus aux mains, je m’étais enfermé, terrifié, dans mon petit appartement. L’extérieur pour moi était un champ de bataille où tout n’était que danger; aller acheter mon pain et ma nourriture était un cauchemar.

Il me semblait qu’à chaque pas, je risquais de sauter sur une mine. Rien qu’à l’idée que je devais sortir, j’étais agité de tremblements incoercibles et lorsque, enfin, je me décidais, je rasais les murs, la tête baissée sursautant à chaque bruit. Chaque regard était une accusation, le moindre mot me tétanisait. J’achetais le plus de nourriture que je pouvais porter pour éviter de ressortir avant longtemps et je m’enfermais à double tour.

Je passais mon temps à jouer de longues heures sur l’ordinateur, ou à regarder les programmes sans intérêt de la télévision, ou sur internet. Je ne pouvais ni lire ni écouter de la musique, ce que j’ai toujours aimé. Ne réussissant pas à m’endormir, je me couchais tard dans la nuit, pour ne pas dire tôt le matin et me levais bien après midi.

Moi, qui aimais tant être en famille, avec mes parents, mes frères et soeurs, avec mes neveux et nièces, je refusais toutes les invitations, aveuglé par ma haine envers mon père. Je ne vivais plus, j’attendais que la mort vienne me prendre.

Dieu, envoies-moi un signe

“Dieu, envoies-moi un signe…”

Jusqu’à cette nuit où, les yeux fatigués par de longues heures passées devant l’écran de mon ordinateur, je me suis couché vers minuit. Je ne pouvais pas trouver le sommeil et je tournais dans mes draps, je me retournais et me tournais encore et encore, la tête pleine de tempêtes, de peurs, de haines, de meurtres, d’attentats, de morts…

Et puis il y a eu cette pensée qui a hurlé dans ma tête, ou ai-je hurlé moi-même ? : “Pourquoi tant de haine ? Oh Seigneur, pourquoi laisser faire tant de mal ? Peut-être n’existes-tu pas. Peut-être est-ce encore un mensonge d’hommes qui veulent asservir les hommes… Dieu ! Si tu existes, envoies-moi un signe…”

Et je me suis endormi.

J’ai été réveillé dans le milieu de l’après midi par le téléphone. Ma soeur, Nadine, me demandait si je voulais l’accompagner à une soirée pour écouter mon neveu Germain (âgé de 12 ans à l’époque) jouer du basson qu’il apprend au Conservatoire National de Nice. J’ai dit oui.

Nadine, connaissant mon aversion pour les religions, m’a précisé que la soirée se déroulait dans une église. Ma réaction aurait dû être la colère mais je lui ai répondu que je voulais juste écouter Germain et que le lieu m’importait peu.

Une bouffée d’air frais lors d’un concert Far-West

J’ai donc suivi ma soeur à cette soirée, pas très rassuré, et nous sommes arrivés devant la chapelle, juste derrière le portail d’entrée au parking, j’ai vu l’inscription Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours et j’ai pensé : “Je ne connais pas le nom de cette église, mais pourquoi pas, il y a tellement d’églises sur terre qui se disent du Christ, je serai aimable avec eux.”

Je fus accueilli très aimablement, les gens étaient simples, souriants, amicaux. La soirée avait pour thème le Far-West américain. Des jeunes gens avec des plaques portaient des costumes de cowboys qu’ils avaient manifestement fait eux-mêmes et il y avait des jeux comme dans les westerns. C’était très drôle.

L’atmosphère était calme et sereine. J’étais presque heureux… La soirée a commencé par une prière, ce qui m’a paru normal dans une église. Puis a continué par un enseignement que j’ai écouté et qui m’a paru juste. Germain a joué accompagné au piano par son ami de l’église. C’était superbe.

Plusieurs personnes ont interprétés de beaux cantiques que je me suis surpris à chanter.

