Dans l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (qui est parfois appelée par erreur l’Eglise mormone), chaque membre est un converti : chacun doit en effet acquérir pour lui-même la connaissance du fait que l’Eglise est vraie. Mon mari et moi sommes tous deux nés et avons grandi dans des foyers membres de l’Eglise – en fait, nos ancêtres en font partie depuis sa fondation – mais nous devions aussi chacun découvrir pour nous-mêmes la vérité de ses enseignements. La conversion est un processus individuel, qui se déroule aussi à un rythme individuel. Ainsi, pour mon grand-père, cela a nécessité toute une vie alors que pour d’autre, cela prends quelques années, ou même quelque mois. La vraie conversion requiert du temps et de l’espace : le temps de lire les Écritures et de s’agenouiller en prière fervente ; l’espace nécessaire pour se retirer dans un lieu où on puisse faire cela. Une écriture des Doctrine et Alliances (un livre moderne d’Écritures saintes) explique ce processus :

« Tu as pensé que je te le donnerai, alors que ton seul souci était de me le demander. Mais voici, je te dis que tu dois l’étudier dans ton esprit ; alors tu dois me demander si c’est juste, et si c’est juste, je ferai en sorte que ton sein brûle au-dedans de toi. » (D&A 9 :7-8)

C’est la seule méthode qui permette de savoir par soi-même et d’être vraiment converti à l’Évangile de Jésus-Christ tel qu’il est enseigné dans l’Eglise de Jésus-Christ.

Le temps pour étudier les Ecritures

CU050602-008hrLa recherche de la connaissance, de quelque nature que celle-ci puisse être, commence toujours par l’étude. Pour apprendre davantage sur le Sauveur, Jésus-Christ, et ses enseignements, il faut se familiariser avec sa Parole, les Écritures. Néphi, un ancien prophète dont les écrits sont contenus dans le Livre de Mormon (il s’agit d’un autre volume d’Écritures, comparable à la Bible et qui témoigne de Jésus-Christ et de ses relations avec les anciens habitants du continent américain) a expliqué la raison d’être des Écritures. Il a dit : « Car nous travaillons diligemment à écrire, pour persuader nos enfants, et aussi nos frères, de croire au Christ. » (2 Néphi 25 :23)

Elder D. Todd Christofferson, un membre du Collège des Douze Apôtre, a enseigné :

« Les Écritures nous enseignent des principes et valeurs morales qui sont essentielles pour la vie en société, des valeurs telles que l’intégrité, la responsabilité, l’altruisme, la fidélité et la charité. Les Écritures nous offrent des illustrations éclairantes des bénédictions qui proviennent de l’obéissance à des principes justes et des tragédies qui surviennent lorsque les individus et les civilisations les écartent. »

En fin de compte, le but ultime de toutes les Écritures est de remplir notre âme de foi en Dieu le Père et en Son Fils Jésus-Christ : la foi qu’Ils existent ; la foi dans le Plan du Père pour réaliser notre immortalité et la vie éternelle ; la foi en la Résurrection et l’Expiation de Jésus-Christ, qui est au centre de ce Plan de bonheur ; la foi nécessaire pour faire de l’Évangile de Jésus-Christ notre façon de vivre ; la foi nécessaire pour connaitre « le seul vrai Dieu, et celui [qu’Il a] envoyé, Jésus-Christ. » (Jean 17 :3)

Quand quelqu’un veut connaitre « le seul vrai Dieu », il doit étudier sa Parole. De la même manière qu’il n’est pas possible d’apprendre les Mathématiques en étudiant Molière, on ne peut pas apprendre les choses relatives à Dieu en étudiant les écrits de ceux qui ne croient pas que Dieu existe. La Parole de Dieu se trouve dans les Ecritures et dans les paroles des prophètes, modernes et anciens. C’est seulement par l’étude consciencieuse, faite dans un esprit de prière, que l’on peut arriver à la connaissance de Dieu.

