Temple de Rome construction

Photo via lds.net

 

par Nicole Modugno, article publié sur lds.net

L’Italie a une longue histoire intemporelle. Ce mémorial permanent de la religion, avec ses routes aux gros pavés, ramène ses visiteurs à l’époque où Pierre marchait dans les rues de Rome et à l’époque où l’art n’était pas seulement un moyen de gagner sa vie, mais la preuve que Dieu est le créateur et l’inspiration suprême.

Un seul jour entre ses murs fissurés et les peintures antiques de ses monuments, laisse ses visiteurs sans voix et pourtant contrariés.

Leurs photos n’exprimeront jamais la même paix qu’ils ont ressentie lorsqu’ils ont vu l’aube se lever sur les champs de Toscane, ni l’ampleur ni le poids des questions qui sont venus à leur esprit lorsque, en sortant de la station de métro, ils se sont retrouvés pour la première fois en face du géant et enchanteur Colisée.

Le goût frais du gelato al limone  reste à l’esprit des touristes pendant les étés chauds, ainsi que le souvenir du goût de la pizza Margherita – nappée de tomates concassées et de feuilles de basilic, parsemée de mozzarella juteuse et onctueuse, et cuite au four de pierre.

Bien que ces sites et sens nouvellement accrus seront tendrement conservés dans le coeur des touristes, l’esprit ressenti dans le temple mormon de Rome pourra bientôt être le plus grand des souvenirs que les visiteurs emporteront avec eux.

Préparation de l’emplacement

Faits :

Adresse : 376 Via di Settebagni, Rome,  Italie.

Taille du site : 14,5 ares

Taille du temple : 40’000 pieds carrés.

Terrain précédemment occupé par : terres agricoles 

Acquisition du terrain

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Bufalotta, Rome : terres agricoles franches, pins méditerranéens, blé et coquelicots, près de l’emplacement du temple, Via de Settebagni

En 1997, le Président de la Mission de Rome, en Italie, Leone Flosi, a envoyé une requête aux bureaux de l’Interrégion d’Europe, en vue de la construction d’une chapelle pour la Paroisse de Rome 2. Une fois cette requête approuvée, Frère Vincenzo Modugno, l’un des gestionnaire des biens et immeubles de l’Eglise en Italie, récemment à la retraite, a été désigné pour commencer à chercher un emplacement dans la région du Nord de Rome.

Pendant deux ans, Frère Modugno et les dirigeants locaux de l’Eglise ont cherché et évalué sans relâche les terrains éventuels à travers les annonces dans les journaux et les rues de Rome, à bord d’une Opel Zafira gris claire.

Frère Modugno appuyaient, de ses mocassins de cuir italiens ou ses chaussures basses – selon le jour –sur l’embrayage de cette voiture de fonction de l’Eglise et ses yeux cherchaient, le front sillonné par l’incertitude quant à la question : Dans quel but ce nouveau terrain pourrait-il vraiment être utilisé ?

Pendant ce temps, les deux présidents successifs de la Mission de Rome vaquaient à leurs occupations en ayant cette intuition spirituelle qui grandissait dans leur esprit : Le terrain qui sera trouvé ne sera pas seulement utilisé pour une chapelle, mais aussi pour un temple.

À travers le brouillard matinal de l’automne 1999, après que les dirigeants de l’Église aient trouvé et considéré trois autres terrains possibles, l’Eglise a finalement approuvé l’achat d’un site sur la Via di Settebagni; un terrain agricole parsemé de champs d’herbe et de pins méditerranéens qui atteignent de façons irrégulières le ciel bleu d’Italie.

Ce novembre-là, la plus grande partie du terrain a été achetée.

En février 2000, le reste du terrain qui serait un jour utilisé pour le temple, a été acquis.

Préserver le terrain

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Carte de base des bâtiments sur la Via di Settebagni, avant le début de la construction du temple

Modugno a non seulement aidé à acheter le terrain pour le futur temple, mais il était impliqué dans l’entretien des bâtiments et des jardins déjà présents sur le terrain lorsqu’il a été acheté. La partie la plus importante de l’endroit était occupée par une ferme de trois étages.

À l’étage inférieur de la ferme, il y avait des rails métalliques où le bétail était suspendu puis abattu. De grands tonneaux de bois, pouvant contenir 300-400 litres de vin, étaient stockés le long des murs.

La grange était remplie de fourrage, de paille, ainsi qu’une charrue et d’autres outils agricoles. Autour de la grange se trouvaient une porcherie et un poulailler, tandis que sur le côté arrière se dressait un four de briques pour cuire la pizza et un puits d’eau qui n’a jamais tari.

