Plusieurs mois après la mort de ses fils Joseph, Hyrum et Samuel Smith, Lucy Mack Smith (1775–1856) a commencé à écrire son histoire. À l’âge de 69 ans, sa santé était mauvaise et elle ressentait que c’était “un privilège aussi bien que mon devoir . . . de partager ce récit, mon dernier témoignage, à un monde que je devrai bientôt quitter.” . . .

L’âge et les indispositions physiques dont Lucy Smith souffrait de plus en plus l’empêchaient de faire ce qu’elle aimait faire auparavant. Lors de la deuxième réunion de la Société de Secours, en mars 1842, elle a pleuré et dit aux femmes qu’elle était “avancée en âge et ne pourrai pas rester longtemps.” . . . Wilford Woodruff a donné une bénédiction à Lucy Mack Smith le 23 août 1844, la qualifiant de “la plus grande Mère en Israël.” Il a poursuivi en disant : “Vous avez vécu et tenu bon jusqu’à voir la mort de vos fils due à la rage de mains païennes et, tel un roc inébranlable au beau milieu des profondeurs, vous êtes restée immuable jusqu’à ce que Dieu vous accorde le désir de votre cœur, de voir les clés du royaume de Dieu entre les mains de votre postérité.”

Lucy Smith avait 70 ans lorsqu’elle a donné ce discours à la conférence générale qui s’est tenue dans le temple de Nauvoo. La conférence s’est déroulée après la violence dont ont souffert les saints des derniers jours durant le mois précédent à Nauvoo et aux alentours ; Brigham Young avait publiquement accepté que les saints quittent Nauvoo le printemps suivant. Lors de la conférence, Brigham Young et d’autres dirigeants ont parlé de l’exode à venir. Le 8 octobre 1845, le dernier jour de cette conférence de trois jours, Lucy Smith a demandé de prendre la parole afin de répondre à la question de partir vers l’Ouest ou non. D’après le journal de l’Église, le Times and Seasons, “Elle a parlé longtemps et de manière audible, si bien qu’elle a été entendue par une bonne partie de cette grande assemblée.” Elle s’est exprimée sur ses croyances religieuses et elle a partagé son témoignage tout en relatant certains événements des débuts de l’histoire de l’Église. Ce discours est la première trace écrite d’une femme prenant la parole lors de la conférence générale.

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Cet Évangile de bonnes nouvelles pour tout le peuple

Frères et soeurs, j’ai bien regardé toute cette congrégation. J’attendais depuis longtemps le jour où le Seigneur me donnerait la force de vous contempler, vous et mes enfants. C’est une occasion solennelle. Je veux que chacun de vous examine son coeur afin de découvrir pour quelle raison vous êtes venus en ce lieu, que ce soit pour suivre le Christ, en faisant le bien, ou pour agir pour le mal ou pour toute autre raison. Je veux avoir le temps de vous parler de mon mari, de Hyrum et de Joseph. Je veux vous donner tous les conseils possibles. Brigham Young a rempli sa mission, il s’est entièrement dédié à cela. Je voulais vous demander depuis longtemps si vous étiez prêts à recevoir des biens volés ou non. – 1 Je veux savoir si vous croyez en des telles choses. Il y a quelque chose dont j’aimerais parler, il y a probablement 2000 personnes ici qui n’ont jamais connu Mr. Smith ou ma famille. J’ai élevé 11 enfants, dont 7 garçons. – 2 Je les ai éduqués dans le respect de Dieu. Lorsqu’ils avaient trois ou quatre ans, je leur ai dit que je voulais qu’ils aiment Dieu de tout leur coeur. Je leur ai dit de faire le bien.

