Publié à 14h33 le 13 février 2019
Note de l’éditeur du azcentral, un site d’informations de la région de Phoenix en Arizona : Le président Russell M. Nelson a écrit cet article au cours d’une visite de la région de Phoenix le 10 février.
Mon épouse, Wendy, et moi avons visité la ville de Paradise en Californie le mois dernier pour rencontrer et réconforter ceux qui ont été affectés par les terribles incendies qui ont causé la mort de 86 personnes et détruit plus de 18,000 infrastructures en novembre dernier.
Lorsque nous avons planifié cette visite, nous ignorions que juste 40 heures avant de partir, nous allions perdre notre fille Wendy à cause d’un cancer.
C’est le cœur lourd que nous avons pris l’avion pour la Californie.
A Paradise, nous avons été témoins d’une dévastation totale. La ville était détruite. Les conséquences étaient épouvantables : des familles sans foyers, des commerces anéantis, des enfants encore traumatisés par cette nuit au cours de laquelle ils ont dû s’enfuir pour sauver leur vie.
Mais cette tragédie a également mis en avant le meilleur de l’humanité : les premiers intervenants courant pour aider les autres alors que leurs propres maisons étaient en train de bruler, des familles aidant des voisins âgés pour les mettre en lieu sûr, des résidents et voisins travaillant sans relâche pour aider les personnes en détresse.
La foi est une force pour le bien dans ce monde
Pendant que nous essayions de réconforter ceux qui étaient toujours sous le choc du désastre, ceux-ci semblaient plus soucieux de savoir comment nous allions après avoir perdu de notre fille.
Alors que nous partagions ensemble ces moments avec émotions, les cheminées noircies et l’océan de cendres semblaient disparaitre derrière nous. Notre foi commune que Dieu guérirait nos cœurs et nous aiderait à reconstruire nos vies, nous liait ensemble dans l’amour et nous a permis de ressentir « la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence » (Philippiens 4 : 7). Nous avons repris l’avion peinés par ce que nous avions vu, mais aussi inspirés par la bonté de tant de gens. Nous étions réconfortés par l’assurance que Dieu veille sur Ses enfants qui souffrent.
S’il y a quelque chose que j’ai appris pendant mes 94 années d’existence, c’est qu’une vie avec Dieu est bien meilleure, plus remplie d’espoir, que sans Lui. La foi en Dieu est, et a toujours été, la force prééminente pour le bien dans ce monde. C’est la source la plus constante de paix pour l’esprit et le cœur.
Ce que nous avons vécu à Paradise, avec des hommes et des femmes dont les cœurs étaient ouverts à Dieu, contraste grandement avec la plupart des choses que nous voyons dans le monde aujourd’hui. Je crains que beaucoup se tiennent au bord d’un précipice spirituel et émotionnel. Il y a peu de temps, la croyance en Dieu était naturelle et les expressions de foi étaient courantes.
Mais ces dernières années, nous avons vécu un changement et sommes passés d’un monde dans lequel il semblait impossible de ne pas croire en Dieu, vers celui dans lequel la foi n’est juste qu’une option, et bien trop souvent assujettie à la moquerie.
Les humains sont faits pour rechercher le sens des choses
Quand Dieu est retiré de notre conscience collective, les conséquences sont graves. Le Rabin Lord Jonathan Sacks, ancien chef Rabin des United Hebrew Congretions du Commonwealth britannique, a insisté sur le fait que « ce que les laïques ont oublié c’est que l’Homo sapiens est l’animal qui recherche le sens des choses. »
« S’il y a une choses que les grandes institutions du monde moderne ne font pas, c’est de procurer du sens » (“Not in God’s Name: Confronting Religious Violence” [2015], 13).
En effet, les âmes humaines ont soif de comprendre le but de la vie et de réaliser que Dieu les connait et se soucie d’eux.
Quand j’étais un jeune résident en chirurgie à l’hôpital de l’université du Minnesota au début des années 50, j’ai fait partie de l’équipe de chercheurs qui ont élaboré la machine pour le cœur et les poumons qui a permis pour la première fois d’accéder de manière chirurgicale au cœur en battement.