Aussi belles qu’étaient ces terres agricoles, elles étaient abandonnées et des gitans occupaient illégalement le bâtiment. Le terrain était exposé et non clôturé, mais les étages supérieurs de la ferme étaient habitables.

Le président de Mission de l’époque, Président Pacini, a décidé d’utiliser le bâtiment comme complexe d’appartements pour les missionnaires du bureau et les Autorités générales en visite pour des conférences. Ils ont clôturé le terrain et ont installé des lits superposés et des matelas dans les étages supérieurs.

Avance rapide jusqu’en février 2015. Vincenzo Modugno, assis nonchalamment sur son canapé turquoise, dans son salon, balayant de temps à autre de sa main ses fins cheveux bruns et brossant ses pattes grisées, racontait tous ses souvenirs lorsqu’il a participé à préserver le terrain pour le temple.

“Lorsque les missionnaires ont quitté le bâtiment, les gitans n’arrêtaient pas d’essayer d’occuper les lieux”, a-t-il raconté, appuyé sur ses genoux et un peu ennuyé par cette pensée, secouant la tête de désapprobation, le visage bronzé – presque identique à celui de Robert De Niro – et regardant ses mains.

On ne peut pas s’empêcher de sourire en imaginant un homme patient et doux comme Modugno en train d’évacuer des femmes et des enfants roms, drapés de leurs châles ocres, des bracelets d’or tintant à leurs poignets, partant de cette ferme en trainant des pieds, leur longues jupes pendant jusqu’au sol, tandis que Modugno leur demandait probablement : “E voi che ci fate qui?

Jusqu’à ce que la construction du temple soit officiellement annoncée, et que la ferme abandonnée soit détruite, Modugno devait continuellement vérifier que les gitans et les éleveurs locaux de moutons ne s’établissaient pas de nouveau sur le terrain.

Bénir le terrain

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L’un des présidents de Mission avait une façon particulière de prier pour le terrain du temple

“Au début, en ce qui me concerne, je ne croyais pas que ce serait le terrain pour le temple”, a admis Modugno.

Il n’y avait rien autour du terrain. Pas de bus, de métro ou d’autres services publics. Il n’y avait même pas l’actuelle sortie d’autoroute, à 500 mètres du site. Cependant, l’un des présidents de Mission en particulier, Président Pacini, a initié une activité très spirituelle sur le terrain avant même que qui que ce soit ne sache qu’il serait utilisé pour le temple.

“Sur cette terre, il y a probablement plus de 100 oliviers”, a relevé Vincenzo, en bégayant à cause de son incertitude sur la prononciation des chiffres en anglais.

À partir d’un certain jeudi matin de l’automne 1999, des missionnaires sont arrivés à Rome en plein décalage horaire, certains d’entre avec un peu de peur au ventre. L’adrénaline de cette nouvelle expérience était la seule chose qui les tenait éveillés. Certains d’entre eux n’avaient jamais pris l’avion auparavant et ils ne serviraient probablement jamais dans la ville de Rome, elle-même. Le Président Pacini a emmené tous ces nouveaux missionnaires, en plein milieu de la journée, faire une brève visite de Rome, puis à la Via di Settebagni pour qu’ils puissent voir les oliviers.

Cette expérience s’est renouvelée ainsi pendant trois ans, toutes les six semaines, le Président Pacini emmenant tous les nouveaux missionnaires sur ce qui est aujourd’hui le terrain du temple,

“La plupart de ces missionnaires n’auraient probablement … jamais l’occasion de voir un olivier [dans leur vie]”, a expliqué Vincenzo en riant modestement. Vincenzo a aidé à tailler ces oliviers, de sorte que le Président Pacini puisse montrer la différence entre un arbre franc et un arbre sauvage.

Après être arrivés dans le jardin et avoir pris le temps d’admirer les oliviers et d’expliquer leur symbolisme, le Président Pacini laissait les missionnaires trouver un endroit isolé dans le jardin, sur une portion de sol mou ou un carré d’herbe, afin qu’ils puissent se mettre à genoux au milieu de cette nature calme et sacrée pour prier.

“Ce n’était pas à nous d’annoncer que [cette terre] était destinée pour un temple”, a expliqué le Président Pacini, en repensant à ces moments dans l’oliveraie”, mais nous leur avons expliqué que les autorités générales n’auraient pas investi un tel montant [pour ce terrain], s’ils n’envisageaient pas d’avenir pour l’Eglise en Italie”.

Cette activité, de prier dans l’oliveraie, était un symbole de la prière du Sauveur, juste avant Sa crucifixion ,dans le Jardin de Gethsémané autrement connu sous le nom du “Jardin des Oliviers”,

Pacini l’a expliqué dans ces simples mots : “Mon but était juste de m’assurer que je faisais ce que [le Seigneur] a demandé, parce que c’est Son œuvre, pas la mienne”.

