Nous avons tous entendu des blagues d’ampoules :

Q : Combien d’auteurs de romans policiers faut-il pour changer une ampoule?
A : Deux : Un pour visser presque jusqu’au bout et l’autre pour créer la surprise à la fin.

Q : Combien de spécialistes faut-il pour changer une ampoule ?
A : j’aurai une estimation pour vous dans une semaine à partir de lundi.

Q : Combien d’historiens du langage faut-il pour changer une ampoule ?
A : Je suis moins intéressé par l’ampoule que par le discours entourant ce changement.

 

Il y a même une blague sur le nombre de saints des derniers jours qu’il faut : un pour changer l’ampoule et cinq autres pour préparer le buffet canadien (ndlr: buffet où chacun amène un plat à partager).

 

Est-ce la bonne question ?

Mais vous êtes-vous déjà posé cette question à l’envers, et avez pensé au nombre d’expériences d’«ampoule» qu’il nous faut, pour vraiment changer afin de voir la lumière?

Mon mari et moi avons un ami non-mormon qui recherchait la bonne église. Il nous a expliqué qu’un soir il priait avec ferveur pour avoir un signe quelconque. À ce moment-là, la sonnette de sa porte d’entrée a retenti et voilà que deux missionnaires saints des derniers jours se tenaient sur le pas de sa porte.

Et, encore une fois, il est passé à côté de sa réponse et il a éconduit ces missionnaires. C’est comme la blague sur l’homme réfugié sur son toit pendant une inondation, qui continue à refuser l’aide des sauveteurs qui viennent le chercher, en disant : «Le Seigneur va me sauver». Finalement, il demande à Dieu pourquoi il l’a abandonné et une voix tonitruante descend des cieux et lui répond : “Je t’ai envoyé deux canots de sauvetage et un hélicoptère! ”

L’un de mes amis s’est senti poussé à demander une place de travail dans une zone moins fonctionnelle que celle qu’on lui offrait. Il se trouve que son nouveau collègue s’intéressait à la religion, et pourtant, quand il a appris que mon ami était saint des derniers jours, il a marmonné : “un mormon vient s’installer à côté de moi? Eh bien, quelles sont les chances pour que cela arrive?” Comme si c’était quelque chose de négatif.

Une fois, j’ai rendu visite à une sœur moins active et je me suis sentie poussée à prendre de ses nouvelles à plusieurs moments cruciaux de sa vie : le jour où son fils est mort, l’après-midi-même où elle a eu un accident, le jour où sa petite-fille a été hospitalisée et à plusieurs autres moments-clés. Mais elle n’a jamais considéré cela comme la main du Seigneur, elle n’est jamais revenue à l’église, et elle a  toujours trouvé ça  juste “étonnant” que j’apparaisse pour l’aider aux moments où elle avait besoin de moi. Ça fait beaucoup d’ampoules ignorées.

Les missionnaires peuvent raconter des dizaines d’histoires de personnes qu’ils enseignent, qui ressentent très distinctement l’Esprit, et parfois même sont remplis de joie, mais renoncent plutôt que d’affronter la désapprobation de leur parent ou d’obéir à la Parole de Sagesse ou de s’engager à assister aux réunions chaque semaine. Certains amis de l’église prient, reçoivent une réponse et puis, ils cèdent quand même à l’adversaire.

Qu’en est-il de nos ampoules ?

Mais parfois nous faisons la même chose. L’Esprit nous murmure à l’oreille et nous n’écoutons pas toujours. Ou un miracle se produit dans notre vie et nous l’attribuons au hasard ou à la chance. Nous tombons soudainement sur la solution à un problème avec lequel nous nous débattions depuis longtemps. Juste une coïncidence. Nos vies sont remplies d’exemples de la présence de la main de notre Père céleste qui nous aime, mais la percevons-nous toujours comme telle?

En tant que membres de l’église, nous ne sommes pas à l’abri du “Je ne vois pas les ampoules”. Lorsque nous les voyons, nous sommes sauvés du danger, recevons les bénédictions que notre cœur désire et l’inspiration de servir à des moments incongrus lorsqu’il le faut. Nous nous retrouvons dans des situations où nous pouvons partager l’Évangile avec quelqu’un qui le recherche sincèrement.

Parfois, l’ampoule est là pour nous ramener sur le bon chemin, tout comme un phare se tient là où il est pour orienter les navires. Nous nous sommes, en quelques sortes, égarés et nous avons besoin d’un signal d’alarme pour nous réveiller. Cela peut être la perte soudaine d’un emploi, un accident de voiture ou une crise cardiaque qui nous secoue et nous fait remettre de l’ordre dans nos priorités. Parfois, nous avons besoin d’une intervention divine pour nous faire changer, nous repentir ou nous attaquer à  un trait négatif de notre personnalité qui nuit à nos relations avec les autres.

 

Comment percevoir les ampoules ?

Mais considérons-nous ces événements comme d’origine divine? Est-ce que nous nous arrêtons toujours pour reconnaître la main de Dieu? Peut-être que nous distinguerions plus nettement la lumière si nous la recherchions. Henry B. Eyring nous a conseillé de tenir un journal sur les moments de chaque journée où nous avons pu voir la main du Seigneur dans notre  vie. En nous concentrant sur ces moments-là, nous en verrons d’autres. Tout comme suivre une inspiration de l’Esprit mène à davantage d’inspirations, exprimer sa gratitude mène à découvrir plus de bénédictions.

Alors, combien d’ampoules faut-il pour attirer votre attention? Espérons que ce nombre, pour chacun d’entre nous, n’est qu’une seule –  que nous écouterons cette première fois et que ce moment de lumière ne passera pas inaperçu.

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Cet article a été écrit par Joni Hilton, publié sur ldsmag.com et traduit par Nathalie.