Par Amy Carpenter
Traduit par Nathalie de Foi en Christ. 

Je crois sincèrement que chacun de nous, à un moment ou à un autre, verra sa foi être mise à l’épreuve.

Que ce soit à cause de l’histoire de l’Église, d’une règle de l’Église qu’on ne comprends pas ou avec laquelle on n’est pas d’accord, ou simplement parce qu’on a le sentiment qu’on n’a jamais eu la révélation que l’on espérait tant, chacun d’entre nous sera confronté à des questions et des préoccupations.

Le fait d’avoir des questions, des préoccupations ou même des doutes ne fait pas de vous une personne qui a perdu la foi. Cela ne signifie pas que vous avez fait quelque chose de mal, et cela ne veut certainement pas dire que vous devriez abandonner tout ce que vous avez aimé et vécu parce que votre témoignage est mis à l’épreuve.

Ce que cela signifie en réalité, c’est que vous avez atteint le moment de votre vie où votre foi va vraiment compter. Après tout, quel est le but de la foi si ce n’est de nous aider à traverser quelque chose que nous ne comprenons pas ?

L’une de mes citations préférées de Jane Eyre vient de l’héroïne du roman, Jane. Lorsque l’homme qu’elle aime l’incite à faire quelque chose qu’elle considère comme mal, elle répond :

« Les lois et les principes ne sont pas faits pour les moments de la vie où nous ne sommes pas tentés : ils sont faits pour des moments comme celui-ci…  Si je les enfreignais à ma convenance, quelle serait leur valeur ? »

Tout le monde peut avoir la foi (ou suivre sa morale, dans le cas de Jane) quand c’est facile. C’est quand c’est difficile que ça compte le plus. Quelle est la valeur de la foi si, au premier signe de doute, nous abandonnons tout ce que nous avons cru auparavant ? La foi n’est pas vraiment la foi si elle n’est jamais mise à l’épreuve.

Donc, si vous avez l’impression que votre témoignage est mis à mal, ne perdez pas espoir. N’abandonnez pas la foi que vous avez, aussi petite soit-elle, et au lieu de vous demander « Qu’est-ce que je fais de mal ? » ou « Dois-je quitter l’Église ? », posez-vous les questions ci-dessous.

1. Est-ce que je crois que le Livre de Mormon est vrai ?

lire les écritures et faire des petits pas

Si, en ce moment, vous n’arrivez pas à dire que vous croyez qu’il est vrai ou si vous n’êtes pas sûr, pensez à un moment où vous avez eu un témoignage de sa véracité. Qu’avez-vous fait pour obtenir ce témoignage ? Faites-vous les mêmes démarches qu’à l’époque ?

Cependant, si vous avez l’impression de n’avoir jamais eu de témoignage de la véracité du Livre de Mormon, demandez-vous comment vous pouvez en obtenir un. Bien sûr, nous savons que nous devons demander à Dieu si c’est vrai, mais êtes-vous prêt à agir en fonction de la réponse que vous recevrez ? Êtes-vous prêt à abandonner « tous [vos] péchés pour connaître [Dieu] » ? Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave, mais ne soyez pas surpris si vous ne recevez pas de réponse.

Autre remarque importante : ne rejetez pas les expériences spirituelles que vous avez eues dans le passé. Laman et Lémuel ont écarté ou remis en question tous les anges qu’ils ont vus et tous les moments de clarté qu’ils ont vécus parce que sans la foi, voir ne suffit pas. Ne pensez pas au passé en vous disant : « Oh, je pensais que je savais à ce moment-là, mais est-ce que je savais vraiment ? » Essayez de ne pas douter de vous. Au lieu de cela, réfléchissez à ce qui est différent dans votre vie aujourd’hui par rapport à ce qu’elle était à l’époque. Comment pouvez-vous recréer les expériences que vous avez vécues ?

2. Suis-je en train de rechercher des raisons pour lesquelles l’Église est vraie aussi activement que des raisons pour lesquelles elle ne l’est pas ?

étudier les écritures - plus de confiance

J’ai, maintes et maintes fois, vu des gens s’enfoncer dans le piège des soi-disant erreurs dans l’histoire de l’Église. Ils tombent sur des choses, qui peuvent ou non être vraies, et qui semblent contraires à nos croyances. Puis, ils continuent à chercher des choses qui laissent penser que l’Église n’est pas vraie.

Mais recherchons-nous aussi activement les raisons pour lesquelles l’Église est vraie que celles pour lesquelles elle ne l’est pas ? Consacrons-nous le même temps et la même énergie à essayer de prouver qu’elle est vraie qu’à essayer de prouver qu’elle n’est pas vraie ? Je crois personnellement que si nous essayons sincèrement de découvrir si elle est vraie, nous verrons que la doctrine, les miracles et la bonté de l’Évangile l’emportent entièrement sur tout ce que nous pourrions considérer comme des aspects négatifs.

3. Est-ce que je fais sa volonté ? Est-ce que je suis ses commandements ?

Jésus-Christ ressuscité

Dans Jean 7:17, le Christ promet aux juifs : « Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon propre chef. » C’est-à-dire : si vous faites ce qu’il vous demande de faire, vous pourrez savoir si ce qu’il dit est vrai ou faux.

Exiger une réponse sans faire ce que Dieu vous a demandé, c’est un peu comme vouloir perdre du poids mais ne pas vouloir changer son mode de vie. Si vous voulez perdre du poids, vous savez que vous devez suivre certains principes : vous devez faire de l’exercice, réduire les calories et être constant. Si vous voulez savoir que l’Évangile est vrai, vous devez également suivre certains principes : les commandements de Dieu.