Trois mois après le début de leur mission, les missionnaires revenaient chez le Président Pacini, à Rome. Après avoir été confrontés de façon vulnérable à l’italien, beaucoup se sentaient découragés par un sentiment terrifiant qu’ils laissaient le Seigneur tomber à cause de leur incapacité à communiquer couramment avec les amis de l’église.

Se retrouver à nouveau avec le Président Pacini et d’autres missionnaires de leur groupe du Centre de Formation des Missionnaires, les a aidés à voir les progrès immenses des uns et des autres. Il a également été demandé à des centaines de missionnaires de participer à une autre activité qui a changé leur vision des choses.

Le Président Pacini a fait écrire à tous les missionnaires une lettre personnelle adressée à eux-mêmes, comme s’ils étaient à la fin de leur mission de deux ans, même s’ils n’en avaient traversé que les trois premiers mois. Qu’est-ce qui a été accompli?, demandait-elle. Le Président Pacini ressentait que c’était une forme beaucoup plus puissante de se fixer des buts à ce point-là de leur mission.

Le Président Pacini a continué cet exercice tout au long de ses trois années en tant que président de   Mission et il a gardé les lettres de chaque missionnaire.

Avec des larmes au coin des yeux, Pacini a expliqué que la plupart de ces centaines de lettres mentionnaient le temple, avant même que l’annonce du temple n’ait lieu.

“Elles disaient des choses telles que : ‘Comme il est merveilleux d’être dans la vigne du Seigneur, et de travailler et de voir un Pieu être créé. Et ce serait fabuleux de voir un temple être construit’”, a paraphrasé Pacini.

Le temple n’a pas été construit au cours de leur service en tant que missionnaires. Comme l’explique le Président Pacini : “C’était leur sentiment”.

Histoire et avenir de Rome

Faits :

Persécution religieuse à Rome : L’exécution de ceux qui ne suivaient pas les pratiques des croyances romaines a duré, de façon sporadique, pendant 50 ans, avec pour cible les ivrognes, les druides, les juifs et les chrétiens.

De nombreux chrétiens ont été assassinés dans tout l’Empire romain : environ 100’000 saints

Evangile introduit en Italie par : Lorenzo Snow

A fait le rêve de promouvoir la construction de temples mormons dans toute l’Europe : Ezra Taft Benson 

 

La persécution des chrétiens dans l’Empire romain

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Les chrétiens ont été lourdement torturés et massacrés à Rome à cause de leurs convictions

Afin de comprendre les visions qui ont présagé la croissance de l’Eglise en Italie aujourd’hui, nous devons d’abord repenser à son histoire. L’un des moments le plus tragique de l’Histoire de toute l’Italie a été la persécution religieuse dans l’Empire romain après la crucifixion du Christ.

Ceux qui ne suivaient pas les croyances de la majorité des Romains étaient considérés comme une menace pour l’Empire romain (plus précisément comme une menace pour un certain empereur romain).  Les chrétiens étaient considérés comme des cannibales, en raison des symboles présents dans la Sainte-Cène, représentant le corps et le sang du Christ. Ils étaient aussi considérés comme des athées parce qu’ils refusaient de se prosterner devant les dieux romains.

Ce dégoût envers les chrétiens n’était pas un sentiment général parmi tous les Romains. Il était surtout exprimé par un empereur : Nero Claudius Caesar. 

On soupçonne Néron, l’empereur romain au pouvoir de 54-68 av. J-C, d’avoir initié le feu du grand incendie de Rome ; il a ensuite rejeté la faute sur les chrétiens dans le but de justifier la torture et les exécutions qui ont suivies.

Tacite, un historien romain non-chrétien, était vivant pendant la persécution de ces saints. En tant que témoin, il a décrit : “Néron a faussement accusé et exécuté ces gens, appelés chrétiens, par les peines les plus exquises”.

Les saints qui ont défendu leur foi ont été emprisonnés, condamnés, puis sévèrement punis. Leur exécution était transformée en jeu. Certains étaient couverts de peaux de bêtes puis dévorés par les chiens. D’autres ont été cloués sur des croix, comme le Christ, ou brûlés et utilisés comme torches humaines pour éclairer dans le noir.

L’un de ceux qui ont été assassinés par crucifixion était l’apôtre Pierre. Il se considérait comme indigne de subir la même mort que le Christ et il a demandé à être crucifié la tête en bas. Un autre apôtre, décapité lors de cette persécution religieuse, était Paul, un citoyen romain.

On estime que 100 mille membres de l’église chrétienne ont été massacrés dans le Circus Maximus, au cirque de Néron – où se trouve le Vatican aujourd’hui – et à d’autres endroits à travers tout l’Empire romain.

