Les membres de l’Eglise de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours soutiennent leurs dirigeants en tant que « prophètes, voyants et révélateurs ». Est-ce que cela veut dire que ces hommes de la Première Présidence et du Collège des 12 Apôtres prédisent les évènements futurs ?

Ces dernières années ces prophètes modernes ont clairement su prédire des évènements à travers l’enseignement de la doctrine, le témoignage du Sauveur et la mise en garde contre le péché. Dans certains cas, ces prévisions ont été faites juste avant un évènement mondial majeur ou un changement radical.

Voici cinq exemples de faits que les prophètes modernes ont su prédire.

  1. Un marché de l’emploi difficile

Lorsque Gordon B. Hinckley alors président de l’Eglise a conseillé les jeunes en 2000, il parlait à une génération qui allait être appelée « Millénaire ». Dans ce discours, il a enseigné aux jeunes entre autres choses de faire preuve de bon sens.

« Vous vous dirigez vers l’époque la plus compétitive que le monde ait jamais connu »,

a-t-il dit.

« La concurrence est tout autour de vous. Vous devez vous éduquer le plus possible. Sacrifiez la possibilité d’avoir une voiture ; sacrifiez tout ce qui doit l’être pour vous qualifier en vue de pouvoir travailler dans le monde. Ce monde vous paiera généralement ce qu’il estime que vous valez, et ce que vous valez augmentera au fur et à mesure que vous gagnerez en éducation et en compétences dans le domaine que vous avez choisi ».

A ce moment-là, cela semblait être un bon conseil. Mais une étude du Centre de Recherche de Pew montre à quel point ce conseil était prophétique. Dans son rapport appelé « le cout croissant de ne pas faire d’études », l’institut indique que les Millénaires ayant un diplôme universitaire ont un avantage important sur le marché du travail, d’une part dans la probabilité de trouver un emploi, et aussi en ce qui concerne le montant du salaire.

  1. Le besoin d’avoir des missionnaires mieux préparés

En octobre 2012, le Président Thomas S. Monson a annoncé que l’âge minimum requis pour le service missionnaire allait être abaissé. Ce fut une surprise pour les membres de l’Eglise, mais depuis un moment les discours des Conférences Générales parlent de la nécessité d’avoir plus de missionnaires mieux préparés. Dans certains cas, les autorités de l’Eglise ont déclaré très clairement que les futurs missionnaires ne pouvaient plus attendre d’avoir 19 ans pour se préparer à partir.

« S’il vous plait, comprenez ceci : la barre pour pouvoir partir en mission est en train d’être élevée », a dit Elder M. Russell Ballard dans un discours de Conférence Générale en 2002.

« L’époque des missionnaires qui se repentent pour partir est terminée. Vous savez de quoi je veux parler, n’est-ce pas mes jeunes frères ? Certains jeunes gens pensent à tort qu’ils peuvent adopter une attitude contraire aux principes de l’évangile pour ensuite se repentir lorsqu’ils ont 18 ans et demi pour pouvoir partir en mission à 19 ans. Bien qu’il soit vrai que vous puissiez vous repentir de vos péchés, vous pourriez ou ne pourriez pas être qualifiés pour servir. Il est bien mieux de rester propres et purs et vaillants ».

  1. La redéfinition du mariage

Le Président Gordon B. Hinckley, alors président de l’Eglise a lu « La famille : Une proclamation au monde » à la réunion générale de la Société de Secours le 23 septembre 1995. Le document souligne l’importance et le but de la famille et indique les responsabilités spécifiques des pères et des mères. Le document indique également au début que « le mariage entre un homme et une femme est ordonné de Dieu ».

C’est en 2008 que la définition du mariage a été remise en question, au moment où la bataille de la Proposition 8 en Californie a révélé la position de l’Eglise et l’a mise dans les gros titres. La proposition d’amendement constitutionnel de l’état a maintenu que le mariage devait rester entre un homme et une femme. L’Eglise a joué un grand rôle dans le fait que l’amendement soit adopté. Mais il fut rejeté en 2010 par le juge Vaughn Walker de la cour de district des Etats Unis. D’autres jugements puis celui de la cour suprême ont redéfini le mariage pour qu’il inclu les couples homosexuels dans les années qui ont suivies.

  1. Les difficultés économiques

Le conseil du président Gordon B. Hinckley en 1998 aux membres de l’Eglise « d’éviter les dettes autant que possible » est venu juste avant la crise financière mondiale de 2008.

« Je vous engage à être prudents dans vos dépenses, soyez disciplinés avec vos achats pour éviter les dettes autant que possible, Payez vos dettes aussi vite que possible, et libérez-vous de la servitude.”

« Cela fait partie de l’évangile temporel en lequel nous croyons. Puisse le Seigneur vous bénir, mes frères bien aimés, pour que vos maisons soient en ordre. Si vous avez payé vos dettes, si vous avez fait des réserves, même petites, alors les tempêtes pourront passer au-dessus de vos têtes, vous aurez un refuge pour vos épouses et vos enfants et la paix dans vos cœurs. C’est tout ce que j’ai à dire sur cela, mais je veux le dire avec toute la force dont je suis capable ».

  1. L’affaiblissement de la cellule familiale

Quand le président Joseph F. Smith a conseillé aux membres de l’Eglise de fortifier leur famille en 1915, c’était un sentiment logique. Mais puisque la cellule familiale traditionnelle était forte dans le monde entier, l’idée de fortifier les familles n’était pas révolutionnaire.

Presque 100 ans plus tard, le monde s’est éloigné radicalement de la cellule familiale traditionnelle. Les membres de l’Eglise qui font des soirées familiales chaque semaine tel que suggéré par le président Smith et qui fortifient leur famille par d’autres moyens bénéficient d’une famille plus forte dans un monde où cette proximité familiale ne peut plus être considérée comme acquise.

Article écrit par Breanna Olaveson et publié dans LDS daily, traduit par Samuel Babin.