Mark Albright

 

par Mark Albright · traduit par Nathalie

Article publié sur ldsmag.com

 

 

Enfance et éducation de Hans Ulrich Bryner Jr

Vue de Zürich au 19e siècle

Von Siegfried, Heinrich, Zeichner, Radierer, 1814-1889 – Zentralbibliothek Zürich, Gemeinfrei. Wikipedia

Hans Ulrich Bryner Jr., le fils de Hans Ulrich Bryner et de Verena Wintsch est né à Zurich, en Suisse, le 22 avril 1827. Son père était cordonnier et le petit Ulrich récupérait et livrait les chaussures pour son père. Ses parents étaient de bons croyants luthériens, et ils ont enseigné à leurs enfants à prier, à être obéissants, honnêtes, précis, travailleurs et économes. Lorsqu’Ulrich avait dix ans, son père a acheté une grande ferme. Ulrich a appris à faire des corvées agricoles telles que labourer, faucher et élaguer. Ils sont allés à l’école de six à douze ans et ils ont très bien réussi leurs études. A l’époque où Ulrich était adolescent, il pouvait parler plusieurs langues. Ils formaient une famille unie, heureuse et ils étaient assez aisés.

 

Premier rêve de Hans

En janvier 1843, lorsqu’Ulrich avait presque 16 ans, il est tombé très malade. Son meilleur ami est aussi tombé malade et il est mort. Cela a bouleversé Ulrich et il se faisait du souci à ce sujet, pensant qu’il pourrait aussi mourir. Avec ceci en tête, il n’arrivait pas très bien à dormir. Il a fait un rêve, dans lequel un homme avec une barbe grise et des yeux étranges l’a pris par la main et l’a conduit, dans l’obscurité, à travers la moitié du monde. Il ne pouvait rien voir du tout jusqu’à ce qu’ils arrivent au sommet du monde. Puis les cieux se sont ouverts au-dessus de leurs têtes et il a vu une lumière brillante descendre.

Il a vu la Ville de Sion briller comme de l’or, de l’argent et du verre – sa beauté était indescriptible. Il a vu un grand mur avec trois portes qui menaient à l’intérieur. Les justes et les saints passaient par ces portes pour entrer dans la ville. Il voulait également y entrer, mais l’homme a dit : “Tu ne peux pas entrer maintenant, mais si tu es fidèle et bon, le temps viendra où tu seras autorisé à entrer”. Tandis qu’il était couché sur son lit, malade, il pensait à ce rêve jour et nuit. Il pensait que la nuit tombait, mais il n’aurait jamais imaginé qu’il allait être aveugle. Il a raconté ce rêve à sa famille et ils se sont tous demandé ce que cela signifiait.

 

L’accident

Lorsqu’ il a recouvré la santé, il a appris le métier de boucher. Il a participé à des concours qui se tenaient afin d’encourager les employés à se surpasser. C’était un bon travailleur, rapide et précis. Sa spécialité était l’abattage des porcs – il pouvait tuer, ébouillanter, écorcher, accrocher et tirer un porc plus vite que n’importe qui. Il avait gagné quatre coupes, comme récompense. Il a été promu plusieurs fois jusqu’à ce qu’il devienne directeur de l’abattoir.

Il était aussi acheteur pour cet établissement et il a parcouru le pays pour acheter des animaux. Sa connaissance des langues se sont avérées pratiques pour cette tâche. Il se peut qu’il ait appris certaines d’entre elles dans son travail, bien qu’en Suisse il y ait trois langues officielles enseignées dans les écoles, le français, l’allemand et l’italien. Il y a aussi de nombreux dialectes. Il voulait éventuellement entrer dans la fonction publique. En 1849, à l’âge de 22 ans, il a épousé Anna Maria Dorothea Mathys, fille de Johannes et Anna Mathys.