“Des dizaines de milliers de saints fidèles sont morts pour leur témoignage, en Italie”, a réaffirmé Pacini, avec une montée d’émotion dans la voix, “et tel est le sang qui a consacré cette terre … leurs familles toutes entières ont été détruites. Ils n’ont pas d’ancêtres pour faire leur oeuvre”, s’arrêtant avant de déclarer solennellement la réalité du passé de Rome :

Il n’y a plus personne.

Ces paroles ont été suivies par un silence pesant, presque comme si Pacini écoutait les mots qu’il allait dire ensuite : “Plus que quiconque, [ces saints chrétiens] prient pour qu’on les trouve, afin que l’œuvre du [temple] soit accomplie en leur faveur”.

Lettres inspirées de Lorenzo Snow sur l’avenir

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Piémont, Italie, où Lorenzo Snow a servi sa mission

À l’automne de 1850, Lorenzo Snow a voyagé en Italie avec deux autres compagnons afin de présenter l’Évangile rétabli dans les vallées de l’Italie. Durant les premiers mois de sa mission, il a écrit une lettre à Brigham Young, depuis le Piémont, faisant rapport de son arrivée en Italie, et de la grande tâche qui s’étendait devant lui.

“Il est bien su de tous que nous étions venus pour établir une église”, a écrit Elder Snow. “Cela était considéré par beaucoup comme quelque chose d’impossible”.

Après avoir gravi une montagne et avoir passé des heures à prier, avec ses collègues, ils ont commencé à constater des progrès et l’acceptation de certains Italiens.

Sept mois plus tard, Lorenzo Snow est parti pour l’Angleterre afin de superviser la traduction et la publication du Livre de Mormon en italien.

Avant de quitter Turin, en Italie, il a écrit une lettre au président Hyde concernant son départ et ses réflexions sur l’Italie et la persécution passée des saints et l’avenir de l’Eglise dans ce pays.

Même à cette époque, comme du temps de Néron, les protestants et les papistes se considéraient les uns les autres comme des parias, mais se considéraient aussi, eux-mêmes, comme les favoris dans les cieux.

Après avoir réfléchi sur ce conflit et sur le désespoir entrainé par la ségrégation religieuse, Elder Snow a commencé à renoncer à la grandeur de l’Empire romain. Comme pour faire une prière pour l’Italie, il a écrit :

“O Italie! Toi, lieu de naissance et terre de sépulture des fiers Césars … terre de littérature, d’art et, autrefois, centre du monde civilisé”.

Pensant aux événements passés de persécution religieuse des saints chrétiens, il a écrit : “Les poètes qui ont chanté les louanges des nations, et les princes qui ont manié le sceptre du pouvoir pendant plus d’une crise dans l’histoire du monde, sont enterrés sous la poussière de tes champs et de tes vignes!”

Pour terminer, le point culminant de sa prière est adressé à la population d’Italie et aux générations futures :

O, Italie! … L’avenir de ton histoire doit éclipser le passé, et tes enfants doivent être encore plus célèbres que dans les temps anciens.

Beaucoup diront que ces paroles de Lorenzo Snow reflètent les progrès de l’Evangile lors de la merveilleuse période des premiers temples saints des derniers jours.

Pas seulement une bénédiction pour l’Italie

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Faisons une avance rapide de 160 années plus tard, au jour du premier coup de pelle de la construction du Temple de Rome. Elder Kopischke, le Président de l’Interrégion qui a parlé lors de l’inauguration, a raconté une histoire au sujet d’Ezra Taft Benson, le 13e Président de l’Eglise mormone.

Le président Benson a fait un rêve qui a influencé son désir de chercher un terrain pour un temple en Italie. Dans ce rêve, Karl Maeser est venu à lui. Karl Maeser, un Allemand d’origine, était éducateur et l’un des premiers directeurs de ce qui est aujourd’hui connu comme l’Université Brigham Young, à Provo. Il a dit ceci au président Benson :

“Frère Benson, que faites-vous pour promouvoir l’oeuvre sacrée des temples avec mon peuple en Europe? … Voulez-vous s’il vous plaît faire tout ce que vous pouvez pour mettre cela en route? ”

Cette histoire seule préfigure la croissance de l’église SDJ et des temples non seulement en Italie, mais dans de nombreux autres pays d’Europe.

Le Président Pacini a réfléchi à ce rêve du Président Benson et a partagé l’idée suivante, que ce temple n’est pas la seule bénédiction que nous allons voir à travers le monde.

Il a dit, “[notre Père céleste] aime tous ses enfants de la même façon … Il fait le même genre de [miracles] pour tous Ses enfants où qu’ils se trouvent … Nous sommes juste bénis de voir cette partie-là. Mais, ce n’est qu’une indication de ce qui se passe mille fois dans le monde entier”.