Ce n’est qu’alors que vous obtiendrez le résultat souhaité : une réponse.

4. Est-ce que je veux que ce soit vrai ?

la prière et la mission

Est-ce que je veux que cette Église soit vraie ? Est-ce que je veux accepter toutes les responsabilités et tous les commandements associés à cette foi ? Ou y a-t-il quelque chose dans ma vie qui va à l’encontre de cette foi et qui me pousse à chercher des raisons pour lesquelles ce n’est pas vrai ?

Avez-vous déjà fréquenté quelqu’un qui n’était pas fait pour vous, mais que vous aimiez vraiment ? Cela m’est arrivé. J’ai eu des relations où, malgré ce que mon instinct me disait et ce que les gens autour de moi me disaient, je me suis persuadée que ça pouvait marcher et j’ai cherché les raisons pour lesquelles on allait bien ensemble. J’ai ignoré les mauvaises choses (les fois où je n’ai pas été bien traitée) et je me suis concentrée sur les bonnes choses (les fois plus rares où j’ai été traitée correctement).

Je crois que nous faisons parfois la même chose avec l’Église. Prenons l’exemple de quelqu’un qui s’intéresse à l’Église mais qui aime vraiment boire de l’alcool et ne veut pas y renoncer. Ça peut arriver et cela ne fait pas d’elle une mauvaise personne ou une personne qui manque de foi ! Mais dans son désir de ne pas abandonner cette habitude, elle cherche des raisons pour lesquelles l’Église n’est pas vraie afin de ne pas devoir abandonner cette habitude à laquelle elle tient. Parce qu’elle cherche avidement des raisons pour lesquelles l’Église n’est pas vraie, elle passe à côté de toutes les raisons qui montrent qu’elle EST vraie. En fait, elle ne veut pas que ce soit vrai, alors elle trouve des raisons pour que ce ne soit pas vrai.

Je sais que les gens peuvent dire que le contraire aussi vrai. Si nous voulons que ce soit vrai, nous chercherons des raisons pour que ce soit vrai et nous ignorons complètement tous les signes qui disent que ce n’est pas le cas. À cela, tout ce que je peux répondre, c’est : vous avez peut-être raison. Mais en fin de compte, je ne pense pas que quelque chose qui n’est pas vrai puisse me faire ressentir ce que je ressens lorsque j’entends certaines doctrines. Je ne pense pas qu’un Esprit qui n’existe pas puisse m’avertir d’un danger ou me donner des sentiments de paix et de réconfort lorsque je suis profondément découragée.

En vérité, je crois que toute personne qui recherche la vérité et qui est impartiale constatera que si elle suit les commandements de Dieu, comme nous le rappelle la question n°3, elle trouvera la vérité.

5. Le bien l’emporte-t-il sur le mal ?

l'exemple de son père de service lui a changé la vie

La question n°2 répond brièvement à cette question, mais je pense qu’il est important de l’approfondir. Les aspects positifs de l’Évangile l’emportent-ils sur ceux qui vous posent un problème ? Y a-t-il plus de bien que de mal au sein de l’Église ?

L’accent mis par l’Évangile sur la bonté, l’amour et la paix émane-t-il d’une mauvaise source ? Le fait qu’elle se centre sur le Christ et le respect de ses enseignements, n’est-ce qu’une tactique visant à susciter une obéissance aveugle ?

Je ne pense pas que ce soit le cas. Dans l’Évangile, il y a des choses que nous ne savons pas, des choses que nous ne comprenons peut-être pas maintenant ou que nous ne comprendrons peut-être jamais dans cette vie. Mais comme l’a dit Jeffrey R. Holland, de manière si émouvante :

« Frères et sœurs, c’est une œuvre divine qui va de l’avant, s’accompagnant de manifestations et de bénédictions visibles de toutes parts ; alors, s’il vous plaît, ne vous affolez pas s’il survient de temps en temps des problèmes qui doivent être examinés, compris et résolus. Des problèmes surviennent et surviendront. Dans cette Église, ce que nous connaissons l’emportera sur ce que nous ne connaissons pas. Et souvenez-vous que dans ce monde, chacun doit marcher par la foi.

Soyez donc compréhensifs face aux faiblesses humaines – vos propres faiblesses comme celles des personnes qui servent avec vous dans une Église dirigée par des hommes et des femmes mortels bénévoles. À part le cas de son Fils unique parfait, les personnes imparfaites sont tout ce avec quoi Dieu a toujours dû travailler. Cela doit être terriblement frustrant pour lui, mais il s’en arrange. Et nous devrions faire de même. Et lorsque vous voyez de l’imperfection, souvenez-vous que la limite n’est pas dans la divinité de cette œuvre. » 

Il n’y a pas de mal à se poser des questions. Il n’y a pas de mal à être mis à l’épreuve. Mais avant de rejeter votre foi, posez-vous ces cinq questions et répondez-y honnêtement.

Je crois de tout mon cœur que l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours est l’Église rétablie du Christ sur la Terre aujourd’hui. Cette croyance m’a permis de traverser des périodes de deuil et de tristesse, des sentiments d’impuissance et de désespoir, des moments de difficultés et d’inquiétude, et tout ce qui va avec. Elle a rendu ma vie tellement meilleure et j’espère qu’en vous efforçant de retrouver ou de renforcer votre témoignage, vous découvrirez que la foi rend aussi votre vie meilleure.