Je veux que vous tous fassiez de même. Dieu nous confie des enfants et nous en sommes responsables. Par respect pour Dieu, j’aimerais vous mettre en garde. Je veux que vous parliez avec vos petits enfants et que vous leur enseigniez à respecter Dieu. Je veux que vous leur parliez de Joseph d’Égypte et des autres prophètes, et lorsqu’ils auront quatre ans ils aimeront lire leur Bible. Je suppose qu’il n’y a jamais eu de famille plus obéissante que la mienne. Je n’avais pas à les convaincre, hormis une seule fois. Envoyez vos enfants au travail et essayez de les élever en les réconfortant. Ne les laissez pas jouer seuls dehors. – 3 Si je n’arrive pas à parler aux quelques personnes qui sont ici, comment pourrai-je faire face aux millions qui se trouvent dans la gloire céleste et m’adresser à eux ? Je veux que les jeunes se rappellent que j’aime les enfants, les adolescents et tout le monde. Je veux qu’ils obéissent à leurs parents. Soyez bons et gentils et faites avec discrétion ce que vous feriez en présence d’un million d’individus. Je vous appelle mes frères, mes soeurs et mes enfants. Si vous me considérez comme une Mère en Israël, je veux que vous m’appeliez ainsi. (A ce moment-là, le Président Young s’est levé et il a dit : “Que tous ceux qui considèrent Soeur Smith comme une Mère en Israël le signale en disant oui.” C’est alors que des “oui !” retentissants se sont fait entendre).

Je veux parler de ceux qui sont morts. Un matin, il y a dix-huit ans, mon fils est venu me voir et m’a dit qu’il avait pris ces plaques du sol et il a dit : “Va et dit aux trois Harris que j’ai sorti les plaques de la terre et je veux que Martin m’aide. – 4

Je suis maintenant dans ma 70ème année. Cela fait 18 ans que j’ai commencé à recevoir cet Évangile de bonnes nouvelles pour tout le peuple. – 5 J’ai fait le récit de toutes ces choses, et je veux que ces gens soient si bons et si gentils qu’ils les impriment avant de partir vers l’ouest. – 6 Martin Harris a été le premier à aider Joseph pour pouvoir imprimer le Livre de Mormon car l’Evangile ne pouvait être prêché avant que cela soit accompli. – 7 Aussitôt après avoir entamé cette oeuvre, le diable a commencé à rugir et à tenter de nous détruire, Martin et ma famille. Mais peu de temps avant que nous soyons chassés de notre foyer et de nos maisons, Joseph s’est rendu en Pennsylvanie. – 8 Hyrum et Samuel ont dû partir travailler dans la forêt toute la journée puis, le soir, ils devaient porter le bois et trouver les moyens d’aider Joseph à publier le livre. Ils étaient toujours deux à surveiller la maison. – 9

C’est ainsi que tout a commencé et, à présent, regardez quelle congrégation est rassemblée ici aujourd’hui pour parler d’aller vers l’Ouest. Ma famille a pu travailler et est allée obtenir les moyens d’imprimer le Livre de Mormon. Ne soyez pas découragés et ne dites pas que vous ne pouvez pas acquérir de chariots et autres ; comme Brigham l’a déclaré, vous devez tous être honnêtes sinon vous n’y arriverez pas. – 10 Si vous vous mettez en colère, vous aurez des problèmes.

Ma famille s’est débrouillée pour faire imprimer le livre. L’ange du Seigneur leur a dit ce qu’ils devaient faire. Cela a commencé il y a 18 ans.

Des milliers se sont joints à l’Église depuis et n’ont pas connu Joseph, Hyrum, [Don] Carlos ni William, et ils sont tous décédé sauf le pauvre William qui est parti je ne sais où. – 11

