Nous avons commencé en début d’année 2019 un programme nommé Viens et Suis-moi. Nous vous proposons, chaque semaine, une série d’articles visant à approfondir certains thèmes des lectures. Voici, donc, l’article traitant de Jacques. Qu’est-ce qui vous a le plus touché ?

« Mettez en pratique la parole et ne vous bornez pas à l’écouter »

Jacques a été appelé Jacques le Juste, et son épître est destiné aux convertis juifs dispersés dans le monde connu. Il semble certain que Jacques était le frère du Christ. Nous savons très peu de choses sur la famille de Jésus, mais ce serait merveilleux si c’était le cas. Jean 7:2-5 dit que les frères de Jésus voulaient qu’il apparaisse ouvertement à Jérusalem parce qu’ils doutaient de lui : « Car même ses frères ne croyaient pas en lui » (NIV, Nouvelle version internationale). Si tel était le cas, ils acquirent un témoignage plus tard. Certaines sources disent que le Christ apparut personnellement à Jacques.

Cela pourrait être intéressant de discuter de l’importance de la famille pour les personnes appelées à faire des choses difficiles. Parfois, on a l’impression que l’appel de Joseph Smith était un appel familial. En fait, certains membres de la famille de Joseph étaient des exemples héroïques de gens qui « mettent en pratique » et « ne se bornent pas à écouter ».

Pratiquants de la parole (Jacques 1) :

Jacques commence immédiatement par se réjouir des temps difficiles et des épreuves pour notre foi. Il dit que la mise à l’épreuve de notre foi nous aide à être patients. Comment cela a-t-il été vrai dans votre propre vie ?

Le verset 5 est célèbre pour nous parce que c’est le verset qui a poussé le jeune Joseph Smith à se rendre dans les bois pour demander de l’aide :

Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée.

Il y a une mise en garde au verset 6 : « Mais qu’il la demande avec foi, sans douter ».

  • Que veut dire demander avec la foi, sans douter ?

Cela signifie que nous sommes pleinement disposés à agir sur la connaissance et la lumière que nous recevons. Si nous acquérons des connaissances et n’agissons pas en conséquence, cela ne sert à rien. Combien de missionnaires ont enseigné l’Évangile à des amis de l’Église qui y ont cru, mais qui ont refusé de faire les sacrifices nécessaires pour se joindre à l’Église ou même pour assister à une réunion ? Joseph Smith est un excellent exemple de volonté de suivre le Seigneur, quoi qu’il arrive.

À partir du verset 13, Jacques parle de tentation. Dieu ne peut et ne veut pas nous tenter de faire le mal. Les gens sont tentés par leurs propres convoitises. Tout don bon et parfait vient d’en haut. Ensuite, Jacques parle de mettre la parole en pratique :

Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. Car, si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui, après s’être regardé, s’en va, et oublie aussitôt quel il était (versets 22 à 24).

Que devons-nous faire en tant que pratiquants de la parole ? Nous avons été accusés d’être un « évangile fondé sur les œuvres », de penser que nos œuvres nous sauveraient. En quoi cela est-il incorrect ? Pourquoi les œuvres sont-elles nécessaires ?

La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde (verset 27).

La foi sans les œuvres est morte (Jacques 2) :

Jacques commence par nous conseiller de ne pas faire acception de personne. Si un homme riche et un homme pauvre devaient entrer en même temps dans la chapelle, qui salueriez-vous? Par qui seriez-vous attiré ? Jacques nous accuse de mépriser les pauvres. Cette vidéo (NdT : en anglais mais compréhensible) de l’UNICEF montre notre tendance naturelle à juger les gens (même les enfants) selon leur apparence :

Versets 8 et 9 :

Si vous accomplissez la loi royale, selon l’Écriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien. Mais si vous faites acception de personnes, vous commettez un péché, vous êtes condamnés par la loi comme des transgresseurs.

Notez que la loi d’aimer son prochain apparaît pour la première fois dans Lévitique. C’est une loi éternelle établie depuis le début.

Le verset 13 dit :

Car le jugement est sans miséricorde pour qui n’a pas fait miséricorde. La miséricorde triomphe du jugement.

L’idée d’une justice sans pitié effrayait les Juifs. Imaginez si c’était le cas.

Jacques parle ensuite du fait de dire de bonnes paroles aux pauvres sans rien faire pour les aider. Puis il ajoute cette phrase célèbre : « Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même ». Certaines religions protestantes s’en remettent entièrement à la grâce et disent que tout ce qu’on a à faire est de confesser croire en Christ.

Discutez des raisons pour lesquelles cela ne peut pas être vrai. Jacques dit que les démons croient aussi en Christ. Sont-ils sauvés ? Au verset 22, Jacques dit que notre foi est rendue parfaite par nos œuvres ; par elles, nous sommes justifiés.

Maîtriser sa langue (Jacques 3) :

Les gens disent beaucoup de choses. Ce serait intéressant de supprimer toutes les paroles prononcées aujourd’hui qui étaient fausses, impures, destructrices ou offensantes. Combien en resteraient-ils ? Pourquoi est-ce important que nous maîtrisions notre langue ? Jacques dit qu’une personne qui peut contrôler ses paroles peut également contrôler son corps.

Les versets 16 à 18 contiennent d’excellents conseils :

Car là où il y a un zèle amer et un esprit de dispute, il y a du désordre et toutes sortes de mauvaises actions.

La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie.

Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix.

Le péché est l’incapacité de marcher dans la lumière que nous avons reçue (Jacques 4) :

Jacques dit que l’amitié du monde est une inimitié envers Dieu. C’est une autre façon de dire que nous ne pouvons pas servir deux maîtres. On a beaucoup écrit ces derniers temps que les Saints des Derniers Jours recherchent le perfectionnisme plutôt que la perfection.

  • Quelle est la différence ?
  • Dans quelle mesure le perfectionnisme essaie-t-il davantage d’impressionner le monde plutôt que de se qualifier pour le royaume de Dieu ?
  • Est-ce stressant d’essayer de faire les deux à la fois ?

Jacques dit que si nous nous approchons de Dieu, il s’approchera de nous.

  • Pourquoi Dieu attend-il que nous nous approchions de lui ?
  • Quel rapport y a-t-il avec la lecture de Joseph Smith de l’épître de Jacques et sa recherche du Seigneur à l’aide de la prière ?

Attendre la venue du Seigneur avec patience (Jacques 5) :

Jacques n’a pas grand-chose de bien à dire sur les riches. Cependant, il y a beaucoup de gens riches qui font de bonnes choses.

  • Quels sont les dangers et les tentations pour les riches ?
  • Quels péchés sont-ils susceptibles de commettre ?

Le verset 7 fait référence à la vie en Israël : « Soyez donc patients, frères jusqu’à l’avènement du Seigneur. Voici, le laboureur attend le précieux fruit de la terre, prenant patience à son égard, jusqu’à ce qu’il ait reçu les pluies de la première et de l’arrière-saison ».

Il ne pleut en Israël qu’entre la mi-octobre et la mi-avril, les habitants les appellent, au printemps « la première » pluie, et à l’automne celle de « l’arrière-saison ». Il faut de la patience pour faire pousser des cultures. Surtout au printemps, les vents peuvent s’inverser. Au lieu de venir de la Méditerranée, ils arrivent sales et secs du désert d’Arabie. Cela augmente encore la difficulté d’être agriculteur.

Jacques parle de guérir les malades : « Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Église, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné » (versets 14, 15).


Article original posté sur ThirdHour.org et traduit par Christine.