Leur premier enfant, Marie, est né le 23 juin 1851. Ils ont vécus heureux et sans souci pendant deux ans. Puis un jour, au travail, il a essayé de battre son propre record pendant qu’il se préparait pour un autre concours. Son cochon était pendu et son pied a glissé de la poutre transversal (jambier), et son couteau l’a frappé à l’œil, séparant sa pupille en deux. La carcasse de l’animal est tombée et l’a entraîné avec lui. Il a poussé un cri et son frère, Casper, presque sept ans plus jeune que lui, qui travaillait dans le même magasin, est venu à son secours.

Quand Casper a vu que son oeil était sorti de son orbite et qu’il pendait sur sa joue, il a mis sa main par-dessus et l’a conduit le long de la rive du fleuve chez le médecin. Ulrich a attrapé une infection à cet endroit, et sans antibiotiques, il a été malade pendant longtemps et, bien évidemment, il a dû abandonner son travail. Ses parents l’ont emmené en Allemagne, chez des spécialistes de la vue mais ils n’ont rien pu faire. L’infection s’est étendue à l’autre œil. Il est alors devenu aveugle des deux yeux. Des amis sont venus voir sa femme Maria en disant: “Laisse-le tomber et le laisse-le rentrer chez ses parents, ils sont assez riches pour prendre soin de lui. Tu ne veux pas t’occuper d’un aveugle pour tout le reste de ta vie. Que peut-il faire pour toi maintenant? Tu serais mieux sans lui”. Mais sa mère lui a dit : “Non, Maria ne l’abandonnera pas, il a besoin d’elle maintenant plus que jamais”. Bien sûr, Maria est restée avec lui, mais rien ne pouvait la consoler. Leur maison était un foyer de deuil. Ils n’arrivaient pas à voir d’avenir et ils avaient l’impression que tout leur bonheur était complètement détruit.

 

Le second rêve

Un jour, tandis que Maria était assise à côté de lui, sa mère est arrivée et elle a dit : “Vous ne pouvez rien faire, à part prier à ce sujet – peut-être le Seigneur ouvrira une voie pour vous. Je crois que la main du Seigneur est dans tout cela, car un murmure me dit toujours : “Ne regrette pas que Bryner soit aveugle, c’est une bonne chose pour vous tous, mais vous ne le savez pas encore”. La famille d’Ulrich ont été gentils avec eux, et tous étaient prêts à subvenir à leurs besoins, mais Ulrich n’arrivait pas à être heureux. Il avait l’impression que le Seigneur l’avait rejeté.

Quatre longs mois de souffrance se sont écoulés, puis un matin de la dernière moitié de juillet, il a appelé sa mère et son père, car il avait fait un autre rêve. Sa famille s’est réunie autour de lui et il a raconté : “Je me suis retrouvé dans une grande pièce sombre, sans aucune lueur. Trois feux sont apparus, chacun d’une taille différente. Un homme avec une barbe grise et des yeux étranges se tenait à côté de moi, le même homme que j’avais vu auparavant. Il avait un livre ouvert entre les mains. Il a biffé mes péchés et ils sont tombés sur le sol. Une voix m’a dit : « Tu devras passer au beau milieu du feu à présent ». J’ai répondu : «Je suis capable de supporter ça aussi ». Le mur s’est ouvert en grand à tel point que nous pouvions entrer. La lumière est entrée, plus brillante que celle de midi, et on nous a montré le chemin vers Sion. Nous avons dû traverser l’océan en compagnie de beaucoup de monde et faire un long voyage à travers les grandes plaines jusque dans les montagnes pour parvenir à la Ville de Sion”.

