Mardi 25 mars 2008


Famille mormone. La violence conjugale est réprouvéeL’Eglise de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours (Eglise Mormone) s’oppose à toutes les formes de violence : spirituelle, physique, et émotionnelle. La violence est une horrible façon de traiter autrui, elle comprend les humiliations, la domination, et tous les maux qu’ils soient physiques, psychologiques ou  spirituels infligés à autrui. Le Seigneur n’a jamais condamné aucun de ces comportements, mais il était et demeure le défenseur de la paix et de l’harmonie pour Ses enfants.

Lors d’une interview avec des médecins mormons qui discutaient du problème de la “violence conjugale”, John Nelson a décrit ce qu’il estime être un comportement normal et approprié :

 

“La violence conjugale est la violence au sein du couple. C’est un processus évolutif au cours duquel un partenaire exerce, dans le cadre d’une relation privilégiée, une domination qui s’exprime par des agressions physiques, psychologiques, sexuelles, économiques ou spirituelles”. Il peut s’agir d’actes coercitifs lorsqu’une personne force une autre à s’adonner à quelque activité qu’il ou elle ne réaliserait pas dans d’autres circonstances, et cela sans se préoccuper des intérêts de la victime. La violence comprend aussi l’utilisation de menaces, d’insultes, de cris, et de l’intimidation.

Les Mormons croient à l’égalité entre homme et femme, et alors que le mari est sensé présider la famille et la guider sur le droit chemin, “présider” suppose plutôt aimer et inclure que forcer et exclure. Mr. Nelson a tenté de clarifier ce principe:

Dans certains cas, les abuseurs comprennent mal ou utilisent mal le concept de leader au sein du foyer. Je tiens à présider que le concept de leader du foyer n’est pas mauvais,  son application, elle, est souvent erronée. La 121ème section de Doctrine et Alliances aborde cela en particulier : “que les droits de la prêtrise sont inséparablement liés aux pouvoirs du ciel…mais lorsque nous…entreprenons d’exercer une emprise, une domination ou une contrainte…avec quelque degré d’injustice que ce soit, voici, les cieux se retirent.” (Doctrine et Alliances 121:36-37).

Les Mormons croient que l’on peut guérir de ce type de violence, que ce soit la victime ou celui/celle qui inflige les blessures.

Un apôtre moderne du Seigneur, l’Ancien Richard G. Scott, a parlé du besoin de faire confiance à l’amour et à l’aide que Jésus Christ met à la disposition des victimes de violences.

A moins d’être guéries par le Seigneur, les violences psychologiques, physiques et sexuelles peuvent entraîner des maux durables et sérieux. Si vous êtes ou avez été victime de violences, vous en connaissez sûrement certains. Ils incluent la peur, la dépression, la culpabilité, la haine de soi, la destruction de l’estime de soi, et l’aliénation des relations normales. Lorsque les violences perdurent dans le temps, de forts sentiments de rébellion, de colère et de haine apparaissent. Ces sentiments sont le plus souvent dirigés contre soi, les autres, la vie, et même contre Notre Père. Lorsque la victime ne réussit à se défendre, elle peut trouver refuge dans la drogue, dans l’immoralité, quitter son foyer, et dans certains cas les plus tragiques, avoir recours au suicide. S’ils ne sont pris en charge, ces sentiments peuvent mener les victimes à envisager leur vie avec pessimisme, à vivre des mariages malheureux, elles peuvent même à leur tour devenir bourreau. L’une des terribles conséquences des violences est un manque de confiance croissant envers autrui qui empêche les victimes de guérir. (Ancien Scott, “Healing the Tragic Scars of Abuse,Ensign, May 1992).

femme mormone qui prie. La personne subissant de la violence conjugale peut trouver du réconfort dans la prièrePrier et demander de l’aide, chercher les conseils avisés des dirigeants de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, et permettre à l’Esprit du Seigneur de travailler de multiples façons, aident les victimes à guérir grâce à l’Expiation de Jésus Christ. Et, en plus de guérir les victimes, les bourreaux peuvent se voir pardonnés leurs fautes s’ils le désirent sincèrement.

Et pour ceux qui n’ont jamais été confronté aux violences, aider ceux qui l’ont malheureusement été. Aidez les enfants, comme l’a demandé Gordon B. Hinckley, 15ème Président et Prophète de l’Eglise de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours (Eglise Mormone):

Comme notre responsabilité est grande, comme la responsabilité des Chrétiens est sérieuse… qu’ils tendent la main aux enfants qui souffrent, pour les extraire du désespoir qui les entoure.

Certainement, après toutes les histoires que nous avons pu lire, après toutes les souffrances dont nous avons entendu parler, après toutes les exploitations que nous connaissons, nous pouvons faire plus que ce que nous faisons déjà pour les enfants qui ne connaissent que peu de bonheurs, qui sont tragiquement brefs et marqués par la souffrance (“Save the Children,” Ensign, November, 1994).