Travailler aux côtés d’esprits brillants (ici et dans d’autres endroits) était exaltant. Mais l’intelligence humaine a ses limites. En tant que chirurgien, j’ai réparé des centaines de cœurs. Mais mes compétences ne me permettaient pas de guérir le chagrin, ou d’éliminer le deuil, ou de soulager les blessures émotionnelles. Rien de ce que peut faire l’homme ne peut s’approcher de ce que Dieu peut faire pour Ses enfants.
Les esprits les plus pointus ne peuvent pas offrir la rédemption du péché ni guérir nos cœurs d’une douleur émotionnelle. Ils ne peuvent pas générer de façon permanente de l’espoir ni de la joie. Ils ne peuvent pas promettre de vie après la mort ni la possibilité d’être avec nos êtres chers au-delà de la tombe. Ils ne peuvent pas procurer de paix à l’esprit.
Mais Dieu le peut. Notre ADN spirituel est Son ADN. Si nos cœurs Lui sont ouverts, si nous croyons en la divinité du Père et de Son Fils, nous pouvons nous relever des cendres de nos vies et devenir les hommes et les femmes que nous sommes venus être en venant sur terre.
Lui seul sait comment réparer les cœurs
Après trois décennies de chirurgie cardiaque dans le monde entier, je pensais en savoir un peu sur la réparation des cœurs. Puis j’ai été appelé comme Apôtre du Seigneur Jésus-Christ. A ce moment-là, je me suis focalisé sur la guérison des cœurs d’une manière différente, en guidant tous ceux qui écouteraient vers le Maitre guérisseur, Jésus le Christ.
Pendant ces 35 dernières années, j’ai voyagé à travers le monde, rencontrant des millions d’hommes et de femmes dans plus de 130 pays. J’ai constaté les effets de la pauvreté et de la richesse, j’ai vu l’impact de l’éducation et du manque d’éducation, j’ai rencontré les grands de ce monde ainsi que les âmes les plus modestes, et j’ai eu le privilège de voir les œuvres humanitaires portées par tant de gens profondément soucieux de la condition humaine, dont ceux de l’Eglise que j’ai maintenant le privilège de diriger.
Mais la chose la plus marquante dont j’ai été témoin est la différence incomparable que la croyance en Dieu et en Son Fils, Jésus-Christ, fais dans la vie d’une personne. Il n’y a simplement rien qui puisse être comparé à la force et au sens purifiant et ennoblissant qui vient dans la vie d’un croyant et serviteur dévoué.
Je ne suggère pas là que la foi en Dieu élimine les épreuves. Ce n’est pas le cas. Nous passerons tous par les vicissitudes de la vie.
Problèmes financiers, mauvaise santé, relations endommagées et rêves brisés, pertes d’êtres chers, l’injustice aux mains d’hommes et de femmes malveillants, chacune de ces choses peut remplir nos cœurs d’anxiété et de peur.
Mais je suis convaincu que notre Sauveur peut nous renforcer et nous rendre capable d’atteindre les sommets les plus élevés et de surmonter les moments les plus sombres. En tant qu’Apôtre ordonné de Jésus-Christ, je vous invite à chercher à savoir par vous-même qu’Il est le Maitre guérisseur. Il a la capacité de vous guérir du péché et de la tristesse, du désespoir et du chagrin. J’ai vu ce baume guérisseur parmi les gens de Paradise, et je l’ai ressenti personnellement encore et encore, dont récemment au moment du décès de notre précieuse fille.
Peu importe quels soient votre foi, vos traditions ou vos conditions personnelles, en tant que serviteur du Seigneur, je vous invite à regarder vers Lui et à faire de Lui le centre de votre vie. Déverser votre cœur à Dieu et demandez-Lui de vous aider. Il remplira votre vie de sens et remplira votre cœur d’espérance qui dépasse tout ce que le monde peut offrir.
Article publié sur azcentral Traduit par Samuel Babin