Croissance de l’Eglise en Italie

Faits :

Nombre de nouveaux membres depuis octobre 2008 : plus de 2000 membres  

Nombre de pieux en plus, depuis 2008 : 5 pieux

Nouveaux pieux : Vérone, Palerme, Rome-Ouest, Milan-Est et Florence

Nombre actuel de membres SDJ en Italie : 10 pieux et 25’453 membres.

Croissance due au Temple

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Les pieux d’Italie sont passés de 5 à 10, après l’annonce du temple en 2008

Vincenzo Modugno, actuellement deuxième conseiller dans l’Episcopat de la quatrième Paroisse de Rome, a exprimé sa gratitude pour une telle croissance de l’Eglise en Italie. “Je suis sûr qu’il y aura plus de membres. Il n’y avait que 35 membres actifs dans notre [branche], et maintenant il y a 70-75 membres actifs [dans notre paroisse]”.

Beaucoup croient que le développement du temple a beaucoup à voir avec cette croissance. Vincenzo est confiant que le temple a contribué à accroître la participation et l’implication des membres.

“Tout le monde attend la [construction de ce] temple. Il y a énormément de hâte et plus de désir d’accomplir cette oeuvre”, a déclaré Vincenzo avec enthousiasme et un léger tremblement dans la voix.

Au niveau spirituel et pratique, Président Dini Ciacci, le président de pieu du Pieu de Rome-Ouest, croit aussi que le temple a beaucoup à voir avec cette croissance.

Il dit que, de façon réaliste, le temple a donné beaucoup de visibilité à l’Eglise SDJ.

“Beaucoup plus de monde connaissent l’Eglise grâce au temple qui apparaît dans les informations ou dans les journaux et les magazines. Au niveau spirituel, je crois que le Seigneur veut que beaucoup de travail soit accompli dans ce temple, alors il y a besoin de beaucoup plus de personnes prêtes pour cela”.

Le Président Pacini est d’accord avec l’idée spirituelle de Dini Ciacci que le renforcement des membres est ce qui encourage alors la construction du temple. Lorsqu’il était Président de Mission, beaucoup de monde lui demandaient pourquoi les missionnaires avaient autant de succès dans leur mission. La réponse de Pacini était :

“Ils ont commencé en ayant la vision d’édifier un royaume de Dieu. Ce n’était pas un programme pour obtenir une sorte de récompense quelconque. Ce n’était pas un tas d’objectifs vides de sens. Ils étaient là pour construire un temple. Et ils savaient que la première étape était d’avoir un Pieu. Et pour avoir un Pieu, il devait y avoir de bonnes familles, fortes et actives dans chaque branche”.

Bénédictions et difficultés

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Le Président de Pieu, Dini Ciacci, présentant le projet du temple à l’adjoint au maire de Rome, Luigi Nieri

Le jour où le Président Monson a annoncé le temple de Rome, il y a eu une exclamation subtile puis un silence complet dans le Centre de Conférence. Les centres de pieu et les maisons, en Italie, ont été remplis de beaucoup plus qu’un désir soudain de parler.

“Je peux vous dire que dans notre centre de Pieu”, a déclaré Vincenzo avec un enthousiasme éclatant, “tout le monde sautait de joie, pleurait, souriait, se prenait dans les bras … nous avons vu notre Président de Pieu (l’actuel Elder Massimo De Feo, des Soixante-Dix) sauter de joie, sourire et pleurer à cause de l’annonce du temple”.

Vincenzo Modugno a repris sa contenance décontractée sur son canapé, dans son salon, puis avec une certaine passion commençant à faire surface dans ses paroles, il a dit : “Ça a été une grande, grande émotion. Une énorme émotion dont je me souviens bien”.

Beaucoup de membres italiens ont demandé au Président de Pieu, Dini Ciacci, quand le temple serait terminé. Sa réponse a été la suivante :

“Allez au temple de Suisse aussi souvent que [vous] le pouvez pour que lorsque le temple de Rome sera consacré, [vous] puissiez être sûr d’être prêt pour cela”.

Bien que Dini Ciacci affirme que la plus grande difficulté parmi les membres a été l’impatience pour que le temple soit achevé, il y a eu une épreuve beaucoup plus importante pour les membres d’Italie.

“Bien évidemment, nous avons aussi vu l’adversaire s’acharner sur les couples et les familles. Voilà la plus grande difficulté que j’ai vue”, a déclaré solennellement le Président Dini Ciacci.

Heureusement, certains ont été prévenus avant même que la construction du temple ne commence. D’autres dirigeants de l’Eglise ont dit à Dini Ciacci : “C’est le dernier effort de Satan. Il va essayer de faire tout ce qu’il peut pour empêcher les gens d’être prêt pour ce temple”.