Le temps de prier

L’étude des Écritures et de la prière sont des principes jumeaux. Elder Richard G. Scott, un Apôtre du Seigneur Jésus-Christ, a dit :

« Les Écritures sont comme des colonnes de lumière qui illuminent notre esprit et nous permettent d’être dirigés et inspirés d’en haut. Elles peuvent devenir la clé pour ouvrir le canal de la communion avec notre Père céleste et son Fils bien-aimé, Jésus Christ. »

L’étude des Écritures peut ouvrir le canal et la prière sincère permet la continuation de la communication avec notre Père céleste. Elder Scott a dit au sujet de la prière :

« La prière est un don divin de notre Père céleste à chaque âme. Réfléchissez à ceci : l’Être suprême absolu, omniscient, tout puissant et qui voit tout, nous encourage, vous et moi, malgré notre insignifiance, à parler avec lui, notre Père. »

Nous pouvons toujours nous adresser à Lui, quelles que soient nos circonstances : pauvres ou riches, libres ou assujettis, érudits ou ignorants, aimés ou abandonnés. Nous n’avons pas besoin de rendez-vous. Notre supplique peut être brève ou beaucoup plus longue. Il peut s’agir d’une expression d’amour et de gratitude ou d’une demande instante d’aide. Il a créé des cosmos et des mondes sans nombre, mais vous et moi pouvons Lui parler personnellement et il répondra toujours !

La prière est un élément essentiel pour qui veut progresser dans la connaissance de l’Évangile. Chacun a droit à recevoir les réponses à ses propres prières. Parfois, ces réponses viennent alors que nous lisons les Écritures. D’autres fois, elles viennent pendant que nous écoutons une leçon à l’Église ou alors en parlant avec quelqu’un. Elles peuvent se manifester sous la forme d’inspirations et de sentiments venant du Saint-Esprit. Certaines réponses prennent du temps avant de venir, mais elles viennent toujours. Il suffit de demander à son Père céleste.

L’espace nécessaire pour le faire en privé

L’Eglise de Jésus-Christ offre une pléthore d’opportunités pour apprendre. Ceux qui ne sont pas membres de l’Eglise mais souhaitent apprendre davantage peuvent être enseignés par les missionnaires. Les membres de l’Eglise, quant à eux, sont enseignés pendant les réunions de l’Eglise. Les lycéens peuvent assister à une série de cours de religion qui s’appelle Séminaire. Les étudiants peuvent assister à ce qui s’appelle l’Institut : des cours de religion qui leur sont destinés. Tous ces cours et ces enseignements sont basés sur les Ecritures et l’Evangile de Jésus-Christ. Toutes ces leçons sont nécessaires pour accroître notre foi et notre connaissance ; mais à chaque fois, après avoir écouté un enseignement, il est une étape nécessaire : prendre du temps pour méditer et intérioriser ce que nous avons appris. Cette étape doit se passer en privé, dans des moments de réflexions et dans des endroits tranquilles. Ce sont des moments où nous permettons au Saint-Esprit de nous parler et de communiquer à notre esprit la paix et le réconfort du Sauveur, Jésus-Christ, et la connaissance de la véracité de Son Evangile. Les missionnaires et les instructeurs peuvent nous indiquer la bonne direction, mais c’est à nous de parcourir le chemin.

Elder David A. Bednar, un Apôtre de Jésus-Christ, a dit à propos de ce processus :

« Le témoignage est la connaissance personnelle d’une vérité spirituelle obtenue par révélation. Le témoignage est un don de Dieu et est accessible à tous ses enfants. (…)Pour rechercher et obtenir un témoignage de la vérité spirituelle, il faut demander, chercher et frapper (voir Matthieu 7:7; 3 Néphi 14:7) d’un cœur sincère, avec une intention réelle et la foi au Sauveur (voir Moroni 10:4). Les éléments fondamentaux d’un témoignage sont la connaissance que notre Père céleste vit et nous aime, que Jésus-Christ est notre Sauveur et que la plénitude de l’Évangile a été rétablie sur la terre dans les derniers jours. » (Convertis au Seigneur, Conférence générale d’Octobre 2012)

Chacun doit savoir pour lui-même

Chacun doit développer son propre témoignage et ce à son propre rythme. C’est un processus personnel. Un témoignage est une connaissance de la vérité et la conversion est le désir d’agir en conformité avec cette connaissance. Elder Bednar cite la parabole des dix vierges pour illustrer ce principe.