La conversion

George MayerQuelques mois plus tard, en février 1854, un missionnaire mormon du nom de George Mayer est arrivé à Zurich depuis l’Amérique. La famille Bryner avait hâte de voir si c’était l’homme qu’Ulrich avait vu dans ses rêves. Plusieurs membres de la famille ont marché pendant deux heures pour se rendre à Berne, afin d’écouter Elder Mayer. Dès qu’ils l’ont vu, ils l’ont reconnu comme étant l’homme du rêve d’Ulrich. George Mayer avait un strabisme très prononcé et il portait des verres de lunettes très épais. Ils l’ont immédiatement invité à venir chez eux. Deux jours plus tard, tard dans la nuit, on a frappé à la porte et lorsque Maria a ouvert, c’était Elder Mayer. Elle a demandé à son mari s’il pensait qu’il était prudent de les laisser entrer, lui et son collègue, à cette heure-là de la nuit. “Oh, oui”, a-t-il répondu, “amène-les dans ma vieille chambre”. Elle les a conduit jusqu’ à la chambre du quatrième étage, et à partir de ce moment-là, c’est devenu leur lieu de réunion général dans cette partie de la Suisse.

Certains voisins se sont opposés à la présence des missionnaires dans cet endroit. Ils ont jeté des pierres contre la maison et ont brisé la fenêtre. Inutile de dire que le message que ces missionnaires apportaient de l’autre côté de l’océan a été écouté avec impatience et qu’il a été cru. Il y avait tant de belles choses dans cette religion qui faisaient défaut dans leur foi luthérienne – de nouvelles révélations, un prophète moderne de Dieu, des anges venant à nouveau sur terre, une nouvelle Bible d’or, un appel au repentir, le baptême tel que Jean-Baptiste l’a accompli, l’imposition des mains pour le don du Saint-Esprit et pour les ordinations, et bien d’autres beaux principes.

Douze des Bryners et Mathys se sont fait baptiser, Ulrich étant le premier d’entre eux. Ils étaient tellement heureux qu’ils ont remercié le Seigneur et ont pleuré de joie. Ils savaient maintenant qu’Il avait répondu à leurs prières.

 

En route vers l’Utah

Il savait que l’Évangile était vrai et il en a rendu témoignage à ses frères et sœurs. Il savait grâce à sa vision du feu que sa vie n’allait pas être facile et que des difficultés l’attendaient en chemin. Ils ont voulu rejoindre les Saints dans l’Utah et ont commencé à faire des préparatifs pour ce long voyage. Ils ne pouvaient pas tous y aller à la fois, Casper et Barbara Ann sont partis en premier pour ouvrir la voie et faire des préparatifs pour que les autres suivent. Tout le reste de la famille, cinq en tout, sont partis aux États-Unis et ont traversé les plaines de l’Utah. C’était en 1856 et ils avaient alors deux enfants, Marie-Magdalena et Gottfried Henry. Ils ont ressenti que le petit garçon était trop jeune pour faire ce voyage, alors ils l’ont laissé avec ses grands-parents, en attendant de venir plus tard.

Ils ont parcouru le même chemin qu’Ulrich avait vu dans son rêve. Ils étaient à bord du navire «Enoch Train», pendant quarante-deux jours, ont débarqué à Boston et ont continué via New York pour rejoindre les saints. Son frère, Casper, avait acheté un chariot et des boeufs, et il avait engagé un charretier. Donc tout était prêt pour qu’ils continuent jusqu’en Utah. Ils ont quitté Florence aux alentours du premier septembre 1856. Il était difficile pour les pionniers de voyager avec des attelages de bœufs, en particulier pour Ulrich qui ne pouvait pas voir. Il se tenait à l’arrière du chariot, et si la route devenait compliquée pour les animaux, il aidait à pousser le chariot. Il y a un tableau de Lura Redd, dans le musée DUP à Salt Lake City, d’Ulrich s’accrochant à l’arrière du chariot lorsqu’il trébuchait sur les rochers, les bosses, les ornières et les trous de géomys, et étant traîné sur la route lorsqu’il perdait pied. Le voyage était lent et sans incident, pour la plupart du temps, mais parfois il y avait beaucoup d’enthousiasme.

