Nous avons commencé en début d’année 2019 un programme nommé Viens et Suis-moi. Nous vous proposons, chaque semaine, une série d’articles visant à approfondir certains thèmes des lectures. Voici, donc, l’article de la semaine du 24 au 30 juin. Qu’est-ce qui vous a le plus touché ? 

« Il est ressuscité »

La saison de la Pâque était une période pleine d’effervescence à Jérusalem. Des dizaines de milliers de pèlerins (voire un million, selon certains) arrivaient dans la région pour la fête religieuse la plus importante de l’année.

Cette année, les rumeurs sur les miracles de Jésus avaient fait sensation et tout le monde voulait le voir prêcher et guérir. Puis, il fut soudainement crucifié. Même si le Christ avait averti ses apôtres qu’il allait mourir, la rapidité de son impensable exécution les surprit tous. La crucifixion étant la mort la plus humiliante possible, tout le monde fut choqué.

Le membres du Sanhédrin n’eurent jamais l’intention de se contenter de la mort du Christ. Ils cherchaient aussi ses disciples. C’était donc une période très dangereuse et chaotique. Imaginez aussi les responsabilités familiales et communautaires des disciples du Christ. Imaginez votre propre agenda pendant la saison de Noël, rempli d’obligations et de traditions, et tout à coup, cela se produit. Votre Sauveur a été tué et vous devez vous cacher.

Les gens se concentraient également sur le symbolisme des fêtes, essayant de donner un sens à Jésus en tant que possible Messie. Le Christ enseigna à maintes reprises que les symboles de la Pâque se référaient à lui. Et l’automne précédent, il avait témoigné la même chose que des fêtes d’automne avec la libation de l’eau et les lumières sur la montagne du temple (il avait dit qu’il était la lumière du monde et l’eau vive). Il était maintenant l’agneau pascal, sacrifié pour les péchés du monde.

Personne n’était jamais ressuscité des morts. Bien que le Christ ait enseigné ses apôtres, ils n’avaient aucune expérience passée pour les aider à vivre cette période de perte et de bouleversement. Nous ne voyons aucune personne dans la Bible qui était calme et certaine que la résurrection du Christ allait se produire. Notez qu’il y a très peu de choses dans l’Ancien Testament sur ce qu’est la résurrection. A l’époque, les gens n’avaient pas les connaissances que nous avons maintenant.

Le Christ est ressuscité lorsque la première offrande de l’omer fut offerte dans le temple. « L’offrande du fils honoré » garantissait une récolte parfaite pour l’année à venir. Le Christ était les prémices de la résurrection, répondant ainsi à nouveau au symbolisme des jours de fête.

En plus des difficultés que ses disciples durent affronter au cours des trois jours qui suivirent la crucifixion, de nombreuses activités étaient interdites pendant le sabbat et particulièrement pendant le sabbat pascal. Ses apôtres et ses disciples ne pouvaient pas accomplir les onctions et préparations habituelles pour les morts. Ils firent ce qu’ils pouvaient en espérant faire mieux une fois le sabbat terminé. Même le fait que la tombe de Joseph d’Arimathie soit suffisamment proche aida ses fidèles à ne pas enfreindre la loi mosaïque.

La tombeau vide (Matthieu 28:1-8 ; Marc 16:1-8 ; Luc 24:1-12 ; Jean 20:1-18) :

Il est difficile d’imaginer une façon plus réconfortante et aimante d’annoncer aux disciples du Christ qu’il vit ! Selon Matthieu, Marie (la mère de Jacques et Joseph) et Marie de Magdala se rapprochaient du sépulcre (le prénom hébreu correspondant à ‘Marie’ est ‘Miryam’). Un ange avait roulé la pierre, placée là par le Sanhédrin et les Romains pour empêcher les disciples du Christ de prendre son corps. Les gardes furent frappés. L’ange dit aux femmes que le Christ était ressuscité, leur montra le tombeau vide, leur demanda de le dire aux apôtres et leur annonça que le Christ irait les voir en Galilée, loin des dangers de Jérusalem. Les écritures disent qu’elles se dépêchèrent d’aller trouver les disciples « avec crainte et avec une grande joie ».

