Dans un article publié dans The Atlantic, une femme a partagé son cheminement de foi lorsqu’elle en est arrivée à accepter l’histoire discriminatoire de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours en ce qui concerne les membres afro-américains.

Janan Graham-Russell, qui s’est convertie à l’Église, a écrit dans The Atlantic, « Cela fait six ans que je suis devenu membre de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Chaque année a été une leçon de foi et de doute, me faisant grandir et m’engager dans ce que cela signifie d’être une femme, noire et mormone ».

 

Née d’un père converti à l’Islam à l’adolescence et d’une mère protestante, Graham-Russell avait une fondation importante de foi en un Dieu d’amour qui n’était pas raciste.

En grandissant, Graham-Russell a pris de la distance par rapport à son appartenance à une église en particulier. Cependant, lorsqu’elle a commencé sa dernière année d’université, elle s’est rendu compte qu’il manquait quelque chose dans sa vie.

« Lorsque je suis tombée sur le mormonisme, c’était essentiellement quelque chose de méconnu. Contrairement à la religion de mon enfance, certains aspects de la théologie et de la structure de l’Eglise ont profondément retentis en moi. Des descriptions vives de l’enfer éternel pour ceux qui ont péché ont été remplacées par un sentiment de capacité à grandir sur terre et dans l’éternité. J’aimais beaucoup la concertation commune des congrégations, ce qui donnait une place à chacun. Je savais qu’on avait interdit aux membres noirs d’avoir la prêtrise ou d’accomplir certaines ordonnances, depuis la moitié du 19e siècle jusqu’en 1978. Mais mes doutes sur ces restrictions ont été surmontés par une croyance en l’expression active de foi des membres de l’Église SDJ, dans toutes les domaines de la vie, et de leur bonté ».

La décision de Graham-Russell de se convertir à l’Eglise SDJ a été un choix difficile, surtout lorsqu’elle a pris en considération l’histoire de l’Église. En raison de cette restriction sur la prêtrise, qui interdisait aux membres afro-américains de détenir la prêtrise et de participer aux ordonnances du temple depuis le milieu des années 1800 jusqu’en 1978, de nombreux membres afro-américains ont été confrontées au racisme dans leurs propres congrégations et dans toute l’Eglise. Cependant, sa foi aux doctrines de l’Eglise lui ont fait surmonter les doutes qu’elle avait sur son histoire.

 

Après sa conversion, Graham-Russell a toujours été confrontée à des doutes quant à son identité de femme afro-américaine dans l’Église.

« Ce n’est que jusqu’à ce que je me joigne à l’Eglise que j’ai commencé à comprendre et à découvrir les implications des restrictions de la prêtrise et du temple dans la vie des mormons noirs. Certains sont partis … Mais moi, j’ai choisi de rester … Ma foi m’offre à la fois de la consolation et des difficultés : j’ai trouvé de la solidarité parmi les voix souvent lasses des mormons afro-américains qui devaient oeuvrer pour affirmer leur vie spirituelle et physique dans une église où ces vies n’avaient pas toujours d’importance ».

De nombreux membres afro-américains ont continué à ressentir de la discrimination émanant des membres de l’Eglise, même après que l’interdiction sur la prêtrise ait été levée en 1978. Même s’ils pouvaient détenir la prêtrise et accomplir les ordonnances du temple, de nombreux membres afro-américains étaient encore confrontés à la critique et à la discrimination, lorsqu’ils étaient à l’église.

une famille afro-américaine étudie les Ecritures

photo: LDS.org, famille du Ghana étudiant les Ecritures.

Cependant, Graham-Russell rajoute son précieux point de vue sur l’histoire du racisme dans l’Eglise, en insistant sur l’importance de chaque membre pour qu’ils comprennent leur valeur en tant qu’enfant de Dieu, en dépit de leur genre ou de leur race. Au lieu d’ignorer l’histoire de l’Eglise ou d’être rongée par les doutes, Graham-Russell souligne l’importance de l’apprentissage, du changement et de la croissance en tant qu’individu et dans une église mondiale.

Lire l’article de Graham-Russell au complet sur le site de  The Atlantic.

Article écrit par Katharine Lyon sur LDSLiving, et traduit par Nathalie