Malheureusement, le Président Dini Ciacci admet qu’il a été témoin de l’œuvre de Satan sur les membres. Il a dit :

Etre membre, à l’heure actuelle en Italie, signifie avoir une foi forte ou on n’y arrive pas.

Après avoir entendu cette déclaration, le président Pacini, assis en face de sa fenêtre de salle à manger, donnant sur les lumières rougeoyantes de la nuit de Salt Lake City, n’a pas tardé à rappeler :

“Il en va de même pour les membres [en Italie] et pour les membres à Denver ou tout autre endroit. Mais les Italiens se battent beaucoup plus contre l’armée de Satan, parce qu’il ne veut pas que ce [temple] existe … c’est normal de l’attendre, et on avance simplement avec foi”.

Conversions

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Le temple mormon de Rome en pleine construction

Malgré cette épreuve parmi les membres italiens, il y a aussi eu une forte influence spirituelle sur les non-membres grâce au temple. Il y a beaucoup d’ouvriers non-membres sur le site de construction du temple, ainsi que des missionnaires sur le site du temple qui ont aidé avec la traduction et autres.

L’un des ouvriers principaux, en particulier, a demandé aux missionnaires de lui enseigner ce qu’est l’église mormone. Pendant qu’il apprenait à connaître l’église, cet ouvrier a reçu un témoignage des principes qui lui ont été enseignés et il a décidé de se faire baptiser dans l’Eglise SDJ.

Le Président Pacini se souvient d’avoir entendu parler de cet ouvrier. Sa conversion a tellement contrarié l’entreprise de construction qu’ils l’ont transféré. Ils ne voulaient pas que cela devienne un exemple que les autres ouvriers voudraient suivre. Résultat : une autre conversion.

“Il n’y a pas très longtemps, quelqu’un d’autre s’est joint à l’Eglise grâce à cela [l’exemple de cet ouvrier]”, a expliqué Pacini.

Pour d’autres membres de l’Eglise, cela a été une bénédiction d’observer les Autorités générales de l’Eglise SDJ lorsqu’ils sont venus voir le site du temple.

Pour le Président de Pieu, Dini Ciacci, personnellement, cela a été une bénédiction de faire la le tour du site du temple avec la Première Présidence, les membres du Collège des Douze et d’autres Autorités générales.

“Je suis toujours stupéfait, lorsque je les vois, par le dévouement qu’ils ont pour la maison du Seigneur. Même pour [un temple] qui n’a pas encore été achevé… ils le considèrent réellement comme la Maison du Seigneur”.

En octobre dernier, Henry B. Eyring s’est joint aux Pape et à d’autres chefs religieux, au Vatican, pour une conférence sur le mariage et la famille.

Ce dimanche après-midi-là, le Président Dini Ciacci, sa femme et d’autres dirigeants ont été invités à visiter le site du temple avec le Président Eyring.

Le Président Dini Ciacci était à court de mots lorsqu’il a dû décrire cette expérience. “Là, il y [avait] un apôtre du Seigneur, dans la maison du Seigneur. C’était une expérience très spirituelle. Maintenant, je peux vraiment dire que nous sommes dirigés par de vrais apôtres et que le Seigneur dirige son Eglise à travers eux”.

La fresque du temple

Faits :

Artiste : Leon Parson

Processus de décision : La Première Présidence choisit l’artiste

Le coût moyen de la fresque comprend : tissus, peinture, pinceaux / outils, studio et voyage

La peinture a commencé : mai 2013

Échéance : mai 2015

Se mettre à peindre la fresque

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Le temple de Rexburg, en Idaho – l’un des nombreux temples pour lesquels Léon Parson a peint une fresque

“Peindre une fresque pour un temple est une compétition”, a dit Leon Parson, l’artiste de la fresque pour le temple de Rome.

Parson est un peintre dont la spécialité est la nature nord-américaine. Il est professeur à l’Université Brigham Young-Idaho et il a été choisi pour peindre les fresques qui ornent les murs de plusieurs temples dont celui de Rexburg, Twin Falls, en Idaho, et de Calgary, en Alberta.

Le processus de postulation pour avoir la possibilité d’être l’artiste qui peindra la fresque d’un temple est très singulier et fastidieux. Chaque artiste conçoit et peint une maquette ou une version réduite de ce à quoi leur fresque ressemblerait si cette tâche leur était donnée.

Avec la maquette, chaque artiste doit estimer un devis pour l’ensemble des dépenses, de la toile, à la peinture, en passant par les fournitures et le coût du voyage (si nécessaire). Les maquettes et les estimations financières sont ensuite envoyées au Département du Temple, à Salt Lake City, en Utah.