J’ai 3 filles à la maison ; elles n’ont jamais rien eu mais elles ont oeuvré pour l’Église. – 12 Après la publication du livre, Samuel a pris quelques exemplaires avec lui pour les vendre mais il a été rejeté plusieurs fois. Il est allé chez Frère Greene, un pasteur méthodiste. – 13 Samuel a demandé : “Voulez-vous acheter un livre ?” La femme du pasteur lui a demandé : “Qu’est-ce que c’est ?” Samuel a répondu : “C’est un Livre de Mormon que mon frère Joseph à traduit d’après des plaques qui étaient enterrées dans le sol.” Elle a demandé à son mari mais il n’a pas voulu l’acheter. Samuel en a laissé un jusqu’à ce qu’il revienne. Il devait les vendre pour nous acheter de la nourriture. Je veux vous parler de cela afin que vous ne puissiez pas vous plaindre pendant les moments difficiles. Il est allé dans une maison et il a demandé s’il pouvait avoir un petit déjeuner en échange d’un livre. Puis il est retourné chez soeur Greene. Elle lui a dit de reprendre le livre. Samuel n’a pas repris le livre et il a continué à chercher et chercher encore. Plus tard, elle m’a confié qu’elle n’avait jamais vu un homme comme lui ; elle savait qu’il avait L’Esprit de Dieu. Il lui a dit : “L’Esprit m’interdit de reprendre ce livre.” Elle s’est agenouillée et lui a demandé de prier avec elle. Elle a lu le livre puis elle est devenue mormone. Et c’est ainsi que livre a commencé à se répandre comme un grain de sénevé. – 14

Tandis que l’Église commençait à croître, nous avons été chassés d’un endroit à l’autre, de Kirtland puis du Missouri. William est tombé malade, la femme de Samuel, d’autres et moi avions vingt ou trente malades dont nous devions nous occuper pendant les émeutes. – 15 Je me sentais forte. À l’époque, je parvenais mieux à m’occuper de trente malades que de rester assise sur une chaise aujourd’hui.

Alors que William était malade dans son lit, il a eu une vision où il a vu la foule des émeutiers entrer dans la maison. Il les a vu entrer par milliers et il m’a dit : “Mère, tu vas être conduite,” puis il m’a dit : “Si je meurs je veux que tu prennes soin de ma femme. Je veux que tu transportes mon corps là où tu iras.” Le premier jour où William a réussi à marcher jusqu’à la porte, les émeutiers sont arrivés. Dix d’entre eux sont entrés dans ma chambre après avoir emmené Joseph et Hyrum dans leur campement. C’était comme s’ils étaient des milliers qui me criaient après et me hurlaient dans les oreilles. Comment croyez-vous que je me sois sentie ?

Tandis qu’ils étaient dans ce campement, je ne pouvais pas aller les voir et, aujourd’hui, mes enfants sont dans la tombe. Dix hommes sont arrivés et ils ont dit : “Nous sommes venus tuer les chefs de la famille.” J’ai répondu : “Vous voulez me tuer ?” Ils ont dit oui. Je leur ai répondu : “Je veux que vous fassiez vite car ensuite je pourrai être heureuse.” Puis ils ont dit : “Bon sang, ces mormons mourraient aussi volontiers qu’ils vivraient.” Puis ils ont jugé Joseph et Hyrum en 15 minutes et les ont condamnés à mort. Un homme est arrivé et il a dit : “Madame Smith, si vous voulez revoir Joseph un jour, vous devez partir tout de suite car il sera fusillé dans le Comté de Jackson.” Il m’a pris par la main, et nous nous sommes frayés un chemin comme nous avons pu, à travers la foule, pour atteindre le chariot.

Les hommes ont levés leurs couteaux dans les airs et ils ont juré que je ne reverrai plus jamais mes fils. Nous sommes finalement arrivés au chariot et j’ai levé la main. Joseph a pris ma main et l’a embrassée. J’ai dit : “Joseph, fais-moi entendre ta voix une dernière fois.” Il a répondu : “Dieu te bénisse, ma pauvre mère.” On les a emmenés. Ils étaient menottés et enchaînés. Durant tout ce temps, mon fils William et sa femme étaient malades. La femme de Samuel était malade ainsi que quelques autres, et je devais m’occuper de chacun d’eux. Après cela, nous avons dû partir.