Le voyage, environ 1600 kilomètres, a duré près de quatre mois, et il faisait très froid lorsqu’ils sont arrivés à mi-chemin. Les jambes et les pieds d’Ulrich et du charretier ont gelé, à tel point que Maria a dû prendre soin d’eux, par la suite, faire la cuisine et conduire le chariot. Ulrich a été pris en charge pour ses pieds gelés et Maria les a soignés avec des cataplasmes faits de sauge écrabouillée et de neige, comme Brigham Young le lui avait conseillé. Ses pieds ont guéri et il a ensuite pu marcher en se tenant droit comme tout le monde. Au moment où ils ont atteint Devil’s Gate, beaucoup de gens et de bœufs étaient morts de froid, alors ils ont dû se séparer en deux groupes et laisser quelques chariots derrière eux. Étant donné que les chariots restants étaient si lourdement chargés, tous ceux qui pouvaient marcher l’ont fait. Ils ont rattrapé la compagnie malheureuse de charrettes à bras Martin, et on leur a demandé de prendre une autre famille avec eux dans leur chariot, alors ils ont dû laisser davantage de leurs biens sur le bord de la route. Le froid glacial les a fait voyager très lentement et les provisions étaient rares. Beaucoup sont morts sur le chemin. (Les meilleures estimations ont évalué le nombre de morts à 69 dans la Compagnie Willie, 150-170 dans la Compagnie Martin, 10 dans la Compagnie Hodgett et 19 dans la Compagnie Hunt.)

Cependant de l’aide était en chemin et elle est arrivée après beaucoup d’attente. A Salt Lake City, des cavaliers avaient entendu parler de leur situation. Brigham Young a envoyé des équipes de secours avec des chariots et des ravitaillements pour aller à leur rencontre. La neige faisait presque 2,5 mètres. Les gens devaient passer devant et piétiner la neige pour que les animaux puissent tirer les chariots par-dessus. Comme ils devaient être heureux d’atteindre finalement Salt Lake! Lorsque le frère d’Ulrich, Casper, a appris la difficulté dans laquelle se trouvait cette compagnie de pionniers, il est parti à leur rencontre.

Il parlait si peu dans un pauvre anglais qu’il était difficile pour lui de se faire comprendre, donc il demandait : “Est-ce que quelqu’un a vu un aveugle?” Personne ne l’avait vu, alors il s’est dirigé vers le prochain groupe et a de nouveau posé la question. Des personnes aimables, dans cette ville, ont ouvert leur cœur et leur maison pour prendre soin des affamés et des frigorifiés. C’est alors que Casper, allant de porte en porte, a demandé : «Est-ce que quelqu’un ici a vu un aveugle?” Finalement, il est arrivé à la porte de la maison où Ulrich et sa famille étaient hébergés. La joie d’Ulrich était très grande lorsqu’ il a reconnu la voix de son frère! Ils sont tombés dans les bras l’un de l’autre et ont versé des larmes de joie. Cela s’est produit le 24 décembre 1856. L’été suivant, en 1857, les parents et la soeur d’Ulrich sont venus de Suisse, en amenant leur petit-fils avec eux. Ils étaient si heureux de se retrouver! Les parents ont également voyagé avec des chariots à bœufs, subissant plusieurs accidents le long du chemin. Durant l’un d’eux son père a été grièvement blessé et n’a jamais pleinement récupéré. Lorsqu’ils vivaient à Lehi, une fille, Pauline, leur est née.

 

Installation et vie de pionnier

Ils ont été appelés à s’installer à St. George, en 1861. Pour ce faire, ils ont parcouru cinq cents kilomètres à travers des tempêtes de neige et ont vécu dans une tente. Plus tard, ils ont déménagé à New Harmony, non loin de St. George, où Maria Verena et Frank sont nés. Bien entendu, il n’y avait pas de maison, pas de magasin et pas d’argent à New Harmony. Ils devaient pourvoir à tous leurs besoins par eux-mêmes. Ils ont planté du coton, l’ont cardé et l’ont teint avec des racines et des herbes, et Maria l’a filé sur un rouet que le père d’Ulrich a construit pour eux. Brigham Young l’a désigné le meilleur fil fait maison qu’il ait jamais vu. Ils confectionnaient du tissu pour leurs vêtements et cousaient tout à la main avec les points les plus minuscules qu’on puisse imaginer. Maria se consacrait à aider son mari. Elle était très petite, mais très rapide et efficace. Elle passait toute la journée avec Ulrich dans les champs, le guidant pendant qu’il faisait son travail et qu’il aidait à la ferme, et elle travaillait elle-même dans le verger, tout en donnant naissance à six autres enfants et en les élevant bien.