Luc cite Jeanne et d’autres femmes parmi les femmes qui se rendirent au tombeau. Luc dit que Pierre se précipita vers la tombe et la trouva vide.

Dans le récit de Jean, Marie-Madeleine se rend seule au tombeau et le trouve vide. Son rapport a poussé Pierre et Jean à courir pour voir, car ils supposaient que le corps avait été volé par leurs ennemis. Ils furent témoins de la tombe vide et des vêtements funéraires abandonnés, puis ils rentrèrent dans leur demeure à Jérusalem.

Selon Jean, Marie resta pleurer au tombeau, puis le Christ, pas encore ressuscité, lui apparut.

Jésus les rencontra sur le chemin (Matthieu 28:9,10) :

Matthieu dit que Jésus rencontra les femmes, qu’elles lui saisirent les pieds. Il leur demande de dire aux apôtres d’aller en Galilée, où il les rencontrerait. Le récit de Jean situe les apôtres en Galilée beaucoup plus tard que cela.

Corruption et faux rapport sur la résurrection de Jésus (Matthieu 28:11-15) :

Certains des hommes gardant la tombe allèrent faire rapport aux principaux sacrificateurs. Les principaux sacrificateurs leur donnèrent une grosse somme d’argent pour répandre le mensonge que les disciples de Jésus avaient emporté son corps.

Les 11 apôtres restants se rendent en Galilée (Matthieu 28:16-20) :

De toute évidence, une montagne de la région avait été choisie comme lieu de rassemblement. Le Christ dit à ses apôtres d’enseigner dans le monde entier et leur assura que « Tout pouvoir [lui] [avait] été donné dans le ciel et sur la terre ». Le récit de Matthieu est le seul qui donne à penser que les apôtres allèrent immédiatement en Galilée. Dans tous les autres récits, ils restent à Jérusalem jusqu’après Shavuoth, la fête des prémices.

L’apparition de Jésus à Marie de Magdala (Marc 16:9-11 ; Jean 20:1-18) :

Selon le récit de Marc, le Christ apparaît pour la première fois à Marie en tant qu’esprit, avant sa résurrection. Selon le récit de Jean, Marie reste après que Pierre et Jean ont quitté le tombeau vide pour aller témoigner aux autres apôtres. Puis elle vit le Christ qui n’était pas encore ressuscité.

L’apparition du Christ sur le chemin d’Emmaüs (Marc 16:12,13 ; Luc 24:13-32) :

Cette histoire est relatée dans seulement deux versets dans Marc. Les disciples qui avaient vu le Christ allèrent le raconter aux autres apôtres, qui ne les crurent pas.

Luc consacre beaucoup plus de temps à l’histoire des deux disciples qui rencontrèrent le Christ sur la route d’Emmaüs, située à environ 12 km de Jérusalem. L’un des deux n’arrivait pas à croire que cet étranger n’ait pas entendu parler de Jésus et de sa crucifixion. C’était l’information principale du moment. Cette déclaration illustre sa déception face à la tournure des événements :

« Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël ».

Les deux hommes expliquèrent que les femmes avaient témoigné du sépulcre vide et de la visite des anges. Le Christ les réprimanda de leur incrédulité puis cita des prophéties de l’Ancien Testament et des témoignages à son sujet. Les deux hommes convainquirent le Christ de partager un repas avec eux le soir et pendant ce repas, il se révéla à eux. Les deux hommes retournèrent à Jérusalem pour trouver les apôtres et témoigner.

Jésus apparut aux apôtres et prouva qu’il était ressuscité en mangeant de la nourriture avec eux et en leur faisant toucher les blessures dans ses mains et ses pieds.

Le Christ apparaît aux onze apôtres (Marc 16:14-20 ; Luc 24:36-53 ; Jean 20:19-31) :

Le Christ reprocha aux apôtres de ne pas croire les témoins qu’il avait envoyés, les deux Marie et les deux disciples sur le chemin d’Emmaüs. Voici un bon sujet de discussion :

  • Pourquoi n’ont-ils pas cru alors le Christ les avait préparés à ces événements ?
  • N’ont-ils pas compris ce que le Christ leur disait ?
  • Est-ce parce que les événements étaient sans précédent ?
  • Les témoins n’étaient-ils pas « assez importants » à leurs yeux ?
  • Luc 24 dit que les propos des femmes semblaient être « des rêveries ». Les femmes n’étaient pas acceptées comme témoins au tribunal, car elles étaient facilement persuadées par les hommes et n’étaient donc pas fiables. Est-ce ce qui se passait ici ?