Puis, Joseph est allé à Washington. – 16 Il a plu pendant trois jours, aussi fort que possible, mais nous devions voyager et il n’y avait rien pour nous abriter. J’ai marché plus de 9 kilomètres à pied. Après cela, mes vêtements étaient tellement mouillés que je pouvais à peine marcher et lorsque nous sommes arrivés devant la Quincy River il neigeait, il pleuvait et il grêlait. Nous avons installé nos lits sur la neige froide, avec une simple couverture pour nous protéger du froid, nous avons enlevés nos bas mouillés et nous avons fait du mieux que nous pouvions pour nous réchauffer. Le lendemain, la couverture était complètement gelée. Nous ne pouvions pas faire de feu à cause de la neige. Puis Joseph est allé à Washington car il a eu une révélation d’aller importuner aux pieds du gouverneur et aux pieds du président, et le Seigneur a déclaré que s’ils ne lui prêtaient pas attention, il tourmentera la nation. Lorsqu’il est rentré, il a prêché entre la maison de Mr. Durfee et la Mansion House. Il a dit aux frères et soeurs qu’il avait fait tout ce qu’il avait pu pour eux. Il a expliqué : “Ils sont déterminés à ce que justice ne soit pas rendue tant que nous resterons à Nauvoo. Mais,” a-t-il dit, “Gardez courage. Vous ne souffrirez jamais pour votre pain comme vous l’avez fait auparavant.” Il a dit : “Toutes ces choses sont inscrites sur la terre et ce qui est inscrit ici est inscrit dans les cieux. Maintenant,” a-t-il dit, “je vais exposer ce cas ; qu’ils ont pris nos propriétés, etc. Je vais recourir à la cour la plus élevée qui soit, celle des cieux.” Il l’a répété trois fois. J’étais loin de penser qu’il allait nous quitter si vite pour amener cette affaire dans les cieux. Nous n’avons jamais obtenu gain de cause avant qu’il ne l’emmène là-bas.

Le Seigneur a même eu le marshal en sa présence. – 17 Ils connaissent toutes nos souffrances et croyez-vous que notre affaire passe en jugement en ce moment ? Je crois qu’ils feront plus pour nous là-bas qu’ils ne l’auraient pu s’ils avaient été ici. J’ai l’impression que Dieu contrarie un peu la nation ici ou là, et j’ai le sentiment que le Seigneur laissera Frère Brigham emmener ce peuple au loin. Je ne sais pas si je dois partir mais si le reste de ma famille part, je partirai et je prie pour que le Seigneur bénisse les autorités générales de l’Église, Frère Brigham et chacun de vous, et lorsque je passerai dans l’autre monde, je veux tous vous y retrouver un jour. Mon mari et mes enfants reposent ici. Je veux également reposer ici, ainsi à la résurrection, je pourrai me lever avec mon mari et mes enfants, sauf si mes enfants s’en vont. Et je voudrais, pour Dieu, que tous mes enfants partent. Ils ne partiront pas sans moi et si je pars je veux qu’on rapporte mes os pour qu’ils soient enterrés ici, avec mon mari et mes enfants. – 18

Lucy Mack Smith, Conférence générale, 8 octobre 1845, Nauvoo, Illinois, Historian’s Office, General Church Minutes, 1839–1877, Oct. 6–8, 1845, 7–13, CHL. Notes de Curtis E. Bolton. Titre attribué par l’éditeur.

