Elder Oaks et sa femme, Kristen, partagent des conseils encourageants avec les membres célibataires de l’Église.
Elder Oaks : Je suis très préoccupé par les célibataires de l’Église. Je les aime. Je vais parler de certains de leurs besoins en citant un très bon article publié dans l’Ensign il y a quelques années. Aux dirigeants et aux autres membres de l’Eglise, ceci est destiné aux célibataires, mais ce message s’adresse aussi à vous :
“La situation d’un membre de l’Église célibataire peut être illustrée par une analogie simple. Imaginez que votre passe-temps favori soit l’observation des étoiles et que vous venez de vous joindre à un club d’astronomie. Vous arrivez à votre première activité du club, ayant hâte de participer. La nuit est froide, mais vous n’êtes pas inquiet : la plupart des membres portent une veste du club, et onvous a dit que vous devriez aussi pouvoir en avoir une. Mais il n’y a pas de veste pour vous. Vous posez la question à ce propos, et on vous dit de continuer à chercher et que si vous faites de votre mieux, vous trouverez une veste lorsque le moment sera venu.
“Entre temps, vous avez assez froid et vous êtes un peu inquiet. Vous commencez à remarquer que la plupart des autres membres du club parlent de leurs vestes, à quel point elles sont agréables et leur tiennent chaud. En fait, tout au long de la soirée, ce sujet refait continuellement surface sous diverses formes : comment laver et sécher sa veste, comment ajouter des poches supplémentaires, comment la réparer, et ainsi de suite. Certains membres du club remarquent que vous n’avez pas de veste. « Vous avez vraiment besoin d’une veste pour ces activités », vous disent-ils. « Pourquoi n’en avez-vous pas encore une »?
“… Cette analogie … sert à montrer à quel point on peut parfois se sentir mal à l’aise lorsqu’on est célibataire dans une paroisse pleine de familles.
Heureusement, il y a des paroisses où les membres célibataires se sentent intégrés et savent que leur participation est appréciée. J’espère que cela est vrai dans tous nos pieux et paroisses.
Mon ancienne célibataire préférée est ma femme, Kristen. Je lui ai demandé de partager quelques commentaires avec nous.
Des bénédictions non réalisées n’empêchent pas de garder confiance
Soeur Oaks : je me suis mariée avec Elder Oaks à 53 ans, deux ans après la mort de son épouse bien-aimée, June. Nous avons beaucoup d’empathie et d’amour pour ceux d’entre vous qui sont célibataires ou seuls. Nous vous parlons par expérience du plus profond de notre cœur.
Lorsque j’étais célibataire, je me souviens que je me demandais comment je pouvais avoir une si belle bénédiction patriarcale, remplie de promesses dont plusieurs ne semblaient pas se réaliser. Je pensais : “Ai-je fait quelque chose de mal qui retarde mes bénédictions?” J’étais un peu comme le jeune homme qui a demandé au Sauveur : “Que me manque-t-il encore?” (Matthieu 19:20).
Une amie proche a partagé avec moi son expérience sur ces mêmes sentiments. Elle m’a dit : “je me suis retrouvée en train de répéter la même prière, encore et encore. Je priais pour trouver mon futur mari. Cela semblait inutile, et je me demandais si ma prière était entendue”.
Puis elle a ajouté: “C’est alors que j’ai décidé de faire un différent type de prière. J’ai dit au Seigneur que j’avais fait alliance avec Lui, et que s’Il voulait m’avoir comme instrument entre Ses mains pour construire le royaume, je l’accepterais. Cette perspective m’a rendue plus forte et plus patiente. J’ai commencé à beaucoup plus ressentir la direction de notre Père céleste dans ma vie. Bien sûr, je voulais toujours mes bénédictions, mais je voulais [les recevoir] selon le calendrier du Seigneur”.
Faire des ajustements
J’ai pensé aux paroles de mon amie. J’ai fait quelques ajustements. J’ai modifié mon comportement. J’ai commencé à passer moins de temps seule sur mon ordinateur et plus de temps à m’impliquer dans les activités de la paroisse, telles que faire la cuisine et nettoyer, des activités que j’avais fuies comme la peste auparavant, mais qui nous faisaient nous réunir d’une manière très personnelle et aimante avec les autres membres de ma paroisse.
