Vous pouvez retrouver la première partie de cet article ici

Voici une liste de questions qu’un homme honnête à la recherche de la vérité pourrait poser :

• Existe-t-il une seule référence, juste une seule, dans les carnets ou correspondances écrites de Joseph Smith laissant supposer qu’il aurait pu lire ou parler de n’importe laquelle de ces sources historiques avant de traduire le Livre de Mormon ?

Non. 29

• Existe-t-il des preuves qu’il a visité les bibliothèques où ces livres étaient censés être ?

Non.

• Est-ce qu’Emma Smith, qui était son épouse, a mentionné le fait qu’il avait consulté l’un de ces livres avant la traduction du Livre de Mormon ?

Non.

• Y a-t- il des preuves que l’un de ces livres étaient présents lorsqu’il a traduit le Livre de Mormon ?

Non.

Combien de “non” faut-il pour montrer que ces arguments ne sont que des suppositions, rien de plus que des châteaux de sable qui s’écroulent lorsque les premières vagues de questions honnêtes apparaissent?

Les détracteurs espèrent-ils vraiment nous faire croire que Joseph a cherché et étudié toutes ces ressources sur la vie des indiens d’Amérique ; qu’il a mémorisé les conversations sur le sujet ; qu’il a écarté ce qui n’était pas pertinent ; organisé le reste en une histoire complexe impliquant des centaines de personnages, de nombreuses régions et des stratégies de guerres détaillées ; et qu’il l’a ensuite dicté avec une mémoire parfaite, sans avoir pris de notes (pas de brouillon, pas de fiches, rien du tout), chose reconnue même par ses opposants ? 30 Et pendant tout ce temps-là, personne ne se souvient l’avoir vu se rendre dans des bibliothèques et rapporter des livres chez lui, avoir des discussions à propos de ses recherches, ou écrire sur le sujet dans son journal intime.

Je vous le demande, où sont les preuves ? Où Joseph a-t-il trouvé la doctrine ?

Même si Joseph avait pu obtenir des faits historiques dans des bibliothèques locales ou au cours de conversations, pour lesquelles il n’existe aucune preuve crédible, le problème réel perdure : Où a-t-il trouvé cette doctrine profonde et exhaustive enseignée dans le Livre de Mormon, dont les principes vont à l’encontre des croyances religieuses de cette époque ? Par exemple, le christianisme à cette époque enseignait que la Chute était une chose négative et non pas quelque chose de positif et source de progression comme c’est enseigné dans le Livre de Mormon (voir 2 Néphi 2).

De même, contrairement aux croyances classiques, Le Livre de Mormon fait référence à une existence prémortelle dans Alma 13 (voir Alma 13 : 1-11) et à un monde des esprits après la mort dans Alma 40 (voir Alma 40 : 11-14). Où Joseph a-t-il appris ces profondes vérités doctrinales qui allaient à l’encontre des enseignements doctrinaux de cette époque ? Où a-t-il déniché ce magnifique sermon sur la foi dans Alma 32 ? Ou l’un des plus grands sermons jamais écrit dans les écritures sur l’Expiation du Sauveur donné par le roi Benjamin (voir Mosiah 2-5) ? Ou bien l’Allégorie de l’olivier avec toute sa complexité et sa richesse doctrinale (voir Jacob 5) ? Quand je lis cette allégorie, je dois en faire un plan pour pouvoir suivre toutes ses subtilités. Sommes-nous censés croire que Joseph Smith a simplement dicté ces sermons qui sortaient de sa bouche sans aucunes notes ?

Les vérités doctrinales enseignées dans le Livre de Mormon sont autant de preuves irréfutables de son authenticité divine. Néphi a prophétisé qu’il y aurait à notre époque un grand nombre qui chuterait en cherchant la vérité. Pourquoi ?

« En raison des nombreuses choses claires et précieuses qui ont été ôtées de la [Bible] » (1 Néphi 13 :29).

Voici juste deux exemples de vérité doctrinales claires et précieuses qui ont été clarifiées ou rétablies dans le Livre de Mormon :

1. Le baptême.

La majorité du monde chrétien est en train de débattre pour savoir si le baptême est nécessaire ou pas pour le salut ; Ils butent sur ce sujet. Laissez-moi lire juste une seule des nombreuses écritures sur ce sujet dans le Livre de Mormon :

« [Dieu] commande à tous les hommes de se repentir et d’être baptisés en son nom, … sinon ils ne peuvent être sauvés dans le royaume de Dieu ». (2 Néphi 9:23)

Doit-il y avoir un débat sur la nécessité du baptême après cette écriture ?

Le Livre de Mormon rend clair ce qui est obscur pour la plupart du monde chrétien. La majorité du monde chrétien accepte l’aspersion comme mode de baptême. Le Sauveur lui-même a parlé de ce sujet dans le Livre de Mormon :

« Et alors, vous les immergerez dans l’eau et ressortirez de l’eau. » (3 Néphi 11 :26).