Luc montre le Christ citant les écritures aux apôtres pour montrer de quelle façon elles témoignèrent de lui et montrèrent qu’il mourrait et deviendrait les prémices de la résurrection. Tandis que d’autres écritures se fixent sur la Galilée comme le lieu où le Christ enseigna ses apôtres, Luc demeure fermement à Jérusalem, déplaçant seulement les apôtres à Béthanie, à proximité, jusqu’à ce qu’ils soient imprégnés de pouvoir. La Pentecôte, avec ses grandes manifestations de l’esprit et le don des langues, était cinquante jours après la Pâque et une autre fête de pèlerinage centrée sur le temple. Au cours de ces semaines, selon Luc, les apôtres passèrent tout leur temps au temple de Jérusalem.

Dans le récit de Jean, nous voyons les apôtres se cacher par peur, à cause des conditions dangereuses et de l’apparition du Christ à dix apôtres. Nous en apprenons davantage sur Thomas, qui refusa de croire jusqu’à ce qu’il voie le Christ ressuscité. Il n’était pas présent quand le Christ apparut pour la première fois aux dix. Le Christ apparut à tous les onze, y compris Thomas, huit jours plus tard. Dans le récit de Jean, le Christ souffla sur les apôtres et leur donna le Saint-Esprit à ce moment-là, et non à la Pentecôte.

Le Christ dit aux apôtres d’aller dans le monde entier et de prêcher à toute la création, mais dans leur premier ministère, les apôtres étaient sélectifs et prêchaient aux Juifs, tout comme Jésus. Un autre bon sujet de discussion :

  • Pourquoi le ministère terrestre du Christ s’est-il limité à enseigner des Juifs (à de rares exceptions près) ?
  • Comment les apôtres pouvaient-ils aller dans le monde entier ?
  • Qu’est-ce qui les a poussés à étendre leur enseignement aux Gentils ?

Le Christ cita les dons spirituels qui découlent de la foi en lui, mais de nombreuses églises ne croient pas aux dons spirituels. Peut-être pourriez-vous discuter de ces dons spirituels tels qu’ils se manifestent dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, où réside son autorité.

Le Christ fut enlevé et les apôtres commencèrent à prêcher et à manifester le pouvoir qu’ils avaient.

La réunion en Galilée (Jean 21) :

Dans Jean 21, les apôtres s’étaient installés en Galilée. Il semblerait que tous les apôtres n’étaient pas ensemble quand Pierre décida d’aller pêcher avec d’autres hommes qui voulurent partir avec lui. Ils pêchèrent toute la nuit sans rien attraper. Au matin, ils virent un homme sur le rivage. L’homme leur dit de jeter leurs filets du côté droit du bateau. Ce conseil est presque ridicule, le bateau n’est pas si grand, le côté gauche n’est qu’à quelques centimètres du droit. Mais, en le faisant, les apôtres attrapèrent une multitude de poissons, trop nombreux pour être ramassés avec leurs filets. Ils surent alors que l’homme était le Sauveur.

Pierre se jeta à la mer et nagea, tandis que les autres essayaient de ramener le poisson sur la rive qui n’était pas très loin. Jésus avait fait un feu sur le rivage et avait fait griller du poisson et préparé du pain. Jésus dit à Pierre d’apporter les poissons. Jésus leur servit de la nourriture et Jean dit que c’était sa troisième apparition aux apôtres. Jean s’efforce de ne pas utiliser les mots « je » et « moi ». Il explique que Jésus exhorta Pierre à paître ses agneaux, puis révèle que lui, Jean, serait transfiguré et continuerait à exercer son ministère jusqu’à la Seconde Venue.

Quand il parle à Pierre, le Christ dit : « M’aimez-vous plus que ne m’aiment ceux-ci ? », en référence à l’abondance du poisson. Voici un autre bon sujet de discussion :

  • Que représente le poisson ? Les biens matériels ? Un style de vie simple et enrichissant ? Quoi d’autre ?

Article original publié sur ThirdHour.org et traduit par Christine.