Article publié sur aggielandmormons.org

Il arrive régulièrement que des membres de l’Elise de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours se retrouvent dans une situation où il leur est demandé spontanément de partager un message spirituel. Comme cela a déjà été dit, « Quand vient le moment d’agir, il est trop tard pour se préparer.[i] Dans ma jeunesse, j’ai réussi à surmonter ce dilemme en mémorisant les écritures les plus courtes que j’ai pu trouver, afin de pouvoir être prêt à tout moment. En tant qu’adulte, je me suis rendu compte désormais que beaucoup de ces écritures ont en fait une grande profondeur.

Vous trouverez ci-dessous un exemple de quelques-unes de ces courtes mais puissantes écritures, que j’ai pu découvrir pendant mes études personnelles tout au long de ma vie, ainsi que pendant ces dernières semaines lors de la recherche de trésors cachés pour la réalisation de ce poste.

 

(1) Luc 17:32, “Souvenez-vous de la femme de Lot.”

 

Pendant qu’il parlait aux pharisiens à propos de la seconde venue, le Christ à inséré ce commentaire bref et énigmatique. Le verset fait référence à l’histoire dans La Genèse où, lorsqu’elle était en train de fuir la ville méchante de Sodome en pleine destruction, la femme de Lot se retourna pour regarder en arrière et « devint une statue de sel » (La Genèse 19 :26). Mais pourquoi le Christ a-t-il dit cela, et quel est le rapport avec la Seconde Venue ? Etant donné les compétences du Christ en matière de langage et discours, nous ne pouvons supposer que ce verser a des significations multiples (et je pourrai probablement passer le reste de ce poste à discuter des possibilités); mais au moins une des leçons que nous pouvons apprendre de ce verset est combien il est important pour nos cœurs d’être au bon endroit quand la fin arrive. Comme Elder Jeffrey R. Holland l’a enseigné, “Apparemment l’erreur de la femme de Lot n’était pas juste le fait qu’elle voulait regarder en arrière; dans son cœur, elle voulait y retourner.”[ii] Pour répondre à la question initiale des pharisiens, qui était réellement à propose du timing de la Seconde Venue, le Christ donnait l’impression de dire, “Quand cela va arriver n’a pas tellement d’importance; tout ce qui importe est la direction vers laquelle vous serez tournés quand cela arrivera.” De ce fait, quand le Sauveur reviendra, où seront nos cœurs ? Serons-nous à sa recherche et lui ferons face, désirant rentrer en sa présence? Ou serons-nous comme la femme de Lot, regardant avec envie les choses de ce monde et étant contrarié que le Seigneur nous ai fait abandonner ces choses derrière nous ? La réponse à cette question peut résulter en la différence entre le salut et la destruction. Et tout ce que le Seigneur avait besoin pour nous enseigner cette leçon était trois mots simples.

 

(2) 1 Néphi 13:22, “Et je lui dis: Je ne la connais pas.”

 

Après que le prophète Léhi ai finis de raconteur sa vision de l’arbre de vie à sa famille (voir 1 Néphi 8), son fils Néphi désire aussi voir la vision. Le désir de Néphi est répondu quelques chapitres plus tard avec quatre chapitres consécutifs dans lesquels l’Esprit du Seigneur ne montre pas uniquement à Néphi l’arbre de vie mais aussi l’Histoire entière de la Terre, depuis la naissance du Christ jusqu’aux temps modernes. En tant que missionnaire essayant d’améliorer mon enseignement, j’ai remarqué que l’Esprit enseigne Néphi tout d’abord en lui posant des questions. Ceci étant déjà une bonne leçon, ce qui m’a touché encore plus récemment est l’humilité de Néphi et sa capacité à être enseigné en répondant à ces questions. Plus d’une fois, sa réponse est “Je ne la connais pas.” [NDT: la signification]. En tant qu’universitaire, je réfléchis à propos de cette humilité dans le contexte de notre monde de ceux qui “Lorsqu’ils sont instruits, ils se croient sages” (2 Néphi 9:28), et c’est un rappel puissant que reconnaitre son ignorance est réellement la seule façon de continuer à apprendre. Reliant ceci aux choses spirituelles, ceux qui proclament connaitre toute chose vivent déjà dans le danger de rater certains des principes les plus profonds et fondamentaux que Dieu a à nous offrir. De l’autre côté, si une personne désire apprendre et admettre ce qu’elle ne sait pas encore, elle a la promesse que “les mystères de Dieu lui seront dévoilés par le pouvoir du Saint-Esprit” (1 Néphi 10:19).

 

(3) 1 Chronique 1:25, “Eber, Peleg, Reu,”

 

Ceci est juste l’un des nombreux exemples de versets courts qui semblent ne fournir pas plus d’informations que les quelques noms de personnes qui n’apparaissent nul par ailleurs dans les écritures. Je dois reconnaitre que je saute d’habitude ces listes généalogiques pendant mon étude personnelle. Mais à chaque fois que je fais cela, je dois m’arrêter et me demander, pourquoi quelqu’un a-t-il pensé que ceci était assez important pour l’ajouter aux écritures ? La réponse qui me vient le plus fréquemment est que le Seigneur se soucie vraiment de l’histoire familiale. Peut-être que ces noms spécifiques n’ont pas une très grande pertinence pour moi en tant qu’individu, mais ils l’étaient pour quelqu’un, et le sont certainement pour Dieu.  Rechercher nos ancêtres et connaitre notre histoire familiale ne donne pas seulement une signification et un but à nos vies, mais fournis également les bases dont nous avons besoin pour accomplir les ordonnances sacrées de salut en leur faveur qui  “ramènera le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères” (Malachie 4:6). Je suis reconnaissant que ces écritures simples soient là pour nous en rappeler.