Puis le bal a commencé. Le folklore américain a été à l’honneur avec ses danses, sa musique si gaie et entraînante mais je suis resté spectateur sans participer. Je ressentais un immense bonheur et une paix comme je n’en avais pas connu depuis longtemps. La soirée s’est terminée par un buffet dont les plats avaient été préparés par les membres de l’église .

Une femme d’environ 60 ans est venue vers moi, elle portait un badge avec l’inscription “Soeur Fabre – Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours”. Elle m’a dit être missionnaire avec son mari, nous avons commencé de parler mais Nadine est arrivée pour me dire que nous partions.

Soeur Fabre nous a invités pour la soirée du réveillon du nouvel an. J’ai dit que je ne savais pas si je viendrais.

Des souvenirs pleins le cœur… Mais la vie a tout simplement repris comme avant

Je suis rentré chez moi, avec plein de beaux souvenirs, chants, musiques, danses. Mais ma peur, mes angoisses n’avaient pas disparu et ma vie a repris comme avant. La même routine, la même terreur de l’extérieur.

A Noël, je suis allé passé le réveillon chez Nadine et j’y ai retrouvé mon frère et son amie, mes soeurs et mes beaux frères, et mes neveux et nièce. Mon frère Luc nous a annoncé qu’on lui avait donné un jeune chiot et j’ai eu envie d’avoir moi aussi un chien.

Nous avons passé une bonne soirée et je me suis retrouvé seul chez moi avec mon idée d’avoir un chien.

un ami à quatre pattes

Un ami à quatre pattes…

Le temps est passé, le 31 décembre, je suis resté seul chez moi.

Au fil des jours mon désir d’un petit compagnon à quatre pattes n’a fait qu’enfler et j’ai fini par demander si on ne voulait pas m’accompagner dans les refuges pour animaux abandonnés de la région. Je suis allé dans trois refuges différents où je n’ai vu que malheurs et tristesses de vieux chiens abandonnés, sauf dans le premier où un bébé chien avait attiré mon regard. Mais je cherchais un chien adulte…

Le 29 janvier 2004, je suis retourné au premier refuge que j’avais visité avec l’espoir que le chiot y était encore. Il était là, avec son regard qui me demandait où j’étais passé et pourquoi je venais si tard. Ce n’est pas moi qui l’ai adopté mais lui. Lui qui m’a pris par la main, même si je tenais la laisse. Lui, le don du Seigneur, qui m’a mené dehors, qui m’a éloigné de chez moi et m’a permis de m’apercevoir que l’extérieur n’était pas si dangereux.

… qui m’a mené vers les missionnaires

Lui, ton instrument, Seigneur, si petit qu’il m’arrivait à peine à la cheville et qui trottait devant moi découvrant le monde et me le faisant redécouvrir. Il m’a guidé vers tes missionnaires, Seigneur. J’ai vu au loin sur le quai Roba Capeu sous la colline du Château à Nice, deux jeunes hommes si beaux dans leurs costumes impeccables, ils venaient vers moi, plus resplendissants que le soleil radieux de ce beau jour, ce 5 février 2004.

Je ne voyais qu’eux malgré la foule qui flânait dans la douceur du temps, devant la mer bleu sous le ciel limpide. Nous parlâmes plus d’une heure, oubliant la foule qui déambulait autour de nous. Ils me demandèrent si je croyais en Jésus-Christ. Je leur répondis que oui, que j’avais été élevé dans la foi catholique et que j’avais été très pratiquant jusqu’à l’âge de 20 ans, mais que je l’avais quitté parce que je pensais que ce n’était pas l’église de Dieu mais une église des hommes comme toutes les autres églises sur la terre.

Ils me parlèrent de Joseph Smith, me dirent qu’en 1820, il avait eu une vision et que Dieu et son fils Jésus-Christ lui étaient apparus et qu’il avait rétabli l’église originelle de Jésus-Christ. Qu’il avait été le premier prophète et qu’aujourd’hui un prophète dirigeait son église et qu’il recevait les révélations de Dieu.