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  1. Elle se réfère, ici, aux paroles de Brigham Young concernant des mormons qui auraient commis des vols en réponse aux menaces proférées par des personnes opposées aux saints des derniers jours. Depuis le conflit de 1838 au Missouri, des factions anti-mormones ont fréquemment présumé que des mormons avaient volé des biens. (Historian’s Office, General Church Minutes, 1839–1877, 8 octobre 1845, CHL; voir aussi “Affidavits,” Quincy [IL] Whig 8, no. 26 [16 octobre 1845]: 1–2; et John E. Hallwas et Roger D. Launius, eds., Cultures in Conflict: A Documentary History of the Mormon War in Illinois[Logan: Utah State University Press, 1995], 243–245.)
  2. Neuf des enfants Smith ont atteint l’âge adulte : Alvin, Hyrum, Sophronia, Joseph, Samuel, Katharine, Don Carlos et Lucy. Un enfant est mort-né et un autre est mort en bas âge. (“Joseph Smith Pedigree Chart,” consulté le 3 sept. 2015, josephsmithpapers.org.)
  3. Les conseils d’éducation donnés aux parents à l’époque de Nauvoo comportaient des avertissements de garder les garçons à la maison au lieu de les laisser errer dans les rues et causer des problèmes. (“Boys,” Nauvoo Neighbor,30 avril 1845; Brigham Young, sermon, 4 mai 1845, General Church Minutes.)
  4. A ce moment-là, Martin et Lucy Harris hébergeaient la sœur de Lucy, Polly Harris Cobb, veuve depuis peu. (Madge Harris Tuckett et Belle Harris Wilson, The Martin Harris Story: Special Witness to the Book of Mormon [Provo, UT: Maasai, 1983], 17–18.)
  5. Voir Luc 2:10.
  6. Lucy Mack Smith, Biographical Sketches of Joseph Smith the Prophet, and His Progenitors for Many Generations (Liverpool: Orson Pratt, 1853), n’a été publié qu’en 1853. Ce livre est plus connu aujourd’hui sous le titre History of the Prophet Joseph Smith by His Mother.
  7. Harris a hypothéqué sa terre pour obtenir les 3000 $ nécessaires au paiement de l’impression des cinq mille premiers exemplaires du Livre de Mormon. (MacKay et al., JSP,D1 : 86–88.)
  8. Les Smiths ont perdu leur maison à peine construite après que la banque l’ait saisie le 1er avril 1829. Joseph Smith a déménagé dans le Comté de Susquehanna, en Pennsylvanie, pour échapper à l’opposition croissante contre lui à Palmyra (New York), au printemps 1828. (Walker, “Lucy Mack Smith Speaks to the Nauvoo Saints,” 282n15; Davidson et al., JSP,H1:238–239.)
  9. Joseph Smith a obtenu un copyright pour le Livre de Mormon, puis il est retourné en Pennsylvanie en confiant la protection constante du manuscrit à des gardes. (Lucy Mack Smith, History, 1845, 158–159, CHL.)
  10. Brigham Young a fait un discours juste avant Lucy Mack Smith où il encourageait les membres de Nauvoo d’être honnêtes dans leurs transactions avec leurs voisins et de ne pas rendre coup pour coup. (General Church Minutes, 8 octobre 1845; voir aussi “Journal of Thomas Bullock,” BYU Studies31, no. 1 [hiver 1991]: 24–25.)
  11. William Smith, l’un des membres du Collège des douze apôtres était rentré de sa mission dans les Etats de l’Est en mai 1845. Des disputes ont rapidement surgi entre Smith et les autres apôtres à propos du comportement de Smith pendant qu’il était dans l’Est, de son autorité en tant que patriarche, de l’autorité de Brigham Young en tant que président des douze apôtres et des enseignements publics de Smith sur le mariage plural. Smith a quitté Nauvoo au beau milieu de la nuit du 12 septembre 1845. Deux jours avant le discours de sa mère, lors du premier jour de la conférence générale, Smith n’a pas été soutenu comme membre du Collège des douze en raison d’objections. Il a été excommunié le 19 octobre 1845. (Kyle R. Walker, William B. Smith: In the Shadow of a Prophet[Salt Lake City: Greg Kofford Books, 2015], 229–245, 257–258, 298–300; Clayton et Bullock, “Conference Minutes,” 1008; Willard Richards, “Notice,” Times and Seasons 6, no. 16 [1 nov. 1845]: 1019; Hosea Stout, Journal, 19 oct. 1845.)
  12. Joseph Smith Sr. et Lucy Mack Smith avaient trois filles : Sophronia Smith [Stoddard], Katharine Smith [Salisbury] et Lucy Smith [Millikin]. Les trois sœurs et leurs familles sont restées dans l’Illinois après le départ des saints vers l’Ouest. (Voir Kyle R. Walker, ed., United by Faith: The Joseph Sr. and Lucy Mack Smith Family[American Fork, UT: Covenant Communications, 2005], 187–195, 326–332, 416–418.)
