Je suis juive, convertie à l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, souvent appelée à tort l’Église mormone. J’ai pu remarquer que lorsqu’une personne approfondit sa compréhension de la Pâque juive, cela peut l’aider à approfondir sa gratitude pour le symbolisme de Pâques.
La Pâque juive est en réalité un jour saint qui ne dure qu’une seule journée. Elle a été ordonnée par Dieu peu de temps avant l’Exode des Israélites d’Egypte, sous la direction de Moïse. C’est le jour du sacrifice de l’agneau pascal, qui est une représentation du Sauveur. L’agneau devait être âgé de moins d’un an et devait être un mâle premier-né sans défaut. Aucun de ses os ne devait être cassé lors de son sacrifice, puis il devait être rôti et mangé pendant le repas de la Pâque. Les petits agneaux sont innocents et précieux, tout comme le Christ est innocent et sa valeur est inestimable. Chaque famille israélite devait amener un certain agneau, chez elle, le dixième jour de Nissan et le garder jusqu’au quatorze, le jour du sacrifice. Arrivés à ce jour-là, le sacrifice s’accomplirait dans la douleur, car chacun des membres de la famille se serait attaché à l’agneau.
Le sacrifice de l’agneau devait avoir lieu entre 3 et 5 heures de l’après-midi. Il se trouve que ce sont les mêmes heures auxquelles le Christ a été cloué sur la croix, et lors du même jour. Le sang de l’agneau était aspergé sur les linteaux de la porte extérieure de la maison, avec de l’hysope, une herbe médicinale qui fut utilisée plus tard pour donner du vinaigre à boire au Christ mourant. Cette marque de sang de l’agneau était un signe pour que les maisons des personnes fidèles à Dieu ne soient pas touchées pas l’ange destructeur. Le Mormonisme enseigne que Dieu accorde une attention particulière au salut de la famille. L’Exaltation en sa présence, dans l’au-delà, est une affaire de famille.
La Pâque est succédée par la fête des Pains sans levain qui dure une semaine. La Pâque et la fête des Pains sans levain sont célébrées chaque année, dans les foyers juifs, pour qu’ils se rappellent de la délivrance de leur esclavage en Egypte, et c’est pour cela que le message de tous ces jours de fête est la rédemption et la délivrance.
Le repas de la Pâque, mangé la veille du 14 de Nissan, est plein de symboles, représentant le Christ et la rédemption. L’histoire de la sortie d’Égypte est racontée. Cinq coupes de vin, représentant les alliances entre Dieu et Israël, sont bues. La dernière coupe, qui symbolise aujourd’hui un toast porté à la reconstruction de Jérusalem, était une alliance que le Christ ne pouvait pas accomplir lors de la Dernière Cène – le rétablissement d’Israël dans sa patrie en tant qu’héritière jusqu’à la fin des temps. Les autres coupes représentent la libération de l’esclavage, la délivrance d’Egypte, le fait de devenir le peuple de Dieu et la rédemption physique et spirituelle.
Le pain sans levain représente le Messie. Il est percé et marqué, comme le fut le Christ. Il est béni et rompu, enveloppé dans un linge blanc, en lin, et «enterré» ou caché, puis découvert, ou ressuscité. À l’époque, le Christ l’a utilisé pour se représenter Lui-même et Son corps qu’il a donné pour nous sauver.
Lorsque nous participons à un repas rituel de la Pâque, dans notre maison, au printemps, nous le faisons maintenant pour célébrer Pâques. Les aliments rituels sur le plat du Seder pour Pessah sont le maror, des herbes amères, qui rappelle l’amertume de l’esclavage (le péché), le charoseth, une purée de fruits sucrés, qui représente la douceur de l’espoir (en Christ), le jarret d’agneau qui rappelle l’agneau pascal, les fines herbes qui rappellent la renaissance de la terre au printemps (ainsi que celle du Christ, et la nôtre) ; et un œuf dur, symbole de la naissance, devenu l’un des symboles de Pâques pour de nombreuses nations chrétiennes.
La Pâque a été célébrée pendant des centaines d’années, comme signe de la venue du Messie. Le Christ l’a utilisée pour témoigner de Lui-même à Ses apôtres, lors de la Dernière Cène, et leur a demandé d’observer ces choses, à partir de ce moment-là, comme sacrement, en souvenir de Lui.
Auteur anonyme, article original écrit en anglais.
Ressources supplémentaires :
Le Seigneur, Jésus-Christ, selon le Mormonisme
Bonjour,
Je suis membre de l’Eglise depuis quelques années et c’est vraiment cette année lors de l’enseignement de l’Ancien Testament au séminaire que j’ai pris la décision de rechercher le pourquoi du “Pâque” sans “s”.
Merci beaucoup pour cette explication claire et précise. Je vous citerai en référence lorsque j’expliquerai cette différence qui comporte néammoins beaucoup de parallèles.
Encore merci!
Agnès.