Chaque jour nous sommes attaqués par l’annonce de catastrophes naturelles, de tensions politiques, de violence ou de problèmes financiers. Dans nos foyers, nous devons aussi gérer des problèmes conjugaux, des enfants qui se rebellent ou de graves problèmes de santé.
On peut se demander : est-il possible de trouver la paix dans un monde qui est hors de contrôle ? Comment peut-on y arriver ?
Ne serait-il pas plus facile d’avoir plus de contrôle sur ce qui nous entoure ? J’éprouve un grand réconfort quand j’organise et prend soin de ce qui m’entoure. Je me sens plus en sécurité quand j’estime avoir le contrôle. J’aime savoir que j’influence ce qui se passe autour de moi.
Avant, je pensais qu’avoir contrôle de tout serait la réponse à tous mes problèmes. Puis un jour, une épreuve personnelle m’a appris trois étapes qui m’ont permis de trouver la paix malgré de la tempête.
Un jour de tempête
Il y a quelques années, mon aînée est tombée malade. Une tempête que l’état de Washington n’avait pas connu depuis des années amena des pluies et des vents violents. Paige était allongée sur le canapé. Elle gémissait. Elle était pâle, sans énergie et avait 40 degrés de fièvre.
Elle tombait rarement malade alors j’ai appelé le docteur qui m’a dit de vite l’emmener à son cabinet. Mon mari était au travail et mon fils à l’école, alors Paige et moi sommes parties seules.
Sur la route, le vent soufflait contre mon monospace. Des nuages menaçants recouvraient le ciel. De grosses branches et parfois des arbres entiers étaient tombés sur la route. Nous sommes passées à côté d’une ligne électrique qui menaçait de nous tomber dessus. Le trajet fut un parcours d’obstacles frustrant et difficile. Paige, de son siège arrière, gémissait, ce qui faisait accélérer les battements de mon cœur qui battait déjà vite.
Peu après, nous nous sommes retrouvées dans une impasse, coincées entre les embouteillages et les débris. A force de serrer le volant, mes phalanges sont devenues blanches. Paige devait aller chez le docteur !
Quelqu’un pouvait-il comprendre ? J’ai commencé à penser à mon fils qui était à l’école à 16 kilomètres de nous. De nombreux scénarios m’ont traversé l’esprit. Et si un arbre tombait sur l’école ? Et s’il y avait une urgence et que je ne pouvais pas aller le chercher ? Et si je ne pouvais pas le protéger parce que nous étions coincées ici ?
Première étape : la notion de contrôle est une idée fausse
Ma frustration s’est transformée en panique et en regardant autour de moi la scène de chaos, ma panique s’est transformée en impuissance. Je ne pouvais rien faire. Je n’avais contrôle de rien. Lorsque cette réalité m’a frappée, j’ai été envahie par un sentiment affreux.
Au milieu de cette tempête, je voulais avoir le contrôle. Ma fille était malade, il y avait des embouteillages, mon fils était loin et je ne pouvais rien faire. Désespérée, j’ai chuchoté une prière en demandant à pouvoir faire quelque chose pour changer la situation.
J’ai ensuite reçu une réponse à laquelle je ne m’attendais pas : Tu n’as pas le contrôle.
Ce n’était pas la réponse que je voulais recevoir. Dieu était censé ouvrir un passage comme il l’avait fait pour la Mer Rouge, il devait faire passer la fièvre de ma fille ou calmer la tempête et faire revenir le soleil. Dans tous les cas, il ne devait pas me dire que ma plus grande peur était ma réalité ! N’y avait-il rien qui était sous mon contrôle ?
Mes pensées sont passées de mes circonstances présentes aux autres domaines de ma vie : les choix de mes enfants et de mon mari, ma santé, ma situation financière… Je me suis rendue compte que je ne pouvais rien contrôler. La liste de choses et d’événements que je ne pouvais pas contrôler continuait de s’allonger : les gens à l’Eglise, mes voisins, la bourse, les guerres, la famine. C’était comme si tout ce qui m’entourait était hors de mon contrôle et j’étais terrifiée.
Deuxième étape : Prenez le contrôle
Un gravillon a atterri sur le pare-brise et m’a sortie de mes pensées. Je devais aider Paige. Dans ma détresse, je me suis demandée s’il était possible que Dieu ne comprenne pas ce qui était en jeu et je lui ai de nouveau expliqué ce que je voulais qu’il se passe, ce que je pensais devait se passer, il calmerait la tempête et mon cœur.