Le travail de chaque artiste est examiné par le Comité Artistique du Temple. Puis, après avoir choisi le peintre, ils envoient son travail à l’Épiscopat Président et au membre du Collège des Soixante-Dix responsable des temples.

S’ils approuvent, alors le travail de l’artiste ira à la Première Présidence qui prend la décision finale d’attribuer la peinture murale à tel ou tel artiste.

La conception

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Voici une partie de la fresque que Léon Parson a réalisée pour le temple de Calgary, en Alberta

Tout en travaillant sur la maquette de sa fresque, Parson s’est rendu compte qu’il avait reçu de grandes bénédictions : Nadine Haderlie, Terry Madsen, Denis Modugno et Elder Kent Allen.

Nadine Haderlie est une ancienne sœur missionnaire italienne qui aime infiniment l’Italie et l’Evangile. Elle a été présentée à Frère Parson par Terry Madsen qui a également servi en Italie en même temps que Sœur Haderlie.

Madsen, était étudiante aux cours de Parson il y a plus de trente-deux ans. C’est une photographe accomplie et elle avait déjà fait six voyages en Italie auparavant. “Ses photos [de l’Italie] l’ont beaucoup aidé à être séléctionné” a dit Parson.

Denis Modugno, un Italien originaire de Rome (et le fils de Vincenzo Modugno), était aussi étudiant dans les cours de Parson le semestre avant qu’il ne se présente pour réaliser la fresque. Parson a consulté Denis et lui a demandé son avis sur la meilleure façon de représenter l’Italie en une seule peinture murale.

En plein milieu de la conception de cette fresque, et n’ayant pas beaucoup de succès, Denis lui a dit :

Vous savez, Frère Parson, l’Italie c’est 80% de côte. [Les gens] vont parfois à la montagne pour les vacances, mais la plupart du temps, ils sont au bord de la mer.

Parson est rapidement passé de son dessin des Alpes italiennes au bord de mer, ce qui semble avoir été le facteur déterminant entre lui et ses concurrents.

La dernière grande bénédiction a été Elder Kent Allen, un ancien missionnaire qui avait servi en Italie. Il a pu aider Parson pendant un voyage en Italie, où ils ont été hébergés par Vincenzo Modugno.

“[Vincenzo] a mis sur pied un itinéraire fantastique, rempli d’aventures, à travers l’Italie. [Nous sommes passés] d’une réserve d’animaux sauvages, pour photographier les chevreuils, à un voyage en bateau privé le long de la côte, près de Naples. Nous sommes rentrés avec environ 3’500 photos de nos 5 jours là-bas. C’était merveilleux”, a déclaré Parson avec un enthousiasme non voilé.

Parson est à 85% de sa fresque pour le temple et espère avoir fini en avril 2015. Bien qu’il ne planifie pas d’assister aux journées portes ouvertes du temple, Parson a hâte d’aller à Rome pour superviser l’installation de sa peinture murale.

L’oeuvre du temple en Italie

Faits :

Temple le plus proche d’Italie : temple de Berne, en Suisse

Plus grande distance à faire pour les Italiens : 1833 kilomètres

(C’est presque autant que de voyager de la côte jusqu’au centre des Etats-Unis)

Assistance italienne au temple depuis : septembre 1955

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Le temple de Suisse dessert le district actuel pour les membres italiens

“Les membres, en Italie, ont attendu le temple pendant des années”, explique Vincenzo Modugno. Le temple le plus proche pour la plupart des Italiens est celui de Berne, en Suisse.

Pour la majorité des Romains, cela représente un voyage de 10 heures en voiture, mais pour beaucoup, venant du sud, ce voyage peut durer plus de vingt-quatre heures. Le voyage en bateau, seul, de l’Italie à la Sardaigne peut prendre treize heures. Malgré la distance, de nombreux membres italiens prennent le temps d’aller régulièrement au temple.

“On m’a dit que [presque] 90% de l’œuvre du [temple] effectuée dans le temple de Suisse est [accompli] par les membres italiens”, explique Modugno.

Bien que nous ne soyons pas sûrs de cette statistique, elle exprime avec certitude les sacrifices que les membres italiens font pour venir en aide à l’œuvre du Seigneur.

“L’enthousiasme qu’ils ont pour servir dans le temple, et … pour qu’un temple [soit construit ici] est si fort. Ces sentiments [sont] tellement forts”, a décrit Modugno.

Le district du temple de Rome comprendra probablement des pays voisins tels que ceux d’Afrique du Nord, la Grèce, le Moyen-Orient, l’Albanie, les Balkans et bien d’autres. Le district du temple de Rome n’a pas encore été officiellement annoncé.