« Dix vierges, dont cinq étaient sages et cinq étaient folles, prirent leur lampes pour aller à la rencontre de l’époux. Considérez que la lampe utilisée par les vierges est celle du témoignage. Les vierges folles prirent leur lampe du témoignage mais ne prirent pas d’huile avec elles. Considérez que l’huile est celle de la conversion.

« Mais les sages prirent, avec leurs lampes [du témoignage], de l’huile [de la conversion] dans des vases.

« Comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent.

« Au milieu de la nuit, on cria : Voici l’époux, allez à sa rencontre.

« Alors toutes ces vierges se réveillèrent, et préparèrent leur lampe [du témoignage].

« Les folles dirent aux sages : donnez-nous de votre huile [l’huile de la conversion], car nos lampes [du témoignage sont faibles et] s’éteignent.

« Les sages répondirent : Non ; il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous » (Matthieu 25:4–9).

Les cinq vierges sages étaient-elles égoïstes et peu disposées à partager ou faisaient-elles savoir à juste titre que l’huile de la conversion ne peut pas s’emprunter ? La force spirituelle qui provient de l’obéissance constante aux commandements peut-elle être donnée à une autre personne ? La connaissance obtenue par l’étude diligente et la méditation des Écritures peut-elle être transmise à quelqu’un qui en a besoin ? La paix que l’Évangile apporte à un saint des derniers jours fidèle peut-elle être transférée à une personne connaissant l’adversité ou de gros problèmes ? La réponse claire à chacune de ces questions est non.

Comme les vierges sages l’ont bien souligné, chacun de nous doit « acheter pour soi ». Ces femmes inspirées ne parlaient pas de transaction commerciale ; en fait elles insistaient sur notre responsabilité individuelle de garder allumée notre lampe du témoignage et d’obtenir une réserve suffisante d’huile de conversion. On se procure cette huile précieuse goutte à goutte, « ligne sur ligne [et] précepte sur précepte » (2 Néphi 28:30), patiemment et avec persévérance. Il n’y a pas de raccourci possible ; la préparation dans l’agitation de dernière minute est impossible. »

Je suis née et j’ai été élevée dans l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. J’étais toujours partie du principe que les enseignements de l’Eglise étaient vrais. Mais après avoir réussi mes études et alors que j’étais à des centaines de kilomètres de chez moi – vivant avec des colocataires qui n’étaient pas membres de l’Eglise et qui ne se préoccupaient pas de savoir ce que je faisais les dimanche matin – je me suis rendue compte que c’était à moi de décider de ce que je voulais. Mes parents, les dirigeants et les instructeurs de l’Eglise avaient posé les fondations de mon témoignage, mais c’était à moi de choisir si je voulais être vraiment convertie ou non. A ce moment-là, je me suis rendue compte que je voulais aller à l’Eglise parce que je savais que ses enseignements étaient vrais. Je ressentais – et je continue de ressentir – ce dont parlait Elder Bednar :

« Le témoignage est la connaissance spirituelle de la vérité obtenue par le pouvoir du Saint-Esprit. La conversion continue est le dévouement continuel à la vérité révélée que nous avons reçue, d’un cœur bien disposé et pour des raisons justes. L’élément essentiel du témoignage est la connaissance que l’Évangile est vrai. L’élément essentiel de la conversion est la fidélité constante à l’Évangile. Nous devons savoir que l’Évangile est vrai et être fidèles à l’Évangile. »

Ressources supplémentaires : 

Ma conversion à l’Évangile rétabli

L’histoire de conversion de plusieurs membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours