Vous êtes invité à un élégant banquet, où l’on vous servira  un repas délicieux avec plusieurs plats.

histoire-mormone-genealogieEn vous asseyant, on vous dit que vous n’aurez que trois minutes pour manger ce repas. Peut-être vous direz-vous que ce qui avait été une bonne expérience s’est soudainement transformé en une expérience stressante.

Même si cette situation est peu probable, elle permet d’illustrer la source de la majorité du stress que nous ressentons. Il faut plus que trois minutes pour apprécier une belle table garnie de mets délicieux. De même, quand les circonstances de notre vie nous demandent plus que ce que nous avons à donner, nous nous sentons dépassés.

Pour certains d’entre nous, ces sentiments peuvent se manifester parce que nous avons une maison pleine d’enfants qui demandent du temps et de l’attention. Peut-être que nous nous sommes engagés dans trop d’activités et que nous ne pouvons pas y participer comme nous l’aimerions. Les membres de notre famille ont des projets imminents qui sont une source de stress dans notre vie, ou nous avons des problèmes de santé qui nous rendent irritables, impatients et fatigués.

Cette liste peut continuer encore et encore. Certains experts établissent une liste des activités stressantes selon la quantité de stress qu’elles engendrent. La vérité est que c’est la façon dont nous réagissons aux événements plutôt que les événements eux-mêmes qui sont la cause du stress. C’est notre capacité à nous adapter à ces circonstances qui détermine le degré de stress que nous ressentons. C’est pour cette raison que ce qui engendre du stress chez une personne n’aura pas le même effet chez une autre.

Ce qui est intéressant c’est que le stress en petite quantité peut nous être bénéfique. Tout comme Léhi l’a enseigné, l’opposition est nécessaire à la progression. (Voir 2 Néphi 2 :11-16). Des recherches ont démontré que les personnes qui ont une bonne résistance au stress verront un événement potentiellement difficile comme un défi et non pas comme un événement à craindre. Même le fait de travailler sur un projet 60 heures par semaine peut être difficile et passionnant à la fois, du moment que nous sommes engagés dans ce projet. C’est pour cela que la façon dont on réagit au stress est plus important que la source du stress. Mais cela peut aussi aider d’identifier les causes de stress avant d’avoir à y faire face.

Le stress et la pression

Un ingénieur dira que le stress est une partie essentielle de toute structure. Il décrira le surplus de stress sur une structure par de la pression. Lorsque les éléments de stress d’une structure sont mis sous une trop grande pression, la structure est endommagée. De même, quand le stress journalier de la vie s’accumule jusqu’à atteindre un certain niveau, il n’est plus productif. Nos vies sont sous pression et nous risquons de développer des séquelles émotionnelles et physiques.

famille-mormone2Cette pression peut apparaître quand des parents essaient constamment d’être parfaits ou s’attendent à ce que leurs enfants soient parfaits. La vérité est que nous n’atteindrons pas la perfection dans cette vie. Pour la majorité d’entre nous, le mieux que nous pourrons faire est de continuer à progresser vers les buts que notre Père céleste a pour nous.

Elder Neal A. Maxwell a dit : « Lorsque nous nous retrouvons dans des situations stressantes, nous nous demandons si nous pouvons continuer à donner, nous pouvons trouver du réconfort dans la connaissance que Dieu, qui connait parfaitement nos capacités, nous a mis sur la terre pour réussir. Personne n’a été pré-ordonné pour échouer ou faire preuve de méchanceté. Lorsque nous sommes accablés et que nous attendons, rappelons-nous que nous avons été mesurés et trouvés à la hauteur de nos tâches ; c’est pourquoi, continuons, mais avec encore plus de détermination dans notre condition de disciple. Quand nous nous sentons dépassés, rappelons-nous que Dieu ne nous tentera pas au-delà de ce que nous pouvons supporter (D&A 50 :40). » (« Meeting the Challenges of Today », Devotional Speeches of the Year,  Provo: Brigham Young University, 1978, p.156.)

Parfois, la meilleure solution contre le stress c’est tout simplement d’être réaliste par rapport à ce que nous attendons de nous-mêmes et des autres. Parfois, nous essayons de faire plus que ce dont nous sommes capables. Souvent, nous perdons patience parce que nous n’accomplissons pas parfaitement tout ce que nous entreprenons. La route vers la perfection est une source d’espoir, mais en même temps, nous devons être réaliste et gentil par rapport à nos attentes envers nous-mêmes et autrui.