Ulrich pouvait se débrouiller assez bien dans la maison si les meubles se trouvaient toujours exactement au même endroit, et que rien ne jonchait le sol. Il arrivait encore à réparer des chaussures et à abattre des porcs mieux que quiconque. Il pouvait tailler les arbres et les vignes de façon experte. Il ramassait des branches de saule et en tressait des paniers – il n’y en avait pas de meilleurs – des paniers sophistiqués ainsi que des paniers utilisés à des fins de mesure. Personne ne savait comment il arrivait à jauger, mais il a façonnait des paniers précis de boisseau, demi-boisseau et quart de boisseau. Il a formé ses fils à faire beaucoup de choses, entre autres, à diriger un attelage dès qu’ils atteignaient l’âge de huit ans.

En 1868, Ulrich a eu une deuxième épouse, Margaretha Kuhn Wintsch, qui était devenue veuve à deux reprises avant cela. Il l’a installée à Toquerville, à une trentaine de kilomètre au sud de New Harmony, qui était un bon endroit pour cultiver des fruits. Ulrich et Margaretha ont eu dix enfants. En 1884, il a été appelé à s’installer à Price, en Utah. Il leur a fallu trois mois pour faire le voyage, car ils avaient beaucoup de vaches avec de petits veaux, c’est pourquoi ils ont dû voyager lentement. Ils trayaient les vaches le matin, mettaient le lait dans une grande baratte attachée au côté du chariot. Lorsqu’ ils s’arrêtaient pour la nuit, c’était devenu du beurre et ils en profitaient pour boire le babeurre. Ils sont arrivés à Price le 23 juillet, juste à temps pour la célébration du Jour des Pionniers le 24. Leur maison a été la première à être achevée, à Price – c’était une maison en rondins de deux étages.

Ils avaient apporté des semences d’arbres fruitiers de St. George, et ils ont eu le premier verger et la première vigne de Price. Ulrich a construit 300 ruches et cadres de miel, et il en extrayait le miel qui était blanc et doux. Il tressait également de la corde faite de cuir de vache, ce qui était l’une de ses spécialités, et il cultivait et vendait des légumes ainsi que des grands tonneaux de choucroute. Il n’y a eu qu’une seule fois dans sa longue vie où lui ou un autre membre de sa famille a dû dépendre de l’aide de quelqu’un d’autre, c’est lorsque sa maison a brûlé et qu’ils se sont retrouvés avec quasiment plus rien.

Hans Ulrich Bryner JrUlrich a pris sa retraite, de sa rigoureuse activité professionnelle, à l’âge de 70 ans. Il a engagé quelqu’un pour faire des recherches en Suisse et il a passé les sept dernières années de sa vie à Saint-George accomplissant l’œuvre du temple pour cinq mille de ses ancêtres décédés. Sa généalogie a été retracée jusqu’à l’an 1495 et la lignée des Mathys jusqu’à 1555. Il est décédé le 9 février 1905, d’un accident vasculaire cérébral, à l’âge de 78 ans, laissant derrière lui une grande postérité et ayant vécu une longue et fructueuse vie. Il a toujours dit qu’il était heureux d’être devenu aveugle car sinon il aurait été trop occupé pour écouter les missionnaires. Il aimait tellement l’Evangile, que la joie qu’il trouvait en lui l’a largement emporté sur toutes les épreuves ou les difficultés qu’il a endurées.

 

Convoi de chariots avec Hans Ulrich Bryner à l'arrière

Image: Hans Ulrich Bryner tenant l’arrière du dernier chariot, sur cette image. Cette peinture se trouve au musée des Filles de l’Utah, à Salt Lake City, en Utah. Elle a été peinte par Lura Redd.