Je leur ai répondu que c’était bien joli mais que toutes les églises disaient détenir la vérité, qu’elles se disaient de Dieu mais que toutes se contredisaient dans leurs pratiques. Pourquoi devrais-je les croire plus que les autres églises ?

Le cadeau inattendu d’un livre merveilleux

Ils me tendirent un livre. C’était le récit d’un peuple juif qui avait fui Jérusalem 600 ans avant Jésus-Christ, sur commandement de Dieu car la ville allait être détruite et les habitants massacrés et certains emmenés en captivité et réduits en esclavage par le roi de Babylone. Et que, Dieu l’avait conduit en Amérique.

Ils me dirent que ce livre contenait les annales de ce peuple jusqu’en 400 après Jésus-Christ tenues par les prophètes qui y ont transcrit les révélations du Seigneur, avant d’être caché parce que le peuple était devenu si méchant qu’ils tuèrent les derniers croyants. Ce livre appelé Livre de Mormon était un autre témoignage de Jésus-Christ.

Ils me surprirent quand ils me le donnèrent en me disant de le lire et de prier Dieu et de demander si ce livre était vrai et que Dieu me répondrait.

Je voulus leur payer mais ils refusèrent en disant qu’ils ne pouvaient accepter aucun argent. Je les quittai après leur avoir donné mon numéro de téléphone et rentrai vite chez moi impatient de commencer la lecture de ce livre qui semblait si important à leurs yeux.

Un livre merveilleux en cadeau pour mon témoignage

Sceptique mais plein d’espoir… Ce livre serait-il ce que j’avais tant cherché ?

J’étais plus que sceptique mais un espoir incroyable, insensé, m’habitait. Et si après 28 années de recherche, j’avais enfin trouvé ?

Je me mis a lire les premiers mots, les premières phrases, la première page…

Et lorsque j’arrivai au témoignage des trois témoins, une grande chaleur a envahi mon corps. Une grande paix, une grande sérénité me submergèrent. Les tensions de tant d’années de doutes, de recherches disparurent. Mes yeux s’embuèrent et je sus sans l’ombre d’un doute que j’avais trouvé l’église de Dieu et que j’avais rencontré ses messagers.

Je te rends grâce Seigneur d’avoir répondu à ma première prière, de m’avoir fait connaître ton église par l’intermédiaire de ma soeur et de mon neveu, puis de m’avoir donné ce petit chien qui m’a permis de sortir et qui m’a conduit à la rencontre de tes missionnaires.

Ô Dieu, je te rends grâces !

Ô Dieu ! Je sais, sans aucun doute, que Notre sauveur Jésus-Christ vit, qu’Il a rétablit son église sur terre et la plénitude de son Évangile par l’intermédiaire de Joseph Smith son prophète.

Je sais, sans aucun doute, que le Livre de Mormon est sa Parole, comme la Bible, et que tout deux témoignent de Jésus-Christ.

Je sais, sans aucun doute, que l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours est l’église originel de Jésus-Christ rétablie et qu’un prophète et douze apôtres vivants reçoivent la Parole de Dieu par révélation pour diriger son peuple sur la voie que le Christ a tracée, afin que nous, ses enfants, retournions auprès de Dieu, notre divin Père céleste, pour la Vie Éternelle, si nous acceptons de suivre ses commandements.

Ceci est mon témoignage.

Je prie, Seigneur mon Dieu, qu’il puisse toucher le coeur de ceux qui le liront et qu’ils puissent savoir par eux-mêmes si cela est vrai. Père, accorde à toutes les personnes qui te cherchent de te trouver, envoie leur tes missionnaires comme tu l’as fait pour moi.

Au très Saint nom de Ton Fils bien-aimé, Jésus-Christ. Amen.

Que Dieu vous bénisse et vous protège.


Témoignage écrit par Olivier Feuga, que nous remercions du fond du cœur. Si vous souhaitez partager votre histoire, envoyez-nous votre texte à [email protected]