Ce qui est ambigu pour beaucoup est clair comme de l’eau de roche dans le Livre de Mormon. Une personne dit-elle être baptisée par autorité, ou la sincérité est-elle suffisante ? Contractons-nous des alliances au moment du baptême, et, si c’est le cas, quelles sont ces alliances ? Les nourrissons doivent-ils être baptisés ? Encore une fois le Livre de Mormon vient à la rescousse, donnant des réponses et rétablissant beaucoup de vérités claires et précieuses concernant le baptême qui ont été déformées ou perdues pendant l’apostasie. Comment Joseph Smith connaissait-il les réponses alors que le reste du monde chrétien était dans une telle confusion ? Parce qu’il les a reçues par révélation de Dieu en traduisant le Livre de Mormon.

2. Et qu’en est-il de l’Expiation du Christ, la doctrine centrale de toute la chrétienté ?

La clarté et la profondeur de cette doctrine telle qu’enseignée dans le Livre de Mormon va au-delà de toute dispute honnête. L’Ancien et le Nouveau Testament contiennent quelques pépites doctrinales disséminées sur l’Expiation (que nous apprécions et dont nous bénéficions grandement), mais le Livre de Mormon contient de nombreux sermons, des chefs d’œuvre entiers, sur ce sujet. Par exemple :

a. 2 Néphi 2 est un sermon édifiant sur la relation entre la Chute et l’expiation du Christ. Alors que le reste du monde chrétien croit que la Chute était un pas en arrière dans la progression de l’Homme, Léhi nous a enseigné la vérité, que la Chute associée à l’Expiation est un pas de géant vers l’avant.

b. 2 Néphi 9:7 utilise pour la première fois la phrase « une expiation infinie », révélant la profondeur et l’étendue du pouvoir salvateur du Christ.

c. Mosiah 2–5 est le sermon du roi Benjamin. Il donne une idée de la profondeur de la souffrance du Christ, la nature rétroactive et future du sacrifice du Christ, et le pouvoir de l’expiation pour enlever notre culpabilité ainsi que nos péchés.

d. Alma 7 explique que le Sauveur a souffert non seulement pour nos péchés mais également pour nos « souffrances et nos afflictions et nos tentations de toutes sortes » (Alma 7:11).

e. 3 Nephi 11 est le témoignage le plus puissant dont nous disposons concernant le Seigneur ressuscité, alors que 2500 croyants, consistant d’hommes, de femmes et d’enfants (voir 3 Néphi 17 :25) ont approché et « mirent la main dans son côté », sentirent « la marque des clous dans ses mains et dans ses pieds », et « connussent avec certitude et eussent témoigné » (3 Néphi 11 :15), qu’il était le Fils de Dieu. Qui peut lire ce passage sans ressentir le témoignage de l’Esprit témoignant de sa véracité ?

f. La Bible nous enseigne que, par l’expiation, le Christ peut nous rendre pur ; le Livre de Mormon nous enseigne que par l’expiation, le Christ peut aussi nous rendre parfait (voir Moroni 10 : 32-33). 31

Est-ce que quelqu’un croit honnêtement que Joseph Smith a réussi à inventer ces doctrines profondes avec leur puissance, leur vision édifiante et leur langage, qui est vraiment éloquent ? Si ces doctrines venaient de l’esprit créatif de Joseph, on pourrait se demander :

« N’y avait-il pas d’autres génies créatifs dans les 1800 années suivant le ministère du Christ qui auraient pu apporter des doctrines semblables ? »

L’argument disant que Joseph Smith a écrit le Livre de Mormon va simplement à l’encontre des réalités de la vie. C’est une chose d’être créatif ; c’est une toute autre chose de mettre ses idées dans un ensemble complexe mais cohérent et harmonieux, imprégné de vérités doctrinales majestueuses et rédigé d’une traite en moins de quatre-vingt-dix jours. La femme de Joseph Smith, Emma, la personne qui le connaissait plus que quiconque, a confirmé cette conclusion :

« Joseph Smith [quand il était jeune] ne pouvait ni écrire, ni dicter un texte cohérent et bien écrit ; sans parler d’un livre tel que le Livre de Mormon. » 32

Une parabole qui s’oppose aux arguments avancés par les opposants. En réponse aux arguments des opposants concernant l’origine du Livre de Mormon, Hugh Nibley a publié la parabole suivante :

Il y a longtemps, un jeune homme prétendait avoir trouvé un gros diamant dans son champ alors qu’il labourait. Il a exposé la pierre pour le public gratuitement, et tout le monde s’est fait une opinion. Un psychologue a montré, en se référant à une célèbre étude de cas, que le jeune homme souffrait d’une forme bien connue de délire. Un historien a montré que d’autres hommes ont également prétendu avoir trouvé des diamants dans les champs et s’était trompés. Un géologue a prouvé qu’il n’y avait pas de diamants dans le secteur, mais seulement du quartz… Lorsqu’on lui a demandé d’inspecter la pierre en question, le géologue a refusé avec un sourire mêlé de lassitude et un hochement de tête bienveillant… Un sociologue a indiqué que seuls 3 assistants de fleuristes sur 177 dans quatre villes importantes pensaient que la pierre était authentique. Un pasteur a écrit un livre pour démontrer que ce n’était pas le jeune homme mais quelqu’un d’autre qui avait trouvé la pierre.

