Charlotte Brontë, une romancière britannique, dont les romans sont devenus des classiques de la littérature anglaise, est citée comme ayant dit : « Le problème n’est pas que je sois célibataire et susceptible de le rester, mais que je me sente seule et susceptible de rester seule. » Il y a peut-être beaucoup de gens dans le monde aujourd’hui qui pourrait avoir les mêmes sentiments que Brontë concernant la solitude. Qu’ils soient riches, pauvres, veufs, divorcés ou célibataires, il y a ceux qui semblent être désespérément et éternellement pris au piège dans un abîme, appelé solitude.

Heinrich Karl Bukowski, un poète américain, Allemand d’origine, romancier et nouvelliste, a décrit une fois la solitude dans le monde comme étant « si grande que l’on peut la voir dans le mouvement lent des aiguilles d’une horloge. » Et T.S. Eliot, l’« un des plus grands poètes du vingtième siècle », a dit :

Toute société convenable doit générer un sentiment de communauté. La communauté compense la solitude. Elle donne aux gens un sentiment d’une nécessité vitale d’appartenance. Pourtant, les institutions sur lesquelles la communauté dépend s’effondrent avec toutes les technologies dans la société d’aujourd’hui. Le résultat est un fléau de solitude qui se propage.

Comment surmonter sa solitude

Un article intitulé «Comment surmonter sa solitude» sur le site wikihow.com décrit trois méthodes pour faire face à la solitude. La première méthode est d’apprendre à apprécier d’être seul. Bien qu’une personne puisse penser que ce sont les mêmes, être seul diffère de la solitude.  Tandis que la solitude est lorsqu’une personne est malheureuse d’être seule, être seul est lorsqu’une personne est heureuse de rester seule. Une partie importante pour apprécier d’être seul implique une personne qui apprend à équilibrer le temps qu’elle passe à aider les autres et le temps qu’elle a pour soi-même. Lorsqu’elle passe la majorité de son temps à aider les autres, elle se néglige souvent. L’article suggère que si une personne connaît une période de solitude, elle devrait profiter de ce temps et faire des choses qu’elle aime faire par elle-même. Voici d’autres façons dont une personne peut apprécier d’être seul : faire de l’exercice et prendre soin de son corps, apprendre une nouvelle compétence et faire quelque chose qu’elle a toujours rêvé de faire, mais pensait ne jamais avoir le temps.

le désespoir de la solitude peut amener des personnes à perdre goût à la vieLa seconde méthode consiste à apprendre comment se consoler. La première étape de cette méthode implique une personne qui prend conscience qu’elle n’est pas toute seule. Tout le monde connaît des périodes de solitude, surtout pendant les grandes transitions de la vie quand les choses vont dans une nouvelle direction et changent en mieux, et ils recherchent des personnes qui partagent leurs nouveaux intérêts et idées. L’article suggère également de rechercher « des activités qui à la fois vous intéressent et se pratiquent en groupe, comme un club de lecture, un club de photographie, militer pour un parti politique, des concerts et expositions d’art ». Et « n’assistez pas à des cérémonies à la seule idée de se faire des amis ou de rencontrer des gens. Essayez d’y aller sans aucune attente et de vous amuser, peu importe ce qui se passe ». Il y a d’autres manières pour qu’une personne puisse apprendre à se consoler : s’occuper comme on peut et ne pas s’attarder sur le sentiment de solitude, faire des activités tout seul et réaliser que les personnes n’assument pas nécessairement qu’elle n’a pas d’amis, simplement parce qu’elle est seule (parfois les gens font des choses seuls afin d’avoir de bons moments avec le « moi ») et envisager de prendre soin d’un animal de compagnie (gagner la confiance et l’affection de l’animal peut être une expérience profondément gratifiante).

La troisième méthode décrite dans l’article est d’apprendre à être à nouveau social. Parfois, quand les personnes se sentent désespérément seules, il devient facile pour elles de ramper dans leur coquille et de s’isoler. L’article suggère que l’une des façons pour une personne de prendre un nouveau départ dans les domaines sociaux de sa vie est en téléphonant ou en se réunissant avec les gens qu’elle connaît. Même si certaines de ces personnes ne sont pas les personnes avec qui elle a un désir immédiat d’être à ce moment-là, le contact humain rend plus facile le fait d’établir plus de contact. Un facteur essentiel à retenir est qu’être un bon auditeur est extrêmement important. Si une personne parle tout le temps au sujet d’elle-même, cela aura tendance à détourner les gens. De plus, une personne doit prendre l’initiative de se présenter à d’autres personnes et ne pas attendre que les autres personnes s’approchent d’elle. Une des clés pour gagner un nouveau cercle d’amis est en montrant un réel intérêt pour eux, et aux choses qu’ils font. Une personne doit également se rappeler d’être courtoise et polie, et de réaliser que certaines de ces personnes avec qui elle désire être amies ont déjà leur propre cercle d’amis. A ce stade, passer du temps en famille peut également être important. Vous pouvez partager des amis et rencontrer de nouvelles personnes ensemble, diminuant ainsi ce sentiment gênant d’être seule en public.

