(AVERTISSEMENT : SPOILERS. NE PAS LIRE SI VOUS NE VOULEZ PAS SAVOIR CE QUI ARRIVE À NOTRE PRINCESSE POLYNÉSIENNE PRÉFÉRÉE)*
*Mais soyons francs, si vous n’avez pas vu ce film, à l’heure qu’il est … REMÉDIEZ VITE A CELA!!!
Je dois avouer quelque chose. Vaiana m’a fait pleurer plus d’une fois. Et par « plus d’une fois », je veux dire que j’ai fondu en larmes comme un bébé pendant une grande partie du film. Mais ce n’était pas le même genre de mauvaises larmes qui accompagnent n’importe quel film romantique à l’eau de rose.
Non, non. Ce sont des larmes versées lorsque je suis inspirée, de celles qui ruissellent le long de vos joues lorsque vous vivez indirectement, à travers le protagoniste, ses moments de réalisation de son potentiel, d’essor et de triomphe absolu. Etant quelqu’un qui s’investit vraiment trop émotionnellement dans les films, les livres ou les séries (ce qui explique mes fréquents marathons Netflix), je suis une habituée de ce truc de vivre-indirectement-à-travers-la-vie-des-personnages-fictifs.
Sachant cela, et gardant en tête que je suis une ancienne missionnaire sentimentale et nunuche, je vous invite à vous joindre à moi pour re-vivre l’épopée de Vaiana avec ces perles liées à l’Evangile selon les saint des derniers jours.
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“Le cœur des enfants sera ramené à leurs pères”
La façon dont Vaiana retrouve ses ancêtres.
“ Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères” (Malachie 4:6).
Tout d’abord, il faut dire que tous les ancêtres de Vaiana sont des chefs et des navigateurs. Ils naviguaient partout pour trouver et s’établir sur une île, après l’autre, en utilisant leur expertise du vent, du ciel, de la mer et des étoiles. Qu’est-ce que vous faites, vous, dans la vie ?
Blague à part, il est cool de voir Vaiana ramener son cœur à celui de ses pères. Ce faisant, sa compréhension de ses origines et de qui sont ses ancêtres deviennent tout simplement l’élan dont elle a besoin pour entreprendre une aventure qui (attention, spoiler) transforme sa vie et sauve son île. Je ne vais pas faire comme si je faisais de l’Histoire familiale autant que je le devrais, mais je peux honnêtement dire que d’avoir un lien avec mes ancêtres me donne souvent de la force pour surmonter mes propres épreuves et difficultés dans la vie.
Grand-mère Tala
La grand-mère de Vaiana, Tala, est l’un de mes personnages préférés de ce film. Elle est non seulement hilarante mais, en tant que « folle » du village, elle semble aussi connaître des choses à côté desquelles tous les autres passent. La croyance de Tala en Vaiana, en tant qu’élue choisie par l’océan pour rendre son cœur à Te Fiti et sauver l’humanité, c’est ce qui inspire sa petite-fille à suivre cet appel et à accomplir sa destinée.
Même après sa mort, elle apparaît sous la forme d’une raie manta à Vaiana, tout au long de son voyage à travers l’océan. Au fait, ça tombe bien qu’elle ait choisi le bon tatouage ! À un moment où elle doutait atrocement d’elle-même, Tala se montre à Vaiana. Elle lui demande : « Est-ce que tu sais qui tu es » ? Ça m’a rappelé, d’une belle façon, que des membres de notre famille qui sont décédés ne sont pas du tout loin de nous. Même si nous ne pouvons pas les voir, ils sont juste à côté de nous, nous soutenant et nous apportant leur aide.
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Prendre garde à l’orgueil
Lorsque Vaiana rencontre Maui, un métamorphe, demi-dieu du vent et de la mer, ET héro des hommes (et des femmes), il est immédiatement clair que non seulement il a un corps massif mais aussi la grosse tête. Mille ans plus tôt, avant de perdre son hameçon et d’être coincé sur une île déserte, son énorme égo était alimenté par les louanges des humains qui l’adoraient pour tout ce qu’il avait fait pour eux.
Cependant, Maui est devenu à son insu une caricature plutôt effrayante après avoir volé le cœur de Te Fiti. Même si son intention était de l’offrir aux humains, son orgueil l’a guidé vers une quête qui a consumé sa vie, dans le but d’obtenir l’approbation et l’amour du monde. Ezra Taft Benson l’a formulé le mieux lorsqu’il a déclaré : « Quand l’orgueil a prise sur nous, nous perdons notre indépendance vis-à-vis du monde et nous aliénons notre liberté et devenons esclaves du jugement des hommes. »
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Les dangers du matérialisme
Tamatoa est un personnage aussi étrange que cupide. Je me souviens le voir se pavaner sur ses trois pattes tout en exhibant sa carapace scintillante et penser « Mais qu’est-ce que je suis en train de regarder… ? ». Mais peu à peu, le charme crabique de Tamatoa s’est imposé à moi et je fredonne effrontément la chanson « Bling-bling » presque tous les jours.
