Pour Elder Taniela Biu Wakolo, récemment appelé soixante-dix autorité générale, inviter les missionnaires chez lui pour dîner « a été la meilleure erreur qu’il ait faite dans sa vie ».
Ce soixante-dix autorité générale récemment appelé, et converti depuis vingt-trois ans, a, depuis son baptême en mars 1994, consacré chaque jour de sa vie à servir le Seigneur.
Elder Wakolo est né le 25 juin 1967, à Lomaloma, aux îles Fidji. Il est le sixième et dernier enfant de Taniela Vosa et Temalesi Buadromo Wakolo.
Jeunesse à l’internat
« J’ai grandi dans un foyer très humble, mais nous étions riches de l’amour que nous avions les uns pour les autres », raconte-il. « Mes parents nous ont enseigné à travailler ensemble et à servir ensemble. »
À douze ans, Elder Wakolo quitta ses parents pour aller dans un internat avec plus de cinq cents jeunes garçons âgés de douze à dix-neuf ans. Il y apprit à vivre et étudier seul.
Il raconte : « Ça a été un bon cadre d’apprentissage. C’est là que j’ai appris l’autodiscipline ».
Quand il était loin de chez lui, il pensait souvent à ses parents qui travaillaient dur pour lui permettre d’aller à l’école.
Il explique : « Je pensais toujours à eux. Cela me poussait à toujours mieux apprendre, mieux faire ».
Lorsqu’il était à l’internat, le jeune Taniela rencontra un cousin dont la mère était membre de l’Église, mais ce n’est que quelques années plus tard, quand il rencontra Anita Herberta Moimoi, une nouvelle convertie, qu’il en apprit davantage sur l’Église.
« Je suis sorti avec une mormone, et j’ai épousé une mormone » rapporte-t-il.
C’est son épouse qui l’a introduit à l’Evangile rétabli
Sœur Wakalo rencontra l’Église quand elle avait dix-neuf ans. Elle souhaitait se faire baptiser, mais son père lui demanda d’attendre ses vingt et un ans pour le faire. Elle continua donc à assister aux réunions et peu après son anniversaire, elle se fit baptiser.
Elle raconte : « J’avais la lumière du Christ, mais je désirais plus encore. Quand je voyais les familles à l’Église, je me disais que c’était ce que je voulais. »
Peu de temps après son baptême, elle était avec un groupe d’amis qui assistaient avec elle à une conférence de jeunes adultes. Ils rentraient ensemble à pied chez eux après la conférence quand ils croisèrent un autre groupe d’amis, parmi lesquels se trouvait Taniela, et qu’ils décidèrent de s’arrêter pour discuter.
« Il était avec ses amis et il nous a reconduit chez nous. Il m’a invité à aller au cinéma avec lui » se souvient-elle.
Après cet échange, elle ressentait que c’était quelqu’un de bien, il était policier et elle se disait qu’elle ne risquait rien avec lui. Elle décida donc d’accepter l’invitation. Ils se sont fréquentés pendant un an avant de se marier le 22 août 1987 à Suva. Ils ont deux enfants.
L’Église a toujours été une priorité pour Sœur Wakolo, même si pendant un temps son mari lui demanda de ne pas lire le Livre de Mormon chez eux parce qu’il avait entendu dire des choses sur l’Église.
Elle continua à aller fidèlement à l’Église et à honorer ses appels, tout en respectant la demande de son mari. Elle invitait aussi très souvent les missionnaires à dîner. Ces échanges se révélèrent fructueux quelques années plus tard, quand son mari décida d’étudier sérieusement les doctrines de l’Evangile.
Un dîner qui change tout
Elder Wakolo n’a pas été converti du jour au lendemain, et au cours de leurs huit premières années de mariage, il rencontra beaucoup de missionnaires.
Il raconte : « J’ai reçu les discussions quatre fois en huit ans. J’ai rencontré de nombreux missionnaires ».
Après avoir reçu tous ces enseignements, Elder Wakolo décida de tenter le tout pour le tout et conclut un marché avec les missionnaires. Ils se retrouveraient trois soirs. Les deux premiers, les missionnaires répondraient à toutes ses questions en utilisant uniquement la Bible. Le troisième, les missionnaires pourraient lui poser toutes les questions qu’ils voudraient.
Tout se passa comme prévu jusqu’au troisième soir, quand les missionnaires expliquèrent que l’Église portait le nom du Sauveur.
« L’Église doit porter le nom de celui à qui elle appartient [le Christ] », répondit Elder Wakolo. « Ça a été le déclic pour moi. »
Il s’est fait baptiser le 17 mars 1994. Deux semaines plus tard, il était appelé dans la présidence des Jeunes Gens de sa paroisse et co-instructeur du séminaire avec sa femme.