Faire face au stress

Il est très important d’être réaliste quand on veut faire face à l’adversité de la vie. Mais il y a aussi d’autres moyens. Certaines des suggestions qui suivent peuvent aider votre mémoire à se rappeler ce qui est efficace pour vous. Partagez vos idées avec votre famille.

Soyez spirituellement en forme. La prière et l’étude quotidienne des Écritures nous permettent de maintenir à un haut niveau nos réserves spirituelles de foi, d’espoir et de paix de l’esprit. Elles ne nous donnent pas simplement de la force spirituelle, mais elles peuvent aussi nous aider à trouver des réponses à nos problèmes particuliers.

Se sortir de l’endettement. Une des causes communes de conflits familiaux provient du stress causé par les finances. Les dirigeants de l’Eglise nous ont constamment conseillé d’établir un budget et de ne pas nous endetter. En dépensant moins que ce que nous gagnons, nous réduirons de manière significative le stress causé par l’argent dont la plupart d’entre nous souffrons.

Rester en forme. De façon à faire face au stress notre corps a besoin de repos, d’activité physique et d’une alimentation équilibrée. Pratiquer son sport préféré est un très bon moyen de déstresser.

Établir des priorités et se fixer des buts. Si nous ne pouvons pas accomplir tout ce que nous voulons, alors établissons des priorités qui nous aideront à accomplir ce qui est le plus important. Seul et en famille, si nous voulons continuer à progresser, nous devons avoir des objectifs journaliers, hebdomadaires, mensuels et sur le long-terme et mettre en place un plan d’action pour y parvenir. La planification nous donne la direction et l’énergie qui guideront nos efforts et nous aideront à éviter des périodes de crises lorsque nous manquons d’anticiper les besoins et oublions nos responsabilités.

Changer ses habitudes et sa routine. Certaines personnes pensent qu’en se levant une heure plus tôt elles ont beaucoup plus de contrôle sur leur vie et cela leur donne une heure ininterrompue afin d’accomplir beaucoup de choses qu’elles n’auraient pas fait autrement. Pour d’autres, c’est en faisant une petite sieste qu’ils retrouvent cette énergie.

Changer de rythme. Un changement de rythme apporte un sentiment de renouveau et de sérénité qui aide à faire face à une vie mouvementée. Tout peut aider pour faire redescendre la pression, comme par exemple faire une petite pause parmi les beautés de la nature, quelques minutes de réflexion, la lecture d’un bon livre, faire quelque chose que l’on apprécie particulièrement (cela inclut ne rien faire).

Partager vos frustrations.  Quand on parle de nos problèmes avec les membres de notre famille, nous ne soulageons pas seulement notre stress mais cela peut aussi amener notre famille à nous aider à trouver des solutions dans ces situations stressantes. On peut aussi prendre du recul  en exprimant notre tension et contrôler le stress quotidien en écrivant dans notre journal. Les sages parents aideront leurs enfants à reconnaître la valeur d’écrire ses sentiments dans un journal personnel ou un carnet de note.

La mère d’une grande famille a dit : « Mes carnets de notes et mes journaux n’ont pas de prix. Certaines personnes sont prêtes à engager un conseiller professionnel pour les écouter pendant qu’ils partagent ce qu’ils ont sur le cœur et dans leur tête. Pour moi, le fait d’écrire mes pensées et mes sentiments a été une source infaillible de révélation personnelle. C’est quand je suis particulièrement stressée, découragée, ou triste pour quelque raison que ce soit que j’écris ce que je ressens (souvent c’est simplement une liste de « je me sens… »), et je peux habituellement clarifier ce qui me pèse. Ensuite, je peux mieux y faire face. Parfois, je remplis une page entière avec mes frustrations avant de commencer à voir ce qui m’ennuie réellement. J’ai appris à mieux me connaitre à travers mes propres écrits. »

famille-mormone-funRelaxez-vous et apprécier la vie. Certains d’entre nous ont tout simplement besoin de nous relaxer et d’apprécier la vie, nos enfants, et nos relations avec notre conjoint et nos amis. Parfois nous oublions que notre capacité à ressentir de la joie est une des premières caractéristiques de la divinité (voir 3 Néphi 17:20) et que notre expérience mortelle est faite pour nous apporter de la joie (voir 2 Néphi 2:25 ; D&A 93:33).

N’oubliez pas d’avoir un sens de l’humour. Même si la vie est sérieuse, il y a beaucoup de moments qui peuvent être enrichis avec un sens de l’humour. Nous réduirons considérablement le stress si par moment nous rions de l’incohérence de notre vie. Rire en famille permet de soulager les tensions causées par un excès de stress.