(4) Alma 18:27, “Et il dit: Oui.”

 

Dans ce verset, nous avons la réponse concise du Roi Lamoni à Ammon, lorsque ce dernier commence à enseigner le Roi pour la première fois, et lui demande, “Crois-tu qu’il y a un Grand Esprit?” (Alma 18:26). J’ai souvent entendu des gens citer les écritures autour de ce verset comme un exemple de l’enseignement de l’Evangile en construisant sur des croyances communes; et ceci est certainement une leçon excellente que nous pouvons retenir de cette histoire. En même temps, si nous nous concentrons sur l’approche d’Ammon dans son enseignement et survolons seulement la réponse de Lamoni, je pense que nous pouvons rater un principe important— le pouvoir de croyance innée de chacun en un créateur suprême. En venant sur cette terre à travers le voile de l’oubli, nous ne nous souvenons pas de notre enfance pré mortelle, mais Dieu ne nous a pas laissé complètement seuls. En plus de nous envoyer des prophètes ainsi que Son Esprit comme guides, Il a instillé en nous la croyance en Lui qui peut nous conduire à le rechercher. Pour Lamoni, cette croyance innée n’était pas uniquement le début de sa propre conversion personnelle, mais aussi les fondations pour la conversion de sa maison toute entière et de la plupart de son royaume. Cette histoire prend encore plus de signification lorsqu’elle est contrastée avec un autre passage plus tard dans le Livre de Mormon, dans lequel Alma demande à Korihor une question similaire et Korihor simplement répondit: Non” (Alma 30:38). Après avoir demandé un signe et être devenu muet, nous apprenons que Korihor avait permis à l’Adversaire de le tromper et, comme conséquence de son incrédulité et de ses actions destinées à égarer les autres, il finit par perdre tout ce qu’il a et subit une disparition prématurée. Ainsi, alors que nous commençons tous avec la même croyance née, la clé est de ne pas étouffer cette croyance avant qu’elle n’ait le temps de s’épanouir.

 

(5) Jean 11:35, “Jesus pleura”

 

A ma connaissance, ceci est le verset le plus court de toutes les écritures. Malgré cela, il est probablement le plus significatif des cinq versets listés ici, étant donné qu’il procure l’une des illustrations les plus poignantes inscrites dans les écritures de l’amour et de la compassion du Sauveur. Ce verset se situe après l’arrivée du Christ à la maison de Marie et Marthe, qui avait fait chercher Jésus plusieurs jours auparavant pour soigner Lazare, leur frère et l’un des plus chers amis de Jésus. Mais Lazare était mort avant l’arrivée du Christ, laissant Marie, Marthe et les autres juifs porter leur deuil. Arrivant sur place, Jésus pleura aussi, et, voyant l’émotion du Christ, les juifs ont supposé qu’il avait du chagrin à cause de la perte d’un ami. Ils dirent, “Voyez comme il l’aimait.” (Jean 11:36). Mais la supposition des juifs n’était pas tout à fait correcte. Tant bien même que Jésus aimait certainement Lazare, il ne se lamentait sur pour sa mort. Au contraire, nous savons d’après des versets précédents, que le Christ non seulement savait avant d’arriver que Lazare était mort, mais qu’il avait retardé son arrivée volontairement “afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle.” (Jean 11 :4). En d’autres mots, Jésus avait attendu volontairement que Lazare meurt, pour qu’il puisse le ramener à la vie comme un symbole de sa résurrection imminente. Ceci dit, pourquoi Jésus a-t-il dont pleuré ? Dans Jésus le Christ, James E. Talmage explique, “La vue des deux femmes accablées par le chagrin et des gens se lamentant avec elles attrista Jésus, au point qu’il frémit en son esprit et fut profondément ému.”[iii] Quelle compassion et sympathie devait avoir le Christ pour Marie et Marthe pour pleurer avec elles, sachant très bien ce qui allait se produire bientôt ! Je crois que notre Sauveur pleure de façon similaire lorsque n’importe lequel de ses frères ou sœurs souffre. Même s’il peut voir la fin depuis le commencement et connait les bénédictions finales prévues pour ses disciples, quand il nous arrive de souffrir ou d’avoir du chagrin, Christ ressens notre souffrance, et est là pour nous conforter.

 

Cette liste démontre juste que si vous étudiez de la bonne façon, vous pouvez trouver des trésors cachés n’importe où dans les écritures. Quelles sont les trésors inattendus que vous avez pu découvrir? Partagez vos propres écritures courtes dans les commentaires !

Joseph Harrison est le père fier d’une adorable petite fille et le mari d’une femme incroyable et accomplie. Il a un Bachelor en administration des affaires et a travaillé pendant plusieurs années comme consultant en management avant de venir à Texas A&M, où il poursuit actuellement un doctorat dans le management stratégique. Ses passions incluent sa famille, les écritures, servir les autres, enseigner, et le football universitaire. Ses équipes favorites sont Clemson et Texas A&M – « Go Tigers & Gig ’em Ags! »

[i] Thomas S. Monson,  Notre dépôt sacré de la prêtrise
[ii] Jeffrey R. Holland, “Remember Lot’s wife”: Faith is for the future.
[iii] James E. Talmage, Jésus le Christ, Chapitre 28: Le dernier hiver.