Aussi fantastique que puisse être ce crabe géant, c’est un exemple assez irréfutable de ce qu’il ne faut pas être, égocentrique et fasciné par sa richesse terrestre. Dans le Livre de Mormon, Jacob donne le conseil suivant : « Mais avant de rechercher la richesse, recherchez le royaume de Dieu » (Jacob 2:18). C’est un très bon conseil, étant donné que de nos jours on nous fait croire qu’on ne vaut pas grand-chose si on n’a pas le dernier iPhone 7, tout clinquant, ou les vêtements à la mode de la boutique la plus chère du coin, ou le plus de « j’aime » pour notre dernier selfie publié sur Instagram.
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Trouver le bonheur là où l’on est
Depuis le tout début du film, la petite Vaiana a une attraction innée vers l’océan. Avant d’aller plus loin, puis-je souligner à quel point la petite Vaiana est trop adorable ??? Genre, tout ce que je veux c’est avoir des bébés polynésiens. Est-ce que c’est trop demandé ? VRAIMENT ??? <— (Est-ce une petite annonce éhontée pour me trouver un prétendant polynésien potentiel ? Peut-être.)
Enfin bref, chaque fois qu’elle essaie de s’aventurer dans l’eau, son père l’arrête et insiste sur le fait que sa place est ici-même, avec son peuple. Maintenant, je ne suis pas en train de dire que Vaiana aurait dû rester sur cette île parce qu’il est évident qu’elle avait d’autres choses plus importantes à faire mais je crois que son père avait absolument raison lorsqu’il a dit/chanté que « s’il existe un monde heureux, c’est celui-là ».
Lors de la Conférence générale, il y a quelques années en arrière, le Président Dieter F. Uchtdorf nous a rappelé, de façon éloquente, à quel point c’est essentiel. « Frères et sœurs », a-t-il dit, « quelle que soit notre situation, quelles que soient nos difficultés ou nos épreuves, dans chaque jour il y a quelque chose à embrasser et à chérir ». C’est là ! C’est tout autour de nous ! Et bien qu’il y ait tout un monde de possibilités et d’occasions dans l’univers, nous pouvons trouver le bien et choisir de trouver le bonheur à l’endroit-même où l’on se trouve dans notre vie, où que ce soit.
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Découvrir notre objectif et notre nature divine
Vaiana découvre sa raison d’être.
Vers la fin du film, Vaiana vit un moment suprême où elle découvre qui elle est vraiment. Elle chante :
« Elle est là cette petite voix qui ne chante que pour moi … Ce que je sais, je reviendrai, je suis Vaiana ! »
À ce moment du film, j’étais déjà une épave parce que sa grand-mère morte lui est apparue sous la forme d’une raie manta mais lorsque Vaiana vit ce moment incroyable et valorisant où elle reconnaît son objectif et sa nature divine, j’ai lâché prise. Et bien que notre voyage dans la vie n’ait rien à voir avec le fait d’être choisi par l’océan pour rendre une pierre à une déesse en compagnie d’un demi-dieu orgueilleux mais puissant et d’un poulet écervelé, nous sommes aussi destinés à de grandes choses.
Tant de grandes choses, en fait, que parfois ça me fait halluciner si j’y pense trop et trop longtemps. Je veux dire, notre objectif est d’ « acquérir de l’expérience sur la terre de manière à progresser vers la perfection, et réaliser en fin de compte [notre] destinée divine en héritant la vie éternelle » (La famille : déclaration au monde). Prenez quelques instants pour vous imprégnez de cela et dites-moi lorsque vous serez suffisamment stupéfaits et commencerez à halluciner.
Te Fiti/Te Ka
Pourtant, se souvenir de cela, c’est parfois une véritable épreuve. Lorsque Vaiana tente de rendre le cœur de Te Fiti, elle se rend compte que Te Fiti n’est plus la déesse qui donnait la vie comme elle l’était auparavant, mais qu’elle est en réalité devenue l’impétueux démon de lave Te Ka parce que son cœur a été volé. Après cette découverte, Vaiana chante à Te Ka/Te Fiti : « Ils ont détruit ton âme, volé ton cœur, et tu as eu tellement peur, moi je sais qui tu es, et tu sais qui tu es ».
En plus de la pure magnificence des cheveux incroyablement animés de Vaiana flottant spectaculairement dans le vent lorsque Te Ka se précipite vers elle de façon terrifiante, ces paroles rendent cette scène particulièrement puissante. Combien de fois ça vous est arrivé de ressentir que tous les problèmes que vous traversez dans la vie et tout ce que vous vivez de mauvais vous définissent ? Vous ne pouvez pas me voir en ce moment-même mais je suis en train de lever les bras au ciel tout en disant cela.
Cependant, comme Te Fiti/Te Ka, tout ça n’est pas qui nous sommes! Malgré les moments difficiles dans la vie et tous nos défauts, nous sommes et seront toujours des enfants de Dieu. Et pour cette seule et unique raison, nous avons plus de valeur, de mérite et de potentiel que nous ne pourrions l’imaginer.
Alors, qu’avez-vous pensé du Vaiana des studios Disney ? Y avez-vous trouvez de l’inspiration ou des thèmes en lien avec l’Evangile ? Dites-le nous dans les commentaires ci-dessous !
Bande-annonce de Vaiana ICI.
Article original en anglais écrit par Emma Lattin pour Mormon Hub sous le titre 5 LDS Gospel Principles Found in Disney’s Moana, et traduit par Nathalie.