…Finalement un pauvre joaillier, a fait remarquer que puisque la pierre pouvait toujours être examinée, la réponse à la question qui était de savoir s’il s’agissait d’un diamant ou pas n’avait strictement rien à voir avec celui qui l’avait trouvée, ou si ce dernier était honnête ou avait toute sa raison, ou qui le croyait, ou s’il pouvait différencier un diamant d’une brique…, mais devait être traité seulement et simplement en faisant certains tests bien connus pour reconnaître les diamants. Des experts en diamants ont été appelés. Certains ont trouvé qu’il était authentique. Les autres ont plaisanté nerveusement à propos de la pierre et ont déclaré qu’ils ne pouvaient pas compromettre leur dignité et leur réputation en ayant l’air de prendre la chose au sérieux. Pour se débarrasser de la mauvaise impression faite, quelqu’un a avancé la théorie comme quoi la pierre était en réalité un diamant synthétique, très bien imité, mais faux néanmoins. L’objection à cela est que la production d’un bon diamant synthétique (à cette époque-là) aurait été un exploit encore plus remarquable que de trouver un vrai diamant. 33

Suggérer que Joseph Smith, un garçon fermier sans réelle éducation, a produit une œuvre synthétique de Dieu en 1829 qui a troublé les détracteurs les plus brillants pendant presque deux siècles serait une chose plus remarquable que le simple fait d’avoir obtenu les plaques d’or d’un ange de Dieu et de les avoir traduites par le don et le pouvoir de Dieu.

Autres preuves que le Livre de Mormon n’est pas l’oeuvre des hommes

De quelle autre preuve disposons-nous pour dire que le Livre de Mormon était une traduction donnée par Dieu et non pas une création humaine ? Il existe de nombreuses preuves, mais pour une question de temps je ne vais en mentionner qu’une, car elle m’est personnelle. Emma Smith a donné le témoignage suivant, raconté par son fils Joseph Smith III :

Ce que je pense c’est que le Livre de Mormon a une authenticité divine. Je n’en ai pas le moindre doute. Il me va bien de penser qu’aucun homme n’aurait pu avoir dicté les inscriptions des manuscrits à moins d’avoir été inspiré ; car, lorsque j’étais son scribe, votre père me dictait heure après heure ; et en reprenant après les repas, ou après des interruptions, il recommençait immédiatement là où il s’était arrêté, sans voir le manuscrit et sans que quiconque ne lui en lise une portion. Il lui était courant de procéder de la sorte. Il aurait été improbable qu’un homme érudit parvienne à faire cela ; et, pour quelqu’un avec si peu de connaissances que lui, c’était tout simplement impossible. 34

Cela peut paraitre insignifiant pour certains, mais pour moi c’est tout à fait étonnant. Pendant trente-quatre ans, en tant qu’avocat, j’ai régulièrement dicté des textes à ma secrétaire. En le faisant, j’étais fréquemment interrompu par un appel téléphonique ou une question. Après ces interruptions je demandais systématiquement à ma secrétaire :

« où en étais-je ? »

Mais Joseph ne dictait ni n’écrivait pas une nouvelle œuvre ; il recevait des révélations par le pouvoir de Dieu et n’avait donc pas besoin de demander : “Où en étais-je ?”Au bout du compte, l’explication de Joseph Smith sur la venue du Livre de Mormon est la seule explication plausible qui existe. Pourquoi ? Parce que ce n’est rien que la vérité. 35

Comment pouvons-nous découvrir la véracité d’une œuvre divine? Si je demandais à mes bons amis chrétiens comment ils savent de manière certaine que la Bible est la parole de Dieu, je ne pense pas qu’ils parleraient de découvertes archéologiques ou de liens linguistiques avec l’hébreux ou le grec ancien comme étant leurs preuves principales ; mais ils feraient plutôt référence à l’Esprit. On en revient toujours à l’Esprit. L’Esprit qui m’aide à savoir que la Bible est vraie est le même Esprit qui m’aide à savoir que le Livre de Mormon est vrai. 36 L’Esprit est le facteur décisif et déterminant, pas l’archéologie, pas la linguistique, pas l’ADN, et certainement pas les théories des hommes. L’Esprit est le seul témoin qui peut être sûr, certain et infaillible. Lorsque j’avais quinze ou seize ans, je lisais l’histoire des 2000 fils d’Hélaman. J’étais émerveillé par leur bravoure et par la main protectrice du Seigneur. Puis une voix est venue à mon esprit : « Cette histoire est vraie ». Depuis, j’ai reçu d’autres confirmations. 37

Pourquoi est-il si important pour vous, individuellement, d’obtenir un témoignage du Livre de Mormon ?