Effrayée et un peu en colère, je lui ai encore demandé avec toute la foi et la sincérité possible ce dont j’avais besoin. Mais la route est restée bloquée et la tempête a continué. Je me suis sentie abandonnée, blessée et complètement impuissante.
Puis j’ai reçu une autre réponse inattendue.
Non, tu ne peux pas contrôler ce qui t’entoure, mais n’aie pas peur. Je t’ai donné contrôle sur la seule chose qui a de l’importance : toi. Prends soin de toi et je prendrai soin du reste.
A travers les nuages noirs, j’ai réalisé que ce qui m’entourait était temporaire ; ce qui comptait était que j’étais un être éternel et les choix que je fais, ainsi que mon sens des responsabilités, déterminent qui je suis et qui je serai quand je rencontrerai le Seigneur.
Dans la grande prière d’intercession, Jésus a prié pour que chacun de nous puisse connaître une vérité qui, bien que simple, est indispensable : « Or, la vie éternelle, c’est qu’il te connaisse, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17 :3). Il ne m’a pas demandé de contrôler l’embouteillage de voitures devant moi et chaque autre aspect de ma vie. Il demande juste que j’apprenne à le connaitre lui et notre Père.
Je peux apprendre à les connaître en devenant comme eux, de par les choix que je fais avec le libre arbitre qui m’a été donné, je peux prendre le contrôle.
Quelles sont les choses qui sont sous notre contrôle ? Nos priorités, nos actions, notre comportement et nos croyances. En travaillant sur ces quatre domaines, nous forgeons notre caractère et notre cœur.
C’est là que nous choisissons non seulement qui nous serons quand nous rencontrons le Sauveur mais qui nous sommes maintenant.
Le Sauveur a dit, « je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. » (Jean 10 :10). C’est pour nous qu’il est venu sur la terre, qu’il est mort et qu’il est ressuscité. Il s’est sacrifié pour que nous puissions non seulement retourner vivre avec Dieu mais aussi pour que nous puissions vivre une vie plus abondante quand nous sommes sur terre. Jésus-Christ a fait et continue de faire sa part. C’est à nous de prendre le contrôle de notre vie.
Troisième étape : Laissez Dieu faire le reste
Retournons à la tempête, un sens d’émancipation m’a submergée en repensant à la dernière partie de sa réponse.
« Je prendrai soin du reste. »
Il y avait encore une chose sur laquelle je n’avais pas le contrôle : nous prenons contrôle de qui nous sommes et nous faisons confiance à Dieu pour le reste. Quand nous prenons contrôle de nous-même, nous nous préparons à recevoir de merveilleuses opportunités, expériences, relations et circonstances qu’il a préparées pour nous.
Quand nous laissons Dieu faire le reste, nous savons que peu importe où nous serons dans cette vie imprédictible dont nous n’avons pas le contrôle, il est à nos côtés. Il est à la barre. J’ai entendu dire que si Dieu nous y a mené, il nous aidera à nous en sortir. C’est tellement vrai. Il nous aime. Il croit en nous.
Peu après, les embouteillages se sont dégagés et j’ai pu emmener Paige pour qu’elle se fasse soigner et regagne la santé. Malgré la tempête, mon fils et mon mari sont rentrés sans problème.
Rapidement, tout est revenu à la normale, sauf moi. J’avais changé. J’étais plus forte, plus concentrée, j’avais plus de contrôle. Le monde est toujours un lieu imprédictible, qui peut faire peur et que nous ne pouvons pas contrôler, mais maintenant je n’ai pas besoin d’avoir peur parce que je connais mon rôle et je connais le sien.
En adoptant cet équilibre, nous remplaçons la peur par la foi. Nous savons que nous contrôlons notre joie, notre caractère, notre témoignage et notre futur. Et nous savons qu’il prendra soin du reste.
Ce qui est encore plus important c’est que nous pouvons savoir qui Il est, et nous pouvons aussi savoir qui nous pouvons être. Grâce à cette connaissance, nous pouvons trouver la paix et le contrôle dans un monde qui peut sembler juste l’opposé.
Cet article a été écrit par Michelle Wilson, publié sur ldsliving.com et traduit par Léa.