Dans son appel au séminaire, il prit beaucoup de plaisir à apprendre et enseigner le Livre de Mormon, ce même livre qu’il avait interdit chez lui. Aujourd’hui, il est rare de le voir sans ce livre en main.
« Le soir, allongé sur mon lit, j’imaginais les questions que pourraient avoir mes élèves », raconte-t-il. « Ça a été pour moi un très bon moyen d’apprendre. »
Quelques mois après son baptême, il accepta l’appel de président de branche. « Le dimanche, nous partions à 7h de chez nous pour ne rentrer qu’à 23h/23h30 », dit-il. « Nous apportions nos repas et passions la journée avec les membres. »
Sa femme et lui furent scellés au temple de Nuku’alofa aux îles Tonga en 1995, tout juste un an après son baptême.
Après le baptême, une vie de service
Depuis son baptême, il a servi à de nombreux postes, il a été conseiller dans une présidence de pieu, président de pieu, soixante-dix d’interrégion, et au moment où il a été appelé soixante-dix autorité générale, il était le président de la mission de Little Rock en Arkansas (États-Unis).
Le couple a eu la bénédiction d’avoir deux enfants, Jasmin and Glen, qui sont pour eux une réponse directe à leurs nombreux jeûnes et prières. Les Wakolo ont en plus été famille d’accueil pour dix-huit enfants.
Sœur Wakolo explique : « Nous n’avions pas grand-chose, mais nous avions l’évangile, et nous invitions tout le monde à y prendre part ».
Les grandes priorités des Wakolo ont toujours été la lecture des Écritures, l’assistance aux réunions de l’Église, la sanctification du jour du Sabbat (notamment en regardant des discours de conférence générale chaque dimanche), et le service. Elles étaient valables aussi bien pour leurs appels dans l’Église, qu’avec les membres de leur famille ou de la collectivité. En servant le Sauveur, ils ont été témoins de miracles dans leur vie et dans celle des membres de leur famille.
Au début de sa carrière, Elder Wakolo a été un agent d’Interpol pour les Fidji, puis il a travaillé à différents postes pour l’Église. Elder Wakolo a étudié la gestion et l’administration publique à l’université du Pacifique Sud. En 2007, il a obtenu une maîtrise de gestion de l’université de Sunshine Coast. Dernièrement, il était directeur du centre d’assistance de l’Église au Fidji.
Elder Wakolo, qui terminera de remplir son rôle de président de la mission de Little Rock (Arkansas, États-Unis) en juillet, voit son nouvel appel comme une nouvelle occasion d’inviter et d’aider les autres à devenir de vrais disciples de Jésus-Christ.
« Je dis à tous les missionnaires qui arrivent dans la mission que j’espère qu’ils seront de vrais disciples de Jésus-Christ quand ils rentreront chez eux, et cela commence bien sûr avec nous », dit-il.
Il espère accomplir trois choses dans sa nouvelle tâche : suivre les Frères expérimentés en étant un témoin puissant de Jésus-Christ, aider les autres à faire grandir leur foi et ancrer leur conversion en lisant le Livre de Mormon, et enfin aider les autres à recevoir les ordonnances essentielles.
« Sans les ordonnances essentielles, nous ne pourrions pas faire le voyage retour, c’est donc une question de vie ou de mort », dit-il. « C’est primordial pour moi. »
Biographie succincte
Famille : il est né le 25 juin 1967, à Lomaloma, Lau, Fidji, fils de Taniela Vosa et Temalesi Buadromo Wakolo. Il s’est marié à Anita Herberta Moimoi le 22 août 1987, à Suva, Fidji. Il a été scellé dans le temple de Nuku’alofa, Tonga en 1995, un an après son baptême. Ils ont deux enfants.
Études : il a étudié la gestion et l’administration publique à l’université du Pacifique Sud. En 2007, il a obtenu une maîtrise de gestion de l’université de Sunshine Coast.
Carrière : il a travaillé comme agent d’Interpol pour les Fidji ; il a ensuite travaillé à différents postes pour l’Église. Dernièrement, il était directeur du centre d’assistance de l’Église aux Fidji.
Appels dans l’Église : conseiller dans la présidence des Jeunes Gens de sa paroisse, instructeur du séminaire, président de pieu, soixante-dix d’interrégion, et en ce moment, président de la mission de Little Rock (Arkansas, États-Unis).
Article original en anglais écrit par Marianne Holman Prescott, sous le titre New General Authority Seventy says ‘Feeding the missionaries was the best mistake I ever made’