“Les saints de Sicile devront toujours voyager toute une journée pour se rendre à Rome”, a carrément déclaré Pacini, puis pour terminer rapidement sur une note positive : “Au moins, ce ne sera pas deux”.

Ce temple n’est pas seulement un avantage pour les membres italiens, mais pour beaucoup de pays et d’îles à proximité.

La réaction des non-membres envers le temple

Corsera 6-10-08 ARTICLE MORMONS

Un article de journal italien à propos de l’annonce du premier temple mormon de Rome ainsi que des clarifications sur certains principes SDJ

“Au début, ils étaient très fâchés à ce propos”, a expliqué Vincenzo Modugno. Les non-membres vivant dans la région du temple ont essayé d’arrêter ce projet, dans un premier temps.

“Ils ont fait des déclarations à la mairie ou ont mis sur pieds des manifestations [exprimant] qu’ils ne voulaient pas du temple dans cet endroit”, a dit Modugno.

Beaucoup avaient peur du surnombre de touristes et de membres qui iraient au temple. Maintenant que les non-membres ont une meilleure compréhension de ce projet, les objections se sont entièrement calmées.

Pour sa part, personne n’a jamais dit quelque chose de désagréable à Vincenzo Modugno au sujet de sa religion ou du temple. “Je crois que les non-membres sont curieux à propos [du temple] et les présidents de pieu œuvrent pour [informer tout le monde] à ce sujet”, a expliqué Modugno.

Un autre différend sous-entendu par d’autres articles est celui de l’interférence religieuse.

“Bien sûr, il existe des différences doctrinales entre nous et d’autres églises. Il en va de même avec l’Eglise catholique”, a déclaré le Président Dini Ciacci. “Nous partageons un grand nombre de croyances communes, mais nous voyons aussi … certaines choses d’une manière différente”.

Dès le début, l’Eglise catholique a été très ouverte et positive avec l’Eglise SDJ pour la construction du temple. Par courtoisie, le projet du temple a été présenté officiellement à l’Eglise catholique pour qu’ils soient entièrement informés “comme le font les bons voisins entre eux”, a déclaré Dini Ciacci avec un sourire.

“Il n’y a jamais eu, à notre connaissance, aucune sorte de malaise ou de mécontentement par rapport à ce que nous faisions … nous collaborons ensemble”.

Pacini convient qu’il n’y a jamais eu de problème entre l’église catholique et l’église mormone. La construction du temple n’a jamais posé de problème à l’œcuménisme.

“L’église catholique n’a jamais eu de problèmes avec [le temple]”, a dit Pacini d’un ton neutre.

Comme beaucoup le savent déjà, l’église catholique en Italie gère de nombreux refuges et soupes populaires. Il y a quelques mois, la soupe populaire principale de Rome avait besoin de rénovation.

Un samedi matin, une quarantaine de membres des pieux de Rome se sont réunis pour démolir, peindre et nettoyer toute la zone de service. Ils ont aussi offert de nouvelles tables et chaises, et ils ont remplacé les vieux meubles.

“Il n’y a pas d’étiquette qui dit que [ces choses] viennent de [l’église mormone], nous n’avons rien publié nulle part … nous étions heureux d’aider [ce projet de service de l’Eglise catholique] et les gens”, a déclaré le Président Dini Ciacci, “Si nous pouvons coopérer, nous le ferons. Nous croyons toujours en ce que nous croyons”.

Quand le temple sera-t-il achevé?

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Heureusement, nous nous approchons de la date de finalisation du temple

Le Président Alessandro Dini Ciacci, l’actuel Président du Pieu de Rome-Ouest est pleinement conscient du retard qu’a pris l’achèvement du temple. “Bien sûr, il y a eu des retards”, a dit Dini Ciacci dans un entretien privé.

Il a été annoncé dans une vidéo promotionnelle de l’Eglise, que la fin des travaux du temple était attendue pour 2014. Maintenant, en 2015, le temple de Rome n’est toujours pas terminé et il a connu quelques problèmes contractuels. Toutefois, les travaux sont actuellement en cours et tout est revenu à la normale.

“Nous pouvons voir la ligne d’arrivée à l’horizon, mais nous ne savons pas encore combien de temps il faudra pour nous y rendre”, a expliqué le Président Dini Ciacci.

Il n’y a pas de date officielle, ni de date prévue, que les autorités générales de l’Eglise ou les chefs de chantier puissent nous fournir. En général, six mois avant l’ouverture du temple, la date est annoncée publiquement par la voie officielle de l’Eglise.

Quelles sont vos réflexions sur tous ces événements concernant la construction du temple de Rome? Avez-vous d’autres histoires à ajouter? Nous serions heureux de les lire dans la section des commentaires ci-dessous.