  13. John Portineus Greene était membre de l’église méthodiste épiscopale et de l’église méthodiste réformée, à Mendon, dans l’Etat de New York. Sa femme, Rhoda Young Greene, était la soeur de Brigham Young. (Walker, “Lucy Mack Smith Speaks to the Nauvoo Saints,” 283n19.)
  14. Voir Luc 13:19. Plus tard, lors d’une autres mission à Mendon, Samuel Smith a présenté un livre de Mormon à Phineas Young, le frère de Rhoda Young Greene et de Brigham Young, ce qui a mené, par la suite, à la conversion et au baptême de Heber C. Kimball et d’autres. (Dean L. Jarman and Kyle L. Walker, “Samuel Harrison Smith,” dans Walker, United by Faith,210–211.)
  15. En 1838, l’opposition contre les implantations croissantes de saints des derniers jours dans le Missouri a entraîné de violents affrontements entre les saints et les anti-mormons du Missouri. Lucy Mack Smith fait référence ici aux saints des derniers jours qui avaient été déplacés de leurs maisons pendant le conflit. L’hectare de terre devant la maison des Smith était “entièrement recouvert de lits, à même le sol, en plein soleil, où les familles étaient contraintes de dormir exposées à tous les temps. … Cela faisait mal au cœur de voir les enfants, malades à cause du froid et pleurant autour de leurs mères pour avoir de la nourriture tandis que leurs parents étaient dépossédés des moyens de les mettre à l’abri.” (Alexander L. Baugh, A Call to Arms : The 1838 Mormon Defense of Northern Missouri,Thèses sur l’Histoire des saints des derniers jours [Provo, UT: Institut Joseph Fielding Smith pour l’Histoire des saints des derniers jours; BYU Studies, 2000]; Smith, History, 1845, 282.)
  16. Joseph Smith est parti pour Washington DC le 29 octobre 1839. Elias Higbee et lui ont rencontré le président Martin Van Buren, le sénateur John C. Calhoun et des membres de la délégation de l’Illinois au Congrès, pour rendre compte de 2 million de dollars de perte et pour présenter une longue liste de maltraitances perpétrée contre les mormons dans le Missouri. Pourtant, ils n’ont pas reçu de soutien du Gouvernement, ni financièrement ni sous la forme d’une intervention fédérale dans les affaires de l’Etat. (Bushman, Rough Stone Rolling,392–393, 396–397 ; Spencer W. McBride, “When Joseph Smith Met Martin Van Buren : Mormonism and the Politics of Religious Liberty in Nineteenth-Century America,” Church History 85, no. 1 [mars 2016] : 19–27.)
  17. Elle se réfère probablement ici au décès de Miner R. Deming, le shérif du Comté de Hancock, qui était favorable aux mormons durant le procès des cinq hommes accusés du meurtre de Joseph et Hyrum Smith. La mort du sheriff Deming a mis fin à une paix fragile entre les mormons et les non-mormons concernant les problèmes locaux et ont conduit à davantage d’émeutes violentes. (Dallin H. Oaks et Marvin S. Hill, Carthage Conspiracy: The Trial of the Accused Assassins of Joseph Smith[Urbana: University of Illinois Press, 1975], 193–194.)
  18. À la fin de son discours, la voix de Lucy Smith s’était affaiblie et presque toute la congrégation ne pouvaient plus entendre ses paroles. Alors, Brigham Young s’est levé pour dire ce qui suit : “Sœur Smith propose quelque chose qui me réjouit le cœur : elle partira avec nous. Je peux répondre pour les autorités de l’Eglise ; nous voulons qu’elle et ses enfants partent avec nous ; et je m’engage, au nom des autorités de l’Eglise, à ce que tant que nous aurons quelque chose, nous le partagerons avec eux. Nous prêterons main forte à Soeur Smith.” (Clayton et Bullock, “Conference Minutes,” 1014.)

 


La version originale de cet article a été écrite par Jennifer Reeder et Kate Holbrook (extrait du livre “At the Pulpit”), publiée sur LDSLiving.com sous le titre « The First Time a Woman Spoke in General Conference: Lucy Mack Smith’s Powerful Talk from 1845 » et traduite par Nathalie. French ©2017 LDS Living, A Division of Deseret Book Company | English ©2017 LDS Living, A Division of Deseret Book Company