Pensée de Elder Jeffrey R. Holland, sur la foi, publiée le 3 mars 2016 sur son compte Facebook

Je me souviens d’un jour d’automne – je pense que c’était lors du premier semestre après notre mariage en 1963 – nous marchions ensemble vers le haut de la colline après le Maeser Building sur le trottoir qui passe entre la maison du président et le Brimhall Building du campus de BYU.

Quelque part sur ce chemin nous nous sommes arrêtés et nous avons réfléchi à quoi nous nous étions engagés. La vie ce jour-là semblait d’un poids si accablant, et devant nous les années d’études que nous anticipions semblaient si imposantes, presque insurmontables. Notre amour l’un pour l’autre et notre engagement dans l’Evangile étaient forts, mais presque toutes les autres choses temporelles autour de nous semblaient particulièrement de mauvais augure.

A un endroit que je pourrais probablement encore indiquer pour vous aujourd’hui, je me suis tourné vers Pat et j’ai dit quelque chose comme ça : « Chérie, devrions-nous laisser tomber ? Je peux trouver un bon travail et nous façonner une bonne vie. Je peux faire certaines tâches. Je m’en sortirai sans diplôme. Ne devrions-nous pas arrêter de nous attaquer à ce qui, là maintenant, semble si difficile à affronter? »

Dans ma plus belle imitation de la femme de Lot, j’ai dit dans les faits « Retournons sur nos pas. Retournons à la maison. L’avenir est sans issue pour nous. »

Elder Holland et son épouseAlors ma petite épouse bien aimée a fait ce qu’elle fait pour désormais plus de 52 ans. Elle m’a attrapé par le revers de ma veste et m’a dit « Nous ne repartons pas. Nous ne rentrons pas à la maison. L’avenir nous tend les bras. »

Elle se tenait dans la lumière du soleil en ce jour-là et m’a sermonné. Je ne me rappelle pas qu’elle ait cité Paul, mais il y en avait certainement beaucoup dans sa voix qui disait qu’elle s’était engagé à mettre de côté tout ce qui était passé afin de presser le pas vers l’objectif et de saisir la récompense que Dieu nous a réservé. C’était une démonstration vivante de foi. C’était “une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas.” (Hébreux 11 :1). Alors nous avons ri, nous avons continué à marcher et nous avons fini par partager une root beer – un verre, deux pailles – au tout récemment construit Wilkinson Center.

Souvenez-vous mes chers jeunes amis, l’avenir vous tend les bras. Soyez fidèles. Croyez. Le Seigneur vous bénira.

Traduction: Eolia Disler