Parce que si vous l’obtenez, cela deviendra votre barre de fer personnelle. Le brouillard des ténèbres pourra tomber sur vous ainsi que des questions sans réponses, mais vous pourrez vous agripper à votre barre de fer, qui vous gardera sur le sentier étroit qui mène à la vie éternelle. Le Seigneur a promis que si nous prions « avec un cœur sincère, avec une intention réelle, en ayant foi en Christ, il vous en manifestera la vérité par le pouvoir du Saint Esprit » (Moroni 10 :4). Si nous voulons tellement connaître la vérité, si nous sommes disposés à faire l’effort nécessaire et à être infatigables dans cette quête, la réponse finira par venir.

Par ce pouvoir promis du Saint Esprit, je rends mon propre témoignage que le Livre de Mormon a été envoyé par Dieu et que tout ce qu’il prétend être: un témoin pur et puissant de Jésus-Christ, de sa divinité et de sa doctrine. Au nom de Jésus Christ, amen.


Tad R. Callister, président général de l’Ecole du Dimanche de l’Eglise de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours, a donné ce discours de coin de feu le 1er novembre 2016.

30. On a un jour demandé à Emma Smith au cours d’un entretien si Joseph avait lu à partir de livre ou de notes alors qu’il dictait. Elle a répondu : « Il n’avait ni manuscrit, ni livre desquels il aurait pu lire… S’il avait eu quoi que ce soit, il n’aurait pas pu me le cacher ». (dans Joseph Smith III, “Last Testimony of Sister Emma,” Saints’ Herald 26, no. 19 [1 October 1879]: 289–90). Noel B. Reynolds a écrit : “Tous les récits s’accordent pour dire que Joseph ne s’arrêtait jamais pour revoir ne serait-ce que la page ou la ligne précédente, et il n’utilisait pas de notes, de livres, ni d’autres sources » (Reynolds, “Shedding New Light on Ancient Origins,” Brigham Young Magazine 52, no. 1 [spring 1998]: 39; cité dans K. Douglas Bassett, Doctrinal Insights to the Book of Mormon, Volume One: 1 Nephi Through 2 Nephi [Springville, Utah: CFI, 2007], 134). Comme l’un des détracteurs l’a admis : « La méthode de dictée de Smith ne permettait pas de réécrire. C’était plus ou moins un flux de composition consciente » (Vogel, Making of a Prophet, xix). Je ne pense pas avoir déjà écrit de discours ou de thèse ou de livre sans avoir eu à réécrire quelque chose. Et vous ?

31. Il y a d’autres chapitres merveilleux sur l’expiation incluant et non limités à 2 Nephi 25, Jacob 4, Mosiah 15, Alma 34, Alma 40–42, Ether 12, and Moroni 8.

32. Emma Smith, dans “Last Testimony of Sister Emma,” 290.

33. Hugh Nibley, Lehi in the Desert; The World of the Jaredites; There Were Jaredites, volume 5 of The Collected Works of Hugh Nibley: The Book of Mormon, ed. John W. Welch, Darrell L. Matthews, and Stephen R. Callister (Salt Lake City: Deseret Book, 1988), 121–22.

34. Emma Smith, dans “Last Testimony of Sister Emma,” 290; emphase ajoutée.

35. Récemment, alors que je relisais les Doctrine et Alliances, j’ai pu me rappeler les nombreuses occasions au cours desquelles Joseph Smith a reconnu ses faiblesses. Qu’est-ce que cela fait pour sa crédibilité concernant l’origine du Livre de Mormon ? Cela me dit qu’il n’était pas parfait mais qu’il était honnête.

36. Ceci est cohérent avec les paroles de Néphi : « Et si vous croyez au Christ vous croirez en ces paroles, car elles sont les paroles du Christ » (2 Néphi 33 :10 ; voir également Mormon 7 :8–9).

37. Certaines de ces confirmations sont venues sous la forme d’impressions d’être une meilleure personne. Joseph Smith a enseigné en parlant du Livre de Mormon qu’ « un homme se rapprocherait davantage de Dieu en en suivant les préceptes que par n’importe quel autre livre ». (HC 4 :461).

Discours écrit par Tad R. Callister et publié dans BUY speeches, traduit par Samuel Babin