J’ai changé ma façon d’étudier les Écritures. À travers les Écritures notre capacité de recevoir la révélation augmente. Nous ne pouvons pas reconnaître la voix du Seigneur à moins de bien connaître les Ecritures. En étudiant les Écritures, nous pouvons percevoir comment Il fonctionne et nous parle. Nous ne pouvons pas faire la différence entre toutes les voix de contrefaçon autour de nous, à moins de connaitre Sa parole. Le Seigneur peut nous parler personnellement à nous, nous offrir une protection, et nous diriger pour construire Son royaume.
J’ai changé mes prières. Je me suis concentrée davantage sur la perspective éternelle. J’ai demandé des occasions de servir et d’aider les autres. Comme conséquence directe, j’ai commencé à mieux comprendre les besoins des personnes qui m’entouraient. A l’église, je remarquais ceux qui étaient assis tous seuls, et je remarquais les jeunes mères épuisées qui avaient besoin d’un coup de main avec leurs nombreux enfants. J’ai commencé à me sentir poussée à passer des coups de fil à des gens qui semblaient avoir besoin de mon aide à ce moment précis. Certains appels semblaient être de la routine; tandis que d’autres ont changé des vies. L’un de ces appels était pour une famille qui avait une inondation dans son sous-sol et un autre pour une sœur tellement découragée, avec le cœur tellement brisé, qu’elle ne désirait plus vivre. Ces appels étaient importants, et ce n’est que sous la direction de l’Esprit que j’ai pu les accomplir.
Que puis-je faire d’autre de bien?
Ma question initiale était: “Suis-je en train de faire quelque chose de mal?” J’ai appris que ça c’était la mauvaise question à poser. Mes prières, mon étude des Écritures et mon comportement ont commencé à refléter une question différente: “Que puis-je faire d’autre de bien?”
Je ne faisais rien de mal – j’avais simplement oublié de garder une perspective éternelle. J’avais oublié les nombreuses façons dont je pouvais être un instrument pour faire le bien, pour faire la volonté du Seigneur. Le timing de notre Père céleste n’est pas notre timing, et nous devons Lui faire confiance.
Ne jamais se décourager. Je me suis aperçue que la prochaine chose sur laquelle il fallait que je travaille était de ne pas me décourager ou me détourner de l’Évangile. En priant, en lisant les Écritures et en continuant à avoir la foi aux promesses de notre Père céleste, nous pouvons changer notre point de centration et nous pouvons apprendre quelle est Sa volonté pour nous.
Pendant mon attente et grâce à mes expériences de vie, à la fois éprouvantes et joyeuses, j’ai appris combien notre Père céleste nous aime et à quel point il est heureux de nous bénir et de nous protéger. J’ai fini par savoir que cette Eglise n’est pas qu’une église; c’est le royaume du Seigneur sur la terre. J’ai fini par prendre plus pleinement conscience de la puissance de l’Expiation de notre Sauveur et de la sagesse des paroles du roi Benjamin: «lorsque vous êtes au service de vos semblables, vous êtes simplement au service de votre Dieu» (Mosiah 2:17).
La foi est une force réelle et vitale, et nous pouvons la magnifier à travers nos actions. Bruce R. McConkie (1915-1985), du Collège des Douze Apôtres, a enseigné : “La foi est un don de Dieu accordé en récompense de la justice personnelle. Il est toujours donné quand la justice est présente, et plus la mesure d’obéissance aux lois de Dieu est présente, plus grande sera la dotation de foi”.
Quelle promesse. On peut y arriver!
Nous vivons dans des temps difficiles, des temps qui vont mettre les âmes des hommes à l’épreuve. Il est temps pour nous de donner d’avancer et de donner le meilleur de nous-mêmes. Mon espoir est que chacun de nous nous tournions vers notre Père céleste et demandions : “Que puis-je faire d’autre qui soit bien?” Si nous le faisons, je sais qu’il va nous aider et nous bénir.
Article publié sur lds.org