Corrélation entre les relations sociales et la mortalité

Un article paru dans le Wall Street Journal intitulé «Quand Être Seul se Transforme en Solitude, Il Existe des Moyens de se Battre» suggère :

Passer du temps tout seul est plus amusant quand c’est par choix. Quand c’est le résultat d’une perte, d’une séparation ou d’isolement, les gens sont probablement en train d’éprouver de la solitude. Le mal du pays, l’intimidation, le manque de nidification, la perte d’un être cher et l’amour non partagé sont tous des variations de ce thème. La solitude n’est pas la dépression, qui est un sentiment durable de tristesse profonde et de désespoir et doit être traitée par un professionnel.

En 2010, des chercheurs de l’Université de Brigham Young ont mené une étude se composant de 148 études et impliquant plus de 300’000 participants sur la corrélation entre les relations sociales et la mortalité. Leur recherche a montré que « la solitude était un prédicteur d’une mort prématurée aussi solide que l’était l’alcoolisme ou fumer 15 cigarettes par jour et elle était un prédicteur plus solide que l’obésité ou mener une vie sédentaire ».  John T. Cacioppo, qui a étudié la solitude et qui est un psychologue et directeur du Centre des Neurosciences Cognitives et Sociales de l’Université de Chicago, a déclaré que le taux de solitude aux Etats-Unis a doublé au cours des 30 dernières années. Il estime : « environ 40 % des Américains rapportent se sentir seuls, contre 20% dans les années 1980».

Pourquoi semble-t-il y avoir plus de solitude maintenant qu’auparavant ? L’article du Wall Street Journal suggère :

Beaucoup d’entre nous passons beaucoup trop de temps derrière les écrans électroniques et pas assez dans nos connexions réelles et en personne.

Tous ceux qui ont souffert d’une mauvaise relation ou d’un rassemblement embarrassant lors de fêtes peuvent témoigner que l’on n’a pas besoin d’être seul pour se sentir seul. « La solitude est le sentiment d’isolement social ou d’insatisfaction de vos relations, » explique Dr. Cacioppo. « Il ne s’agit pas seulement se savoir s’il y a d’autres personnes autour de vous. Il s’agit de savoir si ceux qui vous entourent sont ceux en qui vous pouvez avoir confiance. » Il explique que certaines personnes sont génétiquement plus enclines à la solitude que d’autres.

Dr. Cacioppo souligne aussi que quand il s’agit de relations sociales et de l’interaction, les femmes sont différentes des hommes. Les femmes désirent des interactions en face-à-face, alors que les hommes ont tendance à se connecter et à graviter vers des groupes de personnes.

Des thérapeutes disent que la solitude, dans sa forme la plus malsaine, est une façon de pensée déformée qui a souvent un déclencheur émotionnel — il peut s’agir d’un grand changement comme une rupture ou un déménagement géographique ou de quelque chose d’aussi simple que la participation seule à un mariage ou se chamailler avec un frère ou une sœur.

Le résultat est le même. Notre subconscient rembobine à l’époque où nous étions jeunes et inquiets que quelqu’un d’autre ne soit pas là pour prendre soin de nous. C’est la pensée négative : « Je ne suis pas important. »

Remèdes pour la solitude

Les Membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (appelée par inadvertance l’«Église  mormone» par les médias et par d’autres) réalisent qu’il y a ceux d’entres eux qui sont seuls et passent par des périodes de sentiment de solitude. Ils savent aussi et enseignent que certaines des manières répandues pour surmonter un sentiment de solitude sont de rendre service aux autres, de participer activement aux activités de l’Église et de garder le contact avec la famille et les amis.

LeEtta Pratt de Richmond, en Virginie, a dit : « Je passe peu de temps avec le mot “solitaire”. Le monde est plein de gens merveilleux et de choses significatives à faire.

« Le service dans l’Église a tout à voir avec la prévention de la solitude, » poursuit-elle. « Le monde est plein de gens dans le besoin ; il y a des besoins physiques, émotionnels, sociaux et spirituels. Avec l’évangile, nous avons beaucoup à faire. »

Et Ines Solan, de San Jose, au Costa Rica, a écrit que servir une autre personne ne lui procure pas seulement de la joie, mais « remplit un certain vide » en elle.

visite-mormoneLes membres de l’Église de Jésus-Christ sont aussi des Instructeurs au foyer et des Sœurs visiteuses, veillant sur les familles de la congrégation, ce qui leur donne une autre opportunité de servir les autres. Souvent, ils découvrent que lorsqu’ils sont occupés à servir les autres, ils arrivent à éviter leurs propres sentiments de solitude.

Beaucoup de célibataires sont bénis par la compagnie de membres de la famille. Mais pour ceux qui n’ont pas la compagnie de membres de leur famille immédiate, la famille élargie peut fournir la camaraderie familiale nécessaire.

La solitude peut aussi être soulagée en entrant en contact avec les autres. « Les autres personnes peuvent aussi être solitaires », observe Roger Cook de Malvern, en Australie. « Une personne seule qui offre du soutien à quelqu’un d’autre, seul ou non, est deux fois bénie ».

Les membres de l’Église de Jésus-Christ comprennent que la clé pour éviter la solitude et être heureux est une attitude centrée sur l’évangile.