“Et quiconque regardait le serpent d’airain conservait la vie”

Moïse fit un serpent d’airain, et le plaça sur une perche; et quiconque avait été mordu par un serpent, et regardait le serpent d’airain, conservait la vie (Nombres 21:9).

Le peuple d’Israël a vécu beaucoup d’épreuves lorsqu’il traversait le désert. Et nombre d’entre elles leurs venaient de leurs propres choix. Lors d’un de ces épisodes, le peuple d’Israël s’était plaint contre Moïse et contre Dieu les accusant de plusieurs choses. Entre autres, qu’ils étaient sortis du pays d’Égypte pour simplement mourir dans le désert à cause d’un manque de vivres. Et ils en avaient marre des vivres qu’ils avaient à disposition.

Le Seigneur, pour les punir, leur envoya des serpents dont les morsures brûlantes tuaient les personnes touchées. Le peuple se rappela du Seigneur et demanda à Moïse d’intervenir en leur faveur. Moïse le fit et il reçut cette réponse du Seigneur :

Fais-toi un serpent brûlant, et place-le sur une perche; quiconque aura été mordu, et le regardera, conservera la vie (Nombres 21:8).

Plusieurs d’entre eux considérait cette action tellement simple que, sceptiques, ils perdirent la vie car ils refusèrent de regarder. Ceux qui, au contraire, firent cet effort à l’aspect insignifiant, purent conserver leur vie.

Quelle est la signification du Serpent d’Airain ? Et quels sont nos serpents d’airain ?

Le Serpent d’Airain comme symbole de la crucifixion

Dans le Guide des Écritures nous pouvons lire :

Le Seigneur dit que le serpent élevé dans le désert le symbolisait, lui, quand il serait élevé sur la croix (Jn 3:14–15).

Regarder le serpent d’airain au temps de Moïse signifiait être sauvé de la mort certaine. Tout comme pour le peuple d’Israël, si nous regardons le Christ, nous serons sauvés de la mort certaine et ramenés vers Dieu.

Pour certaines personnes, regarder le serpent d’airain semblait tellement facile, qu’ils n’ont pas réussi à croire qu’un acte aussi simple les auraient libérés du poison. Je peux comprendre. Lorsqu’on se trouve dans des situations particulièrement stressantes, nous oublions de prendre du recul. Nous sommes si plongés dans ce qui nous cause de la douleur que nous oublions les actes simples pouvant nous apaiser même dans les pires des situations.

À plusieurs reprises dans les écritures, il est écrit que l’Évangile du Christ est clair. Certaines fois, les choses que le Christ nous demande peuvent même être considérées comme trop faciles. On arrive même à oublier leur puissance et le bénéfice qu’elles peuvent nous apporter.

Ces choses censées nous sauver peuvent, quelques fois, devenir nos pierres d’achoppement. Pour éviter cela, voyons quels sont nos serpents d’airain.

Nos serpents et nos serpents d’airain

Il existe beaucoup de choses qui requièrent de la foi mais qui semblent pourtant insignifiantes. Des choses pour lesquelles on pense : c’est pas grave si j’arrête de le faire une fois. Ou, au contraire : c’est pas grave si je ne le fais qu’une fois.

Ces choses diffèrent selon les personnes. Elles ont souvent à voir avec des commandements clef que Dieu nous a donné pour notre bien-être. Je pense, notamment, à la prière et la lecture des écritures quotidiennes, à aller à l’Église, à suivre la Parole de Sagesse et la Loi de Chasteté.

Cependant, il en existe d’autres qui ne me sont venues à l’esprit qu’après avoir réfléchi pour rédiger cet article.

Nous avons chacun des petites tendances différentes. Quelque chose qui revient souvent sont les petites critiques, ou des réflexions. On voit ce que fait une personne et direct on a un mot de prêt pour la juger. On regarde les actions de notre famille et tout de suite on a une réflexion de prête. Ou alors un dirigeant fait quelque chose qui nous perturbe et nous dérange même si cette chose n’était pas dirigée vers nous spécifiquement. Et là aussi une critique sort facilement de notre esprit.

Tant de situations nous amènent à voir les manquements des autres. Et nous considérons ces manquements comme des péchés abominables envers nous ! Nous nous sentons agressés et oublions notre foi. Nous oublions que nous avons un Sauveur qui a payé pour chacune de nos erreurs, pour que, quand nous nous en rendions compte, nous puissions nous en repentir.

Jésus-Christ est notre Sauveur. Il est notre Serpent d’Airain. Grâce à son sacrifice expiatoire, il nous permet de nous repentir. Peut-il être qu’un de nos serpents d’airain est donc de faire confiance que Dieu connait les actions de chacun et qu’il va nous juger de façon juste en fonction de ce qu’on fait ?

Un regard suffit pour être sauvés

C’est une pensée si simple : que Dieu juge entre toi et moi, et te récompense selon tes actes (Doctrine et Alliances 64:11). Pourtant si compliquée à mettre en œuvre.

Nous pouvons penser : comment est-il possible que certaines personnes n’aient pas regardé le serpent pour survivre ? Alors qu’en fait nous devrions nous demander : comment est-il possible que je n’arrive pas à suivre les recommandations simples de mon Sauveur ?

Ayons foi même pour les petites choses. Prenons du recul et regardons comment Dieu essaye de nous sauver. Regardons le Serpent d’Airain, et prenons part au salut qu’il a rendu possible par son sacrifice.

Je sais que c’est difficile de sortir des situations que nous rencontrons. Mais il est très important de se rendre compte de ce que nous vivons et de comment nous réagissons. Je nous invite à nous poser cette question souvent : quels sont mes serpents d’airain ?

La réponse nous aidera à savoir quoi faire pour conserver la vie.

Article écrit par Giada.