Faire face au découragement

Parmi les sentiments les plus difficiles auxquels nous devons faire face se trouvent le découragement, le désespoir, la dépression, la culpabilité et l’anxiété.

Président Ezra Taft Benson a dit : ” Nous vivons à une époque où, tout comme le Seigneur l’avait prophétisé, le cœur des hommes leur manquera, pas seulement physiquement mais aussi spirituellement. (Voir D&A 45:26.) Beaucoup abandonnent leur cœur dans la bataille pour la vie. Le suicide est une des causes majeures de décès parmi les étudiants à l’université. Alors que la confrontation entre le bien et le mal approche avec son lot d’épreuves et de tribulations, Satan accable de plus en plus les Saints de sentiments de désespoir, de découragement, d’abattement et de dépression. ” (Ensign, nov. 1974, p. 65.) Ces sentiments négatifs nous entraînent trop souvent à nous éloigner des personnes qui pourraient nous aider. Un problème vague et indéfini peut paraître insurmontable, mais en en parlant et en partageant des perspectives différentes, cela peut aider à y faire face. Nous devons encourager nos enfants à partager leurs sentiments dès leur plus jeune âge afin de leur donner les moyens de faire face à ce sentiment potentiellement dévastateur d’impuissance.

Malheureusement, même des parents aimants qui font preuve de communication ne peuvent pas aider certains enfants qui ont des problèmes qui sont devenus trop compliqués ou qui existent depuis trop longtemps. Ces enfants ont besoin de l’aide de professionnels. La plupart d’entre nous n’avons pas besoin de recevoir l’aide de professionnels. Nos problèmes et ceux de nos enfants peuvent nous décourager, ou même parfois nous faire déprimer, mais ces sentiments peuvent généralement être soulagés lorsque nous suivons au quotidien les commandements – en nous repentant, en priant et en jeûnant, en rendant service, en travaillant dur, en préservant notre santé, en lisant, en écoutant de la bonne musique, à travers nos amis et les bénédictions de la prêtrise pour recevoir de la force et de l’inspiration (voir Ezra Taft Benson, Ensign, nov. 1974, pp. 65–67).

En tant que parents, nous pouvons mettre en pratique nos qualités chrétiennes lorsque les membres de nos familles ou nos amis ont des problèmes émotionnels. Le conseil d’Elder Marvin J. Ashton peut aider : « C’est sans aucun doute que, de nos jours, les plus grands miracles se produisent en aidant et guérissant les âmes troublées. Nous devons prendre par la main les membres de notre famille et leur montrer que l’amour est vrai et infini. (Ensign, jan. 1974, pp. 102, 104.)

Nous pouvons faire différentes choses pour mettre en pratique ce qu’Elder Ashton suggère :

famille-mormonisme-doctrineEcoutez-les. Encouragez-les à exprimer leurs sentiments. Rassurez-les en leur disant qu’il n’y a rien d’anormal à être en colère, confus, ou déçus par moment.

Ne les jugez pas. Certaines phrases comme par exemple « si seulement tu avais… » ou « je t’avais dit que ça arriverait si… » ne font qu’empirer les choses. Aidez-les à voir qu’ils ne sont pas responsables des événements hors de leur contrôle et que ce n’est pas une punition. S’ils sont responsables pour leurs problèmes, aidez-les à se pardonner et à laisser le passé derrière eux en se repentant.

Aidez-les à développer une perspective spirituelle.  Rappelez-leur le but des épreuves dans la vie. Offrez-leur une vision d’espoir. Priez ensemble, en demandant à haute-voix au Seigneur une perspective éternelle et une meilleure compréhension du problème.

Passez du temps avec eux. Impliquez ceux qui peuvent aider. Encouragez les membres de la famille à prier ensemble, à travailler ensemble et à soutenir la personne dans le besoin. S’il est nécessaire, prenez contact avec des professionnels qui ont des valeurs similaires aux vôtres.

Aimez-les inconditionnellement. Après tout, la meilleure façon de soutenir autrui est de les aimer sincèrement. Cela veut dire que nous devons apprendre à les voir de la façon dont Dieu les voit, avec leur valeur éternelle d’enfant de Dieu. En tant que parents, nous devons faire cela surtout quand nos enfants le méritent le moins. Si nous faisons cela, malgré nos faiblesses personnelles, nous pourrons tout surmonter.

L’évangile de Jésus-Christ ne prétend pas pouvoir éliminer le stress, et personne ne devrait penser qu’il peut le faire, mais il apportera un sens à l’opposition et à la résistance auxquelles nous faisons face dans cette vie et nous permettra de grandir « en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes » (Luc 2:52.)